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    Miroir
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    9 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2023
    “Miroir” de Raymond Lamy est un film fantôme dans la longue carrière de Jean Gabin tourné juste après ”Martin Rougmagnac” (1946) de Georges Lacombe avec Marlène Dietrich, la compagne de sa période hollywoodienne. Sur ce film, Raymond Lamy était justement l’assistant de Lacombe. Alors que Gabin et Dietrich se séparent, l’acteur un peu en attente de ce qu’il doit faire suite à son retour en France orné d’une chevelure blanche qui l’éloigne sensiblement de l’image du prolétaire tragique qu’il s’était construite avant-guerre, s’engage sur ce film dont le scénario écrit par Carlo Rim sur une idée de l’acteur Paul Ollivier a dû le séduire.
    On ne peut que valider le choix de Gabin presque toujours perspicace dans ses jugements qui livre une interprétation parfaite mais aussi très révélatrice de ce que sera sa carrière dans les années à venir. Encore svelte et très séduisant, il incarne Paul Lussac qui est d’abord présenté comme un grand patron charismatique au possible, magnanime pour asseoir sa popularité mais aussi autoritaire quand la situation l’exige ou que la contestation se fait jour. Avec le recul, on peut voir poindre dans le regard de Gabin, l’avocat revenu de tout d’“En cas de malheur” (Claude Autant-Lara en 1958), le Noël Schoudler impitoyable des “Grandes Familles” (Denys de La Patellière en 1958) ou Emile Beaufort l’ancien président du conseil madré du “Président” (Henri Verneuil en 1961) . Une entame parfaitement réussie présente avec brio le contexte dans lequel évolue le grand financier Pierre Lussac, maître partout y compris dans sa somptueuse demeure où seule lui résiste sa belle-mère interprétée par une Gabrielle Dorziat dont on ne dira jamais assez quelle grande actrice elle était.
    Et puis sans transition, la face plus trouble de Lussac apparaît. Celle du patron d’un cercle de jeu qui révèle un passé trouble qui va venir se rappeler à lui via un conflit avec ses associés marseillais tenus par un dénommé Folco ne supportant plus la main de fer de celui que dans cet autre monde on surnomme “Miroir”. Dans cette seconde partie, le jeu de Jean Gabin retrouve une part des attitudes et expressions qui ont fait son succès mais aussi celles des grands truands qu’il incarnera à partir de “Touchez pas au grisbi”. En somme, un Jean Gabin en mutation qui n’oublie rien de ce qu’il a été tout en se projetant déjà vers de nouveaux horizons.
    Le voir à l’œuvre est toujours fascinant, parvenant à être simplement juste et à transcender les comédiens qui lui font face notamment la chanteuse Colette Mars avec laquelle il est à l’époque intimement lié. spoiler: S'engage alors la chute brutale d’un homme qui a voulu jouer jusqu’au bout sur les deux tableaux, bien trop sûr de la peur qu’il inspire et de l’efficacité des prébendes qu’il distribue largement aux puissants qui viennent s’encanailler à bon compte dans son cercle de jeu.
    Malgré une vague invraisemblance du propos, le tout est parfaitement mené et interprété, réservant même une très jolie trouvaille sur l’origine du titre du film. On notera la présence de Martine Carol encore débutante, de Daniel Gélin interprétant le fils de Jean Gabin et celle de Jacques Sernas en boxeur qui fera une très belle carrière dans le péplum italien des années 1955 à 1965.
    Les spectateurs ne s’y sont pas trompés qui ont été 1,8 millions à se rendre dans les salles obscures. On a parlé d’un échec. Que dire alors des films français actuels ? Il est vrai que depuis les subventions évitent de se faire trop de soucis à propos de nombreux films que l’on nommera pudiquement dispensables. La preuve que contrairement à la légende, le public n’a jamais lâché Jean Gabin. Il a bien eu raison.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2019
    Film assez typique du cinéma français de l’époque avec de très nombreux acteurs et une Martine Carol débutante que l’on ne voit que deux fois. Gabin comme d’habitude tient le film à pleines mains par sa présence et sa voix qu’il ne force que rarement. Le scénario est malheureusement poussé au delà du raisonnable et les dialogues se veulent constamment brillants ce qui abime sérieusement le coté réaliste. On ne peut tout avoir en jouant sur autant de tableaux. Malgré ses défauts, ‘’Miroir’’ demeure un bon divertissement avec des ambiances diverses, certaines réussies d’autre moins et la présence de grands comédiens du théâtre. En prime on peut à loisir admirer et écouter chanter Colette Mars, la célèbre ‘’garçonne’,’ qui fit parler dans les chaumières. Question censure, que ce film fut interdit aux moins de 16 ans en 1947 fait doucement sourire aujourd’hui.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2020
    Un polar ? Un bon polar, ça marche toujours...surtout au « Cinèma de minuit » ! Et "Miroir", mon beau miroir, où Jean Gabin est un respectable financier...mais qui s'avère être aussi un dangereux chef de bande! Très brillant monteur de l'èpoque, Raymond Lamy n'est pourtant pas Jacques Becker! Le film, qui reprend le thème du docteur Jekyll et du procureur Hallers, n'a pas la carrure d'un « grisbi ». Mais Gabin est toujours Gabin! Moitiè bourgeois moitiè gangster moitiè Bogart avec le même chapeau et la même gabardine! Dans le milieu, il a un surnom a deux faces [...] Dans la lignèe de "Justin de Marseille", ce policer d'honnête facture est servi par une plèiade de seconds rôles (Daniel Gèlin, Gabrielle Dorziat, Martine Carol, Sylvie en religieuse...) où se dètache l'excellente prestation de Colette Mars! Un Gabin à (re)dècouvrir avec un ètonnant spectacle (« Le Ring ») d'un autre temps...
