un film d'une partialité étonnante, malgré sa pseudo-neutralité (une bande son stridente, qui agresse l'oreille). l'initiative est bonne, mais le résultat décevant. les techniques d'abattage dénoncées dans le film ne se pratiquent d'ailleurs plus vraiment à l'heure actuelle (les animaux sont asphyxiés avec du CO2) et un soin constant est accordé au bien être animal... Bref une dénonciation un peu gratuite et à gros traits de l'agriculture actuelle
Je me gausse. "Un chef d'oeuvre", un "impressionnant travail plastique". Mais de qui se moquent les critiques presse? La réalisation de ce film est si navrante que j'aurais hésité à diffuser ça dans mon cinéma, si j'étais proprio de salle. Je pourrais faire pareil en posant une caméra sur un trépied. Le plan fixe a ses mérites, mais tout de même... un peu de respect pour le spectateur. Certes, la réalisation est efficace, en ce qu'elle est aussi inhumaine que ce qu'elle montre. Mais elle conduit inéluctablement à l'ennui. Absence de voix off et de dialogues plus pauvreté extrême; même si assumée; de la réalisation, égale : je quitte la salle. Et certains m'ont précédé! Sur le fond, la deshumanisation que présente ce film est effrayante. Voilà pourquoi je mets deux étoiles en forçant le clic. J'ignorais que l'industrie alimentaire en fût à ce point. On se croirait dans les temps modernes de Charlie Chaplin. Sans exagération! Mais il faut arrêter d'employer des gens dans ces conditions psychologiques, c'est une atteinte à la dignité humaine! Ensuite, voir la façon dont sont "élevés" les animaux est impressionnant. On n'apprend pas grand chose, mais on le VOIT. On peut reprocher au réalisateur de ne pas toujours tout montrer ou tout bien faire comprendre. Comment sont ramassées les olives après que l'on a secoué l'arbre? Comment les porcs sont mis à mort? Autre reproche : les choses sont présentées de façon, semble-t-il, assez anarchique. On passe du végétal à l'animal; on ne suit pas nécessairement le cycle naturel (on voit le découpage des porcs, puis on revient à leur naissance...). Peut-être pour accentuer le côté artificiel de l'élevage du vivant tel qu'il se pratique actuellement? Pour résumer l'ensemble, je suis moyennement convaincu, et je ne conseille pas d'aller voir ce film.
Un film d'une simplicité incroyable... montrant la déviance de notre système agricole actuel et le non respect total des animaux et des végétaux qui nous nourrissent pourtant. Ceux-ci ne sont plus que de simples outils vivants, des végétaux traités à outrance, poussant sur des graviers, en serre, des animaux, vaccinés, maltraités, des vaches accouchant par césarienne car son veau a été génétiquement séléctionnés et trop gros pour sortir par les voies naturelles...
Que de vérités criantes...à ne surtout plus cautionner en achetant ces produits obtenus de manière intensive et ignoble.
Des cadrages panoramiques d'une esthétique glacée, des machines monstrueuses et d'une efficacité redoutable, un sujet passionnant, une absence de commentaire parfaitement justifiée par la puissance des images qui parlent d'elles-mêmes, une évocation effrayante de la déshumanisation (les quelques êtres humains y ont le regard aussi vide que celui des poulets ou des poissons littéralement "aspirés" vers l'abattoir), une bande son minimaliste, répétitive et obsédante, une violence aseptisée, un humour (très) noir omniprésent... une chef d'oeuvre totalement surprenant et, pour finir, une réflexion : En découvrant le prix qu'il a fallu payer pour vaincre la malnutrition dans les pays riches, avions-nous le choix ?
Notre pain quotidien est un film qui sait à la fois être sensible et intelligent. Bien que dénué de commentaires et presque de dialogue, on est jamais perdu: malgré la complexité des machines, leur modus operandi improbable (par ex. la scène de ramassage des salades où une machine hallucinante guide en les protégeant l'avancée des ouvriers à genoux dans les champs) le réalisateur réussit à nous faire comprendre la fonction de chaque machine, de chaque ouvrier.
L'absence de commentaires et de musique rend laisse la force des images véritablement exploser à l'écran sans jamais occulter un regard intelligent au profit d'un simple flot d'images "chocs". Ce mélange de pédagogie et de sensibilité, ce regard qui à la fois scrute les machines et contemple les espaces naturels est absolument remarquable.
J'avoue que les critiques de cinephil2564, savetheplanet2001 et jeanjean023 m'ont laissé assez perplexe. Nous n'avons pas vu le même film, ou peut-être même ne l'ont-ils pas vu du tout (la réaction du "user kmbo" sur le forum ne semble pas infondée).
