Derniers Avis : Un prophète - Page 2

Un Prophète est un chef d'œuvre à tous les niveaux. Le duo Rahim/Arestrup est sauvage. La réalisation est à couper le souffle. Le scénario prenant. Merci pour ce moment de cinéma.

On a rarement vu un film de prison (encore moins pour un film Français) aussi réaliste, avec son lot de violences quotidiennes, sa corruption du système administratif et ses règlements de comptes. Tellement réaliste qu'on pourrait croire à un documentaire. Les face-à-face violents mais surtout remplis de tensions s'enchainent et on a bien du mal à éprouver de l'empathie pour quiconque.
Polar ultra-noir porté par un jeune acteur principal, Tahar Rahim, auteur d'une prestation époustouflante tout comme celle de Niels Arestrup, formidable en mafieux Corse.

Malgré un accueil critique triomphal et une multitude de récompenses, le film « Un Prophète » n’a absolument rien de plaisant. Terriblement long, ennuyeux et dépourvu d’enjeux, le long-métrage de Jacques Audiard n’a aucun intérêt. Avec un scénario insignifiant, une atmosphère carcérale lassante et un visuel peu séduisant, le film n’a rien de captivant qu’on décroche assez rapidement. Avec quasiment aucune émotion transmise et aucune profondeur dans ses personnages, cette production française nous laisse de marbre qu’on se demande si ce visionnage de deux heures et demie valait vraiment le coup. En revanche, on peut seulement retenir l’excellente prestation de Tahar Rahim dans le rôle du jeune détenu, un rôle qui marque le début de son succès.
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5/20
Critique sur Un Prophète (film)
Vu le 27.07.2021

L'un des meilleurs films français de ces 10 dernières années,on ne s'ennuie pas,le jeune Malik débuté très mal en prison et finit par prendre sa revanche face aux corses,et caesar et tout bonnement magnifique.

Une très belle réalisation, un jeu d'acteur incroyable de Tahar Rahim, et une histoire touchante. Parfait !

Ce film est un véritable chef-d'oeuvre, une claque monumentale !
Tahar Rahim joue d'une manière magistrale et Niels Arestrup nous bluffe complètement aussi.
Ca faisait longtemps que je n'avais plus vu un film d'une qualité pareille

Mise en scène d’une spectaculaire efficacité (trop pour les dialogues parfois inaudibles) pour décrire l’ascension d’un paumé dans l’impitoyable univers carcéral. Scénario implexe et longuet.

La formation d'un caïd en prison. Mieux qu'un documentaire pour décrire le phénomène. Par contre, âmes sensibles s'abstenir : c'est violent mais alors violent. Rien que de l'écrire, j'en ai mal partout !

un des meilleurs film de Audiard. La prestation est époustouflante. On attend impatiemment le prochain.

Jacques Audiard réalise un très beau film avec Tahar Rahim et Niels Astrup . La souffrance en prison est montrée sans tabou.

Je n'aurai certainement rien écrit au sujet de ce film parfaitement oubliable si toutefois la critique ne l'avait pas autant encensé. J'ai lu dans une des critiques "Magouille évidente". Alors, ou ça, ou bien le jury de Cannes et la presse mainstream a vraiment été sincèrement subjuguée, tant l'univers du milieu carcéral leur est inconnu.
Je pense que ces notes élogieuses sont surtout attribuées au sujet du film et sa forme que sur le scénario.
Sur la forme le tableau est bien dépeint, les acteurs sont très loin d'être mauvais, le réalisme Cru de la prison est bien traité.. Tout ça on est bon.
Mais après que nous reste-t-il vraiment ? ..Une coquille vide.
C'est lent. C'est soporifique. C'est dénué d'intérêt. Après dans le fond c'est dommage, parce que même si le scénario et "l'intrigue" ne casse pas trois pattes à un canard, il y avait moyen d'en faire quelque chose d'un peu plus épique.
Ou alors il aurait fallu que ce film assume pleinement le côté "documentaire" caméra à l'épaule et en fasse un matériau le plus brut possible.
Mais là non, le matériau avance laborieusement, tentant donc un coup de faire du docu, un coup une histoire de gangsters, en parsemant le tout de quelques éléments surnaturels tellement pas assumés qu'ils ne sont en fin de compte que posés là comme ça sans jamais être un tant soit peu développés.
Bref, je ne m'étalerai pas plus, mais dans le genre histoires de Banditisme à la française je recommande plutôt (bien que je sois très loin d'être un grand fan) les films d'Olivier Marchal.
Sont loin d'être parfaits mais au moins ils accrochent le spectateur déjà un peu plus que ce produit prétentieux.

