Avis : Brick - Page 2

Rian Johnson tente une intrigante combinaison entre teen movie et film noir avec "Brick", qui suit l'enquête d'un lycéen suite à la mort mystérieuse de sa petite amie. Le résultat est en partie inopérant, notamment à cause de l'esprit de sérieux qui règne et d'une mise en scène peu inspirée – certaines images accélérées sont particulièrement hideuses – qui ne colle absolument pas à son scénario, caricature d'un script de film noir banal. Le problème ne réside finalement pas dans l'incompréhension globale de l'intrigue mais plutôt dans la difficulté à s'identifier à des personnages trop opaques. Reste que Johnson réussit le dernier mouvement de son film où s'installe un suspense paranoïaque assez prenant sans que l'on comprenne totalement ce qui se joue sous nos yeux, une étrangeté mineure qui suffit à susciter un intérêt, compte tenu de la fadeur des deux premiers tiers. Pas certain toutefois que "Brick" reste longtemps dans ma mémoire, film trop bancal malgré une idée première originale.

5 etoiles pour remonter la note, dont 62 % des critiques donnent 3 étoiles et plus.

Une œuvre d'accès compliqué et étrangement fascinante.
Brick est une comédie dramatique admirable. La noirceur finale et le scénario astucieux en font un film de qualité. Dialogues ciselés, interprétation sans faille.
La note de 7.4/10 sur IMDB est de rigueur.

Bon film ! ;)

Surprenant mélange de scénario et de dialogues à la Dashiell Hammett ("Le faucon Maltais"), l'un des maitres du polar noir et de teen movie pour les décors et la génération des acteurs. Le mix risque de désorienter les amateurs de chaque genre habitués aux codes spécifiques, mais le résultat est pour le moins original. En tout cas, un teen-movie intelligent ayant une solide inspiration littéraire, c'est suffisamment rare pour être souligné...

Ce film est une heureuse surprise. Je n'avais pas prévu d'aller le voir, mais on me l'a vivement conseillé, et je n'ai pas été déçu. Un film noir avec des lycéens brillamment orchestré. Ce film mériterait beaucoup plus d'intérêt auprès d'un public plus large. Les amateurs de polar noir au scénario complexe, ou plus simplement de bon cinéma ne savent pas ce qu'ils ratent...

Prétentieux , abracadabrant , intrigue bien banale sur un ton se voulant original.

Début au cinéma pour R. Johnson, qui reprend à son compte les codes du film noir, les mixant dans un univers de teen movie. Alors ça donne quoi ? Et bien, c'est déjà un pur exercice de style, avec toutes les limites que ça comporte dans les mains d'un cinéaste débutant qui cherche à se faire remarquer. Si le rythme est bien géré et que le budget est minuscule, il soigne ses cadrages, ses lumières et son montage pour nous offrir un condensé du genre, y compris une intrigue compliquée à la résolution absconse puisqu'on comprend mal comment on en est arrivé là. En bref, le déroulement des événements devient plus passionnant que le pourquoi. Les acteurs sont très bons, les codes du genre sont recyclés avec génie, j'aime le fait qu'on ne le voit jamais évoluer dans le cadre du lycée (jamais en classe, jamais avec ses parents, jamais avec ses profs, jamais au self) et le film est prenant. Limité, imparfait mais déjà, on sent poindre un cinéaste qui s'est depuis débarrassé de ses tics. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

"Brick" est un thriller atypique qui s'inspire des Films Noirs en plus actuel et déjanté. Dans ce long métrage, Rian Johnson sait y instaurer une ambiance particulière mais dont l'intérêt s'essouffle au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue. Cette même intrigue devient confuse et finit par ennuyer le spectateur. Elle aurait mériter plus de suspens et un rythme plus soutenu. Mention spéciale pour le casting tout de même. "Brick" est un film original mai ne peut être qualifier de réussite.