Toud d'abord Le film n'a aucun rapport avec un reportage télé, ou alors la télé a beaucoup changé en quelques jours! Ne serait-ce que la composition des images vraiment millimétrée qui joue avec les dimensions parfois immenses des lieus et des objets (machines gigantesques, champs, hall qui se perde en perspective) invite à se rendre en salle pour le voir. Ce film est aussi une expérience visuelle.
Pour ce qui est du parti pris, là encore je ne vois pas. Il y a bien sûr quelque chose de très dur à voir des animaux abattus: néanmoins les hommes abattent des animaux depuis la nuit des temps pour se nourrir et en soit je ne trouve pas choquant de le montrer. C'est un aspect de la vie des hommes qui se nourrissent à chacun de choisir son mode d'alimentation en fonction de ses convictions, ses envies ou ses sensibilités. Il est vrai qu'en revanche, l'abattage en masse donne un aspect "concentrationnaire" qui est très t
Je suis plutôt cinéphile, mais je n'ai pas l'habitude de parler des films qui m'ont touchés mais là, au delà des émotions qu'il suscite, c'est vraiment un "acte citoyen" et pas seulement parce q'une partie du billet va à l'Agriculture bio, le voir inquiète, interpelle, questionne notre conscience citoyenne et nous oblige à bouger, le tout avec une mise en scène magistrale, un sens du rythme incroyable, des cadrages minutieux, presque des tableaux qui s'animent et laisse le spectateur se promener au coeur de l'industrie agroalimentaire, qui nous nourrit, mais si mal...ALLEZ Y, et oublier les critiques de ceux qui n'ont rien compris.
Je suis allé voir ce film un peu par intérêt et un peu aussi par "devoir". Non pas que ce soit une obligation morale. Mais c'est le genre un peu difficile qui nous met face à la douloureuse réalité. Donc utile. Voyage dans des camps d'extermination pour animaux. Un regard propre, distant et chirurgical... dans l'horreur et la monstruosité... mise en oeuvre par l'homme. On se dit quand même que la fin du monde est proche(non?). Des images crues. D'autant plus efficaces. On en a déjà vu certaines bien sûr... Il faut aussi pouvoir tenir la longueur. Car pas un mot pendant tout le documentaire. Juste des images. On peut dire un fim "nécessaire". Si la bande annonce vous inspire: foncez!
Oranges mécaniques ou 2007 l'Odyssée de l'agroalimentaire: limmense provocation d'un film sans paroles qui nest pas du cinéma muet et vous accroche pendant 1h32mn. Lil en fuite et solitaire de ce traveling infini pointe lhorreur d'un univers de science-fiction et choque, avec une application esthétique proche de la fascination Allez le voir d'urgence - conseil pour les âmes sensibles : faites le resto avant le ciné.
Si vous êtes employé agricole ou d'abattoir, vous risquez de vous ennuyer mortellement en voyant votre travail filmé sans musique et paroles. Pour les autres, seules les scènes d'élevage et en abattoirs sont d'intérêt. Pourquoi ne pas nous avoir montré plutôt l'épandage de pesticides ou la fabrication des merguez que de filmer la pause-déjeuner des employés ?
Une magnifique et admirable réflexion sur le documentaire et le cinéma en général. Un film qui prend le parti de montrer sans sermonner et qui ne prend pas le spectateur par la main pour lui marteler ce qu'il doit penser. Au contraire, ce film ne peut laisser indifférent et suscite un questionnement chez le spectateur-consommateur qui découvre avec effroi la production de ce qu'il mange tous les jours (loin des pubs qui montre ce gentil fermier qui s'occupe de son cheptel, avec un panorama montagneux et un beau coucher de soleil !). On nous montre de quoi est fait notre pain quotidien : des animaux qui n'ont jamais vu un rayon de soleil, entassés avant d'être aspirés, dépecés vidés et découpés par des machines ou ces légumes qui ne connaitront jamais la terre, vaporisés de produits chimiques, pesticides, et autres engrais. On nous montre à quoi sont réduits ceux qui produisent notre pain quotidien, eux qui ne sont plus qu'un rouage dans la machine, déshumanisés dans la chaîne de production, mécanisés pour suivre le rythme de la machine. Le mise en scène minutieuse magnifie le propos sans le dénaturer. Dans chaque plan, une idée. Dans chaque idée, une nouvelle prise de conscience. On est mis face à nos responsabilités. A nous de réagir !