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    Vive l'amour
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    3,4
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    10 critiques spectateurs

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    max6m
    max6m

    61 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2010
    "Vive l’amour" est un bel exemple de l’art de Tsaï Ming-Liang et de sa capacité à rendre palpable l’invisible, à nous faire comprendre parfaitement les sentiments des personnages, sans la moindre parole explicative, presque sans dialogue, juste par une mise en scène saisissante, d’une justesse et d’une précision qui forcent le respect (avec un talent tout particulier pour le cadre). Cette économie de mots ainsi que l’absence de musique nous rendent beaucoup plus réceptifs à l’univers sonore du film, d’une incroyable richesse, et qui donne toute sa force aux images. Ainsi, de la scène de suicide sur fond de bruits de la ville: ce fond sonore rend l’acte presque anodin, et c’est cela même qui lui donne toute sa puissance et nous fait intimement éprouver la solitude de Hsiao-kang. Il se dégage du film une ambiance unique, mélange d’absurde et de profonde mélancolie; une ambiance désespérée, mais d’un désespoir calme, muet, presque serein, qui sait aussi prendre de la distance avec lui-même (via l’humour, qui fonctionne comme un refuge, pour ne pas nous impliquer totalement). Les scènes fortes (par ce qu’elles disent des sentiments bouleversants qui sont ressentis), parfois gênantes, s’enchaînent, dans la plus grande normalité. Ces gens-là peuvent bien mourir, qui s’en apercevra? Ils n’ont plus que leur désir pour se consoler, mais un désir qui aussitôt satisfait laisse une grande béance. Nous, spectateurs, on ne comprend pas trop cette retenue, on a envie que les personnages explosent, on a envie qu’ils crient leur humanité, on boue de l’intérieur devant cette sorte de fin de la civilisation. La dernière séquence, quasi antonionienne, magistralement amenée (les 2 plans séquence la précédant) et définitivement inoubliable, donne alors l’occasion au personnage de May, mais aussi à tout le film (et à nous par la même occasion), de se vider complètement, interminablement. Nous en ressortons lessivés, ahuris, avec une seule certitude: celle d’avoir vu un très grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 novembre 2007
    Je viens de voir le film, j'écris donc la critique à chaud! Vive l'amour tend vers la comédie burlesque et en même temps vers le drame. Le titre, plutot ironique, les trois personnages veulent aimer ou etre aimer mais n'y arrivent pas. Le film est lent, très lent car il y a vraiment peu de dialogues et les rares dialogues ne sont pas importants, la musique aussi est absente mais à l'inverse, le son est amplifié au point d'entendre chaque pas, chaque respiration, chaque petit bruit qui se forme autour des personnages. Pourquoi parler? ils vivent a part. Ils se cherchent, se croisent, se trouvent, se quittent, s'aiment un instant. La fin du film est un long plan fixe sur la femme qui pleure. C'est le côté dramatique du film, allégé par le côté burlesque vraiment plaisant : la pastèque, boule de bowling, les jeux de cache-cache dans chaque appartement et les échappées en silence (les deux hommes se retrouvent tous les deux en slip-et-chemise blanche à marcher sur la pointe des pieds dans le même appartement.) Bref, il faut plutôt s'accrocher, mais ce film est vraiment intéressant et très drôle à certains moments.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2011
    Bon alors c'est l'histoire de Tsai Ming-liang qui a cru qu'il pouvait faire un film seulement de mise en scène. Sauf que pour faire ça il faut avoir un gros talent et que n'a pas ce gros talent qui veut et que pour son deuxième film, Tsai Ming-lian il ne l'avait pas (ou pas encore, je n'ai vu que deux films du réalisateur). Et c'est bien dommage car il a quand même de supers idées de mise en scène parfois et un cadrage remarquable. Mais non, non, ça ne suffit pas. Et ce n'est pas en voulant nous faire croire que t'as un scénario genre "ça va dégager un truc" que ça va marcher. Ben si t'assures pas complètement derrière la caméra essaie au moins d'étoffer un peu plus ton scénario. Au final j'ai envie de dire : tout ça pour ça. C'est dommage. Ça aurait pu être beaucoup mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mars 2008
    Un grand film de solitude et d'amour.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2021
    Le titre laisse présager du contenu.