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 avril 2019
    A son retour de la guerre, durant laquelle il avait officié, Jean Gabin a connu ce qu'il a lui-même appelé une période noire. Il tournait, les films rencontraient le succès avec le public, mais Gabin n'arrivait pas à revenir en haut de l'affiche pour autant. Dans bon nombre d'esprits, il était encore le beau truand dans "Pépé le Moko" ou encore le beau déserteur dans "Le quai des brumes". C'est durant cette période noire que ce "Miroir" a vu le jour. Et Gabin lui-même, n'en a jamais fait cas. Et, pour tout dire, je n'ai pas de difficultés à comprendre pourquoi. Bien sûr que l'idée de cet homme respectable menant une double vie et qui le soir devient mafieux était intéressante. Et bien sûr que c'était alléchant de voir Gabin jouer un truc pareil. Mais bon, le problème, c'est que l'histoire est d'une pauvreté sidérante. On a toujours l'impression de voir la même chose. En plus, le film est émaillé par de nombreuses scènes qui tirent en longueur. De ce fait, l'heure et demi passe bien lentement et on s'ennuie ferme. Outre la présence de Gabin entre deux âges, mais aussi entre deux styles de jeu, on ne retiendra que le match de boxe remarquablement filmé et monté et la scène finale. C'est trop peu.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2009
    Pour son second et dernier film ce monteur réalise un policier remarquable. Gabin trouve un rôle sur mesure et excelle, le scénario est rapide et efficace et tous les acteurs nous plongent avec talent dans une ambiance de gangster. Film peu connu mais qui mérite de le visionner.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    248 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2010
    Très réussi, une histoire parfaite.
    Gonnard
    Gonnard

    214 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 novembre 2009
    Un rôle de parrain qui va comme un gant à Jean Gabin. Le film est assez enlevé, on ne s'ennuie pas, mais la contrepartie c'est parfois un peu de confusion, d'autant plus que les dialogues ne sont pas toujours audibles. Malgré ces atouts, je n'ai pas flashé sur ce film, peut-être à cause de la fin. J'ai d'ailleurs trouvé celle-ci un peu abrupte voire bâclée, c'est bien dommage.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2016
    Bien que la rupture se fasse sentir avec le cinéma d'avant-guerre (à tel point que ce film de 1947 ne fera rien pour imiter la mode de 1935 où il se situe, un bel anachronisme), il est assez déséquilibré dans les parts du scénario qu'il octroie à une facette du personnage puis à l'autre. Un film noir pour le film noir, où la place du romantisme est mignonne mais dont la linéarité n'est hélas pas rompue par un Gabin pourtant au mieux de sa forme dans un cinéma qui a beaucoup gagné en expressivité.
    marc sillard
    marc sillard

    3 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2023
    Curieusement, le scénario de ce film rappelle celui de "l'affaire Thomas Crown" film américain avec Steve Mac Queen. C'est l'histoire d'un milliardaire qui pour donner du piment à sa vie organise des casses. "Miroir" est un tournant dans la carrière de Gabin. Fini le petit parigot en goguette, place au quadragénaire à cheveux grisonnants. Pourtant, le filon du film policier amorcé ici ne sera vraiment exploité que sept ans après avec "Touchez pas au grisbi". L'astuce sera de faire appel à Simonin et de se désempeser du style bourgeois et des dialogues convenus. On y retrouvera malgré tout des idées de mise en scène comme le personnage de Martine Carol qui cèdera sa place à Jeanne Moreau dans le rôle de la jeune dévoyée sous la coupe de Gabin. Martine Carol, débutante de 27 ans, reviendra en 1961 avec "le cave se rebiffe". Entre temps elle aura fait une carrière de sex symbol français. Crémieux fera régulièrement partie de l'équipe Gabin. "Miroir" mérite mieux que l'oubli dans lequel il est tombé. Les télévisions, plutôt que de nous repasser les éternels Bébel, pourraient l'exhumer.
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