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    Feux croisés
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    Henrico
    Henrico

    125 abonnés 1 256 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 décembre 2020
    Il est salutaire de résister au réflexe consistant à conclure que tous les films anciens et ceux de Edward Dmytryk entre autres sont des chefs d’œuvres. Si la mise en scène est correcte, le scénario est brouillon, fort peu crédible et d’un ennuie assuré. Les mobiles antisémites de l’assassin sont dévoilés d’avance et semblent disproportionnés par rapport à ses actes. Glorifier Dmytryck, juste parce qu’il était « liberal »(en français, « à l'extrême gauche »), comme le brament plusieurs critiques français est doublement stupide. Primo son engagement politique a souvent été vu comme une marque de courage, mais d’un point de vue purement artistique, la qualité de ses films n’en a pas été augmentée. Ainsi, dans ce « Crossfire », l’intrigue est verbeuse et ressemble plus à un trac qu’à une enquête avec des rebondissements, des réactions, et des répliques naturelles. Deux, pendant et après la guerre, dénoncer et combattre l’anti-sémitisme n’a pas été aux USA, le monopole des « liberal ».
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 octobre 2010
    Film assez moyen, l'intrigue trop molle étant surtout là pour illustrer un discours contre l'intolérance. Le film soulève un autre problème beaucoup moins souvent abordé celui des soldats démobilisés qui n'arrivent pas à reprendre leurs places dans la société.
    Benjamin A
    Benjamin A

    635 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2015
    C'est lorsqu'un civil juif sera assassiné que quelques soldats vont se retrouver au cœur d'une enquête où la police naviguera entre meurtre, antisémitisme et fausse piste.

    Tout juste la Seconde Guerre mondiale terminée, Edward Dmytryk livre avec Crossfire un film noir où un meurtre se mêlera peu à peu à l'armée. Ouvrant son film sur l'assassinat en question, il braque sa caméra sur une galerie de personnages qu'il rend tout le long intéressante grâce aux enjeux et à l'ambiguïté planant au-dessus d'eux et du récit. C'est autour d'un flic qui n'abdiquera à aucun moment que gravitent les soldats où l'on trouve un antisémite, le premier suspect qui aura du mal à se justifier et un autre, plutôt désabusé et cherchant à découvrir la vérité, jugeant le suspect innocent. Mais c'est aussi à travers les rôles féminins, bien que peu présent, que Dmytryk intrigue et intéresse.

    Derrière cette intrigue se trouve aussi une description de soldats parfois traumatisés et ayant du mal à se réintroduire dans la vie civile, mais aussi un constat d'intolérance (ici religieuse) ancré au plus profond de certains personnages (bien que ce côté-là soit légèrement trop démonstratif). Des propos qui étaient déjà d'actualité à l'époque mais qui prennent encore une résonance particulière aujourd'hui, à l'heure où les crimes sous couverts de la religion sont encore nombreux. Un film qui brille par sa qualité d'écriture, tant au niveau des personnages, du fond, de l'intrigue qui s'avère très bien ficelée ou des dialogues à l'image de ceux entre la flic et Ginny.

    Dmytryk joue bien avec les éléments typiques du film noir et sublime cette qualité d'écriture à travers une mise en scène qui fait ressortir une atmosphère sombre et désabusée prenante de bout en bout. Crossfire bénéficie aussi de toute sa la maîtrise derrière la caméra, ce qui se ressent dès la première séquence où il joue merveilleusement avec un jeu d'ombres et de lumières. Devant la caméra, les trois Robert (Young, Mitchum et Ryan) livrent d'impeccables compositions, notamment Ryan et Mitchum.

    Maîtrisant avec brio les codes du film noir, Dmytryk livre avec Crossfire un film dont les propos ont encore toute leur résonance aujourd'hui et met en place une atmosphère aussi sombre que désabusée pour un film qui ne manque ni de tension et d'intérêt.
    this is my movies
    this is my movies

    607 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2016
    Un film noir post-2nde guerre mondiale que l'on doit à ce réalisateur méconnu mais important du Hollywood des années 40-50 à savoir E. Dmytryck. Il réuni ici 3 Robert (Ryan, Mitchum et Young) pour cette adaptation d'un roman noir prenant pour cadre la démobilisation des soldats sur fond de crime haineux (homophobe dans le roman, antisémite dans le film mais aussi anti-catho irlandais, 2 communautés bien plus représentées dans les coulisses du cinéma). Si Mitchum est un peu effacé à cause d'un rôle assez terne et sans grande importance. Du coup, ses copains se taillent la part du lion et Ryan sera d'ailleurs récompensé d'une nomination aux Oscars (tout comme l'actrice G. Grahame, sidérante et incendiaire dans un rôle de prostituée mais aussi Dmytryck pour la réalisation, meilleur scénario adapté et meilleur film). Bref, un polar sombre, dérangeant parfois, éclairé avec savoir-faire (le choix du N&B est un choix artistique et non économique) et mené de bout en bout avec élégance, ménageant quelques rebondissements surprenants ou jouant habilement avec la narration des faits (quelques années avant un autre chef d'oeuvre du genre, "Rashomon" de Kurosawa). Un film important et essentiel donc. D'autres critiques sur
    Plume231
    Plume231

