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    Le Jour se lève
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    86 critiques spectateurs

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    willycopresto
    willycopresto

    116 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2017
    "Le jour se lève" (1939) Histoire le 14.04.2017

    Il y a bien longtemps que je n'avais vu ce vieux film ! Il m'avait laissé à l'époque l'image d'un machin d'antan aussi dépassé que les Gramophones, réservé aux "vieux" ou nostalgiques des films d'avant-guerre ou encore cinéphiles purs et durs.
    D'autant qu'à cette époque, la télé menaçait d'envoyer le cinéma aux oubliettes ! Dépassant donc mes préjugés d'antan, j'ai revu cette histoire avec l'indulgence qu'on a lorsqu'on regarde de vieilles photos sépias, pleines de charme. C'est exactement ce charme que j'ai ressenti en revoyant ce film. Certes, il a été taillé sur mesure pour Gabin qui peut montrer l'étendue de ses talents de comédien en matière de mauvais garçons, face à un Jules Berry qui lui sert de faire valoir mais qui fait le poids dans un rôle très difficile mais qu'il affectionne. Tout le casting est très réussi même si la plupart des acteurs est inconnue aujourd'hui. Par exemple Jacqueline Laurent dans le rôle de Françoise, la femme dont Gabin est amoureux ! Certes, face à Arletty son jeu est très hésitant mais Jacqueline était à l'époque la maîtresse de Prévert scénariste. Les mauvaises langues diront que son recrutement n'était pas le fruit du hasard . Pour l'actrice, c'était son troisième et meilleur film mais elle a abandonné très tôt le cinéma, à moins que ce ne soit l'inverse !
    Toute cette histoire semble aujourd'hui bien désuette mais dégage une sorte de romantisme suranné, de poésie bienvenus...
    willycopresto
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Derrière une porte d’appartement, on entend une dispute entre deux hommes, un coup de feu. L’un des deux sort toucher par balle et s’écroule mort. Qu’a provoqué cette altercation mortelle entre les deux hommes ? C’est un drame amoureux qui a conduit à ce dénouement ; Carné va remonter dans le passé afin de nous permettre de comprendre. Pour cela il va s’appuyer sur un procédé novateur pour l’époque: trois flash-back. Tellement neuf que dans la version initiale, des panneaux indiquaient le retour en arrière. Carné alterne astucieusement grâce à cela le présent d’un homme cerné, traqué dans sa chambre telle une prison d’où aucune issue ne semble permise et le passé avec la naissance d’une passion amoureuse impossible. Pour porter le rôle du meurtrier terré chez lui comme une bête fauve ; Gabin, occupant l’espace comme Brando bien plus tard ; tranchant avec le Gabin des flash back, amoureux et charmeur. Berry est sublime en salaud manipulateur cruel et diabolique ; le spectateur n’aura aucune compassion sur son sort tout comme dans « Le crime de Monsieur Lange » ; abonné qu’il est aux rôles de véreux. Arletty égale à elle-même avec sa gouaille parisienne et dans un des premiers plans de nu au cinéma ; sa sortie de douche sera même censuré par Vichy et ne réapparaitra même pas dans la version restaurée. Carné aurait dit que la scène avait été filmé à son insu. Trauner aux décors reconstitue de fond en comble une cour, un quartier, une usine de manière magnifique ; un décor hors paire dans lequel la caméra peut virevolter sans cesse. Même la chambre de Gabin possède ses 4 murs contre 3 habituellement dans un décor de ciné et ceci permet bien d’accentuer la sensation d’oppression du condamné à mort dans sa souricière. Et puis Prévert, incontournable dans les chefs d’œuvre d’époque met des mots sur le scénario de Viot comme personne ; hyper poétique, on aurait des difficultés à extraire une seule réplique du film tellement l’écriture est riche.
    Chef d’œuvre du réalisme poétique avec une seule restriction : un scénario au contenu légèrement pauvre et un peu lent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 janvier 2020
    De très beaux dialogues, de grands comédiens, de la délicatesse dans le maniement de l’ellipse, sans doute aussi une forme de modernité pour l’époque (utilisation du flashback et des décors), mais j’avoue m’être légèrement ennuyé, pas passionné par l’histoire, qui souffre en plus de quelques problèmes de rythme. C’est un film dont on garde surtout des fragments: un plan, une réplique, des moments de beauté qui frôlent la poésie ou l’abstraction. Le reste a quand même beaucoup vieilli.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    63 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Peut-on se fourvoyer en qualifiant "Le jour se lève" de grand film français ? Je crois que non, au vu des immenses qualités que recèle le film. Que ce soit au niveau de l'histoire, dramatique et poignante, de la forme, disposant d'une photographie magnifique, ou des personnages exceptionnels aux dialogues signés Jacques Prévert, ce classique demeure encore aujourd'hui un modèle du genre. Comparé aux standards hollywoodiens et français de l'avant-guerre ou même de ceux qui le suivront, le jeu des comédiens est impressionnant de retenue, de sous-entendus, de non-dits et de regards qui en disent long. Cela a été rendu par le casting de luxe que se paye Marcel Carné : Jean Gabin (magistral il n'y a pas d'autre terme), Jules Berry (ambivalent comme jamais), Arletty (déchirante de sincérité) et Jacqueline Laurent (fragile et douce comme la rosée du matin). Par ailleurs, les éclairages sombres et mélancoliques donnent une dimension presque lyrique à cette tragédie moderne, renforcés par des flashbacks intelligents et bien placés. A ce titre la situation finale reste un cas d'école et conclut de manière grandiose un film qui, pour longtemps, restera dans les mémoires de ceux qui l'on vu. Je pourrai encore parler de ce film pendant un certain temps mais vous avez compris l'essentiel : nous sommes en présence d'un très bon film...
    baboul
    baboul

