Avis sur Strange Circus

Déception. L'écart entre les derniers films de Sono Sion et ce Strange Circus est immense, preuve que le réalisateur a su bonifier son cinéma au fil des métrages... Certes on remarque déjà un goût prononcé pour la grande musique, la perversion et l'innocence bafouée ainsi qu'une esthétique immédiatement identifiable. Hélas cette énième élucubration rêve-réalité-dédoublement-et-compagnie finit par ennuyer plus qu'autre chose dans la mesure où Sono n'apporte rien de nouveau au canevas repris maintes et maintes fois avant, pendant et après lui par d'autres conteurs plus ou moins talentueux ( citons en vrac David Lynch, Tim Burton, Satoshi Kon, David Fincher ou encore Nolan et le piètre Gilliam...). Personnellement je trouve l'utilisation du Rêve d'Amour de Liszt plutôt intéressante quant au propos mais cruellement ratée dans son effet produit ; en outre la plastique du film ne m'a pas particulièrement grisé ( ce qui fut le cas pour sa trilogie de la haine et même, dans une moindre mesure, pour l'honorable Exte ) et le schématisme des personnages et de leur évolution narrative m'a semblé un brin paresseux et puéril. Reste une première demi-heure assez stimulante mais trop déséquilibrée quant à l'ensemble du film. Strange Circus demeure en revanche nettement au-dessus du très mauvais Suicide Club et annonce à sa manière la maîtrise complète de ses derniers films ( avec en point d'orgue Guilty of Romance, le Sono Sion de la maturité...).

Sono Sion est capable du meilleur ( Love Exposure, Himizu ) et presque du pire . Strange Circus est l'exemple de non pas ce qu'il y a de pire mais ce qu'il y a de très moyen chez le réalisateur .
J'ai eu l'impression que ce film était trop personnel au réalisateur, un gros délire bien nippon dont j’adhère peu . Autant Love Exposure avait des airs de gros délire Japonais avec par exemple le truc des petites culottes que l'on retrouve souvent dans les mangas, sauf qu'ici Strange Circus est un délire malsain .

Malsain glauque, ça va loin par moment et ça part dans tout les sens . Souvent ennuyeux et lourd on ne retrouve pas le génie de Sono Sion entre une réalisation qui semble faite a l'arrache, on passe de la réalité a l'imagination puis au bouquin de la romancière .
La photographie pas super belle, les acteurs qui surjouent et hurlent souvent, l'hémoglobine qui coule a flot sans de réel intérêt de violence physique mais plutôt pour représenté la souffrance mental .
C'est rouge, trop rouge au point de trouver ça étrange comme son titre l'indique . Un film psychologique aux faux airs de Lynch sur les bords qui va loin avec de l'inceste, de la pédophile et la folie .

Si vous n'adhérez pas au 40 première minutes ce sera encore pire, on ressent bien l'ambition du réalisateur mais c'est clairement pas facile de se fondre dedans .

Son Siono à son univers, ses vices et ses manières. Mais ici tout est exagéré et bien trop loin de la poésie d'un Love Exposure ou de la folie d'un Suicide Club un film qui ne dit pas grand chose et qui esthétiquement n'est pas vraiment novateur. Et le film est vraiment super malsain.
Première déception dans la filmo de Sion Sono.

Enfin. J'ai enfin réussis à terminer toute la filmographie de Sion Sono. De Suicide Club, en passant par Lobe Exposure ou le dernier Guilty of Romance, ce réalisateur japonais est plein de ressource. Malgré quelques petits ratés (Cold Fish et Hazard entre autre), Sono travaille ses films à fonds: thèmes bien développé, personnages fous à lier, haut en couleur, scénario passionnant (c'est là où Cold Fish se prend les pieds), musique magnifique. Bref, c'est avec enthousiasme que je commence Strange Circus. Et à la fin je ne peux dire qu'un mot: Wahouuu! Il m'en a mis plein la vue: avec premièrement le twist final qui est une première, le cirque qui est une métaphore du cerveau de*******, la famille qui devient folle, les couleurs magnifiques, les acteurs magnifiques, une première choquante et une deuxième dramatique. Sion Sono a très bien réussis ce film qui porte sur une femme qui écris un roman où une jeune fille est obligée de regarder son père et sa mère en train de s'ébattre. Ce qui va mener à un film beau, intelligent (thème de la famille encore une fois, de l'indifférence, de la folie ou encore de l'oubli) et inoubliable.

