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Ykarpathakis157
3 395 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 9 octobre 2020
Tourné en noir et blanc sois disant artistique mais prétentieux. Il est immédiatement évident que le film va être très mauvais car le réalisateur Garrel passe beaucoup trop de temps sur des plans fastidieux du couple endormi ou regardant fixement au loin. La frontière de l'aube a encore moins de sens à l'écran que sur le papier...
Beau film intimiste et onirique, qui n'est pas le meilleur de Philippe Garrel (plus inspiré avec ''Les Amants réguliers'') mais regorge de moments de poésie et d'intense regard filmique. Superbe noir et blanc. Dans la lignée des films de chambre du cinéma français (''Les Enfants terribles''), une oeuvre qui se mérite, et fut injustement victime d'une cabale de ricaneurs au dernier Festival de Cannes.
Les Amants réguliers puis La Frontière de l'aube me donnent le sentiment que Philippe Garrel est, à l'approche de la soixantaine, travaillé par la période de son jeune âge adulte et tous les choix qu'il entraine, et le dit en films. Rien dans le film ne le date d'aujourd'hui, tout laisse même à penser aux années 70 : l'alccolisme plutôt que la coke, l'internement psychiatrique et les électrochocs, la vie du jeune couple chez les parents, le rapprochement entre le personnage de Carole et celui de Nadine dans L'important c'est d'aimer, la photo de Lubtchansky ... La première partie ne fonctionne pas très bien, trop esthétisante, trop théorique, pas assez ramassée. En revanche la seconde partie, celle où apparait le personnage d'Eve est très intéressante et dense. Le film pose deux questions essentielles : celle de la répétition des névroses et celle des choix liés aux âges de la vie. S'il manque quelque chose pour qu'on soit vraiment pris ou touché, la réflexion amorcée par le film reste présente en nous. Et ce n'est pas si fréquent.
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12 157 critiques
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2,5
Publiée le 12 avril 2011
Souvent silencieux, les films de Philippe Garrel reposent sur des sèquences sans coordination, des situations sans liens entre elles, des personnages dont on ignore les motivations! Inspirè de Spirite, une nouvelle de Thèophile Gautier, "La Frontière de l'aube " ne dèroge pas à la règle! Dans une très belle photographie veloutèe en noir et blanc avec une pellicule imprimèe d'ombres et de lumière, la liaison de Louis Garrel et Laura Smet a la fragilitè des amours contrarièes par les èvènements! Les apparitions fantomatiques dans la seconde partie - telle que Laura Smet en fantôme à travers le miroir - gâche un peu le film! Dommage car la prèsence ombrageuse de Louis Garrel et de la mystèrieuse Laura Smet y font des merveilles...
A la frontière du rêve... Le dernier film de Philippe Garrel nous entraîne dans un voyage onirique teinté de mélancolie. On sent que le réalisateur a conscience de ce qu'est un plan de cinéma. Pourtant, nous sommes face à l'oeuvre d'un poète avant tout ( même si la grammaire cinématographique est parfaitement respectée ). La Frontière de l'Aube évoque la poésie rimbaldienne, parce que les personnages sont des êtres fragiles, instables et passionnés. Parce que les acteurs imposent leur beauté ténébreuse devant l'objectif comme d'insouciants poseurs. Parce que Philippe Garrel filme les visages comme un poète écrit ses rimes : avec grâce. Nous sommes dans la singularité et l'authenticité. Louis Garrel prouve une nouvelle fois qu'il n'est pas juste le fils de ; Laura Smet impose son charme et son évanescence morbide. Bref, deux acteurs au sommet pour un très beau poème. Seule ombre au tableau : le film aurait pu être un peu moins long ( on remarque quelques maladresses au niveau des raccords ). Noir et Blanc somptueux. A voir absolument.
