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    Autopsie d'un meurtre
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    EricDebarnot
    EricDebarnot

    191 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2016
    Fondé sur l'examen objectif et détaillé des circonstances et des motivations indécidables d'un meurtre quant à lui indéniable, "Autopsie d'un meurtre", avec ses deux heures quarante minutes intenses, sans aucun temps mort, peut être considéré comme la matrice de tous les "films de procès", soit un genre éminemment populaire et pourtant pas forcément très fécond, artistiquement parlant. S'il en est aussi le chef-d’œuvre, c'est d'abord qu'il sait garder jusqu'au bout son ambiguïté : chaque "révélation" - car il y en a, pour le plaisir "primaire" du spectacle - ne fait guère qu'approfondir le mystère, qui est avant tout celui de la personnalité des protagonistes, qui restera indécidable jusqu'à la fin, cette très belle conclusion qui sonnerait le glas de toutes les illusions (...s'il en subsistait encore !). Ici, le plaisir du spectateur est fondé sur le spectacle intense de l'intelligence de tous les protagonistes plutôt que sur la facilité des coups de théâtre ou sur le suspense du verdict : remarquablement mis en scène par Preminger, tous les mouvements, gestes et - bien évidemment - paroles des avocats nous rappellent d'ailleurs qu'entre un bon avocat et un bon acteur, la différence est minime. Aucune surprise que, à ce jeu-là, ce soit le sublime James Stewart qui triomphe ! (On notera le cadeau offert à Stewart, pianiste de jazz au demeurant, ce duo décontracté avec Duke Ellington..)
    Estonius
    Estonius

    2 685 abonnés 5 304 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2016
    Non seulement c'est très bien fait (on ne s'ennuie jamais malgré la longueur du film (2 h 40) mais c'est très roublard. Alors qu'on croit que nous allons assister à une spoiler: démonstration finale expliquant en détails les conditions du meurtre, et pourquoi pas un retournement de situation, rien de tout ça, Preminger nous dispense du réquisitoire et de la plaidoirie, passe directement au verdict qui nous laisse comme un goût d'inachevé avant que nous comprenions que personne n'a écouté le témoignage fondamental et prémonitoire du codétenu. Si Stewart gagne ce n'est pas parce que la vérité a triomphé, c'est simplement qu'il a été meilleur "artiste" que le procureur. Une victoire amère qui ne lui rapportera rien.
    Très fort !
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    123 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Si j’ai été enthousiasmé par tous les films de Preminger que j’ai pu voir précédemment, il me fallait juste la grosse claque pour confirmer que le monsieur était bel et bien un très grand cinéaste. C’est désormais chose faite avec Anatomy of a Murder qui est un chef d’œuvre furieusement jouissif. D'ailleurs je ne m’attendais pas à ce que le film soit finalement aussi drôle, l’humour d’ensemble est vraiment irrésistible. Mais c’est un humour glacial qui masque une réalité plus sombre, ce qui le rend plus fascinant en fin de compte. Avec autant de malice que d’audace, Preminger illustre la face cachée d’une justice dont les failles à exploiter sont innombrables et où la volonté de dompter son adversaire prime finalement sur le reste. Stewart joue ici un avocat qui va défendre un type dont il ne sait rien au préalable, sur des faits et circonstances pour le moins troubles. Chaque protagoniste lié à l’affaire est ambigu au possible, ce qui rend le film et les tournures des événements assez imprévisibles. Et en ça l’écriture est brillante car cette ambiguïté affecte également notre jugement de spectateur. Car la seule « vérité » qui nous parvient, c’est finalement le résultat de cette joute qui se déroule entre quatre murs, là dans cette salle de procès, où chacun va tenter coûte que coûte de déstabiliser l’autre camp.

    Cette vision du monde judiciaire par Preminger doit finalement être l’une des plus réalistes jamais montrées (si ce n’est la plus réaliste). Mais plus qu’une vision de ce monde, il s’agit aussi et surtout d’une illustration de l’humanité dans ce qu’elle a de plus grand et paradoxalement de plus abject. Car si l’être humain dispose d’une inventivité, d’une ingéniosité et de multiples capacités de ruser, c’est pour mieux servir ses intérêts au détriment de la vérité et donc d’une véritable justice. Ici le spectateur est avec Stewart car c’est finalement sa seule version que l’on connaîtra. Une version qui ne se base que sur du flou avec juste un objectif : que son client sorte de prison. Et on se prend facilement au jeu et à l’envie que Fred Manion ne soit pas jugé coupable alors que rien n’est vraiment éclairci. Et le plus fort dans tout ça, c’est que le film ne véhicule pas d’idées de vengeance ou d’auto-justice. Le désir de voir Stewart triompher provient finalement uniquement de notre perception forcément biaisée de ce qui s’est passé cette fameuse nuit.

