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    Black Christmas
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    3,5
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    76 critiques spectateurs

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    christophe117
    christophe117

    6 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 février 2015
    Quand on découvre ce film en 2015, la camera subjective n'est plus une innovation captivante ou effrayante. Aussi, avec le papier-peint jaune à fleurs, l'ambiance New Age, les revers des costumes extra-larges et les téléphones d'époque, le film a pris un sérieux coup de vieux. La ficelle du tueur qui appelle ses victimes ou les manières de les tuer ne peuvent être que redondantes après des centaines de films faits depuis. Le scénario et la psychologie est à peine au-dessus de beaucoup de navets actuels dans le genre.
    J'étais par exemple persuadé, lorsque le couple principal du film (Peter et Jessica) discutent dans la salle de piano, qu'il s'agissait de théâtre tant la pose et les répliques étaient caricaturales... "La" discussion sur l'avortement : "c'est mon corps, je décide" vs. "tu vas pas tuer mon bébé"...
    La fin est habile néanmoins, et l'on sourit quelques fois.
    A voir plus pour la culture que pour se faire peur.
    Redzing
    Redzing

    946 abonnés 4 307 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2015
    A l'approche des fêtes de Noël, un individu dérangé s'introduit dans une maison d'étudiantes, et va les attaquer une par une. Tourné avant le célèbre "Halloween" de John Carpenter, "Black Christmas" est souvent considéré comme l'un des premiers teen-slashers. Pourtant, si a posteriori le scénario se raccroche effectivement à ce genre, la mise en scène tient plus du giallo. C'est ce mélange qui fait que le film n'a pas trop mal vieilli. Car s'il était certes original en 1974, aujourd'hui il parait un peu cliché, et prévisible. Mais avec son style baroque (gros plans dérangeants, plans à base de reflets ou de miroirs, vue subjective, intrigue en huis clos...) évoquant les gialli, "Black Christmas" garde un côté angoissant. On notera également l'idée des coups de fils donnés par le tueur, assez tordus, et un humour caustique qui fait mouche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Black Christmas est un très bon slasher canadien réalisé par Bob Clark ou l'action se passe dans une résidence de jeunes filles étudiantes pendant les fêtes de fin d'année... Un très bon slasher (l'un des premiers du genre ou on trouve des acteurs comme Olivia Hussey (très jolie actrice d'origine argentine qui avait été la Juliette du Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli), Keir Dullea (Bunny Lake a disparu d'Otto Preminger et 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick), Margot Kidder (Sœurs de sang de Brian De Palma avant d’être Lois Lane dans le Superman de Richard Donner) et John Saxon qui joue le Lieutenant Kenneth Fuller avant d’être le shérif Donald Thompson dans Les Griffes de la nuit de Wes Craven... Black Christmas est très souvent reconnu étant comme le premier "vrai" Slasher, même si le boogeyman de celui-ci ne tue pas principalement à l'arme blanche comme souvent dans le genre et ne porte pas de masque (mais l'on ne voit jamais son visage, toujours caché dans l'obscurité), il s'attaque à un groupe d'étudiants lors d'un événement spéciale du calendrier, et sa proie principale est une femme. En tout cas, ce film a directement influencé John Carpenter pour Halloween, La Nuit des Masques (notamment les plans subjectifs à travers les yeux du tueur) et Wes Craven pour le très surestimé Scream (le psychopathe harcelant ses victimes au téléphone avant de passer à l'acte)... Donc un très bon slasher a voir absolument... A noter par ailleurs, le film a fait l'objet d'un bon remake en 2006, sous le même titre réalisé par Glen Morgan.
    Jahro
    Jahro

