Comédie de science-fiction, réalisée par Steve Barron, dont c'est le premier long-métrage, La Belle Et L'Ordinateur est un film plutôt moyen. L'histoire nous fait suivre Miles Harding, un architecte travaillant à la création d'un nouveau type de briques résistantes aux tremblements de terre qui, pour être aidé dans son entreprise, décide d'acquérir un ordinateur dernière génération qu'il équipe de plusieurs périphériques et d'un programme pour le laisser travailler seul en son absence. Mais, lorsque l'homme vient à renverser accidentellement du champagne sur son ordinateur, celui-ci se retrouve doté de la pensée et de sentiments comparables à un être vivant. C'est alors que tout se complique pour Miles qui fait la rencontre de sa nouvelle voisine, Madeline, une violoncelliste pensant que son voisin joue de la musique. Mais il s'agit en réalité de son ordinateur qui reproduit les mélodies de la jeune femme. Ce scénario nous embarque pendant une heure et demie dans une intrigue atypique franchement déconcertante. En effet, ce récit nous fait vivre un triangle amoureux très particulier entre deux humains et une machine. Hélas, cette romance ne fonctionne pas vraiment. La faute à de nombreuses longueurs malgré une durée relative et à une forte dominance musicale pas forcément souhaitée. Pourtant, l'aspect technologique est fort intéressant et assez précurseur, mais ces sujets sont au service d'une histoire peu emballante. Il faut dire que le ton est beaucoup trop neutre pour véhiculer des émotions. Le côté humoristique ne prend pas. Il décroche à peine quelques rares sourires. L'ensemble est porté par un duo tout de même sympathique interprété par Lenny Von Dohlen et Virginia Madsen. Mais la véritable tête d'affiche c'est bien l'ordinateur qui possède sa propre identité et qui semble réellement vivant. Le reste de la distribution est assez anecdotique. Malheureusement, ce trio ne procure aucune émotion à travers leurs relations. Des échanges soutenus par des dialogues ni amusants, ni profonds. Sur la forme, la réalisation du cinéaste irlandais se veut qualitative. Sa mise en scène parvient à donner vie à la machine et se veut créative, offrant des scènes presque psychédéliques. Mais elle évolue dans des environnements trop redondants. Ce visuel avant-gardiste est accompagné par une bonne b.o donnant du dynamisme. Celle-ci est très présente à l'écran, voir même trop. Il faut dire que c'est un des sujets central de l'histoire. De toutes les compositions, on retiendra surtout le thème principal revenant à plusieurs reprises pour notre plus grand bonheur auditif tant il est franchement plaisant. Reste une fin correcte venant mettre un terme à La Belle Et L'Ordinateur, qui, en conclusion, est un film en demi-teinte.