    Et le film est également un modèle de mise en scène et de rythme. Il dure presque 3 heures et je n’aurais pas dit non à une heure supplémentaire tant c’est passionnant et hallucinant de maîtrise. Il y a quelque chose de fascinant déjà dans cette représentation de l’échec que représente finalement le jugement de l’homme par les autres hommes. Comme si l’être humain se retrouve condamné à n’être jugé que sur un contexte et des arguments parfois sophistiques, et non sur du concret ou du factuel qui ne pourra de toute façon jamais être prouvé. Un pan complet de l’histoire de l’humanité concentré dans une salle de tribunal en somme, et c’est juste brillant. Et l’enchaînement des dialogues est tellement intense que chaque joute verbale devient purement et simplement jubilatoire, chaque phrase est percutante. Preminger livre ici l’une des satires les plus abouties de l’histoire du cinéma. Un chef d’œuvre tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 mars 2016
    Deuxième Preminger que je vois et c'est vraiment excellent. C'est un film de 2h30 et pourtant jamais l'ennui ne guette tant les répliques sont rythmées et bien écrites. Il est aisé de se passionner pour ce procès étrange et satirique (les avocats ne cherchent pas la vérité mais la victoire), empli d'ambiguïté (Preminger a l'intelligence de ne jamais montrer le crime afin de laisser planer le doute quand aux dires des personnages, ce qui est brillant). Si en plus de cela on ajoute le talent des acteurs (en particulier James Stewart et Georges C. Scott) et une très bonne mise en scène, on a là un film très abouti et mémorable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 janvier 2015
    Excellent polar juridique, brillamment écrit (cynique et acide sur le système juridique) et réalisé par un Preminger qui s'amuse à surprendre le spectateur. James Stewart est impeccable. Le suspense tient la route d'un bout à l'autre (2h30). Evitez la VF.
    Redzing
    Redzing

    978 abonnés 4 336 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2014
    Un avocat expérimenté, mais désormais éloigné des tribunaux, accepte de défendre un militaire ayant abattu le violeur de sa femme. "Anatomy of a Murder" démarre assez lentement, avec un établissement des personnages un peu longuet. Néanmoins, une fois lancé, l'ensemble se révèle passionnant. James Stewart est excellent en avocat de la défense roublard, face à un impeccable George C. Scott en assistant du procureur subtil et imperturbable. Avec une réalisation classique mais soignée, Otto Preminger nous livre des séquences de prétoires de qualité, contenant notamment des échanges prenants entre ces deux personnages (joutes verbales, manipulations du jury, provocations, etc.), et une touche d'humour bienvenue, habilement mêlée à un scénario pourtant sombre. "Anatomy of a Murder" est ainsi un classique du film de prétoires, qui n'a pas beaucoup vieilli.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 880 abonnés 3 961 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2014
    Il y a autopsie d'un meurtre et à l'autre bout, à l'exact opposé il y a vers sa destinée de Ford et les deux sont tout aussi bons l'un que l'autre. Mais là où le Ford voulait montrer la bonté du personnage de Lincoln en faire un avocat brillant, engagé pour le bien, contre les injustices... Et ça rendait très bien avec un Henry Fonda qui joue un peu ce rôle là dans tous ses films (ou presque), le type intrinsèquement bon... Lorsqu'on voit Preminger faire un film de procès avec Stewart, qui tient aussi globalement le même genre de rôle (faut le voir dans Monsieur Smith au Sénat) on peut s'attendre au même genre de film, sur la bonté de l'avocat, sur la justice, etc.

    Sauf qu'en fait c'est Preminger qui réalise et qui va s'amuser à démonter point par point tout ce qui peut faire la bonté folle d'un film comme vers sa destinée. Parce qu'ici on est du point de vue de l'avocat, c'est-à-dire que la seule version du crime qu'on aura est celle qu'entend l'avocat et on ne la verra pas, on est comme lui, on ne sait pas où part son associé, tout comme on ne sait pas ce qui s'est réellement passé cette nuit là.