Bof ! Le film aurait pu être très bien si il n'avait pas été filmé de manière si "décousue" pour ma part, on croirait presque à un Lynch dont je ne suis pas plus fan de part la manière de filmer. Je trouve que le sujet du film et ce qui est bien entendu reprochable au père s'installe rapidement sans avoir plus développé la perversion de l'acte lui-même, de plus je trouve cela peu choquant puisque la fille n'est pas très réticente à cela, elle s'y complaît même mais sans émotion ! Il aurait fallu justement qu'elle se complaise à cette situation avec plus d'envie, de délectation afin que ça en devienne vraiment malsain ! Donc 2/5 pour ma part !

Sans doute le film le plus provocant et le plus étrange de Sion Sono, 'Strange Circus' est une leçon de cinéma. Le scénario est aussi complexe que certains David Lynch, mais comme ce dernier, le réalisateur japonais démontre une totale maîtrise de son film du début à la fin. Là encore, il s'attaque à un sujet très sensible, voire tabou - l'inceste. Et comme à son habitude, il ne fait pas dans la dentelle pour dénoncer, en montrant le destin tragique de Mitsuko. On reconnaît bien vite sa patte personnelle : violence très crue sur fond de musique classique, dialogues décalés, fin très troublante et dérangeante. Sa déconcertante maîtrise sur tous les plans - mise en scène, écriture, scénario - en fait un réalisateur majeur du cinéma asiatique encore trop méconnu et qui, pourtant, ne passe jamais inaperçu dans les festivals où il passe.

film décadent par excellence (au sens huysmansien du terme), "Strange Circus" éclaire le mythe biblique de Salomé à la lumière père-verse d'une abominable histoire d'inceste digne d'un Sade excité... visuellement sensationnel et d'une inventivité confondante, appuyé par un mélange fait des musiques classiques les plus obsédantes, ce bijou n'a pas volé son appellation générique : film d'HORREUR, monté au couteau, celui d'un réalisateur maniant la camera comme certains bourreaux la guillotine, avec un cynisme grandiose. la mise en abyme "cathartistique", via l'élucubration paradoxalement intelligente sur la transformation des corps, se joue de nous en faisant respirer nos fantômes comme autant d'esprits survivants à nos traumas enfantins... CIRQUE sanglant débordant de très loin la simple contine sur la famille torturée, en faisant du cinéma le carrousel même de nos angoisses.

Sion Sono nous en met encore une fois plein de fois avec pléthore d'effets visuels et de plans originaux comm spoiler: e c'est le cas de la scène où le père force sa fille à la regarder faire l'amour avec sa femme, pour ne pas qu'elle puisse louper la scène le père enferme sa fille dans un violoncelle et il a percu deux trous juste pour les yeux
. Sion Sono est un poète du 7ème art, le scénario est vraiment bien barré et tordu mais on finit par tout comprendre sur la fin. Le réalisateur japonais aborde un sujet très dur c'est celui de l'inceste et des traumatismes qui en découlent. Ce film a été pour moi une claque avec un final très surprenant et bien trouvé. Du grand Sion Sono

Constat mitigé pour ce film de Sion Sono. On retrouve bien la patte stylistique du cinéaste japonais; un style qui ne peut pas plaire à tout le monde mais qui a le mérite d'être original. Comme d'habitude, la photo est soignée et les musiques sont sublimes. Juste que le scénario a tendance à se perdre dans des complications lynchéenne parfois indigestes avec notamment une confusion, classique mais mal orchestrée, entre l'imaginaire et la réalité. C'est brouillon et vite répétitif. Heureusement, l'ambiance demeure correct pour le genre empêchant ainsi le spectateur de tomber dans un état léthargique. A réserver aux fans du réalisateur.

Voir Strange Circus, c'est se confronter à un spectacle aussi fascinant qu'étrange... Narration bigarrée, montage à l'esthétisme baroque, jeu sur les couleurs et visuel aussi beau que pertinent, le film de Sion Sono bouleverse notre passivité pour tenter de recoller les morceaux d'un puzzle judicieusement mis en scène. Résumer un tel métrage, c'est nécessairement faire fi d'éléments importants et par là, dénaturer une oeuvre poétique.
Dans une première partie violente et placée sous l'égide de l'excès, Sono nous montre les difficiles instants d'une jeune fille de 12 ans, innocente victime des sévices d'un père malsain et d'une maman asservie. Ici, le film brouille la réalité par d'incessants allers-retours, certaines phrases elles-mêmes sont reprises tel un leitmotiv puissant ( Sono est aussi poète ), le visuel est soumis à une hallucinante procession d'effets ou de scènes déstabilisantes.
Dans la seconde partie, on assiste, sous la forme d'un thriller, à l'enquête qui tente de rétablir la vérité. Là, le récit garde son style bigarré mais le spectateur peut enfin poser les jalons d'une véritable réflexion.
J'évite tout spoiler mais l'auteur de Guilty Of Romance a l'intelligence d'utiliser son actrice pour 3 rôles différents ( dont un campé par un autre acteur ), si un grand nombre de thèmes sont traités tout le long du film ( inceste, violences, psyché, notions psychanalytiques... ), il n'en demeure pas moins vrai que les affres de la création littéraire tiennent une place prépondérante. La fin d'ailleurs, s'écarte de l'hermétisme total cependant qu'il amène le film dans une réflexion complexe. Un bijou pour public averti. 4,5/5

Sono Sion fait du tres bel ouvrage a chaque fois. Sa photo est toujours magnifique, sa realisation élégante mais ses films sont toujours un peu chiants.

