Avis : Lettres d'Iwo Jima - Page 6

un film très en dessous de memoire de nos pères. Le film est assez mou dans la premiere heure et se rattrape par la suite sans être non plus somptueux,
l'idée de donner le point de vue japonais sur une bataille était cependant intéressante mais je m'attendais à beaucoup mieux. Dommage

Eastwood et le film de guerre, c'est une histoire presque aussi ancienne qu'Eastwood et le western, que ce soit devant ou derrière la caméra. En l'occurrence, l'idée de donner le point de vue japonais sur une bataille ayant beaucoup servi à la propagande des deux camps (en miroir de son précédent film) était intéressante. Si le développement des personnages est inspiré et l'usage du flashback assez équilibré, le film souffre essentiellement d'une longueur excessive et d'un côté contemplatif trop appuyé. Si l'on saisit bien la volonté d'Eastwood de dénoncer l'absurdité de la guerre comme du sacrifice, comme un vieux relent du Pont de la Rivière Kwaï, on n'atteint pas ici les sommets de cette référence en dépit de plusieurs bonnes idées. Le film connaît un gros trou d'air avant une bataille finale bien troussée mais pas révolutionnaire. Dans cette démarche pas si évidente, le grand Clint ne s'en tire pas si mal mais n'ajoute rien à sa gloire.

Eastwood film l'horreur et l'absurdité de la guerre avec brio. Sa caméra sublime ses acteurs. Ken Watanabe est un superbe acteur comme on en voit rarement. Le soldat Saigo interprété par Kazunari Ninomiya est vraiment très bon, un acteur à suivre ! Un film de guerre d'une rare violence et beautée : Eastwood, à 76 ans, a probablement réalisé son meilleur film !

Clint Eastwood nous offre ici un film mémorable dont la réalisation est soignée et appliquée.

Tout d’abord, pour un film de guerre, je trouve que cette production ne possède pas énormément de scènes d’actions. Le film joue plus sur la moralité. Certaines scènes sont assez immorales (le suicide des lieutenants, l’exécution des prisonniers), et d’autres sont très « humaines ». Parmi les scènes qui m’ont le plus marqué, je retiendrai la scène où le prisonnier américain meurt, avec la lecture de la lettre de sa mère (comme quoi, on peut se faire la guerre, on peut tout de même être ému par un événement tragique de chez l’adversaire).

Dans certains films de ce genre, c’est la bravoure qui est surtout mise en valeur mais ici, c’est plutôt la lâcheté (le comportement des soldats et le suicide de leurs supérieurs). Pourtant, les Japonais ont plus l’image d’un peuple obéissant et très proche de leur nation. Bon après, c’est vrai qu’en étant en large infériorité numérique et manquant d’armes et de nourritures, ce n’est pas forcément facile de se battre.
De ce fait, les scènes d’actions sont peu nombreuses et manquent un peu de » force » et d’ «héroïsme ».
Malgré cela, le film reste plaisant grâce à l’émotion véhiculée. Les personnages sont bons et intéressants : certains ont leur petite histoire (Saigo me paraît le plus « dramatique » au vue de sa famille).

Lettres d’Iwo Jima est donc une œuvre convaincante. La réalisation est soignée et l’émotion dégagée est présente. Je pense tout de même que le film aurait pu être encore un petit peu mieux (surtout en termes d’actions).

Trés bien construit dans la forme du scénario et de la mise en scène
Tres émouvant par moment, trés poignant aussi les courts échanges entre les deux pays
Dans sa forme, le film est trés fort et montre parfaitement le choc des cultures entre les américains et les japonais
Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima se complètent parfaitement
D'un coté l'esprit d'honneur et de sacrifice, de l'autre un esprit patriotique mais totalement opposé aux japonais
Voilà un excellent film sur la seconde guerre mondial, Clint reussi parfaiement son projet avec ces deux films
On ne peut qu'applaudir

La richesse de ce nouvel opus de Clint Eastwood dépasse le cadre d'un salle de cinéma.
A la fois acte politique majeur, poeme noir empli d'un humanisme bouleversant et oeuvre d'art d'une fulgurante beauté, ce "lettres d'Iwo Jima" fera date dans l'histoire du cinéma.
Les personnages sont d'une compléxité et d'une richesse jamais atteinte dans un film de guerre et les liens que tissent cet authentique chef d'oeuvre avec "mémoires de nos peres", premiere partie du dyptique, sont d'une intelligence qui laisse pantois.

Tout simplement éblouissant !

CHEF D'OEUVRE

La réputation de Clint Eastwood en tant que réalisateur n'est plus à faire. Ce deuxième volet de la "Saga Iwo Jima" est vraiment un film à voir, il n'y a rien à dire de plus.

Quelques constats à propos de ce film : Clint Eastwood est un réalisateur exceptionnel d'un humanisme rare. Non content d'avoir fait un film (excellent) sur la propagande américaine durant la seconde guerre mondiale, le voilà qui donne la parole à l'adversaire. Mais au lieu de le diaboliser comme c'est souvent le cas, il se met à côté de lui et nous permet de comprendre les mentalités japonaises. Cela donne lieu à des scènes très fortes, notamment celle où, après avoir entendu la lettre d'une mère américaine, un jeune soldat japonais comprend que finalement japonais et américains ne sont pas si différents que ça... Ensuite, Ken Watanabe est un acteur immense qui donne à son personnage profondeur, noblesse, honneur et grandeur. Le reste de la distribution se met au diapason et révèle nombre de jeunes nippons talentueux. Enfin, le fils de papa clint nous livre une BO magistrale, entre zénitude, grandeur et mélancolie. Les images de la mer venant mourir sur la plage déserte et appuyées par cette musique planante sont de toute beauté et donne une impression de quiétude. La photographie est tout simplement somptueuse. Un très grand film.