Long-métrage à petit budget écrit et réalisé par Rian Johnson, Brick est une belle œuvre méconnue. L'histoire nous fait suivre un élève de lycée qui va recevoir un appel de son ex-petite amie le suppliant de l'aider. Il va donc essayer de la retrouver, elle qui a disparue entre-temps, en se confrontant à d'autres élèves qui la connaissait. Ce récit nous offre un joli film sur l'adolescence, à l'intrigue prenante et à l'ambiance envoûtante pendant toute sa durée d'une heure quarante-cinq. Le ton se veut authentique à travers des personnages tous appréciables et interprétés par un casting aux visages agréables entre Joseph Gordon-Levitt, Nora Zehetner, Noah Segan, Lukas Haas, Noah Fleiss, Emilie de Ravin ou encore Meagan Good. Tous ces jeunes comédiens nous offrent des relations qui véhiculent de l'émotion, soutenus par des dialogues d'une belle sincérité. L'ensemble est très bien réalisé par Rian Johnson dont la mise en scène comporte quelques idées et un aspect naturel, grâce aux environnements, rendant le film véritable. À Cela s'ajoute une belle photographie lumineuse qui lui confère une esthétique très soignée. Tout ce travail sur le visuel nous offre quelques plans qui marquent la rétine. La b.o. est également agréable et plutôt douce, s’accordant à merveille avec les images. La fin pour sa part est satisfaisante et vient clore Brick, qui s'avère être un film minimaliste mais attachant, méritant grandement d'être découvert.

Très étonnant de retrouver Rian Johnson à la réalisation de Star Wars lorsque l'on découvre ses premiers pas derrière la caméra. Entre David Lynch, Gus Van Sant et Gregg Araki, Johnson nous désoriente totalement avec "Brick" à tel point que l'on se demande fréquemment s'il on est dans la "réalité" ou le songe, glauque le songe de surcroît. L'atmosphère est particulièrement intéressante et l'intrigue finement construite mais alors, qu'est-ce que c'est long !!! On n'avance pas dans le scénario et malgré des interprétations intéressantes, un humour pince-sans-rire bien dosé et l'envie de connaître cette satanée fin, il est bien difficile de ne pas trouver le temps long et d'autant plus que l'on s'embarque au pays de l'étrange pour près de deux heures ! Franchement l'intention est louable, la tentative intéressante mais ça manque clairement de rythme pour nous emballer définitivement. A voir une fois au moins afin de se faire sa propre opinion.

Premier long-métrage de Rian Johnson, futur réalisateur d’épisodes de la série Breaking Bad, Brick renouvelle le « film noir » par une énergie débordante et une intention de réalisation propre à son époque, le film se veut maîtrisé et original. Joseph Gordon-Levitt confirme également tout le bien qu’on pensait de lui dans son précédent film, Mysterious Skin. Sur la base d’un scénario référencé, Rian Jonhson donne un bel exemple de ce que le cinéma indépendant peut offrir de mieux et d’original.

Un trompe l’œil esthétiquement parfait.

En plaçant son intrigue dans l’enceinte d’un lycée étrangement vide de présence, Jonhson installe son polar noir dans une coquille proche du teenage-movie. Proche car tout fonctionne grâce à cette étrange frontière entre le film pour adolescent et le film noir des années 50. On repense alors à « Assurance sur la mort » où Billy Wilder annonçait déjà ce genre nouveau que deviendra le polar.
Johnson, avec un culot bienvenu, développe ainsi son intrigue avec tous les codes du genre. Des personnages à la mise en scène, tout est rassemblé pour porter l’ensemble vers une histoire dont le spectateur est également acteur.
L’enquête menée par Joseph Gordon-Levitt sème au fur et à mesure des indices précieux se jouant autant des protagonistes que du spectateur avec les règles que le genre impose. L’ensemble souligné par une musique aussi bien propre au fil noir que moderne.
La mise en scène soignée, référencée, le sens du cadre et du rythme de Johnson, associés à un montage convenu, donnent au film l’ambiance que le genre impose. Le réalisateur, bien malin en implantant son histoire dans un lycée apporte ce qu’il faut de modernité et de rythme à son film. On note également un soupçon de Twin Peaks où David Lynch comprenait que pour impliquer encore plus un spectateur il est bon de l’inclure dans l’histoire, qu’il se projette facilement au travers du « héros », chose faite ici quand on découvre les indices en même temps que, Brendan, le personnage interprété par Joseph Gordon-Levitt.
Au travers l’univers adolescent, le génie de Johnson apparaît de la plus belle des manières. Un ton spécifique, jeune et moderne est alors associé au polar donnant au film une note particulière et enivrante.

