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djacno T.
32 abonnés
858 critiques
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4,0
Publiée le 13 juillet 2013
Divertissement sympa avec des acteurs impliqués et convaincs. Dur de suivre le film car il y a des scènes venant d'autres films (la guerre de Troie) et Scott est tantôt rasé, tantôt barbu. Mais les éclairages, la musique, les jolis costumes et décors nous mettent dans l'ambiance antique. Bien qu'on sache que tous est tocs et cartons, on est transporté par la naïveté et la gentillesse de ce conte pour grands au cœur d'enfants. La qualité est largement au dessus des films récents.
Le péplum dans toute sa splendeur ! Un intrigue abracadabrantesque, des décors assez prestigieux pour l'époque, des mouvements de foule hasardeux, des combats où on sait plus qui est qui, des acteurs de seconde zone, mais il y a du rythme, des dialogues compréhensibles, et on ne s'ennuie pas à suivre ce film si on le regarde avec un certain recul, et on peut admirer la qualité de travail du réalisateur qui a rempli correctement son cahier des charges : un bon divertissement.
Giorgio Ferroni réalisateur très hétéroclite du cinéma italien a suivi le cursus classique de bon nombre de ses contemporains. Commençant par l’assistanat, il se cherche sans succès dans la veine néo-réaliste pour s’épanouir à la veille des années 1960 dans le film de genre. Le péplum (cinq films au total) fera bien sûr partie de son parcours. « Hercule contre Moloch » qu’il tournera juste derrière « La guerre de Troie » démontre le grand pragmatisme de Ferroni qui a parfaitement saisi tous les enjeux du genre. Après Steve Reeves devenu Enée dans « La guerre de Troie », il fait de Gordon Scott un Hercule très crédible. Avec une certaine virtuosité, Ferroni évite tous les pièges qui font dire à ses détracteurs que le la terre sur laquelle poussait le péplum italien de la grande époque n’était plantée que de navets. L’intrigue qu’il a corédigée avec deux scénaristes confirmés comporte ce qu’il faut de moments épiques, de traîtrise, de jalousie, de sensualité et d’exposition de pectoraux huilés. Ferroni qui évite à tout prix le statisme pour faire que les décors en carton-pâte ne soient trop visibles, parvient à tirer le maximum d’acteurs qui s’ils n’ont pas tous fréquenté les planches des théâtres romains n’en paraissent pas moins impliqués grâce à la caméra habile de Ferroni qui s’attarde juste le temps qu’il faut sur chacun d'eux pour que leurs lacunes de jeu paraissent anodines. Du grand art en quelque sorte qui n’en est pas ! On remarquera la superbe plastique de la très accorte Rosalba Neri. Si l’on accepte de se laisser embarquer, ce « Hercule contre Moloch » se laisse déguster sans modération.