Un excellent film de guerre de Clint Eastwood. Le réalisateur nous montre la seconde guerre mondiale selon le point de vue des japonais.

Un chef-d'oeuvre du film de guerre pacifiste, et un jalon de plus dans la carrière d'Eastwood. Surpassant l'inabouti "Mémoire de nos pères", l'oeuvre a la beauté d'une pièce de Shakespeare, et se veut une réflexion sur la responsabilité et la lâcheté individuelle et collective. L'humanisme du propos n'a d'égal que la perfection technique. Le travail du chef opérateur est à ce titre remarquable.

Le point de vue de chaque coté du même champ de bataille est unique à ma connaissance. (Quoique."Joyeux Nöel" avait déjà ouvert la voie.) Ce film est un pur chef-d’oeuvre. Original, juste et intemporel dans son message si bien transmis. On apprend aussi à mieux connaître l'esprit et les préoccupations du japonais moyen à l'époque. Le casting, surtout des insulaires, est parfait. A ne pas rater.

Enfin le deuxième volet de ce dyptique sur la bataille d'Iwo Jima! La première chose qu'on peut se dire, c'est qu'on devrait faire des films sur le côté adversaire plus souvent, histoire simplement de comprendre que cette foutue guerre n'a pas lieu d'être et qu'on est finalement tous des humains quelle que soit nos coutumes et notre culture. Lettres d'Iwo Jima est tout de même très différent de Mémoires de nos pères, déjà par son rythme, beaucoup plus posé et son ambiance oppressante dans l'attente de l'arrivée ennemie. Le sujet change aussi: on passe de la propagande médiatique américaine à la propagande politique de l'empire du soleil levant, où suicide fait partie de l'aboutissement du combat d'un soldat nippon. Là où on découvrait avec horreur dans le point de vue américain le carnage de ces jeunes japonais suicidés, on comprend que cette fois-ci mourir inutilement "pour la patrie" déchire intérieurement ces jeunes hommes envoyés au front. On suit à nouveau plus particulièrement les destins de plusieurs personnages, un jeune boulanger, un policie réformé et un général (Ken Watanabe magistral) pas comme les autres qui refuse le suicide de ses soldats et préfère combattre coute que coute jusqu'à la mort, en héros. De l'émotion, il y en a dans les films de Clint, et celui-là ne déroge pas à la règle: grâce aux très belles lettres retrouvées, on en apprend plus sur ces hommes soumis aux dures lois de leur pays. Tout au long du film, l'émotion monte en gradation et nous tire les larmes, c'est inévitable. Outre certains rapports de symétrie avec le premier volet(on retrouve des scènes mais de l'autre point de vue), on retient cette très belle scène de fraternité. On remarque aussi la réduction des flash backs, pour intensifier ce sentiment d'enfermement et d'aliénation que produit l'île au sable noir. Lettres d'Iwo Jima, est ,tout comme son prédecesseur, une magnifique et déchirante réflexion sur la guerre

La grande qualité de ce film repose à la fois sur la parfaite maîtrise technique de sa réalisation mais aussi parce qu’il s’agit du pendant de l’autre long-métrage sur la bataille d'Iwo Jima de Clint Eastwood (« Mémoires de nos pères » sorti également en 2006) raconté cette fois-ci du côté japonais. Même si l’action est présente, elle laisse une grande place au traitement psychologique des personnages permettant de mieux saisir leur peur, leur doute et leur crainte notamment vis-à-vis du devoir d’obéissance à la Patrie. En clair, combattre jusqu’à la mort ou se suicider. Il faut noter la magnifique photographie qui comporte des filtres sombres permettant de mieux restituer l’ambiance sordide de la guerre. Bref, une œuvre de grande classe écartant toute forme de manichéisme.

Non mais vraiment! Une étoile pour les acteurs, mais alors c'est tout! Autant Eastwood peut faire des chefs d'oeuvre, autant celui la est peut être le pire de ses films, avec Pale Rider tout de même. Non vraiment, une histoire inintéressante, une photographie qui aurait pu être magnifique et qui est loin de l'être, tous les défauts du film de guerre sans les qualités (rythme accéléré, message antimilitariste sous jacent... au contraire). Même pas le simple intérêt hitorique que peut avoir ce genre de film, on y apprend rien sur la guerre dans le pacifique ou sur la société japonaise... VIDE.

Autant on pouvait être légèrement décu de Mémoires de nos pères, autant on ne peut être qu'impressionné par ce deuxième opus sur la deuxième guerre, cette fois du point de vue japonais. Car rarement au cinéma, "l'ennemi" n'aura autant eu visage humain. Si on peut être légèrement décontenancé par la première partie, plutot conventionnel (il faut mettre les choses en place), autant le reste est un très grand moment de cinéma. La photo crépusculaire est remarquablement rendue, et fait penser à une tombe, ou les soldats sont ensevelis les uns après les autres, y trouvant même une certaine délivrance par rapport à l'horreur de la guerre. Les flash-backs, sobres et courts, ne font que renforcer ce coté humain, puissant et magnifique. De plus, les dialogues sont forts, et on ne peut être que particulièrement émus en les voyant disparaitre les uns après les autres. A noter l'impeccable distribution, notamment Ken Watanabe et l'excellent inconnu Kazunari Ninomiya, qui offrent toute la dimension humaine possible à leurs personnages. L'un des tout meilleurs films du grand Clint Eastwood. Magnifique.