    C'est comme s'il s'appelait "enfin heureux"!!!
    Mais l'important ce sont les situations presque douloureuses que le cinéaste veut nous transmettre via ses personnages. L'amour ne comble pas la solitude dans un chassé croisé qui n'a d'autre but de chercher d'oublier soi-même.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2012
    Tsai Ming-Liang sait filmer, c'est certain, et heureusement pour lui (et pour nous) il a un minimum de choses à dire, ce qui nous évite de nous retrouver face à un énième Wong Kar-Wai (quoique)... Mais je ne me réjouirai pas pour autant : son cinéma épuré et esseulé n'atteint pas les sommets de l'art d'un certain Michelangelo Antonioni, auquel on compare un peu hâtivement l'oeuvre du taïwanais. La raison : tant par l'esthétique que par le propos, Tsai Ming-Liang fait preuve d'un manque d'inspiration (et d'ambition?) assez ennuyeux, malgré la qualité certaine de son second long métrage. Sa mise en scène, son montage ou sa photographie son maîtrisés, ses acteurs plutôt bien dirigés, mais il n'évite malheureusement pas les écueils du déjà-vu. Les personnages se croisent sans réellement se toucher, lorsqu'ils le font c'est superficiellement (passage obligé par de passionnantes scènes de sexe seul ou à deux...), les appartements sont déserts, comme les rues de la ville... La représentation de la solitude humaine et des ravages de l'individualisme contemporain est une fois de plus au sujet. Heureusement qu'on a inventé la cigarette par ailleurs, toujours utile lorsqu'il s'agit de meubler le vide... Bref, «Vive l'Amour» possède tous les atours du film d'auteur chiant tendance post-Nouvelle Vague, suffisamment esthétisé pour faire passer la pilule de l'absence de scénario, et même provoquer l'enthousiasme chez les courageux spectateurs qui ne se seront pas endormi devant. Le sens de l'économie du cinéaste taïwanais est certes louable, tout comme la finesse de son écriture. Mais au final combien de scènes réellement dignes d'intérêt pour presque deux heures de film? Le sujet de l'aliénation moderne n'est plus très nouveau, et il manque un minimum d'audace ou plus simplement de pertinence à Tsai Ming-Liang pour justifier l'existence d'un tel long, très long métrage. Un film correct, mais vite oublié. On est encore loin du chef-d'oeuvre... [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 391 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2021
    "Vive l amour" . Pour ce film, Tsai ming liang obtint le lion d or ( partagé) au festival de Venise en 1994. On relèvera au passage que la notice Wikipedia comprend une erreur puisqu'elle mentionne que le film obtint le grand prix du jury. Ce qui est inexact puisque le grand prix à Venise correspond au lion d argent. Mais peu importe finalement. Le scénario est minimaliste et relève plus de l allégorie que du réalisme. Un jeune homme au penchant homosexuel, en livrant un pli dans un immeuble, aperçoit que sur une porte paliere une clef à été oubliée dans la serrure. Il l'a vole. Il revient fréquemment dans cet appartement vide qui est à vendre. L employée de l agence immobilière chargée de vendre l appartement vient elle aussi dans cet appartement avec un homme de rencontre. Les deux hommes finissent par faire connaissance dans l appartement qu ils squattent tous les deux. On retrouve les thèmes favoris de l auteur. La solitude, les carences affectives, la difficulté de trouver un partenaire, la société inhumaine ou l ennui se partage avec le mal-être. Peu de dialogues, un rythme lent , très bien filmé et photographié, " vive l amour" n est pas un film grand public. Auteur exigeant, Tsai Ming Liang, réalisateur de la deuxième nouvelle vague du cinéma Taïwanais, réalise ici son deuxième film après " les rebelles du dieu neon". A voir pour les amateurs de cinéma introspectif.