    Tous les personnages sont ambigües au possible, tous. Ici Stewart ne défend pas un modèle d'innocence victime d'une erreur judiciaire, non, ici le but avoué est de sortir de prison coûte que coûte, même en trichant un peu. Certains qualifieront ça ne cynique, je trouve ça très réaliste et bien loin de l'idéalisme de Ford, du coup forcément c'est moins beau, moins pur, moins émouvant et ça se trouve être glacialement jouissif. Parce que quelque part on a envie de voir de belles joutes verbales, que le type soit libéré mais s'il est puant du début à la fin, le spectateur se trouve être finalement aussi immoral que Stewart qui souhaite la libération de son client pour des raisons toutes autres que la simple "justice".

    De plus le film ne tombe pas dans le piège de la justification de la vengeance, on aurait pu dire "oui sa femme a été violée, du coup c'est normal", des thèses revanchardes que l'on entend de nos jours, Preminger rend le questionnement beaucoup plus intéressant, parce que comme pour le reste, on est avec Stewart et on ne verra pas les faits, il faudra croire, ou non, sur parole et finalement ça importe peu.

    Bref c'est très bien écrit, filmé avec minutie parce que tenir pendant 2h40 et réussir à être acéré pendant toute la durée ce n'est pas donné à tout le monde, bref c'est vraiment excellent. Cependant, j'ai peut-être encore trop d'espoir utopiste, voir naïf dans la justice pour préférer le Ford.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 avril 2014
    Ce film a tout, absolument tout pour lui. Acteurs, scénario, réalisateur hors pair. Que se passe-t-il donc alors? Tout est mou, tiède, sans âme ni aucun charisme dans la première heure dispensable de ce péplum de 3H. Une introduction interminable dans laquelle seuls les seconds rôles ont une quelconque saveur. Ce n'est en fait qu'un greffon (et banalités) avant le procès de 2H, l'essentiel, soit un huit clôt. Un film dans ce courant des procès qui faisait la vague de certains grands films de cette période. Stewart n'était déjà pas à son premier film du genre [Cf. Mr Smith Goes To Washington, déjà utilisé en 1939]. Ici, ce qui pourrait être un grand classique du N&B, tire quelques grosses ficelles du rire, ou de la fantaisie hors norme. Otto se jette dans la plus complète caricature, jusqu'à créer de véritables invraisemblances, ou confusions. Ainsi, de nombreuses perles viennent émailler ce tableau qui en ravira plus d'un. Une belle sera la définition du viol qui s'affranchit de savoir s'il y a eu concrètement eu lieu ou pas, la sanction étant rigoureusement identique pour une simple tentative. Ainsi, si vous venez à accrocher le vêtement d'une femme en la croisant sur le trottoir, votre compte est bon : la chaise électrique à perpétuité. On ne manquera pas de s'excuser abondement, en l'absence de témoins. Le meilleur étant le parti pris de ce cher Otto, à vouloir systématiquement faire exécuter un strip-tease complet à la sulfureuse Lee Remick, en plein procès. Strip-tease virtuel bien sûr, mais au combien détaillé et fouillé. Cela commence par la chevelure que l'on découvre exprès, puis les lunettes qui tombent pour révéler un regard et un sourire plus que radieux, tout cela pour l'intérêt du débat bien sûr. Puis plus tard une insistance à évoquer les jambes nues, la signification. Puis la croupe qui ondule devant une queue de billard. Puis un jeu pervers qui consiste à chercher un synonyme de slip, justement pour ne pas avoir à l'évoquer en plein procès. Puis d'appuyer davantage sur cet élément dans une chasse (au slip) au fond des bois. Cela va si loin (dans un procès prude) qu'il n'est pas oublié que cette charmante dame, oublie justement de porter ce genre d'accessoire en public. Le paradoxe de la pruderie est alors totalement démontré, assailli à ses plus grandes extrémités. Otto s'amuse ouvertement. Et pour finir, arborer fièrement une relique en dentelle retrouvée en toute hâte, même si un peu déchiré dans le but de montrer l'acte sexuel passé, son intensité. Pour l'époque, le traitement reste particulièrement chaud, même si aucune allusion n'a été faite aux seins de la chaudasse. En fait, c'est la seule partie restée vierge de toute justice, pourtant hypocrite à éviter ces évocations physiques directes, toute perturbation dévoyée. Otto choisi délibérément la provocation en laissant la pulpeuse Lee Remick faire des avances sans équivoque possible, dans la décapotable de l'avocat (Stewart), sous le nez même du mari emprisonné, celui-ci à la fenêtre, retenu pas les barreaux de la prison. Heureusement, l'ensemble du film est sous une licence de propos intelligent, de réparties bien senties. Mais le procès lui-même est grotesque, voire amusant, caricatural. Un vrai morceau d'anthologie. Malheureusement ce film qui constitue un véritable classique par son scénario, son choix d'acteurs, son thème honorable, son N&B apportant sérieux et rigueur, souffre pourtant d'un léger handicap : on ne rie pas là où l'absurdité indique que c'est possiblement drôle (un frigo de pêcheur, rempli de poissons à l'excès), mais on sourie abondamment de passages apportant exagérations (et grand sérieux) au cours du procès. En fait ce film ne remplit qu'apparemment les critères d'un film classique, et détourne en véritable combat de petits coqs, le sérieux d'un vrai procès. Il n'y a qu'à voir la conclusion du procès, pour comprendre combien tout ceci n'est qu'un prétexte, un leurre à amuser le spectateur, voire l'exciter un peu. Otto s'amuse gentiment à appliquer assez peu de rigueur, à détourner les ingrédients à son seul plaisir, plutôt qu'au notre. D'autant que ce film, avec une pareille prise de risques à se jeter dans la fantaisie et la caricature, est finalement un des seuls classiques, qui vieillira moyennement, contrairement au sérieux d'un Hitchcock. On ne rit plus de nos jours comme ce qui faisait sourire il y a cinquante ans, surtout pour un humour discutable ou frelaté au départ. L'humour à la Otto n'est donc pas une valeur sûre. Un prix spécial aux seconds rôles que sont Lee Remick (l'épouse dévergondée et voluptueuse), à Arthur O'Connell, génial en avocat pochtron, et surtout la superbe Eve Arden, la secrétaire qui n'a absolument pas sa langue dans sa poche. Elle, est très pince sans rire, et du meilleur qui soit.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    143 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2014
    Un chef d'oeuvre magistral . Comment un avocat peut-il défendre un meurtrier qui a tué le violeur de sa femme ? Un film qui remet en cause la légitime défense très courante aux Etats-Unis surtout avec les armes à feux. James Steward joue le rôle de l'avocat à la perfection. 2h34 de suspense intense.
    Benjamin A
    Benjamin A

