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aupaysdesreves
1 abonné
39 critiques
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5,0
Publiée le 18 avril 2008
Je vous conseille ce documentaire.
Ce film est incroyable sans parole il décrit l'univers de l'industrie de l'alimentaire et ses dérives mais que forcement nous cautionnons tout les jours....
Un film qui dans son structuralisme affiché fait penser à la musique répétitive contemporaine, à Steve Reich par exemple ou Philip Glass, dans sa manière de recadrer des images déjà vues, des images de notre quotidien, et de nous les rendre glaçantes, à force de symétrie et de répétition.
Dans "L'aile ou la cuisse", nous découvrions l'usine de Tricatel qui produisait de la nourriture à base de pétrole... hé bien nous n'en sommes plus très loin, et ce documentaire fait peur. Que c'est beau l'industrialisation massive! Le progrès technique viendra à bout de tout, y compris de l'homme lui-même. Ceci dit, les longs plans séquences du film laissent parfois le spectateur songeur: quelques commentaires ou explication supplémentaires auraient été les bienvenus, afin de comprendre ce qui se passe, je pense en particulier à la "machine à poussins" et au traitement infligé aux porcelets.
Une progression graduelle, répétitive, reprenant comme un leitmotif le rendement, la quête du profit maximun, telles les scénes de mécanisation de cette industrie jamais en arrêt, toujours à la recherche du meilleur rendement. Le traitement des animaux, parce qu'ils sont vivants, et qu'ils enferment une symbolique anthropomorphique pourraient choquer les esprits sensibles, surtout dans les scènes des abatoires industriels. Mais quand on voit que la mécanisation ne s'arrête pas uniquement sur les seuls animaux, et qu'apparaisse en combinaison intégrale avec masque de protection, les ouvriers des serres pour le traitement des plants de tomates, ont se dit alors que tout est déshumanisé dans ce système productiviste. Où est la logique d'une telle systématisation. La quête du rendement rends les boeufs stérils à tel point qu'ils ne peuvent même plus s'accoupler que par insémination artificielle et que les veaux naissent par 'césarienne'. L'abération de cette recherche continuelle du profit nous montre de larges plants ou l'on voit s'étendre à l'horizon des monocultures cachant un désert. La productivité est réellement décrite en silence quand on aborde les élevages de poulets où l'on voit ces dizaines de milliers de poussins traités comme des salades ou presque. Mais c'est dans la généralisation des processus que le documentaire développe toute sa puissance. Montrant les oubriers agricoles, bon enfant, partant en car pour ramasser des asperges. Ces mêmes ouvriers surveillés par un contremaitre qui les observe à la jumelle pour vérifier que le sacro saint profit sera au rendez-vous. Et quand les nuages eux même ne daignent pas verser leurs gouttes de poluant acide, qu'importe, on branche les tuyaux et la production peut ainsi continuer. Le vivant est ainsi à égalité avec l'inorganique car on récolte le sel dans la mine, de la même façon méthodique.
S'il s'agit bien d'un documentaire, alors il apporte peu de d'informations directes - à moins de n'avoir la moindre idée du fonctionnement de l'agro-industrie -. Pourtant ... j'ai beau faire partie de ceux qui ont déjà vu ou qui savent - pour de vrai, comme on dit - quelque chose dans ce documentaire est venu me troubler, sensiblement, comme un léger frisson, un malaise à peine perceptible et pourtant bien tenace, ..., mais pourquoi donc ? Je crois que fondamentalement, c'est la place de l'homme dans ces images qui est le plus génant. C'est là, à mon sens, que le drame se joue. Soit il est absent - le chariot avance tout seul -, soit il est présent, mais qu'il est triste, détâché de tout affect, solitaire, misérable même. A voir, ....ou à vous de voir....