    betty63
    betty63

    13 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 avril 2012
    Il fait toujours chaud dans les films de Tsai Ming-Liang ? C'est amusant, pas transcendant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 octobre 2014
    Film suggestif, plaisant ou déplaisant suivant qu'on l'intellectualise, ou non. Une des grandes qualités du film est d'être grand ouvert. De cet espace se dégage une ambiance confortable, voire surprenante. Ce film ne semble pas résulter d'un si gros travail tant il y règne presque une certaine spontanéité ou fraîcheur. J'ai eu le sentiment d'une trame, bien sûr, mais pas vraiment figée ou astreinte à une rigueur féroce. La notion de temps réel qui s'égrène nonchalamment pouvant parfois soutenir ou disperser le récit. Quelques longueurs donc, car parfois on anticipe légèrement, ce qui n'est pas si dur. La fin a été une surprise totale, tant elle renvoi à une nouvelle interprétation de la totalité du récit passé. Un poil dérangeant que de devoir entièrement réinterprété la totalité de ce qui s'est passé, qu'on pensait avoir correctement perçu. Ça été pour moi un film Trappe, presque un jeu entre ce qui est montré longuement, lentement, et se termine sur un château de carte qui s'effondre. Une fragilité nouvelle (une notion cachée, muette justement) qu'on s'était bien gardé de dévoiler auparavant. Chacun est libre d'apprécier ou non cette farce finale, mais j'avoue que sans l'aide du scénario, nettement plus précis que la narration évasive (rien de le dire), je n'aurai pas su apprécier le contenu exact du film. C'est un genre de film hublot, où l'on contemple à loisir le contenu d'un bocal, bocal ou évoluent 3 poissons rouges, qui font presque tout, à tour de rôle. Ça nous laisse contempler la vie des autres, trois personnes exactement. Leur expression étant si réduite qu'elle nous fait avancer au même rang, à la même vitesse que les acteurs, aussi auteur que l'auteur. A l'instar de la grande époque du muet, mais plus difficile encore, puisque sans l'aide des inter-titres pour nous guider et les mimes expressifs installés pour ce type de narration spécial. Seul le final permet de voir si on n'a bien fonctionné dans le décryptage du film, soit en commun accord avec l'idée qu'on souhaitait nous laisser. Donc presque un jeu entre le réalisateur qui lance des propos imagés, et le spectateur qui doit deviner, tenter de se synchroniser, PUIS le verdict de fin (scène finale) qui permet de dévoiler votre pertinence et qualité de suivi. Pour ma part, je n'avais pas senti venir la fin, donc score presque Zéro pour moi, il fallait être plus attentif. Le film est donc meilleur (élève) que moi-même. Un exercice original. Chacun peut tenter sa chance, faire une meilleure prestation de spectateur, presque "auteur" (..), tant le support du film est ouvert, ample, probablement imprécis par choix, le récit pouvant s'inscrire librement dans la tête même du spectateur avec le support quasi unique des images, en soutien. L'idée vient alors que "la parole" devient un guide ou un carcan. Retirer ces paroles équivaut à rendre une âme complète, une expression à un film, lui permettre de laisser ouvrir une fenêtre sur le monde. Jolie démonstration de l'art cinématographique, démonstration qui remet les pendules à l'heure dans cette forme d'expression qu'on pensait convenue et entendue par avance, calibrée le plus souvent. Une demie étoile en moins, car moi-pas-gagné. Eh oui, tout le monde n'est pas bon au jeu.
    Laurent Boutonnat
    Laurent Boutonnat

    1 abonné 84 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2023
    Second film de Tsai Ming Liang. J'ai adoré le premier, "Les rebelles du dieu néon". Ici, je trouve qu'il y a déjà une baisse de qualité. L'histoire ne m'a pas percuté, même si j'ai aimé certaines scènes. À voir au moins une fois pour l'atmosphère si particulière des films de Tsai Ming Liang.
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