Basé sur une histoire du scénariste Abdel Raouf Dafri le film dure 150 minutes mais ne se sent jamais rembourré ou étiré. Incapable de filmer dans un lieu réel de prison Audiard fit construire sa propre prison dans une zone industrielle de Paris. spoiler: Quand Malik arrive pour la première fois il est choisi par le patron de la mafia corse César Luciani (Niels Arestrup) et on lui dit de tuer un autre prisonnier musulman Reyeb (Hichem Yacoubi) en lui coupant la gorge avec une lame de rasoir. S'il refuse il sera tué lui-même. Une fois le travail accompli dans une scène de meurtre aussi brutale que vous n'en aurez jamais été témoin ou que vous voudrez voir Malik est placé sous la protection de César devenant l'Arabe du Corse qui accomplit des tâches subalternes pour lui à l'intérieur de la prison. En proie à des visions du défunt Reyeb Malik, cependant commence bientôt à s'éduquer à plusieurs niveaux non seulement en apprenant à lire mais en apprenant lui-même le corse et en apprenant des détails sur les affaires de Luciani. Plus important encore pour sa survie il apprend à opérer parmi les différentes sous-cultures de la prison avec leurs divers rituels et codes d'honneur bien qu'il soit toujours un étranger auquel aucun des deux groupes ne fait pleinement confiance. Le film ne manque pas de détails concernant le trafic de drogue, le sexe, les bénéfices et la corruption générale dans les prisons des choses que nous avons vues auparavant mais le niveau de notre implication personnelle reste élevé en raison des décors palpitants et des performances convaincantes des acteurs principaux. Lentement César élève le niveau des emplois confiés à Malik lui donnant l'opportunité de quitter l'enceinte de la prison sur plusieurs laissez-passer journaliers l'un impliquant son premier vol vers Marseille pour négocier avec un autre pivot de la mafia. Petit à petit Malik crée ses propres entreprises avec son ami Ryad (Adel Bencherif) qui souffre d'un cancer et commence à asseoir son indépendance vis-à-vis des Corses. Il devient connu comme un prophète lorsqu'il survit à un accident de voiture bizarre un incident qui a été annoncé dans une séquence fantastique.
Soutenu par une partition originale convaincante d'Alexandre Desplat et une brillante photographie de Stéphane Fontaine Un prophète est violent souvent laid et difficile à regarder mais il est racheté par la qualité de la mise en scène, les performances exceptionnelles de Rahim et Arestrup et l'honnêteté avec laquelle il gère les conflits entre ethnies, conflits qui reflètent la société française dans son ensemble. Tahar Rahim n'est guère plus qu'un chiffre au début mais acquiert une force de caractère considérable à la fin du film. Un prophète est sans aucun doute l'un des meilleurs films de 2009...

C'est extrêmement bien joué, captivant durant 2H30, pour pendre un tableau à la fois sombre et très réaliste du milieu carcéral français...Les réalisateurs ont d'ailleurs visité plusieurs prisons avant le tournage afin de reproduire exactement ces lieux à l'identique. On plonge vraiment dans une ambiance unique par l'évolution d'un jeune détenu qui réussira à acquérir une réputation et une vie décente, non par conformisme, mais en sachant jouer des relations de la délinquance. Néanmoins les passages surréalistes avec l'apparition de "fantômes" ou de "flashs divinatoires" prédisant l'avenir, gâchent selon moi l'ensemble très terre à terre autant qu'ils le discréditent, et d'ailleurs je n'ai pas bien compris leur sens.

