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AMCHI
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2,5
Publiée le 28 juillet 2007
100 jours à Palerme tire son scénario d’un sujet brûlant, la lutte contre la maffia dont Lino Ventura en ex-général des carabiniers devenu préfet de la Sicile doit s’en charger. Ce dernier joue de manière très juste son rôle mais la mise en scène manque d’ampleur, on regarde d’un œil intéressé 100 jours à Palerme mais on est jamais accroché par ce film ponctué de quelques fusillades bien sanglantes.
Quoique l’on en pense, il faut saluer le courage de « Cento giorni a Palermo ». Le film est sorti en 1984, moins de deux ans après l’assassinat du général Carlo Alberto dalla Chiesa, alors tout juste nommé préfet de Palerme. Et en plein dans ce que l’on appelle aujourd’hui la deuxième guerre de la mafia. Des affrontements criminels très violents en Sicile, qui firent des centaines de mort par an au début des années 80. Les mafieux assassinant leurs rivaux, mais aussi toutes les figures étatiques qui tentaient de les combattre : juges, policiers, préfets, députés… En effet, à l’époque beaucoup doutaient (ou ne voulaient pas croire ?) que la mafia était une organisation nationale, qui avait déjà gangréné tout le système. Ceux qui en parlaient ouvertement étaient réduits au silence. Voilà donc une œuvre qui avait le potentiel de constituer un film très fort sur le sujet. Sauf que non… « Cento giorni a Palermo » est fade, dans ses visuels ou sa narration. L’image est très sobre, la mise en scène ne semble pas savoir où aller. Il y a bien des meurtres réguliers, mais étonnement les impacts de balles sont très souvent en hors champ. Tandis que les victimes sont rarement présentées par le film, empêchant tout attachement émotionnel. Le film enchaîne des scénettes, des discussions avec politiciens, familles de victimes, mafieux… Clairement, il y a la volonté forte de pointer du doigt des choses qui dérangent. La mafia qui ravage le pays avec la drogue. Les ouvriers qui remercient la mafia de leur trouver du boulot… sans se rendre compte que la mafia est en partie responsable de la situation économique dégradée. Ou les politiciens qui refusent de voir le problème en face. Mais tout ceci ressemble à un documentaire décousu. D’autant que l’on sait dès le départ comment cela se termine, l’assassinat du protagoniste faisant partie du pitch et du titre… Si bien qu’il n’y a pas grand-chose de palpitant. Faut-il attribuer cela à un manque de recul ? Un état d’esprit très pessimiste, la guerre criminelle étant encore en cours en 1984 ? Ou juste un scénario pas assez travaillé ? Reste Lino Ventura en préfet droit dans ses bottes. Qui tente de combattre un système sans avoir les armes dont il a besoin, et fait peser le poids de la tâche sur ses épaules. Pour l’anecdote, Lino Ventura ne sera très positif lorsqu’il décrira son expérience de tournage sur ce film…
« Cent jours à Palerme » de Giuseppe Ferrara (1984) repose uniquement sur les épaules de Lino Ventura, le Général des Carabiniers Carlo Alberto dalla Chiesa qui fort de ses succès contre les Brigades Rouges, est envoyé en 1980 à Palerme comme Préfet suite à plusieurs attentats causés par la Mafia. Mais très vite il s’apercevra d’une certaine laxité et de blocages bien qu’ayant été averti dès son arrivée par son seul ami, le capitaine Fontana (Stefano Satta Flores), né à Palerme. Le film est très creux et le jeu de Lino Ventura semble figé pour ne pas dire « psychorigide ». La fête donné par le maire de Palerme en l’honneur de la Sainte protectrice de la ville et qui annonce l’assassinat de ce policier intègre, est on peut plus lourde. Bref un film inutile contrairement au superbe « Cadavres exquis » de Francesco Rosi avec l’excellent Charles Vanel sorti en 1986. Il faudra surtout attendre « Le Traître » de Marco Bellocchio (2019) suite aux révélations du repenti Tommaso Buscetta pour apprécier tout le travail du juge Falcone, assassiné lui aussi par la Mafia en mai 1992.
Bon film italien sur un sujet classique : la mafia. Mais, ici, c'est une réalité qui est décrite, d'où un aspect parfois documentaire, cela n'enlève rien à la qualité d'ensemble du film. Lino Ventura porte le film sur ses épaules, et il est excellent dans ce rôle de Général Della Chiesa. La violence de la mafia ne nous est pas épargnée, et les morts sont nombreux, jusqu'au massacre final. Il y avait vraiment de quoi désespérer de la Sicile. Cela a-t-il vraiment changé de nos jours ?
fabuleux lino ;il ecrase les autres ;l'ambiance met carrement froid dans le dos la reconstitution est parfaite et courageuse ce film aurait du recevoir moult prix
Très beau film historique sur la vie du General de la Chiesa assassine en 1982. Lino est très convaincant. Il est bien dommage qu'il n'y ait plus d'acteurs de cette envergure en France
Palerme, Mai 1982, le général Carlo Alberto Dalla Chiesa (*Lino Ventura*) est nommé préfet de Sicile dans le but de poursuivre la lutte contre la Mafia. Durant le retraçage de ces cent jours, Dalla Chiesa va essayer de pallier les lacunes et les fautes du gouvernement et subir les pressions mafieuses. Confiant dans ses promesses, le général affronte sa difficile mission avec un profond sens du devoir, sacrifiant ses sentiments personnels, il ne veut pas de privilèges, il est très clair, très énergique, mais aussi très humain et c'est ce qui nous touche énormément chez Lino Ventura. Il est une fois de plus excellent de charisme et de prestance. Accompagné de Giuliana De Sio qui interprète de manière touchante sa femme Emmanuela, le Dalla Chiesa de Ventura est crédible, mais surtout dure et à la fois gentleman vis-à-vis de celle-ci, conscient que son couple est dépassé par la situation, mais qui tiendra parce que l'amour est plus fort que tout. *Cent Jours à Palerme* est donc un film très intéressant, car il confronte une réalité criminelle organisée, ramifiée et dégradée à un pays qui convoite une justice pérenne et efficace, propre à l'utopie face à l'invincibilité de la vérole mafieuse.
un bon sujet, un bon film, mais j'aurais préféré Costa-gavras à la réalisation pour en faire un film plus choc et plus poignant. Sinon, le doublage de Lino Ventura par lui-même est particulièrement pénible
Je suis mitigé... Le film politique est intéressant. Lino Ventura tient bien son rôle de général/préfet impitoyable dans la lutte contre la mafia. Et pourtant... Le film manque cruellement de rythme et s'enferme dans des lenteurs (hormis les scènes de fusillades affreusement réalistes). On perçoit bien le côté (quasi journalistique) engagé anti-mafia dans ce film, mais ça ne suffit pas... On regarde le film jusqu'au bout pour le sujet traité et Ventura, mais certainement plus pour l'histoire (sinon quoi on se serait endormi)...
Une grande précision de la mise en scène et du scénario amène une touche solennelle au film qui donne ainsi par moment l’effet d’un documentaire. Mais cette reconstitution historique possède le suspense, la tension et la splendeur des plus grands polars. Jean Gabin sublime son personnage de général courage dans l’un de ses plus grands rôles, même si celui-ci n’est pas le plus connu de sa filmographie.