    3 424 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Si ce film est resté célèbre aujourd'hui c'est pour la seule et unique raison qu'il est le premier à avoir eu l'intention très louable de dénoncer l'antisémitisme. Ce n'est certainement pas pour son didactisme un peu lourd, ni pour son intrigue embrouillée et ni pour la réalisation terne du surestimé Edward Dmytryk. La trop courte confrontation entre Robert Mitchum et Robert Young met un peu de sel à l'ensemble mais ce ne suffit pas à en faire un film excellent à l'image du "Mur invisible" d'Elia Kazan qui dénonçait le même fléau. Très Moyen.
    AMCHI
    AMCHI

    4 933 abonnés 5 933 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 décembre 2012
    Un polar trop bavard auquel malheureusement Edward Dmytryk a oublié d'instaurer une ambiance et c'est vraiment dommage car le scénario est bon et original. Reste de bons acteurs.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    506 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Un bon metteur en scène, Mitchum, Ryan et Grahame, cela ne peut que mettre en appétit! La déception est rude tout autant que l'ennui. L'intellectualisme sans action ne va pas à Dmytryk. Autant il a réussi le coté passionnel de l'homosexualité dans ''l'homme aux colts d'or'' autant il s'est planté avec l'antisémitisme dans ''feux croisés''. Il n'y a rien dans ce film, tout doit être dans le roman et les bavardages ininterrompus entre tous les personnages finissent par nous endormir, il y a des livres à ne pas mettre en cinéma. Comment peut on faire une mise en scène aussi terne, avec le talent de Dmytryk? C'est presque à croire que c'est voulu…Un comble. En dehors de Gloria Grahame toujours aussi exceptionnelle, je ne vois pas qui ou quoi ressortir de ce pensum dans lequel Mitchum donne encore plus l'impression de s'ennuyer que d'habitude.
    loulou451
    loulou451

    104 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2014
    Probablement l'un des meilleurs films d'Edward Dmytryk, qui, malgré une longue carrière hollywoodienne (et beaucoup de films de commande), ne parvint pas totalement à accéder au firmament des réalisateurs. Mais ici, Edward Dmytryk bénéficie d'un casting éblouissant avec, excusez du peu, Robert Mitchum, Robert Ryan et Robert Young. Le film y gagne en force et en véracité, porté par un scénario simplissime mais terriblement efficace. Un excellent film noir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 747 abonnés 12 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2012
    Hantè par une certaine inquiètude, Edward Dmytryk s'imposa comme un excellent rèalisateur de la gènèration perdue, et plus particulièrement avec son remarquable "Crossfire" qu'il signa en 1947, film qui rèvèle dans un rôle de G.I psychopathe le grand Robert Ryan, comèdien à l'apparence virile et intelligente, mais des rôles de solitaire fanatique et nèvrosè qui font la marque de fabrique de Ryan! D'après un roman du metteur en scène Richard Brooks, c'est une oeuvre brillante sur le racisme et l'intolèrance qui dènonce un certain antisèmisme dans l'armèe amèricaine! Robert Mitchum, Robert Young, Gloria Grahame (quelle caractère et surtout quelle prèsence à l’ècran) et la charmante Jacqueline White complètent la distribution de ce film de l'après-guerre, avec une justesse de ton et un courage ètonnant, de cette pèriode, où même la V.F est de bonne qualitè! il faut savoir que les films de Dmytryk contribuèrent d’une manière importante au "cinèma noir", un rèalisateur qui fit partie pour la petite histoire du groupe des "dix de Hollywood" et qui ècopa d'une annèe de prison pour opposition à la HUAC! Son "Crossfire" est devenu depuis un classique du genre avec un casting solide et une bonne rèplique de Mitchum à Young: « Vous avez une mentalitè de chien de quartier »...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 048 abonnés 7 202 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 février 2011
    Juste après la Seconde Guerre Mondiale, Edward Dmytryk réalise l'adaptation du roman "The brick foxhole" du scénariste & réalisateur Richard Brooks. Le livre abordait l'homophobie, mais actualité oblige, le contexte s'en est retrouvé changé, pour aborder cette fois-ci, l’antisémitisme avec un clin d'oeil évident à la Shoah.
    Feux croisés (1947) a la maladresse de devoir jongler avec un scénario et une mise en scène inutilement complexes, le spectateur s'embrouille et perd ses repères assez facilement, et ce, malgré de très justes interprétations. Une intrigue fort intelligente (surtout pour l'époque) et un casting quatre étoiles, où se côtoient "un trio de Robert", à savoir : Robert Young, Robert Ryan & Robert Mitchum (que l'on ne verra hélas, pas énormément au court de ces 86 minutes).
    real-disciple
    real-disciple

    64 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2012
    Un film noir au scénario pas vraiment original et assez bavard mais de bonne facture grâce au jeu des acteurs et à la mise en scène.
    Pascal
    Pascal

    112 abonnés 1 357 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2022
    Dernier film de Dmytrick, jeune réalisateur canadien, naturalisé américain, talentueux, avant son passage devant la commission des activités anti américaines qui déboucha sur son départ en angleterre.