    44 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    Quatre ans avant Halloween, il y a eu Black Christmas. On pouvait regarder à travers les yeux du tueur, on entendait son souffle rauque traverser les couloirs, on assistait, transformés en voyeurs de l’horreur, au méticuleux massacre d’étudiantes un soir de fête nationale. Malgré ces innovations et un certain succès en salles, peu se souviennent encore de cet initiateur, slasher avant l’heure qui en inspirera tant derrière lui. Bob Clark n’a peut-être pas eu la carrière qu’il mérite. Il a dû suivre d’un œil morne l’avènement des Craven, Carpenter et Hooper, lui qui devra se suffire d’un retour par le rire gentillet : Porky, A Christmas story, c’est vraiment trop injuste. Alors certes, il n’a pas le talent de ses rivaux pour construire une histoire, pour transformer un script en machine à frissons. Mais il a ses propres armes : les dialogues bien écrits, teintés de la liberté de mœurs en vigueur, parfois drôles, souvent réalistes, échangés par des acteurs crédibles et pour mesdemoiselles, très jolies. Ce n’est pas rien, et c’est bien assez pour se laisser aller à cette courte esquisse annonciatrice d’un genre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 septembre 2014
    Le classique Black Christmas a un peu vieilli, mais reste néanmoins une petite perle de mise en scène. Ultra inventif pour l'époque, Bob Clark a grandement contribué à la création du slasher et en trace les bases. Résultat : un film angoissant servi par une réalisation impeccable, qui se laisse toujours regarder avec autant de plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Un pensionnat de jeune fille dans les années 70, un téléphone qui sonne sans cesse et des propos de plus en plus violent. Ce n'est pas un huit clos à proprement parler (scène au commissariat et quelques scènes en extérieur) pourtant une ambiance similaire. Les aficionados reconnaitront le shérif (le père dans "Les Griffes de la Nuit") ou encore l'héroïne (la femme du héros dans l'adaptation télévisée du roman de Stephen King "Ca").Mon manque d'objectivité réside dans la passion que j'ai pour ces vieux films d'épouvantes aux aspects de thriller et pourtant, ce film pose les bases des plus grands films devenus des classiques comme Halloween et pas seulement par son coté vintage. Le rythme est bon, la chute encore plus, i spoiler: ci pas de réel mobile
    , juste un psychopathe qui passe son temps à harceler des jeunes filles au téléphone spoiler: et qui se révélera être dans la maison (ça vous rappellera surement "When a stranger call")
    En tout cas ça fonctionne et les fans de slasher sauront appréciés, une petite dose d'humour incarnée par la matrone du pensionnat, pas de bienséance dans les dialogues ni dans les sujets abordés comme l'alcool, le sexe, l'avortement mais sans tomber dans la vulgarité, ou dans l'extrême des films d'aujourd'hui.C'est pourquoi aujourd'hui je le qualifierai de "classique" au même titre qu'Halloween ou Vendredi 13.J'ai d'abord vu le remake de ce film qui force est de constater ne m'a finalement pas marqué...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    365 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2014
    Considéré comme le premier slasher de l'histoire du cinéma et étant une source d'inspiration pour bon nombre de cinéastes d'horreur ce "Black Christmas" a forcément attisé ma curiosité, et le résultat est à la hauteur des espérances.
    Le film débute par une séquence en caméra subjective rappelant inévitablement l'intro de "Halloween" de Carpenter, Big John a certainement été marqué par cette scène et cette technique sommes toutes très efficace pour débuter son long métrage. Une menace rôde sur une résidence universitaire, c'est la période de Noël et les étudiantes fêtent le début des vacances, des coups de téléphones sordides viennent perturber la soirée, d'abord peu méfiantes la situation devient macabre suite à la découverte par la police du corps d'une jeune fille non loin du bâtiment. Une de leur amie disparaît et elles se mettent à sa recherche ainsi que son petit ami, mais les forces de l'ordre se montrent impuissants et les meurtres continuent de plus belle, d'où vient cette menace ? Le film distille un suspense de manière efficace dès les premières minutes et ne nous lâche pas d'une semelle, les codes sont certes connus mais le charme de la simplicité du scénario et de la mise en scène opère parfaitement, de plus niveau interprétation pas de place aux clichés du genre, notamment avec une Margot Kidder excellente et un Keir Dullea (mister Dave dans "2001" avec la tignasse de Alex dans "Orange Mécanique") mystérieux, on remarque aussi John Saxon en lieutenant de police, rôle quasi similaire que celui qu'il tient dans "Les Griffes de la Nuit" de Wes Craven, le réalisateur est sans doute un autre vrai fan du film car il s'inspirera des coups de fils psychotiques pour son "Scream". Par contre niveau technique on constate des petites imperfections comme ceux très cliché 70s du steadicam tremblant, des zooms manuels ou du peu de soucis esthétique, mais ça ne reste qu'anecdotique fort heureusement car Bob Clark mise avant tout sur l'ambiance et ça marche admirablement bien. Le dénouement est certes un peu attendu mais demeure tout à fait efficace, la scène finale rappelle une nouvelle fois "Halloween", histoire de boucler la boucle pour l'inspiration de Carpenter envers cette œuvre. "Black Christmas" est un très bon thriller horrifique, il ravira les amateurs du genre, personnellement j'ai passé un agréable moment de tension et de suspense, tout ce que j'en attendais.
    Oxymetal
    Oxymetal

