Avis sur La Fureur du juste

Chuck Norris n’a pas fait que des chefs d’œuvre, loin de là, mais là le film est indéfendable. Tout est mauvais de bout en bout. Les acteurs sont pitoyables, Chuck Norris traine sa carcasse plus monolithique qu’un menhir, d’un plan à l’autre, les seconds rôles sont risibles. Il faut dire que l’épaisseur des personnages et leur écriture est proche du néant. Le scénario n’a ni queue ni tête, bourré d’invraisemblances, les dialogues nombreux ne mènent jamais nulle part et servent simplement à combler les trous (le film est un vrai gruyère, alors gare !). La photographie est très laide, les couleurs sont complètement délavées, les décors sont pitoyables (le camp d’entrainement ninjas, mon dieu !), et même les costumes sont ridicules. Visuellement le film est un scandale à lui tout seul. Mais enfin, à la limite si les scènes d’action étaient au rendez-vous, cela aurait pu un peu remonter le niveau. Il n’en est rien. Elles sont excessivement rares, n’exploitent jamais le potentiel de Chuck Norris, et sont mises en scène avec les pieds. A ce niveau là c’est une énorme déception, mais il est vrai que les ninjas du film sont affligeants.
Je ne m’étendrai pas sur toutes les bouffonneries de ce métrage (en fait chaque plan est une bouffonnerie). Soit l’équipe du film était d’une totale incompétence, soit elle se fichait éperdument du spectateur, mais là on atteint le degré 0 du cinéma. Un film non seulement raté sur toute la ligne, mais en plus pas généreux pour 2 sous. Si on peut pardonner l’incompétence, un film se doit au moins de faire les efforts pour remplir son cahier des charges.

Maitrise de soi et discipline! En 1980, les producteurs de sèries B recherchent d'autres filons bon marchè style « tueurs ninjas » . Si on revient trois bonnes dècennies en arrière, on se souviendra que "The Octagon" avec Chuck Norris a connu une petite carrière dans les vidèo-clubs (les nostalgiques du marchè vidèo s'en souviendront) avec un cinoche amèricain qui explorait de fond en comble un genre nouveau: l'art de tuer silencieusement! Cinèaste de la violence, Eric Karson n'aime rien que moins que la guerre et les art-martiaux! Ici, il est question d'arts martiaux sur fond de voix-off, flash-back et philosophie de bazars avec un Chuck Norris en champion de karatè, un Tadashi Yamashita en chef d'organisation terroriste internationale et un Lee Van Cleef en conseilleur de service qui porte bien la boucle d'oreille! Dans la sèrie B, Chuck ètait, dans la sèrie B il continue d'être, avec des coups de sabre, quelques bons coups de tatanes et autres rèpliques poilantes qui font les dèlices des internautes...

Typiquement le genre de nanar qui montre que la Cannon n'a rien inventé en termes de mauvais films. Elle a seulement repris les codes et les acteurs. Ici tout est à côté de la plaque, des dialogues à l'histoire en passant par les comédiens.

Ce film est pitoyable dans tous les sens du terme : scénario nullissime, acteurs inconsistants, décors en carton bouilli, pellicule délavée, histoire truffée d'invraisemblances, dialogues navrants, combats sans panache. Bref, voici tous les ingrédients d'une série Z au budget misérable avec un Chuck Norris plus mauvais que jamais. C'est l'une de ses pires prestations, déjà que sa filmographie n'est guère reluisante, mais là, on touche le fond de l'abîme.

Le "Juste" rencontre une belle pépée qu'on retrouve malheureusement assassinée quelque temps après. Rien de tel pour le rendre chafouin et commencer sa petite enquête, où nous sommes invités à suivre ses pensées profondes grâce à une voix off provoquant à coup sûr l'hilarité. Le scénario se perd en complexités inutiles, notamment par la présence de personnages secondaires plus ou moins utiles (deux autres jeunes femmes, le meilleur ami, le mentor, le conseiller dur à cuire joué par Lee Van Cleef en manque de cachet...), nous avons droit aussi bien évidemment aux indispensables flashbacks du héros et sur la présence de son pire ennemi ancestral qu'il devra affronter... Les scènes de combat sont moyennement chorégraphiées, les rendant lentes et peu crédibles (les adversaires restent immobiles en attendant les coups!) et pour finir le déroulement du film est très lent et foutraque, le réalisateur perdant ainsi rapidement l'attention des spectateurs.

Un nanar de plus avec Chuck Norris (pléonasme) qui contient les ingrédients habituels : dialogues débiles, scénario foireux, acteurs grotesques, combats de karaté bourratifs, etc..., sans oublier notre bon vieux Chuck, complètement inexpressif, qui va cette fois devoir affronter des ninjas. Ceux-ci permettent de ridiculiser encore plus le film et apportent pas mal d'éléments hilarants. Un nanar donc, mais un nanar involontairement comique.

Même si j'adore les nanars avec Chuck Norris, là, impossible de le défendre. Cette "Fureur du juste" est un gros navet, mou, incohérent et incompréhensible par conséquent (un film avec Chuck Norris où on ne comprend rien, je croyais pas ça possible). Bon, faut dire aussi, j'ai pas trop suivi, mais niveau action et répliques cultes, c'est le désert de Gobie. L'histoire est difficile à suivre car le scénario est complètement foireux : on ne sait pas qui sont exactement Chuck Norris et Lee Van Cleef dans le film. Des agents du gouvernement ? Des mercenaires ? Rien ne sera détaillé. Le scénario préfère se concentrer sur l'enquête de Chuck, aussi palpitante que celles de Julie Lescaut. Le seul moment un peu marant du film, c'est le combat final (qui m'a sorti du coma), lorsqu'on s'attend à un affrontement de fou entre notre héros et son frangin, et que Chuck le rétame en 2 secondes chrono. Mais ce n'est pas cela qui sauve le film des tréfonds du navet.

Le meilleur film de Chuck Norris sans aucun doute