Avis : Le fils de l'épicier - Page 5

Sympa mais sans plus, avec des petites longueurs.

Echappé dix ans auparavant de sa campagne natale, fâché avec sa famille, Antoine y revient sans enthousiasme pour suppléer son père malade au volant sa camionnette-épicerie. Accompagnée d'une amie étudiante, il arpente les routes de la Drôme d'un village à l'autre.
Vu de loin le sujet d'Eric Guirado n'a pas l'air plus emballant qu'un téléfilm du terroir de France3. Pourtant, le film s'avère, à travers son anecdotisme, plus rigoureux et significatif qu'attendu. Déjà le portrait d'Antoine est habile, jeune homme introverti dont le rapport aux autres, famille, clientèle, stigmatise un certain égoisme, peu de talent pour la communication et, surtout, une réelle méconnaissance de l'humain. Sa personnalité fruste le rend parfois antipathique et, incidemment, fait de lui un piètre commerçant auprès d'une population rurale agée et isolée qu'il ne connait pas, ne comprend pas, méprise peut-être.
Eric Guirado va au-delà du cas d'Antoine et du reflet de son entourage en invoquant l'idée de service public, de lien social dont l'épicier ambulant n'a aucune notion. Son évolution, sinon sa transformation, est l'enjeu du film: Antoine fera-t-il l'apprentissage de la clairvoyance et de l'empathie?

Les bons gros sentiments ne font pas forcement les bons films. Attiré par une interview du réalisateur et de l'acteur principal sur France Inter, je pensais voir un bon film simple et juste, voir documentaire sur la difficulté de la vie à la campagne et je tombe sur une petite bluette maladroite pleine de soleil, de beaux paysages campagnards et de papis à casquettes rigolos "bien de chez nous". Le scénario est plus que linéaire ; le coup du "maussade rat des villes" reprenant goût à la vie grâce à la "vraie vie de la campagne, des vraies valeurs" et devenant un humaniste rat des champs, ça a été vu et revu dans des dizaines de téléfilms de samedi soir sur France 3. Nicolas Cazallé est trés photogénique et amoureusement (?) filmé par le réalisateur, l'ensemble des acteurs ne joue ni mieux ni moins bien que les "papis et mamies" du cru… mais tout est tellement prévisible, tellement superficiel. Mais, tout comme le film "je vous trouve trés beau" ou "dialogue avec mon jardinier", le film risque d'avoir un succés d'estime car il brosse les gens dans le sens du poil en les rassurant sur leur phantasme de leur "belle France rurale", du "c'était mieux avant". Pour info, je vis à la campagne, dans un hameau de moins de 100 personnes, et ce n'est pas du tout la jolie-jolie et ensoleillée carte postale que j'ai vu…

Un magnifique road movie rural! On adhère immédiatement au voyage de rédemption d'Antoine, qui , par le biais des circonstances, reprend pour un temps l'épicerie ambulante familiale. Il en sortira grandi ... et le spectateur également. En effet, en plus de nous faire suivre le parcours initiatique de son héros, Eric Guirado instaure une ambiance totalement intimiste, sur fond d'une splendide BO acoustique, où se côtoie une pléiade de personnages tous aussi attachants les uns que les autres. En alternant entre humour, drame tout en étant ponctué de purs moments de poésie, le fils de l'épicier nous offre une magnifique tranche de vie. Les interprètes y sont pour beaucoup : Nicolas Cazalé, tiraillé entre animalité et sensibilité exacerbé, est épatant tout autant de Clotilde Heslme, sans aucun doute la nouvelle Cécile de France. Le fils de l'épicier respire la passion de la vie ... et impose notre respect! Bravo!

"bienvenue chez les cht'is" version guediguian.
En beaucoup moins drole mais tellement plus attachant.
"Into the wild" à la sauce Jean Becker.Le coté social en plus.
Bon serieusement le film est plaisant,voir apaisant, ça fait du bien de voir des acteurs pas trop connus.La bande son est top.
Un film anti-mondialisation?

Ce film me fait irrésistiblement penser à "je vous trouve très beau". C'est du niveau d'un bon téléfilm, style "samedi soir sur FR3".

Ça glisse, pas vraiment mauvais, pas génial non plus.

Un très joli film,on rit beaucoup,on passe un très bon moment;A voir d'urgence avant qu'il ne disparaisse de l'affiche!!!

