Ce n’est pas un prophète, c’est un larbin de prisonnier au service des corses, la jeunesse fragile ne sait ni lire ni écrire d’emblée en pleine gueule du loup, on l’apprendra par la suite, une virée de case prison au banditisme libertaire, que c’est du pipeau. Ça ne prétend donner une mauvaise image de l’Islam, ses fidèles ne sont pas tous des terroristes. Au menu surprise du scénario, le gang suprême qui domine le milieu carcéral français, les bandits Corsica, ces nationalistes sont des tendres comparés aux chefs de guerre d’ailleurs. Ils ne sont tous aussi négatifs au-delà de cette fiction vue apparemment comme le plus laïque qu’il soit, cela se situe vers la fin des années 90 au début 2000, le passage du franc à l’euro comme symbole. Le réalisateur s’inspire sans complexe, de part l’ambiance musicale, du cinéma américain d’où la tentation du remake, l’exil de son futur projet, j’en reste insensible. Brutalité, rasoir ensanglanté, corruption du sytème étatique abordé avec peu de pertinence voir inexistante, on ne verra rien, quoi de neuf docteur ? Le communautarisme est pesant dans une prison de malade en exemple peu enjolivée.
Je le vois je le revois je le re vois encore et encore. Ce film est un chef d’œuvre. Comment Audiard a pu nous pondre un tel film? C’est une claque à chaque visionnage depuis déjà 8 ans. Révélant Tahar Rahim et plusieurs petits rôles comme Leila Bekhti, un prophète raconte l’ascension en prison d’un petit délinquant de 19 ans.
Violent, âpre, réaliste, nerveux, dès les 10 premières minutes un prophète vous prend aux tripes. La réalisation est parfaite Nils Arestrup exceptionnel et Audiard ne prend pas la peine de traduire lorsque les protagonistes parlent arabe ou corse nous immergeant encore plus dans ce film sombre.
Des scènes marquantes à vie tels, par exemple, l’assassinat du début, et ce fantôme qui suit notre “héros� tout le film jusqu’à cette scène du derviche tourneur... my god!
Interprétation magistrale de Niels Arestrup (comme d'hab) et de Tahar Rahim (révélation à l'époque du film). Et un film qui vous tient en haleine! pas un chef d'oeuvre, mais on s'y approche, tant les acteurs, le scénario, la photo, et la réalisation sont une réussite!Un très bon film!
Si vous vous interrogez sur l'utilité des prisons Françaises, ce film est là pour vous orienter dans votre réflexion. Malik, un jeune-homme complètement perdu, sans famille ni repères se retrouve en prison afin de purger une peine longue pour une agression qu'il réfute. L'on découvre un personnage chétif et seul qui doit s'adapter à la jungle du central. On apprécie la performance des acteurs principaux avec une mention spéciale pour le jeune Malik. Le film est composé de plusieurs longueurs qui donne une atmosphère pesante, on a vraiment la sensation de vivre entre ces 4 murs, donc bravo. Toutefois je ne conseillerais pas ce film à n'importe qui, certaines scènes sont dures et peuvent heurter un publique non avertis. (le contexte du scénario impose ces scènes inévitables).
Un film criant de réalisme grâce à la réalisation chirurgicale de Jacques Audiard et le jeu d'acteur parfait de Tahar Rahim. Le scénario quant à lui a le mérite de ne pas tomber prendre une direction facile et de trouver un juste milieu .
Un film mythique du genre porté par un casting diversifié et impliqué. Rien à redire de cette oeuvre des plus brillantes de Audiard. On lache pas l’écran tout du long. Même si la similitude n’est pas évidente j’ai retrouvé du “Le Parrain� en ce qui concerne l’atmosphère lourde et pesante d’un individu qui tente d’exister dans sa nouvelle famille, mais à quel prix.
Un film palpitant, réaliste, fort bien interprété et mis en scène où il manque juste un petit quelque chose : un soupçon d'originalité, de singularité ou peut-être ce petit supplément d'âme qui peut faire toute la différence dans un film. Après "De battre mon cœur s'est arrêté", Audiard confirme ici sa fascination pour Martin Scorsese, mais semble encore trop sous l'influence du maître New-Yorkais. Tout laisse à penser qu’il n’a pas encore tout à fait trouvé son propre style. Même s'il ne manque clairement pas de talent et de savoir-faire.
Tout a été dit ou presque sur ce film noir et profond. Les performances d'acteur sont de haut vol, l'air nous manque, les coups nous blessent "en live" et on saigne presque... L'enfer ! Aucun dialogue racoleur, aucune caricature facile, aucune situation surjouée, on reste sur le fil du rasoir pendant toute la durée du film. Un GRAND film français, digne de figurer dans le top 5 des meilleurs du genre de ces 20 dernières années...
Grand plongeon dans l’univers carcéral avec ce qu’il y a de plus ignoble, de plus glauque, de plus violent, « Le prophète » éclaire cet environnement malfaisant avec les personnages tordus et cruels qui ne pensent qu’à leurs petits ou leurs gros trafics en tout genre. Cet univers oppressant où règnent des clans qui s’affrontent est également un pamphlet contre l’administration de ces microcosmes où la population d’origine musulmane semble particulièrement représentée. Tahar Rahim est bluffant de réalisme, passant de simple larbin à un homme qui gravira tous les échelons pour devenir un caïd antipathique, estimé. Niels Arestrup en chef corse, campe parfaitement bien le mafieux respecté et les autres acteurs jouent également avec une rare intensité. C’est une vision froide et sordide de ce milieu dont Jacques Audiard a le secret malgré quelques longueurs.
Le dernier grand film français pour moi film qui m à marqué tahar rahim et arestrump fantastique depuis ce jour je ne regarde plus aucun film français d aujourd'hui comme elle ou frantz
Un scénario réfléchit et bien construit qui évoque l'univers carcéral en mettant en lumière les rivalités ethniques. Le héros, en partant de rien, gravit les échelons tout au long du film pour finir par construire son propre réseau. Grandiose.