    668 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2014
    Capable de s'attaquer avec brio à divers genres, Otto Preminger nous livre un brillant film juridique avec "Autopsie d'un meurtre". Mais Preminger ne s"arrête pas au simple film de procès, il lorgne aussi sur le drame psychologique et le polar. Il adapte le roman de John D. Voelker, qui nous raconte le retour aux affaires d'un avocat qui n'avait plus trop d'affaires et qui passait la majeur partie de son temps à la pêche, il accepte une affaire où un militaire est accusé d'avoir tué celui qui aurait tué sa femme. L'écriture est brillante et de grande qualité, que ce soit par le scénario, maintenant le suspense de bout en bout et où on se demande tout le long du film où est la vérité, le mensonge, les comportements passés qui ressortent et une enquête ambigu et passionnante. Preminger aborde divers thèmes tels que la misogynie, le viol ou encore les tromperies et souvent de manières fines et justes. La galerie de personnages est fascinante et très bien étudié, notamment psychologiquement. Preminger prend le temps de les présenter et de nous les faire découvrir. Les dialogues sont tout aussi subtils et bien écrit. A l'image des thèmes abordés, l'atmosphère est souvent sombre et un parfum mystérieux plane tout le long du film. Les scènes de procès sont brillante et captivante. La mise en scène de Preminger est élégante et brillante, il nous immerge totalement dans cette histoire et nous captive durant 160 minutes. La photographie en noir et blanc est superbe. Le fond musicale, souvent jazzy est superbe et participe à l'atmosphère générale du film. Les interprétations sont impeccables, James Stewart nous livre une fois de plus une grande composition, sachant s'approprier son personnage et faire oublier l'acteur qui se cache derrière. Les autres interprétations sont tout aussi impeccable et notamment Ben Gazzara dans le rôle du lieutenant, George C. Scott dans celui du procureur de l'accusation ou encore Lee Remick. Un grand film, l'un des meilleurs de son réalisateur, captivant, d'une grande richesse d'écritures, très bien réalisé et superbement dirigé et interprété.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    57 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2014
    Un film remarquablement écrit qui marque par sa mise en scène efficace. Dans la veine des géniaux "12 Hommes en colère" et "Témoin à charge", le film Otto Preminger nous immerge dans l'univers judiciaire. Mais ici, le parti pris ne sera pas franchement l'émotion ou l'humour, mais une grande rigueur et une démonstration d'écriture solide et parfois géniale. Les dialogues sont excellents et les joutes verbales, au-delà de leur délicieux contenu sont filmés avec beaucoup de finesse. On trouve donc ici des profondeurs de champs exceptionnelles et des cadrages réfléchis qui donnent à l'histoire un certain relief. Malheureusement, le film souffre de certaines longueurs et d'un manque de rebondissements dramatiques qui auraient amené de l'émotion ou du suspense. Le propos est également absolument misogyne, mais d'époque. Enfin, James Stewart est juste incroyable de malice et de ténacité dans ce rôle où il écrase totalement le reste du casting.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 janvier 2014
    Autopsie d'un meurtre est un film de prétoire assez génial, remarquablement bien filmé et mis en scène (on sait la complexité de filmer dans une salle d'audience depuis le procès Eichmann). Sur plus d'une heure, James Stewart se débat avec la défense dans un jeu théâtralisé et ubuesque par moment (à tel point que ses joutes verbales hilarantes sont relayées par ses collègues qu'ils l'en félicitent). Tout l'intérêt du film est donc de montrer que la justice tient à peu de choses, dont la première est de brouiller les jurés en faisant du bruit. A ce titre, la fin est révélatrice : le jeune militaire est partit avec sa femme sans même payer l'avocat. Il en ressort qu'on ne connaîtra jamais la vérité, mais que justice est faite. Cette dernière est donc imparfaite, voire inapte à établir des certitudes et des vérités. Quoi qu'il en soit de ces considérations, Autopsie d'un meurtre est un assez bon film, tant dans la forme que dans le fond. Dommage qu'il soit un peu long.
    halou
    halou