    6 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2007
    Une perle du cinéma français à l'époque où l'on savait faire des films. Des acteurs inoubliables et magnifiques sur des dialogues de Prévert. Que dire de plus! L'un des meilleurs fims français.
    Jo D
    Jo D

    26 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Décidément Marcel Carné aime bien terminer ses films brutalement. Un coup de feu et rien d'autre. Comme dans "Hotel du Nord" une année auparavant. Autant dans le film précédent on savait pourquoi Louis Jouvet en faisait les frais, autant là le réalisateur nous laisse un peu le c** entre deux chaises et nous laisse nous faire notre propre interprétation.
    Par ailleurs, ici tout fonctionne : la relation Carné-Prévert, Jean Gabin magistral dans son incarnation d'un homme rongé par la jalousie et par un amour impossible, et Arletty une nouvelle fois remarquable. Je ne parle même pas des dialogues, "Audiardesque" avant l'heure ! Quel bonheur d'entendre toutes ces répliques cinglantes qui fusent dans tous les sens !
    Les flashbacks prennent quasiment la totalité du film et rythment celui-ci avec brio. La mise en scène et le montage, via des fondus enchainés admirables, nous entrainent efficacement dans les arcanes de ce quatuor amoureux, dont Jules Berry tire son épingle du jeu avec un charisme d'une grandeur rare.
    La représentation des années 30, avec notamment la vie du monde ouvrier et toutes les difficultés que ça pouvait impliquer à l'époque apporte une touche de gaieté et de simplicité dès le début du film qui rend le personnage de Jean Gabin attachant, notamment lorsqu'il rencontre pour la 1ère fois sa future muse. Muse qui va lui causer, malgré elle, tant de soucis...
    Un grand classique du cinema français à regarder et à reregarder sans modération.
    TCovert
    TCovert