Une œuvre dense qui brasse une flopée de thème en les abordant de manière intelligente et audacieuse. A ce titre là, le traitement réservé à un thème aussi compliqué et casse-gueule que la pédophilie est, ici, complètement inédit.
Visuellement c'est flamboyant, la mise en scène est exemplaire et réserve de pur moments de cinoche déviants et couillus (le passage où une gamine rentre dans le bureau de son père pendant que ce dernier projette un film pornographique sur la porte, et donc sur sa fille, est lourd de sens le père projetant ainsi ses fantasmes sur sa fille, impressionnant). On regrettera un final un peu trop explicatif et qui n'a pas assez foi en l'intelligence du spectateur.

Shion Sono, on aime ou on aime pas. Strange Circus suit la même règle. Je déteste la violence, l'horreur, les cirques et la musique classique en temps normal, mais dans ce film n'entre pas dans la norme, et se sert bien d'éléments horrifiques pour les mystifier et créer une véritable ambiance à la fois irréelle et cohérente. Les 30 premières minutes, bien que posant la base du "mystère" du film, restent assez simples à suivre et le récit poursuit simplement son cours linéaire. Le fait étant qu'il faut rentrer dedans pour apprécier la suite. Je suis rentré dedans. La suite, des montagnes russes.
Il m'est impossible de dire ce qui s'est passé dans Strange Circus, il me serait trop long de décrire les tenants et aboutissants de la forme et du fond mais ce que je peux dire, c'est que j'ai apprécié la faculté qu'a le réalisateur à brouiller totalement les pistes au spectateur et à rendre finalement un sentiment lourd de frayeur dû à l'instabilité des personnages (à la psychologie complexe et quand même bien interprétés) et à l'incompréhension sur le déroulement exact de l'histoire.
Bref, très bon mélange de genre entre le drame et l'horreur, très bon dénouement, excellent film, je conseille fortement aux amateurs du genre et surtout, du cinéma de Sono.

Shion Sono, réalisateur de Love Exposure et Cold Fish (pour les plus connus) nous pond là un film très dérangeant, tordu, expérimental et malsain. J'ai presque rien compris du film, c'est la confusion totale à la fin du film et j'ai trouvé que c'était du grand n'importe quoi. Donc voilà je suis très déçu, je m'attendais à un bon film ayant adoré Cold Fish et aimé plus que tout Love Exposure.
Sinon les acteurs jouent très bien mais ils sont un peu trop théâtrales et c'est dommage que tout soit un peu exagéré.

Taeko, une handicapée moteur, est une romancière érotique à succès, qui vie dans un appartement luxueux et servie par de jeunes éditeurs et assistants. Elle écrit un sensationnel conte sur un triangle amoureux, incestueux et injurieux (père, mère et fille). Un jeune éditeur, Yuji, se lance dans une enquête et découvre que Taeko prétend d'être handicapée. Que cache-t-elle ?

Strange circus se traduit comme une baffe sèche, un film inclassable tant dans une image fascinante et une narration hors norme.

Dés le début on ressent un décalage émotionnel mêlant histoires parallèles qui plonge le spectateur en un monde étrange. On assiste à des scènes intenses, monstrueuses, ne laissant personne indifférent.

Chaque séquence accentue un malaise bien fondé, le spectateurs avance dans l'inconnue total. L'héroïne principale joue trois rôle la fille violée, sa mère et taeko la romancière. On est confronté à un imaginaire tordu et malsain. La folie destructrice s'empare du métrage avec un terrible acharnement.

On est trop souvent perdue accrochant faiblement le fil conducteur décousue de sens.
Le réalisateur mise sur une atmosphère insolite et cauchemardesque soutenue par une superbe photographie colorée.

Sion sono nous confronte à la violence crue, terrifiante ; des scènes extrêmes marque les esprits. On se bat à la recherche d'un échappatoire inexistante, la fin est du goût de l'ensemble : cruelle. Mais le jeu permanent d'illusion, de personnages et histoires entremêle pour créer plus que la confusion et perdre totalement le spectateurs.