    108 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2014
    Un film parfaitement maîtrisé dans lequel le spectateur prend le temps de connaître l'affaire (tirée d'une histoire vraie du bouquin d'un juge). Excellente prestation de tous les comédiens rendant le réquisitoire crédible et joli travail d'écriture le rendant détaillé sans aucune longueur. Un très bon Preminger.
    Akamaru
    Akamaru

    2 876 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2013
    "Autopsie pour un meurtre"(1959) est considéré à juste titre comme la référence des films de prétoire,même actuellement. Otto Preminger,alors au sommet de son art,dissèque durant près de 3 heures les rouages du système judiciaire américain. Il se concentre sur les joutes oratoires qui opposent l'avocat et le procureur,arbitrées par le juge(un vrai,à l'origine du renvoi du sénateur McCarthy...). Tous deux sont en représentation théâtrale devant une assemblée qui les écoute religieusement,voire avec admiration. Dans ces conditions,que la vérité se fasse jour possède une importance moins grande que la virtuosité et l'avancée des carrières de ces représentants de la loi. Preminger partage donc sa vision acérée des choses. On ne sait plus très bien si ce marine est coupable ou non d'avoir exécuté le violeur(ou pas) de sa femme. Les éléments apportés ajoutent à la confusion,plutôt qu'à la résolution,qui ne peut qu'être partiale. James Stewart est comme toujours parfait en avocat aux vifs traits d'esprit face à un George féroce et imperturbable. Un classique indémodable,qui témoigne de la supériorité des Américains dans le genre.
    CH1218
    CH1218

    170 abonnés 2 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2013
    Magnifiquement mis en scène par Otto Preminger, cette "autopsie" est l'un des sommets de prétoires et plaidoiries judiciaires jamais réalisés au cinéma. La salle de tribunal est le théâtre de joutes verbales efficaces, souvent drôles malgré le sérieux du sujet et le côté dramatique du procès. Le scénario est intelligemment bien construit et on ne s'ennuie aucunement durant les 2h40 du film. James Stewart est génial en face d'un George C. Scott parfait. Ben Gazzara, Lee Remick et Arthur O'Connell complètent habillement une brillante distribution.
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