    72 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juillet 2014
    Considéré par les experts comme étant le véritable 1er "Slasher" de l'histoire, "Black Christmas" pose effectivement les bases d'un genre aujourd'hui largement représenté. On retrouve notamment un "Boogeyman" énigmatique assez suggéré avec des plans subjectifs à travers les yeux du tueur (Rappelant forcément "Halloween") ou encore des appels téléphoniques obscènes avant de passer à l'acte (Rappelant aussi un certain "Scream"). Si l'histoire principale tient plutôt la route, le film du Canadien "Bob Clark" souffre malheureusement de quelques longueurs intempestives et de meurtres finalement assez en retraits. Mais pour un métrage datant de 1974, "Black Christmas" assure le minimum syndical en distillant un Suspense et une ambiance bien sentie sans trop en rajouter. Et même si l'œuvre n'arrive jamais à hauteur des ténors du genre, "Black Christmas" reste bel est bien l'ancêtre du "Slasher Movie" !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 avril 2014
    J'ai été agréablement surpris: l'ambiance est particulière et on stress. C'est l'ancêtre de scream. On se met dans la peau du tueur comme dans Halloween.
    MissCinéphile
    MissCinéphile

    21 abonnés 300 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2014
    J'avais vu le remake, il y a plusieurs années de cela, mais je n'en gardais que de très vagues souvenirs. L'une des seules choses dont je sois sûre, c'est qu'il est totalement différent de l'original. Ce dernier, découvert récemment, est un vrai petit bijou, dans la pure lignée des meilleurs films d'horreur des 70's. Une ambiance claustrophobe et angoissante à souhait, des comédiens convaincants (dont un séduisant John Saxon ainsi qu'une toute jeune Olivia Hussey que j'allais avoir le plaisir de retrouver, plusieurs années après, dans le "Ca" de Tommy Lee Wallace), des meurtres nullement gores pour un sou mais terrifiants (tout le contraire de la plupart de nos films "d'épouvante" actuels, en somme).
    Bref, un bon film de genre qu'il convient de (re)découvrir.
    Roub E.
    Roub E.

    753 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Film novateur à tel point qu il a crée un genre : le slasher. Le film est vraiment réussi dans son côté malsain: les coups de téléphone anonymes, la caméra à la première personne ( difficile de ne pas penser à ce qui fera le succès d Halloween par la suite)... Le film n est pas du tout gore mais mise sur cette tension et une folie latente pour créer le malaise. Un film a voir absolument quand on aime le genre.
    Serpiko77
    Serpiko77

    49 abonnés 1 615 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2013
    Considéré comme le premier slasher-movie de l'histoire et ce n'est pas usurpé. On remarque quelques similitudes avec le Halloween de Carpenter sorti 4 ans plus tard : la vue subjective du tueur, le très peu d'hémoglobine, le manque d'explication sur les motivations de l'assassins, la jeunesse des victimes. Totalement inconnu par le grand public et c'est bien regrettable.
    Akamaru
    Akamaru