Je reprends la remarque de certains d'entre nous :"comment croyez-vous que l'on puisse nourrir des milliards d'individus". Malheureusement il n'en est rien et cette agriculture démentielle provoque au contraire la famine dans d'autres pays. Pour ma part j'ai hâte de voir "we feed the world" (le marché de la faim), qui sera un excellent complément sur le sujet. Pour le reste, nous avons quand même la chance si nous le voulons de pouvoir boycotter assassins et empoisonneurs et de nous retourner, même dans les grandes villes, vers le petit paysan trouvé au marché et les magasins bio.
Ce film est tout simplement nul ! C'est effectivement le premier film sur ce thème qui sort en salle, mais il ne sert à rien ! Il arrive à 2% de l'impact qu'il aurait pu réellement avoir sur la population. Il y a tellement à faire sur le sujet, mais le film touche à tout sans toucher à rien. Le film est rempli de procédé clichet déjà utilisés pour triater le thème de l'industrialisation ! J'ai perdu 1h30 alors que le film pouvait être traité en 25mns chrono. Je me suis autant ennuyé que lorsque je me suis retrouvé emprisonné dans une salle projetant Yamakasi ! Le thème de l'alimentation et de l'agro-alimentaire sont pourtant une de mes passions, mais ce film est tout simplement inutile ! Zéro pointé ! Economisez le billet pour aller voir "We feed the world - Le marché de la faim", un film vraiment utile !
Un film inachevé. Que notre agriculture soit devenue aussi industrialisée, normal! Nous sommes presque 500 millions en Europe et 6,6 milliards sur terre! Pourrais-t-on nourrir tout le monde sans production de masse? Non! Aussi, si ce documentaire était sorti au moment où le consommateur commençait à peine à savoir comment lindustrie agro-alimentaire marchait, alors ok peut-être pour 5 étoiles. Mais en 2007, toutes ces images, on les a déjà vues! Ce quon aimerait, ce sont des explications. Cela demandait-il trop de travail supplémentaire que dinformer, dexpliquer? Etais-ce interdit de dévoiler des noms de lieux? Quest-ce qui pousse sous la serre blanche du début du documentaire? Et lorsquon fait une césarienne à une vache, pourquoi la fais-t-on sur le côté? Anesthésie? Souffrance? Et les pesticides alors! Lavion au-dessus des tournesols, le tracteur à laméricaine que lon voit déployer ses deux gigantesques bras arroseurs à lhorizontale, la machine qui passe au-dessus de ces monticules noirs où des travailleurs (scandinaves?) viennent de ramasser des pousses blanches (asperges?) Quelle dose de pesticide!? Pour quelles fragilités? La terre est-elle incultivable à force? Comment marche la fascinante machine de 5 appareils à découper la truite? La machine qui secoue larbre (à olives?) risque-t-elle de le déraciner à terme? A quoi sert laspirateur de lintérieur de cochon? Et les petits cochons, pourquoi la femme leur coupe la queue? Ca fait mal? Et les petits poussins au début du film, la femme les baguent, cest ça? Ou quoi? Pourquoi les hommes ramassent les choux la nuit? La roche blanche friable dans la mine, cest quoi? Sel,sucre? Et les moutons!Aucun? Pourquoi? Et les gros plans sur les femmes et hommes. Ces images sont puissantes certes. Mais on a soif de comprendre ces vies, ces destins, leur raison dêtre...Tant de questions sans réponse. Un documentaire qui déçoit énormément. La valeur ajoutée aurait pu être tellement plus importante. Un vrai gâchis.
Intéressant, certes. Mais qu'est-ce que c'est chiant, triste et glauque. N'hésitez pas à aller le voir en V.O. puisqu'il n'y a pas de dialogues ! Et quand il y en a ils ne sont pas traduits. C'est un documentaire écoeurant sur notre alimentation. On est vraiment content quand on sort de la salle avec l'inévitable nausée que nous donne ce film
Ce documentaire est un voyage hallucinant au cur de la machine qui nourrie les hommes. A travers une série de tableaux aussi esthétiques quimplacables le réalisateur nous montre lenvers du décor de nos supermarchés en rappelant aux urbains, que nous sommes, lévidence presque oublier que derrière une cuisse de poulet ou un steak sous cellophane il y a un être vivant quil a bien fallu mettre au monde, nourrir et tuer. Aucun jugement de valeur nest émis dans ce documentaire (pas de commentaires, pas de musiques), il ny a que le regard froid et objectif dun il observateur et détaché, le détachement est dailleurs tel quon finit par se demander si ce nest pas luvre dun « extraterrestre » analysant le fonctionnement de notre société.