    63 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2011
    « Un Homme a tué… enfermé, assiégé dans une chambre, il évoque les circonstances qui ont fait de lui un meurtrier. » Ces par ces mots que commence Le Jour se Lève, il s’agissait à l’époque de faire comprendre aux spectateurs qu’ils allaient assister à des flashbacks, une technique nouvelle en 1939. Un an après Quai des Brumes Marcel Carné fait donc ce film moins marquant mais dans la même veine. En effet le film mélange, comme Quai des Brumes, romance, intrigue policière et réalisme social. Jean Gabin est au top pendant cette époque, ce film ne fait pas exception, le reste des comédiens est bon mais on retiendra surtout le rôle de Jules Berry en baratineur, très convaincant. Jacques Prévert signe à nouveau les dialogues et évidemment la qualité est au rendez-vous. On regrettera peut-être un manque de développement de la psychologie des personnages, notamment celui de Gabin, mais Le Jour se Lève est un film bien sympathique.
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 599 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2020
    Un très bon film noir d ambiance servi par un Gabin qui joue vraiment sans se parodier et un très bon cadrage au service d une histoire romantique et détruite par la jalousie
    Adrien B.
    Adrien B.

    17 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Malgré une certaine lenteur, ce film reste divertissant grâce à Jean Gabin.
    20centP
    20centP

    13 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Le jour de lève est un film intéressant. Un des premiers films du cinéma français à proposer le flash back. Un film également qui parvient à présenter le quotidien ouvrier. Il reste toutefois que l'intrigue sentimentale est un peu "classique" et n'évite pas quelques clichés. C'est l'occasion de découvrir le trio Gabin / Arlette et Jacqueline Laurent.
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    65 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2012
    A mettre au même niveau que Les Enfants du Paradis. Sommet du réalisme poétique, ce chef d'oeuvre du cinéma mondial n'a absolument pas vieillie. Le scénario de Jacques Viot est superbement écrit et dialogué par Prévert: cette histoire d'amour tragique située dans le milieu ouvrier de l'après Front Populaire pourrait être parfaitement transposable au contexte social actuel.
    Mais l'audace pour l'époque se situe au niveau de la construction en flash back marqué par des transitions en fondu enchaîné pour le montage, voulue par Marcel Carné. Ce qui n'avait jamais été tenté auparavant. Rendons justice à Carné pour cette innovation cinématographique que l'on attribue trop facilement à Orson Welles avec un autre monument Citizen Kane, tourné l'année suivante.
    Ce qui est certainement dû au fait qu'à sa sortie, le film fût fortement attaqué par certains critiques, désarçonnés par la forme et le fond du film et n'a pas rencontré le succès public escompté. C'est après la guerre qu'il commença à être apprécié pour sa juste valeur.

    Les aller retour entre cette chambre d'hôtel où chaque objets le ramène à ses souvenirs, Gabin, traqué comme un animal sauvage par la police prête à donner l'assaut, se remémore chaque étapes de son histoire d'amour , elle-même "responsable" de cette issue qui on s'en doute dès le départ sera fatale, sont d'une force inouïe.
    Pas à pas, le scénario nous mène au "piège" qui se refermera dramatiquement sur ce beau couple d'amoureux joué par Jean Gabin et Jacqueline Laurent.
    Vraie tragédie grecque, c'est surtout une réflexion sur le Destin, sur l'enchainement incontrôlable des événements quand la passion prend le dessus sur la raison et qui pose la question: existe-t'il un amour heureux ?
    Reconstitution en décors extérieurs remarquable d'Alexandre Trauner d'un quartier ouvrier des années 30, où Carné saisit tous les détails de la vie d'un quartier populaire en promenant sa caméra.
    Jean Gabin signe une de ses prestations les plus belles, si ce n'est la meilleure de sa carrière avec Le Chat, tout en émotion, passant de l'humanité généreuse à l'amour passionnel, jaloux et tourmenté qui le ronge de l'intérieur, et révélant une violence qu'il ne soupçonnait pas lui-même. Son tour de force c'est que son jeu nous permet de nous identifier à son personnage et de nous attacher à lui.
    Jules Berry, le dresseur de chien, par qui le pire arrive, figure symbolique du destin, nous livre une prestation également mémorable, évitant de tomber dans la caricature du salop intégral, appuyant sobrement sur le côté ambigüe et manipulateur de son personnage.
    Quand à Arletty, belle et touchante, est celle qui apporte un peu de douceur et d'humanité dans cet océan de noirceur pas si poétique...

