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cinéman
46 abonnés
843 critiques
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3,5
Publiée le 12 avril 2020
Class 1984 peint un tableau déplorable de certaines écoles aux Etats-Unis à un point où on se demande si tout n'est pas fortement exagéré pour assurer le spectacle, donc trop caricatural. On a un film très violent où une bande d'adolescents dégénérés n'éprouve aucun scrupules à faire du mal autour d'elle. Mais passée la surprise d'un Lycée-dépotoir où un nouveau prof de musique va tenter tant bien que mal d'enseigner, qu'apporte vraiment ce film ? Drogue, sexe, bagards… c'est divertissant mais un peu gratuit et sans fondements. Le message du film reste léger, voire inexistant.
Un thriller alarmiste sur la jeunesse dégénérée qu’on ne sait plus contenir. A travers l’omerta d’un lycée prisonnier des loubards, de drougs sans foi ni loi hérités d’Orange mécanique, le discret Mark Lester en appelle à la droite patriote, à la révolte réac du républicain. Violences, trafic de drogue, racket ou prostitution, les quatre mercenaires au centre de l’intrigue, gestuelles androgynes et look bariolé, ne reculent devant rien pour défendre leur chef, un minet psychopathe qui se cache dans les jupes de sa mère et refoule ses talents de pianiste. Mais le changement, c’est maintenant, et arrive un jeune prof débarqué de Riptide, novice en kung-fu mais quand même pressé de remettre de l’ordre. Malsaine plus qu’oppressante, l’atmosphère pousse hors de la zone de confort. Face aux kids prêts à tout, les adultes se proclament impuissants, et rien ne semble pouvoir retenir la sordide expansion de cette mascarade. Malgré son manque d’ambition flagrant (casting série B, réal’ anonyme et budget au final restreint), Class ‘84 en a pourtant sous le coude avec son ambiance cynique, furieuse, et les réflexions nombreuses que recèle son pitch. Comme un petit film culte qui ne pensait jamais le devenir. De quoi valoir encore clairement d’y jeter un œil, même après trois décennies. Ou plutôt, surtout après trois décennies.
Mark Lester, avant de craquer son slip et de se fourvoyer dans des nanars improbables, réalisait en 1982 un certain "Class 1984" qui fera date et s'imposera comme une référence du genre. Et pour cause, en premier lieu le métrage est inspiré de faits réels, plutôt étonnant quand on regarde l'année et pourtant assez annonciateur de la débandade continue concernant les violences scolaires en tout genre. Le soucis ici et ça saute immédiatement aux yeux, c'est que tout est dans son jus, ça a clairement pris une claque en 35 ans, notamment au niveau vestimentaire, ça prête même à sourire. Mais là où le réalisateur fait fort, et c'est le deuxième point, c'est qu'à la faveur de sa mise en scène et de l'extrême violence des situations, il réussi à nou faire passer outre ce détail de l'époque. Pourtant même les dialogues ont soufferts des années passées mais rien y fait, ça passe et on se met volontier à la place des personnages, l'auteur pointe du doigt le désarroi des enseignants et l'injustice constante du milieu avec une extrême justesse et même si l'ensemble apparaît assez clairement comme un sous "Orange Mécanique", on passe un très bon moment avec des acteurs concernés et le plaisir amusé de retrouver Michael J. Fox dans ses premières années à l'écran. Un classique.
Mon premier visionnage pour cette réalisation de Mark L. Lester (Commando). Ça date de 1982 et nous sommes en 2016. Je suis resté KO. C'est concrètement un film de malade. Une violence qui s'affiche dès le début et pour augmenter en douleur. Ça va encore plus loin qu'un Justicier dans la ville avec Bronson. La scène de viol est oppressante. Excellents acteurs. Surtout Timothy Van Patten. Probablement un des rôles les plus saisissants en matière de folie pure. Des passages surprenants comme la scène quand le jeune leader d'un bande complètement à la masse se met à jouer du piano comme un premier élève de la classe. Quand le leader est face to face avec son prof et n'hésite pas à se mettre en mode auto-destruction, j'ai pas vu ça depuis Christine, Fight Club et Scream 4. Trouvez notamment les tout débuts de Michael J. Fox. La violence du film fit un scandale en France, des salles interdirent ce film aux mineurs de moins de dix-huit ans. Bref, c'est un plaisir bien coupable que de le voir. Puis bonne BO.
Un film immoral mais bien fichu. Voilà comment on pourrait résumer Class 84. J ai toujours un peu de mal avec les Vigilente et celui ci en est un bel exemple car le professeur de musique qui se voit affecter dans un lycée peuplé d'une bande de psychopathes en puissance n'est pas dans le cadre de l'autodéfense, non il fait lui même la justice (et de ce point de vue il n'y va pas de main morte). Mais on peut aussi dire que le film dresse le portrait inquiétant d une société qui n a rien à proposer à sa jeunesse qui du coup se tourne vers l auto destruction. J en veux pour preuve le chef de la bande qui pourrait avoir de l or dans les mains que le prof de musique va laisser volontairement de côté car il le considère comme irrécupérable (ce qu'il est sûrement d'ailleurs mais il ne va rien tenter pour lui). Après le film est loin d être dénué de qualités comme le rôle du prof de biologie qu'on sent livré à lui même et au bord de l explosion; ainsi qu'un final à la violence outrancière qui donne au film un aspect film gore qui personnellement m a bien plu. À voir aussi pour la curiosité de découvrir Michael J Fox avec une coupe de cheveux Playmobile improbable.
Ce film a très mal vieillit, les accoutrements des jeunes semblent aujourd'hui totalement ridicule. C'est de la violence pure sans trop de réflexion et le jeu des jeunes acteurs est très limité. Le divertissement vaut quand même le coup d’œil mais il existe de biens meilleurs films traitant du milieu scolaire.
Une excellente série B qui nous avait bien "scotchés" lors de sa sortie, avec une bande de punks, dont le chef est très charismatique, terrorisant élèves et professeurs d'un lycée. Étonnamment, ce film, pas avare en scènes extrêmement violentes, a plutôt très bien vieilli, et la transformation de l'enseignant gentil, nouvellement affecté dans l'établissement, en enseignant beaucoup moins gentil est assez savoureuse. Certaines séquences sont restées "cultes", notamment celle du prof faisant son cours devant une classe devenue étrangement studieuse, avant que le spectateur ne réalise qu'il pointe en fait un pistolet en direction de ses élèves. Ce film était prémonitoire et nous en avions malgré tout conscience lors de sa sortie, sans toutefois nous douter que l'échéance serait si proche. Le proviseur donnant raison aux délinquants plutôt qu'aux profs afin de ne pas ternir l'image de son lycée, le portique de détection de métaux placé à l'entrée du bâtiment (scène qui nous avait semblé relever de la science-fiction), bref, le film regorge d'éléments prouvant que la barbarie redoutée hier fait hélas aujourd'hui partie du quotidien.
C'est un peu la version années 80 de "Graine de violence", thème qui sera récupéré aussi par "le Proviseur" en 1987, puis plus tard dans "Esprits rebelles". La délinquance dans les lycées, c'est pas nouveau, mais ici ça allait beaucoup plus loin, les cancres étant des anges du mal incarné, irrécupérables, et dont la seule issue est leur éradication. Le réalisateur montre en un style très percutant la sauvagerie la plus déchaînée, faisant ainsi le constat effroyable d'une Amérique malade. Certaines situations peuvent aujourd'hui paraître volontairement outrancières, de même que la violence qui était destinée à choquer en 1982, ne l'est pas plus que dans certains films actuels.