Dans un subtile noir et blanc, baigné de la musique envoûtante de Didier Lockwood, La frontière de l’aube est une vertigineuse plongée dans l’inconscient d’un homme qui a cru pouvoir survivre à la disparition de la première femme aimée d’amour fou. Le film illustre le choix impossible et déchirant entre cette passion dangereuse et inconditionnée (Laura Smet) et l’amour raisonné du passage à l’âge adulte (Clémentine Poidatz). Sur la fin, l’intrigue prend un tour fantastique surprenant avec l’intervention du spectre de Laura Smet qui vient hanter le protagoniste prêt à refaire sa vie. Certes, ces apparitions fantomatiques de l'autre côté du miroir sont un peu « too much » voire datés mais personnellement, j’ai totalement suivi Garrel dans sa démesure, qui déconcerte en allant au bout de ses partis pris. Cela ne m’a pas du tout fait ricaner, mais au contraire plutôt terrifiée : le surgissement soudain du souvenir refoulé, le fantôme lancinant des amours passées... Je suis d’avis que Garrel l’a fait exprès. Exprès d’aller aussi loin dans l’expressionnisme dérangeant. Exprès, pour que les cyniques et les moqueurs ne se retrouvent pas dans ce film total, brut et finalement si fragile. Les trois comédiens principaux se jettent à corps perdus dans des rôles entiers, sans concession (Laura Smet est à cet égard admirable), soutenus par des dialogues superbes. En esquissant le portrait d’un éternel inadapté aux codes amoureux classiques et si absolu dans le sentiment passionnel, le cinéaste dessine une manière de révolte. Révolte nécessairement absurde et douloureuse, comme en témoigne la déchirante scène finale. Comme ses personnages, Garrel refuse la compromission et la demi-mesure. On se souviendra longtemps de cette Frontière de l’aube qui a su a su aller au bout d’elle-même sans honte et sans retenue, et d’un cinéaste qui croit tellement au cinéma qu’il se jette dans ses bras, avec confiance et passion. Un vrai film d’amour fou, en somme. Un film absolu.
Trois films en 2008 mettent en situation un homme pris entre l’amour raisonnable, celui plus aisé et de ce fait plus tiède, et l’amour passionnel, aussi embrasé que dangereux. «La Frontière de l’aube» (France, 2008) de Philippe Garrel devance, par la candeur de sa poésie et la grâce de son archaïsme universel, les œuvres de James Gray et de Woody Allen. François est engagé par Carole, star du cinéma, pour la photographier. Epouse d’un acteur célèbre aux Etats-Unis, Carole souffre de la solitude et lie avec François un amour secret qui n’en est que plus intense. Mais Carole ne vit qu’au dépend de la passion et, tandis qu’un soir, François se sent humilié de devoir quitter Carole promptement pour éviter que son mari le surprenne, leur relation se rompt. Carole en meurt. François trouve en Eve un réconfort et un nouvel amour, beaucoup moins fusionnel et bien plus embourgeoisé. Garrel confronte son personnage (joué par son fils) à deux optiques, celle d’un monde furieux, viscéral et terriblement vivant en la présence de Carole et celle d’un monde plus quiet, plus calme en la personne d’Eve. Par le biais de l’amour, Garrel en revient à l’éternel thématique de son cinéma, celle de la lutte entre une vie bourgeoise et une vie révoltée. Cette mystérieuse Frontière de l’aube que mentionne le titre figure autant la part fantastique qui compose le récit (l’effet spécial où Laura Smet apparaît avec charme au-delà du miroir est somptueux de naïveté consciente) que la limite labile qui réside entre un choix confortable et un choix subversif. L’environnement communiste sinon anarchiste auquel appartient François –et par la même Philippe Garrel- contrarie certains de ses sentiments et de ses projets, comme le mariage qu’il envisage. La photographie de William Lubtchansky disperse de sa granité les corps et les ranime d’une beauté photogénique que les situations seules ne peuvent assurer. La trouble somptuosité de l’image traduit l’intime dilemme qui agit François.