    2 830 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mai 2013
    Un des premiers slashers de l'histoire(à vérifier) en provenance du Canada,et qui démontre désormais à quel point "Halloween" et surtout "Scream" ont été influençés par lui. "Black Christmas"(1974) se déroule presque à huis clos dans un pensionnat de jeunes filles,où un tueur se met à sévir de façon incontrôlée. Ce boogeyman est particulièrement inquiétant entre sa multi-personnalité,sa planque dans le grenier et sa vision subjective. L'atmosphère est particulièrement soignée,le décor du manoir rococo agissant comme un catalyseur des forces néfastes. Les appels téléphoniques incessants représentent la clé du récit,les différentes voix du tueur sont déconcertantes. On navigue entre schizophrénie complète et infantilité morbide. Les jeunes filles se font bien évidemment décimées les unes après les autres dans des meurtres des plus inventifs(la licorne en cristal...). Il y a aussi un humour souvent bien vu,qui balançe par exemple sur la police incompétente,et sur la soi disant virginité de ces filles. Entre tension légère soulignée par la musique et aspects plus ludiques,ce slasher n'a rien à envier aux plus connus des années 70.
    Aurélien Vaillant
    Aurélien Vaillant

    13 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2013
    Il serait faux et réducteur de ne voir en « Black Christmas » que « l’acte de naissance » du genre « Slasher » (élimination progressive d’un groupe d’individus par un tueur dont l’identité est généralement inconnue). À la fois car le genre en question à déjà de solides précurseurs dans le cinéma italien (Bava et Argento en tête), et que le film de Bob Clark, loin de se résumer à une mise en scène formelle de meurtres en série, questionne l'insaisissable part d'ombre en l'être humain dans ses rapports à l'ordinaire et à l'intime.

    S’il rentre immédiatement dans le vif du sujet (un individu à la respiration haletante de maniaque s’introduit nuitamment dans le grenier d’une résidence d’étudiantes), le film prend cependant le temps de faire le tour des protagonistes et de leur environnement, et de poser une ambiance.
    À bien y regarder, on se focalise assez peu sur les meurtres en eux-mêmes : Il y a bien quelques effets visuels morbides à souhait (emballage de cadavre dans une housse en plastique, exécution avec un crochet relié à une poulie…), mais on ne s’attarde pas sur les assassinats. Ici, pas de lutte ou de course-poursuite interminables (ressorts dramatiques de prédilection d’un « Halloween » ou d’un « Scream »), pas plus que de recherche d’indices, d’autopsie ou de confrontation de témoin… Le mal est tapi dans la maison, invisible et ignoré, tout puissant et inexorable. Et quand il frappe, il le fait vite et sans résistance possible.
    Après un premier meurtre rapide et discret, on voit les étudiantes et leur intendante reprendre, comme de rien, leur quotidien dans ce qu’il a de plus trivial : beuveries, préparatifs de noël, disputes avec leur copain... Mais le mal est pourtant là, terrible et imminent (à quelques mètres au dessus d’elle se trouvent le cadavre de leur copine et un fou meurtrier capable de frapper à tout moment), si proche qu’il en devient familier. Sa présence agit comme un sombre révélateur, apportant une nouvelle tonalité à toutes ces petites intrigues qui auraient pu passer pour superficielles. Petit à petit on perçoit la détresse et les problèmes existentiels derrière le banal : La « grande Barb », marrante et gouailleuse au début, se révèle alcoolique et paumée ; Jess, la jeune fille bien sous tout rapport qui fait figure d’héroïne, va devoir avorter ; et son copain, qui est en train de rater sa carrière, dissimule un tyran frustré… Quant aux appels du pervers qui donnait lieu à des boutades durant la scène d’introduction, il se pourrait bien qu’ils soient d’une nature autrement plus inquiétante que celle du minable et inoffensif « obsédé du campus ».