Un grand jeu d'acteur et une mise en scene époustouflante! Le tout filmé en huit clos dans une prison, Jacques Audiard ne prouve encore une fois son génie par un nouveau coup de maitre. Excellent casting également avec une très belle découverte : Tahar Rahim, un acteur a suivre...

Mettre à l’écran une grande fresque de vie au sein de l’univers carcéral est au premier abord forcément complexe tant l’univers est renfermé sur lui-même, avec dans l’idée peu de communication et des moyens très réduits pour les personnages de manifester leurs actions et s’exprimer au monde quant à leur situation. Mais c’est pourtant par ces contraintes que le film va exceller. Par le renfermement du personnage sur lui-même, sans échappatoire jusqu’à côtoyer la mort, et puis la reconquête d’un homme pour vivre, symbolisé par ce gain petit à petit de liberté pour intégrer d’une certaine façon la société qui la rejeté. L’histoire d’Un Prophète sera vu au travers de Malik El Djebena, interprété par la révélation de cette année 2009, Tahar Rahim, où ce petit voyou vivra un enfer en prison avant d’intégrer petit à petit la mafia Corse qui dirige à coups de pots de vin et de violence la prison, avant de s’en détacher pour créer son propre réseau entre différents clans de la prison avec l’extérieur pour vendre de la drogue grâce à ses sorties temporaires.
Le film permet donc de mettre en lumière l’évolution d’un homme, exclu d’une société dans laquelle il a vécu qui va l’obliger à en intégrer une nouvelle, avec d’autres personnes dans ce cas, formant un vrai microcosme en lui-même, hostile, dictée par des codes qui eux-mêmes sont dictés par d’éventuelles menaces auxquelles le protagoniste devra faire face. Ainsi l’ambiance hostile et très froide qu’on imagine de cet environnement est parfaitement rendu par la photographie aux couleurs très terne qui rappelle les dialogues et le jeu d’acteur très dur, sans ménagement, donnant un sentiment d’étouffement et d’oppression par moment, contrastant avec les quelques ruptures de joie et d’attachement que nous offre le héros, accompagné d’une bande son qui fluidifie à merveille les 2h35 de film. Toutefois ceci n’empêche pas une volonté de plans plus stylisés, souvent entre ombre et lumière. Participant au fabuleux rythme du film de bout en bout et offrant de belles transitions pour faire pleinement prendre conscience des sentiments que traverse le personnage, entre peur, humiliation puis prise de confiance, euphorie et enfin rédemption jusqu’au succès.
C’est alors qu’on voit dans ce film tout le talent du réalisateur Jacque Audiard qui parvient à transmettre à merveille un homme qui lutte pour vivre, un homme en quête de mobilité, qui refuse le fait d’être statique malgré les quatre murs de sa cellule, puisqu’encore une fois ici, l’absence de mouvement c’est la mort. Et de manière plus générale, Malik nous permet de voir à travers lui tout le mouvement d’une prison corrompu qui contraste avec le fait statique de l’emprisonnement, mais qui lutte pour exister dans un monde qui souhaite les faire disparaître. La caméra vit avec eux pour les suivre dans toutes leurs actions mais au-delà d’une vision documentaire puisqu’elle suit chacun de leur mouvement, augmentant leur impact lors d’une liberté totale sans contrôle, mais aussi de frustration quand l’oppression extérieur est trop forte.
Mais face à tant de contraintes, en survivre dignement semble une idée bien trop lointaine de Malik pour être envisagée, la perdition semble total tant la brutalité de la vie dans laquelle il a été jeté de force exerce une pression trop forte sur ses épaules, pour lui comme une certaine partie des gens qu’il côtoie. C’est ainsi que doit intervenir ce petit quelque chose, ce surnaturel, ce brin d’intervention divinatoire qui sauvera le personnage et donner de l’espoir à ses codétenus. Espérance qui cependant en restera là tant seul le sang et l’argent donne le droit de vie ou de mort, sans sortie possible de ce schéma, si ce n’est par une prophétie dont seul le cinéma est capable, mais qui rappel au fond la cruauté de la concrétude du monde.