Une comédie bien interprètée. Le scénario sent bon la France profonde et les figurants sont eux aussi de bons acteurs. Un certain réalisme dans ce film.

Ce film restitue vraiment bien l'importance que "la visite" des commerçants ambulants peut représenter dans la vie de ceux qui sont dissiminés dans la campagne ; un peu comme le facteur, notre épicier - au début un peu grinçant- va rendre de menus services aux uns et aux autres et il va enfin donner un sens à sa vie. Les dialogues sont parfois savoureux et servis par de bons acteurs le tout dans une très belle région. Ce n'est peut être pas le film de l'année, mais il est plaisant à regarder et fait réfléchir à la solitude qui envahit notre belle campagne (un appel à la décentralisation qui apporterait du travail - dans quelque domaine que ce soit- à ceux qui aimeraient y vivre ?). Ce film a le mérite de nous faire réfléchir.

Très bon film, plein de bons sentiments, certes, un peu prévisible tout de même, mais avec de bons comédiens, ça respire le bon air de la campagne, et tous ces non-acteurs plus que vrais, c'est très sympathique et raffraichissant. A voir !

Le Fils de l'Épicier est un petit miracle, une très bonne surprise de l'été.

Un scénario irrésumable, un sujet difficile à définir, des acteurs peu connus... Et l'on obtient pourtant un très bon film. Un de ceux qui donnent le sourire et rendent meilleur.

Construit autour d'un personnage un peu taiseux, le film croise plusieurs thèmes "on ne peut plus casse-gueules" : rapport compliqué d'un fils à sa famille, timidité avec les filles, petites galères de jeunes parisiens et petites vies des vieilles personnes isolées dans la Drôme... Avec un tel cahier des charge, nous risquions le "film français ennuyeux" ou le "film pour bobos en mal de bonne conscience"... Et pas du tout...

C'est d'abord la grâce qui touche le spectateur : grâce des acteurs (tous excellents et très bien dirigés), grâce des dialogues (qui sonnent "justes"), grâce des mouvements de caméras (le réalisateur s'offrent quelques "cartes postales" assez belles et courtes pour ne pas ruiner la dramaturgie, et même souvent la servir) et grosse surprise : grâce du scénario, qui, tout en accords mineurs, vous porte jusqu'à la dernière minute sans un instant d'ennui ou de déconcentration...

Ce film est un hommage aux commerçants ambulants, qui "tournent" dans les campagnes isolées et sont bien souvent le seul lien social qui leur restent.

Il est aussi teinté de road movie (excellente bande son, dommage qu'elle ne soit pas éditée) et de quête initiatique : le fils de l'épicier s'humanise à mesure qu'il s'aperçoit de son utilité auprès des vieilles personnes et de l'affection que lui porte son amie...

Encore une chose : les paysages drômois sont magnifiquement filmés ; cela donne envie de découvrir cette région peu fréquentée du "Diois"...

Le film bénéficie déjà d'un très bon "bouche à oreille", mais il ne restera plus très longtemps en salle... Courrez-y avant qu'il ne soit trop tard...

Un film français affligeant de franchouillardise. Ringard comme Pépé La Brocante. Joué comme un Rohmer sans décalage. Et plombé par une mise en scène d'une platitude extravagante. Presque de l'art dans son genre.

oui c'est sympathique, on passe un agréable moment à voir ce film divertissant et plutôt authentique dans la campagne qui se désertifie; aprés avoir souffert la veille avec la naissance des pieuvres, c'est une cure de jouvence.

Un joli film à l'ambiance rurale, qui se laisse voir sans déplaisir. Un peu de provence et de soleil ne fait pas de mal en ce mois d'août pluvieux.
Le scénario est assez plan-plan et convenu, certains personnages à la limite de la caricature (le frère ou l'acariâtre au grand coeur Lucienne),
mais ce film est avant tout un bel hommage à ce camion épicerie qui permet encore à nos petits vieux de continuer à peupler les campagnes,
en leur assurant le ravitaillement et beaucoup plus, un lien avec le monde, une occasion de sortir de chez soi, un petit moment de bavardage
avec les voisins. Les papis et les mamies sont filmés avec tendresse. A noter aussi la présence radieuse de Clothilde Hesme, parfaite.

Un film d’une grande fraîcheur, totalement dépaysant et humaniste. La justesse du jeu des acteurs, la beauté des paysages, rendent agréable cette plongée dans la campagne profonde, en deçà de la brutalité d’un monde capitaliste.