    Ce que Black Christmas partage avec « When a stranger calls » (duquel il se rapproche beaucoup, même sur le point de vue de l’intrigue), et « Psycho » c’est la thématique d’un tueur présenté comme un déséquilibré : psychotique délirant plutôt que psychopathe contrôlé. Loin des Hannibal Lecter machiavéliques, froides machines à tuer « efficaces » jusqu’à la caricature, on assiste ici au spectacle d’une humanité torturée et pulsionnelle. Meurtriers « par faiblesse », régressifs, incomplets et inadaptés, leurs actions semblent dictées par le déterminisme d’un trauma originel. Ils ne s’appartiennent pas et n’ont aucune limite. Comme dans l’affaire Ed Gein (tueur qui servit de modèle à Hitchcock pour Norman Bates et inspira nombre de films d’horreur américains), l’atroce se mêle au pathétique et à la souffrance manifeste de l’assassin.
    Loin d’une origine surnaturelle (Jason Vorhees dans « vendredi 13 »), ce qui perturbe c’est cette part d’humanité dans l’innommable. Car, par extension, la proximité triviale dans l’horreur renvoie au coté obscur présent en chacun de nous. Notre propre quotidien se voit ainsi contaminé par l’existence du mal. Il est potentiellement partout, et, le plus souvent, n’est pas à rechercher bien loin : voisin, parent, petit copain…

    De fait, la thématique de l’opposition extérieur/intérieur est au cœur même du film. Au départ la menace, telle qu’elle se présente aux protagonistes, semble toujours provenir de l’extérieur : appels du pervers, disparition d’une gamine (dont on retrouve le cadavre dans un parc) qui renvoie à l’inexplicable absence de leur camarade de résidence et à tout ce qui pourrait lui arriver « dehors.» Des meurtres ont beau se succéder au sein même de la résidence, l’héroïne ne découvre leur existence qu’à la fin.
    L’évolution de la relation de Jess et de son copain va faire rentrer progressivement la menace dans la sphère de l'intime. Celui-ci se met à développer un comportement de plus en plus inquiétant, incontrôlable (il explose son piano) et malsain (il s’obsède de plus en plus à propos du bébé et la harcèle), qui semble faire écho aux appels du pervers et aux évènements bizarres de ces derniers jours. Le type au téléphone paraît en effet obnubilé par les mêmes interrogations identitaires et familiales, allant jusqu’à répéter mot pour mot l’une des phrases de Peter, et animé au fond par la même souffrance. De plus, les disparitions coïncident avec le début de sa crise. Petit à petit, on commence à se dire, en suivant le même cheminement que Jessica, que c’est peut-être bien Peter l’auteur des mystérieux coups de fils et qu’il pourrait être dangereux.
    Quand on se rend compte que les appels étaient passés de l’intérieur de la maison (ce qui ôte son dernier alibi à Peter qui était présent au moment d’un des appels), le rapport intérieur/extérieur bascule tout à fait : On découvre les cadavres dans la chambre, le tueur poursuit Jess jusqu’à la cave et Peter, qui entre par effraction dans cette dernière, se trouve identifié de façon incontestable au meurtrier. Ce n’est donc que justice que Jessica parvienne à l’abattre avec son tisonnier.
    Pourtant, alors que tout semble consommé, le film conclut sur la révélation que le véritable tueur (qui restera inconnu et innomé jusqu’au bout) est toujours dans le grenier avec ses cadavres, seul dans la maison avec une Jessica endormie. Consommant jusqu’au bout la thématique du mal intérieur, il apparaît alors comme l’araignée au plafond, le squelette dans le placard, d’une héroïne qui a cédé à ses propres pulsions homicides sous le coup de la terreur.
    pietro bucca
    pietro bucca

    54 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 janvier 2013
    Ca se regarde,mais le film a quand meme pris un sacré coup de vieux.
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