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    Le Concert
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Concert" et de son tournage !

    Deux Césars

    Le Concert a été récompensé par deux Césars en 2010 dont celui du Meilleur Son et de la Meilleure Musique écrite pour un film pour Armand Amar.

    Un projet datant de 2002

    Le réalisateur Radu Mihaileanu explique la façon dont il a procédé pour écrire son scénario: "Avec mon complice Alain-Michel Blanc, nous sommes d'abord partis en Russie pendant deux semainespour rencontrer tous ceux qui, par la suite, allaient inspirer nos personnages. Cela a nourri énormément de dialogues, de scènes et d'idées qui ont fini par prendre corps dans le scénario. C'était en 2002, avant le tournage de Va, vis et deviens. Lorsque les Productions du Trésor ont repris le projet du Concert, on a un moment envisagé de tourner le film en anglais avec des acteurs américains. Par chance, le destin en a décidé autrement et nous sommes revenus le russe. Quoi qu'il en soit, le scénario a été resserré dans sa structure par ce nouveau trio qui s'est formé : le producteur Alain Attal, Alain-Michel Blanc, et moi."

    De la difficulté de tourner en Russie

    L'équipe du film a dû se déplacer en Roumanie pour tourner pendant 3 semaines car, pour des questions de visa, il fut très difficile de tourner en Russie. Cependant, ils ont réussi à placer leur caméra pendant 2 jours. Le réalisateur raconte "Il nous est arrivé une aventure digne d'un film puisque la veille du tournage, nous n'avions aucune autorisation que nous sollicitions pourtant depuis six mois. Par miracle, grâce à l'intervention d' Aleksei Guskov (Andreï), tout s'est débloqué ! Et nous avons eu la Place Rouge pour nous tout seuls, ce qui était vraiment inespéré. On en rigolait, en se prenant pour une équipe de James Bond.". Le tournage a continué à Paris pendant une durée de 8 semaines et la grande scène du concert a été entièrement tournée au Théâtre du Chatelet.

    Une star nationale Russe au casting

    Aleksei Guskov qui joue le rôle de Andreï Filipov est en France inconnu du grand public mais est une vraie star en Russie ayant joué dans plus de 70 films. Il nous raconte la façon dont il a réussi à diriger un orchestre au Théâtre du Chatelet: D'abord, j'ai été effrayé. Infiniment. Et ensuite j'ai été émerveillé. Finalement, grâce à ce film, j'ai découvert le monde de la musique classique. Nous " avons tous étudié un peu ", comme disait Pouchkine, tout le monde connaît la musique classique et, en tant que professeur de l'École-Studio du MKHAT, j'en parle avec mes étudiants. Mais là, j'étais profondément immergé dans ce monde. En fait, j'envie les gens qui ont un talent musical. Moi, je n'en ai pas.

    Mélanie Laurent au violon

    L'actrice a dû suivre un apprentissage du violon pendant 3 mois avec Sarah Nemtanu, premier violon soliste de l'Orchestre National de France: "Grâce à elle, j'ai vécu avec un orchestre et j'ai vu comment il fonctionnait. Cela m'a aidée à aborder le personnage et à acquérir certaines techniques de maniement du violon et de l'archet (...) Je suis gauchère et le violon est le seul instrument qui ne s'inverse pas : la main droite tient l'archet, ce qui est un véritable cauchemar pour moi ! C'est un mouvement qui est si peu naturel pour moi que j'ai fini par avoir une tendinite !"

    Amar/Milhaileanu, deuxième !

    Armand Amar signe avec ce film sa deuxième collaboration avec Radu Mihaileanu après avoir travaillé sur le film Va, vis et deviens. Il nous parle de son travail avec le réalisateur: " Depuis Va, vis et deviens, on est devenu très proches. Du coup, le travail se déroule dans l'échange constant entre nous. Radu est tellement perfectionniste qu'il pousse les gens au bout de leurs possibilités, et j'aime beaucoup cette manière de travailler. Il est à la fois extrêmement humain, profondément enthousiaste et très professionnel. Pour lui, l'essentiel, c'est que l'émotion passe.

    Le sort des intellectuels et des artistes sous Brejnev

    Le cinéaste évoque la censure qui régnait à l'époque de Brejnev :"Même si un tout petit vent de liberté s'était mis à souffler près de dix ans avant la Perestroïka, le pouvoir essayait encore de bâillonner les intellectuels. Car tout régime totalitaire a peur que le point de vue des intellectuels ne se propage aux masses et que ces dernières ne se soulèvent. Brejnev se méfiait notamment des juifs qui ont souvent pris la parole sur des questions sensibles et qui avaient des parents à l'étranger, susceptibles de relayer leur point de vue. C'est ainsi que Brejnev a chassé les musiciens juifs de l'orchestre du Bolchoï, tout comme les Russes qui les ont défendus. De même, le régime craignait les gitans, et les minorités en général, qui ne se soumettaient pas à son autorité. (...) En revanche, j'ai cherché à montrer qu'un geste a priori anodin – l'éviction du chef d'orchestre et des musiciens juifs – peut susciter un traumatisme terrible sur toute une génération qui peut mettre trente ans à s'en relever. C'est le cas de beaucoup de destins brisés de gens originaires des pays de l'Est.

    La place de l'humour

    Le cinéaste accorde une place bien particulière à l'humour et l'ironie: "L'humour que je préfère est celui qui est une réponse à la souffrance et la difficulté. Pour moi l'humour est une arme joyeuse, ludique et intelligente – une gymnastique de l'esprit - contre la barbarie et la mort, une fracture de la tragédie qui en est sa soeur jumelle. De fait, dans le film, l'humour vient d'une blessure qui s'est produite il y a trente ans, dans l'URSS de Brejnev. À l'époque, les personnages ont été humiliés et mis à terre. Leur volonté de se remettre debout et de regagner leur dignité passe aussi par l'humour. Au-delà de leur tragédie, les protagonistes du Concert ont la force d'aller jusqu'au bout de leurs rêves grâce à l'humour. et à l'auto-ironie C'est pour moi la plus belle manifestation d'énergie vitale.

    Un thème récurrent

    Le thème de l'imposture revient souvent dans l'oeuvre du cinéaste : " C'est un thème qui m'envahit malgré moi. C'est peut être lié au fait que mon père, qui s'appelait Buchman, a dû changer de nom pendant la guerre pour survivre. Il est devenu Mihaileanu pour affronter le régime nazi, puis le régime stalinien. Même si j'ai vécu cela positivement, il y a en moi un conflit entre ces deux identités. D'autre part, j'ai longtemps souffert d'être considéré comme " étranger " où que je me trouve – en France ou en Roumanie, et bien évidemment partout ailleurs. Aujourd'hui, je vois cela comme une richesse et je suis heureux d'être partout à la fois dedans et dehors. Voilà pourquoi, sans doute, mes personnages ont d'immenses difficultés au départ et se font passer pour ce qu'ils ne sont pas, pour s'affranchir d'eux-mêmes et essayer de tendre un pont vers les autres.

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