Quest-ce qui dérange le plus dans ce documentaire ? Est-ce la mécanisation industrielle de la gestion des êtres vivants ? Est-ce le fait que ces animaux et ces plantes perdent leur noblesse, leur cohérence ? Est-ce le comportement de cette vache qui, voyant son prédécesseur mort pendue au plafond, comprend que cest son tour et saffole ? Est-ce le travail mécanique et peu enviable de ces quelques employés intervenants ponctuellement dans la chaîne de fabrication?
Au final, ce documentaire confine à la fable métaphysique au point quon fini par sidentifier à ces millions danimaux sacrifiés pour satisfaire nos estomacs : nos vies ne serait-elle pas sacrifiées elles-aussi pour remplir « lestomac » impersonnel dune société qui nous dépasse?
Notre pain quotidien va faire date dans l'histoire du documentaire au cinema : on n'avait jamais vu une telle recherche esthétique pour un des genres les plus sous-évalués. Car loin de toute dénonciation de "malbouffe" primaire, le réalisateur autrichien Nikolaus Geyrhalter pose sa camera dans un monde dont nous saurons peu de choses tout au long du film. Ce documentaire est un vrai film d'ambiance, sans parole, où les actes des êtres humains, eux-mêmes traités comme des animaux par une camera curieuse de tout mais jamais ostentatoire, ont une portée profondément symbolique, celui de la faiblesse de notre condition. Des thèmes comme celui du voyeurisme ou de la barbarie sont très présents et soulignés par une mise en scène époustouflante, digne des meilleurs films de science-fiction, avec notamment un travail sur la photographie faisant ressortir la profondeur insoupconnée d'un monde qui est pourtant le nôtre. Jamais un documentariste n'était allé aussi loin et celà est salutaire, car ce film regorge de références cinématographiques, de 1984 à la Ferme des animaux, en passant par 2001 ou La mort aux trousses. Au lieu de passer le week-end dans votre maison de campagne, courez voir Notre Pain Quotidien !
un film documentaire sans paroles ni musiques mais dont les images et les sons suffisent amplement! Pendant 2 ans, Niklaus Geyrhalter a posé sa caméra au coeur des plus grands groupes agricoles européens. Il a filmé les employés, les lieux et les différents processus de production: des tomates poussant hors-sol dans des serres à perte de vue, des élévages de poulets à la chaîne (de l'oeuf à l'abattoir) mais aussi de vaches et de cochons, des avions qui répandent pesticides et autres engrais sur des hectares de champs. On côtoie de près un univers propre, désinfecté, karchérisé où rien n'échappe au calcul de la rentabilité et de la productivité intensive (comme cet aspirateur à poulets ou la récolte du sperme des taureaux à la main!) et on mesure à quel point ce que l'on tient pour progrès peut nous conduire au désastre alimentaire mais aussi écologique et culturel. Franchement, c'est assez impressionnant!
Pas de scénario, pas de dialogues ni commentaires (dans lesprit de la séquence « no-comment » dEuronews), juste des plans très esthétisant dévoilant tout le panorama des activités de lagroalimentaire moderne et productiviste. Tout est joli, mécanique, et souvent ludique. Même la machine de mise à mort prend des allures paradoxalement belles. Cest la force du film, on ne ressent aucun quelconque message tenter dorienter notre esprit critique. Un regard rare, attentif et instructif certes, mais qui semble néanmoins sessouffler sur la longueur car peut-être un peu trop voué au culte de la beauté plastique. (Mais quest-ce que la beauté en dehors de ce que lon admet communément ?)