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Un visiteur
2,0
Publiée le 21 novembre 2010
Un bonne prestation des acteurs (Guillaume Canet, Océane Decaudain) et le jeu de Marina Foïs va parfaitement avec celui de son personnage. Le film vire beaucoup dans la pathos, la vie de Darling est affligeante, très peu de chose sont positives. Tout lui tombe dessus sans arrêt, on a mal pour elle. Mais la "rage de vivre" dites dans le synopsis n'est pas du tout représenté dans le film, Marina Foïs nous donne surtout l'impression d'être soumise et d'encaisser sans rien dire... Vous l'auriez bien compris ce film vous filera le cafard.
Nous sortons de la séance, la gorge serrée... des questions plein la tête, sonnés, émus... L'histoire d'une vie à raz de terre vécue avec tellement de courage. Cette façon de nous raconter une vie, de nous donner envie d'intervenir. Marina Foïs est touchante et investie. La réalisation est simple et évite le voyeurisme avec brio. Tous les acteurs sont intenses, vivants, réels. Nous vivons cette histoire en observateurs comme dans la vie, on ne sait pas quoi faire pour aider Darling... Merci au cinéma de tenter de nous ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe tout près de nous.
Darling est un film écoeurant de bout en bout. Ce dernier traite de l'histoire exagérée d'une femme à qui la vie ne fait aucun cadeau (maltraitances, physiques et morales de la part de quiconque elle croise le chemin, mépris divers, exclusion de la société, laideur, dépression et j'en passe...); le fait est que la réalisatrice traite avec une dérision cynique la torture incessante que subit son personnage et s'amuse à le salir et à le dégrader tout au long du film. Le spectateur en reste alors nauséeux pendant plusieurs jours, convaincu de la médiocrité de ce film.
Ce qui déçoit dans ce "Darling", c'est la platitude et de sa mise en scène, et des choix scénaristiques opérés. A force de minimalisme et de naturalisme (cette façon de vouloir imiter la réalité), la réalisatrice échoue le plus souvent à nous faire partager le destin de sa Cosette des temps d'aujourd'hui - surtout dans sa 2è partie, où les élipses font office de bouche trou à la fois au manque d'imagination et aux défauts de dramaturgie. Du coup le film se repose sur les épaules de Marina Fois, qui s'investit pour deux. Cette "paresse" de la cinéaste (que les belles âmes appelent, c'est selon, élégance ou pudeur), on la retrouve hélas souvent dans bien des films français, coupables, comme ce "Darling", de gâcher d'excellents sujets. Le thème des femmes victimes de violences conjugales n'inspire, par exemple, que quelques scènes convenues, et peu d'émotion. Je serais Guillaume Canet, je me sentirais frustré : à l'intensité de son jeu ne répond hélas que peu de choses côté scénario : son personnage bascule dans la veulerie sans que rien n'y prépare, et reste au niveau du cliché. Paralysée, Christine Carrière illustre platement cette vie de misères, évacue les scènes fortes et nous tient à distance. On voit peu alors l'intérêt de l'adaptation au cinéma du livre "Darling" .Elle réussit par contre davantage la partie "enfance" : au moins c'est vivant, drôle parfois, et le ton décalé passe assez bien.En conclusion : une déception, car un grand sujet et une actrice impliquée et convaincante ne suffisent pas à faire un bon film.
une actrice grandiose, un acteur confirmé, de l'humour malgré la tragique de la vie de Darling, de la tragédie malgré le comique de certaines situations, un film touchant, un film prenant, en deux mots : c'est beau
Alors y'a pas grand chose à dire, le fait de savoir que c'est une histoire vraie le rend encore plus insoutenable, j'en suis sortie démoralisée... les acteurs sont incroyables - si vous aimez Guillaume Canet, vous ne le verrez plus pareil - et je garderai l'image de Marina Foïs / Darling en tête éternellement. Il faut le voir, mais avec un moral d'acier, il est très dur. L'humour très noir du début laisse la place à une noirceur absolue, sans joie aucune, tant il n'y a rien de positif dans cette vie, sinon cette envie de vivre... On se prend une claque (si je puis me permettre)... Terrible...
Quel film ! quelle histoire... quelle misère, quelle horreur, et pourtant l'étincelle est toujours là. Ma femme avait lu le livre, et je m'attendais au pire quant au traitement à l'écran mais il n'en est rien : pas de voyeurisme, le ton est juste, froid comme la voix off d'une martyre qui encaisse et supporte la douleur alors qu'elle atteint son paroxysme, avec toujours cette lueur d'espoir, optimisme serait tellement trop fort. Elle survit et s'enlise. Marina est formidable de vérité, sans far ni paillettes, béate et désabusée, dans la continuité des rôles précédents, mais grandiose. Je ne peut empêcher de faire le parallèle avec Rosetta, mais alors que l'une est dans le mouvement, la fuite en avant, et pas forcément attachante, contrairement à Darling qui est est dans l'espoir du mieux et d'"être belle" tout en courbant l'échine avec une pincée d'humour dans le récit narratif. Qui d'autre aurait pu donc jouer ce rôle brut et froid ? Sylvie Testud ? peut-être... Guillaume Cannet en bourreau est parfait, ainsi que les pauvres parents abominables, vils et qui auront eux aussi leur compte d'horreur. Je n'ai pas vu passer le temps, aucune longueur, on vibre pour cette pauvre paumée, et en même temps on aurait tant aimé qu'elle hurle un peu plus fort, qu'elle trouve les bonnes clefs pour s'en sortir, plutôt que sombrer dans l'inéluctable. Au fait, la Catherine du début assure, malgré un physique ni facile, ni valorisant. Chapeau bas. Ici à Nantes la salle n'était pas très grande mais bien remplie.