    Pour revenir travailler à Hollywood, il trahit le producteur de ce film : Adrian Scott.

    Souvent considéré comme un de ses meilleurs films avant son exil en Europe ( pour ma part, je préfère et de loin " adieu ma jolie") , c'est un réquisitoire contre le racisme et les discriminations ( d'où l'écho qu'il obtint à sa sortie).

    Sous couvert d'une enquête policière, sans doute un peu pataude, noyée sous les dialogues, " feux croisés " est dominé par l'interprétation de Robert Ryan.

    Certes, Robert Mitchum et Gloria Grahame ( à ses débuts) sont à l'affiche, mais Ryan coiffe la distribution dans un rôle qui n'est pas sans faire penser à son personnage de " le coup de l'escalier " de Robert Wise, plus tardif.

    Formidable acteur de composition ( il était dans la vie, le contraire des personnages de méchants qu'il a souvent incarnés), c'est aussi selon moi, un des plus importants acteurs hollywoodiens de son âge d'or.

    La mise en scène est formidable, mais le film possède une pesanteur qui lui nuit due selon moi à son caractère trop démonstratif pour un film noir qui au final manque un peu de souffle.

    C'est aussi une réflexion et un rappel du fondement à géométrie variable des préceptes moraux que se donne une société qui récompense le meurtre en temps de guerre, mais le sanctionne en temps de paix.

    L'appareil militaire est égratigné au passage en ce qu'il abandonne les combattants une fois le conflit terminé. Plus intéressant qu'exaltant, c'est néanmoins un film que l'amateur de cinéma d'auteur ne manquera pas.

    "Feux croisés " fut un des plus grands succès de la Rko.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    994 abonnés 4 077 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 décembre 2008
    Dmytryk est surtout célèbre pour être un des dix de la liste noire d’Hollywood. A ce titre il bénéficie d’une réputation un peu surfaite. Ce film pas inintéressant réunissant une belle brochette d’acteurs le confirme. Bien sûr il est rare à l’époque de voir un film dénoncer aussi clairement les crimes racistes. Rien que pour ça le film mérite d’exister. Mais Dmytryk reste trop didactique dans son propos faisant naître une douce torpeur dont nous sort brutalement la piquante Gloria Grahame ici au comble de son charme vénéneux. Sinon Mitchum trimballe sa nonchalance habituelle et Ryan nous révèle pour un côté sombre moins utilisé par la suite. Robert Young est quant à lui parfait en flic opportuniste qui laisse les témoins le guider vers la solution finale. A noter une brève apparition de Lex Barker le remplaçant de Weissmuller dans le rôle Tarzan. On se prend à rêver du parti qu’aurait pu tirer d’un tel scénario un Kazan ou un Siodmak.
    overlook2
    overlook2

    18 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2016
    Véritable film de franc-tireur, cette série B fauchée impressionne autant par sa tenue formelle que par la virulence de son discours - non seulement anti-raciste, mais aussi très critique sur l'Amérique et ses démons. Les magnifiques clairs obscurs de Hunt et la mise en scène nerveuse de Dmytryk font des merveilles (l'incroyable séquence d'ouverture donne le ton), tirant le meilleur parti d'un expressionnisme qui sied parfaitement au traitement tranché du sujet qu'adopte le cinéaste. Car si on peut reprocher un certain manichéisme dans la représentation du racisme, force est de reconnaître que la virulence du geste est à la hauteur du problème que soulève avec audace le film : sans ennemi à l'extérieur, l'Amérique a maladivement besoin d'en inventer un à l'intérieur. Incroyable clairvoyance qui annonce le maccarthysme... dont va bientôt être victime Dmytryk lui même - ainsi que son producteur ! Typique de la schizophrénie hollywoodienne de donner naissance à une courageuse charge contre l'intolérance... avant d'accabler ses auteurs de ce même fléau ! "Feux croisés" est un film toujours aussi moderne dans sa forme comme dans son discours... qui résonne jusqu'à la société française actuelle et son "état d'urgence".
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    On pourra toujours gloser sur le didactisme présumé du propos ,le film est avant tout une extraordinaire immersion dans cette ambiance" fin de nuit" ou déambulent hagards de bars en bars des soldats démobilisés, avec une très belle scene du récit de la mécanique de la haine qui remonte ,d'une brûlante actualité.
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