    A voir au moins une fois dans sa vie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 octobre 2014
    "Est-ce que j'ai une gueule à faire l'amour à des souvenirs ?". La réplique d'Arletty
    détonne dans ce film au sommet du réalisme poétique, ou comme Marcel Carné l'aurait dit lui même du "fantastique social", et y a , à la fois,toute sa place. Personnage fantastique, elle incarne le réalisme qui cache une tendresse. La tendresse c'est Jean Gabin, qui en ours bien léché, ne peut plus supporter la pression psychologique d'un autre homme qui est incompréhensible pour lui, un orphelin qui se tue au travail, amoureux d'une autre fille de "l'assistance", la jeune Françoise, courtisée par cet autre homme, interprétée par la compagne de Prévert, auteur du scénario. Elle est, au passage, un cran en dessous des autres acteurs.
    Le film fustige en douceur le travail, bourreau des ouvriers, les beaux messieurs qui tuent avec l'ego et le temps, égratigne la police est ses lourdeurs (à tel point qu'une scène avait été coupée par le régime de Vichy) et nous montre la beauté de la loyauté et des amitiés prolétaires. Une histoire au procédé en avance sur son temps car le film se permet des digressions appelées plus tard "flash-backs". Le dernier plan justifie à lui seul de voir le film.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2014
    Une pièce de musée dans l’histoire du cinéma français. L’un des tout premiers nus (Arletty), l’utilisation de nombreux flash-back (peu courants à l’époque), la seconde collaboration Prévert-Carné, et un Gabin qui incarne à lui seul la fin du front populaire et l’avènement de la seconde guerre mondiale. Dans les décors de Trauner, toujours aussi magnifiques pour un Noir et Blanc d’atmosphère, « Le Jour se lève » est inscrit à jamais dans l’histoire du cinéma européen. Autour d’un drame passionnel que les auteurs des années trente ne justifiaient que par l’ardeur des sentiments et la bassesse humaine. Il faut alors découvrir le jeu d’acteur d’un Jules Berry, ignoble et souriant. Si le temps à fait son œuvre (technique et mise en scène, rien à voir), le film résiste à travers des marques indélébiles. Les dialogues par exemple « Est-ce que j’ai une gueule à faire l’amour avec des souvenirs ? ». Si vous n’avez jamais entendu Arletty…

    Avis bonus La technique de la restauration et un très long, très bon documentaire sur le film , son environnement, son époque...
    Pour en savoir plus
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    89 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    On pourrait presque dire que c'est dommage que le film n'ait pas fait le choix de sortir des sentiers battus du cinéma français de l'époque, car il a deux facettes qui le rendent unique : d'une part le long flash-back qui n'est pas du tout typique de l'époque et dont la mise en oeuvre étonne, avec son annonce textuelle en début de l'oeuvre. Et d'autre part les dialogues de Prévert, pas plus impressionnants que ça mais qui donnent tout de même un aspect vivant à la chose. Dans tout ça, Gabin est lui-même, et son charme en est réduit mais le mettent en valeur en même temps ; bref, suffisamment original pour être attrayant.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Poétique et désespéré, superbement mis en scène par Marcel Carné, ce film tourné tout en flashback se révèle d'une modernité et d'une beauté absolues. Les dialogues signés Jacques Prévert sont délicieux et révèlent de nombreuses pépites. Et les interprétations de Jean Gabin, Arletty, Jules Berry et Jacqueline Laurent, sont simplement géniales.
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