On attend qu'il se passe des choses aussi extraordinaires qu'insensées à cette poursuivie du malheur, mais en dépit des apparences et des évènements supposés être dramatiques, on ressent quelque chose d'ordinaire qui fait qu'on reste très en recul et qu'on ne plonge pas dans le film ni dans la vie de l'héroine. Je ne sais pas ce que vaut le récit de Jean Teulé -puisqu'il s'agit d'une histoire vraie- mais s'il lui a vallut de passer au statut d'écrivain je suppose qu'il s'agit là d'une mauvaise adaptation. Même Guillaume Canet, qui m'a habituée à des interprétations brillantes, est ici terne et peu crédible, en routier de base qui pète les plombs. Dommage.
Un éloge de la naïveté, de la bétise, de l'être humain comme animal incohérent, qui avance sans but, pour avancer, en ne se posant que des questions sur soi, soi et encore soi.. La forme est déjà faible, mais le fond atteint ainsi au culte très actuel du pire dans l'humanité : l'action sans sens ni réflexion. La vie réduite à la survie.
Je suis allée voir ce film grâce à l'automne du cinéma à Reims, parce que le sujet m'intéressait, et que Marina Foïs avait l'air d'avoir touché pas mal de gens sur ce site (et je fais largement plus confiance en général au public qu'à la presse). Mais le seul mot qui me vient après avoir vu ce film, c'est gluant (oui c'est bizarre lol) ! Et je suis ressortie de la salle avec une impression de malaise, j'ai trouvé que la réalisation sonnait trop "déjà vu", certains moments me rappelaient trop les vieux téléfilms de M6, enfin bref ce que j'essaye (difficilement) d'écrire c'est que je n'ai pas aimé l'ambiance générale du film, même si je dois admettre que Marina Foïs est très douée.. Après il est fort probable que j'ai du mal avec les films français et j'en suis bien désolée (sisi). Et pour une fois je suis d'accord avec les critiques négatives de la Presse (un miracle !). 4 ou 3 étoiles me semblent en tout cas beaucoup trop généreuses pour ce film, qui touche mais avec des moyens faciles (l'histoire..).
Une forme de prévention contre le cinéma français si décevant m'avait empêché d'aller voir ce film. L'affiche sentait un peu le "coup" : une ex robin des bois dans son "tchao pantin" personnel, du fait divers mille fois recyclé, bref le film idéal en première partie de "Ca se dicute " ... Quelle belle surpise au final : l'émotion effleure sans jamais verser dans le patos, tout est suggéré, voire exprimé, jamais montré. On assiste à la naissance d'un personnage singulier qui ne cherche pas à se fairer aimer : un un bloc de souffrance et de courage à prendre ou à laisser, et que la cinéaste respecte et accompagne avec puduer et détermination. On assiste surtout à la naissance d'une actrice : Marina FOIS, étonnante de bout en bout et qui vous cueille lors de l'interrogatoire avec la juge et surtout dans la très belle scène finale.
Darling est une réussite cinématographique. L'adaptation que Christine Carrière à fait du livre de Jean Teule est parfaite : contant l'histoire d'une femme existant vraiment - car cette Darling n'est pas fictive - , il est certain que l'enjeu principal du film était l'interprétation des rôles principaux : et dans cette tâche, une fan-ta-stique Marina Foïs (dont on découvre un talent incommensurable, et une force d'interprétation gigantesque et crédible), Guillaume Canet, toujours juste, à la hauteur de son talent, et une petite fille, Océane de son prénom, juste et touchante dans le rôle de Darling enfant. Un grand bravo à toute l'équipe de ce film, vraiment poignant et réussis... "Je s'rais pas paysante... je s'rais pas paysante" répète Darling petite dans le film : Madame, vous ne l'êtes décidément pas, car votre image ressort légitimement comme celle d'une Grande Femme, qui possède la vie, qui se bat, et qui ne lâche jamais rien.
Sublime, audacieux, émouvant, bluffant. Un film sur la violence sans la montrer, la confirmation des talents d'actrices de Marina Foïs passant de l'humour (parfois) au drame, sans pathos extrême. Une très bonne surprise. A voir absolument. Une fois qu'on a pris son courage pour entrer dans la salle, c'est un film bouleversant qui s'ouvre à nous.
Un très beau film, très touchant, filmé avec une légèreté déconcertante. On assiste à la révélation d'une grande actrice et Canet est totalement génial dans le rôle du bourreau sans états d'âmes. A voir.