Un casting « polarisé »

Afin de soutenir et donner de l’ampleur à cette mise en scène des plus savoureuses et cinéphile, le casting devait porter d’une parfaite manière tous les personnages. Chose faite. Joseph Gordon-Levitt en parabole du flic déchu et solitaire incarne au mieux ce juvénile « détective » par un jeu en parfait équilibre entre, privé des années 50 et jeune lycéen. Brendan (Joseph G-L) est ainsi entouré de toutes les figures du genre, le trop rare Lukas Haas incarne ainsi un bad guy de la plus haute forme, la délicieuse Nora Zehtner quant à elle est le parfait pendant de la femme fatale, essentiel au film noir et indissociable du « héros ».
Brick, où le lait remplace le whisky, est régulièrement parsemé de ce genre de détails définissants de manière appuyée la patte que Rian Johnson a voulu donner à son film. Hommage à un genre, le rendre accessible en le modernisant et l’inscrire dans son époque, sans réel compromis de mise en scène.
Film à ne pas mettre entre toutes les mains mais pour qui prend, un tant soit peu le plaisir des découvertes majeures d’un cinéma indépendant américain plein de culot, Rian Johnson est définitivement un réalisateur à suivre. Original dans sa forme, précis et cinéphile par son fond.

Le film de Rian Johnson est avant tout un très bel hommage au polar noir des années 50, relevé par une mise en scène originale et posée, flirtant avec le teenage-movie. Mené par le décidément brillant Joseph Gordon-Levitt, par son ambiance, Brick se veut unique dans le genre.
http://requiemovies.over-blog.com/

Cinq ans avant l'extraordinaire Looper, Rian Johnson réalisait ce teen-movie-thriller brillament mis en scène, terriblement intelligent, mais trop fouillé et ampoulé pour emporter la décision. Joseph Gordon-Levitt prouvait alors quel acteur d'exception il allait devenir. Le scénario, travaillé à l'extrême manque de simplicité pour remporter tous les suffrages. Le casting est également en dessous des ambitions de l'auteur. Dommage. Mais qui ne souhaiterait pas réaliser un premier jet d'une telle qualité ?

Un bon polar, mais qui pâtit justement du jeune âge de ses protagonistes, tant et si bien qu'on a du mal à y croire, en dépit du fait que ce soit très bien joué.
Quel dommage...

Un film qui a le mérite d’être assez sobre et direct. Même si je ne suis pas trop fan de ce genre de film et de ce genre d’histoire, ce « Brick » parvient à s’en sortir de telle manière à ce que j’en garde un bon souvenir au final.

Rian Johnson transpose un scénario de film noir dans un lycée. Un jeune surdoué, marginal et déterminé, va ainsi enquêter sur le meurtre de son ex petit-amie, au milieu des clans de lycéens, des trafics, des filles en vue, et de la direction. L'idée de base est intéressante (on est très loin des teen-movies habituels !), et le traitement l'est tout autant. Joseph Gordon-Levitt est excellent dans le rôle principal, jouant avec l'aspect fragile de son personnage, qui parvient néanmoins à manipuler les autres et à encaisser les coups. Par ailleurs, la réalisation est à la fois maîtrisée et originale. Les passages dramatiques ou à suspens sont prenants, et le film est parfois teinté d'un surréalisme inattendu, mais qui rend une certaine ambiance. "Brick" est donc une jolie réussite.

Une mise en scène assez brillante , très esthétisante, des beaux plans fixes , couleurs très poussées, des plans floutttées, mais par conte un scénario qui laisse à désirer. L'intrigue policiére maffieuse transposée dans un milieu de jeunes étudiants, bande d'ados, ne tient pas la route. On ne croit pas une seconde à la "méchanceté" de ces petits trafiquants, le chef de bande est ridicule, terré dans le basement de chez sa "moman" .Tout cela est sur-joué, les pauvres gamins sont perdus dans un polar à la Al Capone. Ils ne savent plus si c'est du 2d ou 3e degré. Du coup on a du mal a accrocher au film , et l'élégance de la mise en scène ne suffit pas à intéresser. Il y a la gentille fille, et la méchante , , même le final ou le héros retrouve la gentille sur un stade de foot, est ridicule, à l'image du film, qui certes montre certaines qualités artisitiques mais au final est un gros ratage.