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Flavien Poncet
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0,5
Publiée le 22 novembre 2007
Le nouveau cinéma allemand renferme en lui un potentiel enthousiasmant d'ampleur. Du drame quotidien à la comédie fantasque, tout semble fonctionner au sein de cette jeune génération. Néanmoins comme toute bonne marche qui se respecte, l'écume nauséeuse est indispensable. Cette vase, c'est «Wo ist Fred ?» (Allemagne, 2007) d'Anno Saul. La métaphore péjorative est peut-être enragée mais le film ne mérite nul éloge. A priori, il s'agît d'une comédie familiale excentrique. Les canons de ce genre commercial se trouvent tous réunis dans les films américains du type, «Home Alone» (USA, 1990) de Columbus par exemple. Il y a de commun à toute ses oeuvres qu'elles bannissent la vraisemblance au profit de la pleine comédie. Les situations les plus improbables s'avèrent possibles. Néanmoins, la singularité apparente de ce film est qu'il aborde de front le statut exceptionnel des handicapés physiques et psychiques dans la société. Nous sommes, dès lors, en droit de s'attendre à un plaidoyer pour la cause par le biais de l'humour, à l'instar de Chaplin qui défend la pauvreté par la dérision. C'est apparemment trop espérer du cinéaste de «Kebab connection» (Allemagne, 2005). Car le plus troublant est que non seulement il se moque ouvertement de la condition d'handicapé mais qu'en prime la moquerie est puérile et blessante. Là où l'humour aurait pu être un moyen d'acceptation, ça n'en demeure qu'un procédé de sarcasme. Fondamentalement le film ne mérite certes pas de regard. C'est sans considérer le jeux excentriques des acteurs qui calent leur tempos sur celui d'une folie incontrôlable. L'ambiance frénétique et chaotique du film possède une très désagréable conséquence : celle de lasser plus que de galvaniser. Il ne reste plus que le plaisir de découvrir ce qu'il advient de l'intrigue. Ne pas y compter non plus, on devine déjà tout par un scénario exemplaire de prévisibilité. Où est l'excellence du cinéma allemand dans ce film ? C'est ce qu'on se demande finalement en le voyant.