C'est un film étrange, rétrograde, ennuyeux, prétentieux. Ce film est l'exemple type du film "intello", pour des mecs qui s'y croient et qui se prennent pour des intellectuels. Au bout du compte, ce film ne raconte rien et tourne en rond.
Esthétiquement, le film est très beau, tout comme ses interprètes. Malheureusement l'ensemble est aussi très froid, trop poseur, trop maniéré (le coup du fantôme franchement...) et avouons-le ennuyeux.
J’avoue ne pas être un grand connaisseur du cinéma de Philippe Garrel qui me semble lointain de mes préoccupations, mais après tout, j’aime de nombreux cinéastes comparables. Apparemment, je n’ai pas choisi son meilleur opus pour me plonger dans son univers puisque le film est loin d’avoir rallié tous les suffrages. Cela démarre plutôt bien pourtant grâce à une belle photographie en noir et blanc et une science réelle du portrait. Malheureusement, le réalisateur ne semble pas avoir grand-chose à raconter et plonge ses personnages, et par-là même le spectateur, dans un vide intersidéral, un puits d’ennui sans fonds, d’où n’émergent que quelques scènes inspirées, au milieu d’un océan de platitudes, de postures auteurisantes censées éblouir, alors qu’elles ne font qu’enfoncer des portes ouvertes. Non, décidément, je vais attendre encore un peu avant de voir une autre œuvre de ce monsieur.
Sublimissime ! Nan je déconne. Comment peut-on faire un film aussi mauvais? La photo est moche, les acteurs sont désespérément faux, ils n’articulent pas, les mouvements de caméra sont inexistants, le son est mauvais, les dialogues sont ridicules voire drôles, le style est pompeux, la direction d’acteur semble inexistante. Une catastrophe d’une indigence infinie où le scénario est aussi grandiose que la prétention égocentrique de Philippe Garrel. Un film pour bobos parisiens qui ne veulent pas mettre de cravate pour aller à un mariage parce que ça évoque le bonheur bourgeois, même s’ils sont « ravis ». J’ai des frissons. En vérité, Garrel n’est bon qu’à filmer des gens qui dorment, et encore, dans l’inconsistance navrante de l’irréalité passéiste où nous plonge ce film dans lequel, en 2005, on s’envoie des lettres au lieu de textos. Louis Garrel, le fils à papa qui fait du théâtre après sa khâgne, est un énervant cliché de bellâtre intello en veste velours côtelé. C’est de la pleurniche nombriliste permanente, et c’est aussi pessimiste que c’est mauvais. Enfin, Le titre n’a aucun rapport avec le film, il n’est là que pour évoquer un semblant de poésie dépouillée, qui n’en est que plus ridicule. Une daube française, à réserver pour une absurde séance.
Dans la belle tradition des films Nouvelle vague des années 60, noir et blanc, romantisme.. Laura est superbe.; un peu de surréalisme qui surgit dans la deuxième partie, envoutant. Il y a du cocteau qui se rajoute à Rivette C'est dommage qu'un film comme cela ne reste pas plus longtemps à l'affiche..
A un moment du film, Louis Garrel joue l'ennui. A ce même moment, cela faisait déjà une heure que je compatissais avec le sentiment qu'il était en train d'interpréter ... Certes, le noir et blanc est splendide. Mais ... un film peut-il se résumer à de l'image ? Une petite action de temps en temps, serait-ce si superficiel ? Laura Smet est assez touchante , Louis Garrel aussi. Le film ne part pas trop mal ... Et il y a cette séquence frôlant Blanche-Neige et les Sept Nains qui transforme définitivement l'authentique poésie de Garrel en quelque chose de terriblement plat, de niais, des mots d'amour en veux-tu en voilà. Alors que la mort du personnage interprété par Laura Smet tend à la grandeur tragique, celle du photographe a quelque chose de pathétique, de la dépression pubère.
J'en reste au même point : l'affiche [du film] est belle.