Avis sur Bandits de grands chemins

un western où il y a plus d'amourette que de tirs de revolver ne peut être réussi...C'est le cas ici où le film s'attache plus à l'histoire d'amour de Yvonne de Carlo (très belle cependant) qu'aux braquages de diligence du masque noir (black bart (titre anglais))....C'est un série B du genre avec donc des dialogues souvent plats mais plein d'insinuations quand on les prend au second degré (si vous me regardez encore comme ça, je vais augmenter votre collection de bijoux)...Des acteurs peu connus de noms mais dont on reconnait le faciès c'est après tout ce qu'on peut se mettre sous la dent, car côté scénario c'est désert, tout tournant autour des jolis yeux de la belle Yvonne....Je ne conseille que pour les obsédés du western...

Grâce à la très bonne performance de Dan Duryea, à la mise en scène énergique de George Sherman et à la présence de la charmante Yvonne De Carlo, qui nous offfre pour l'occasion deux scènes de danses bien sympathique à visionner, ce western se visionne bien agréablement et ce malgré un script assez faible.

Malgré sa centaine de films George Sherman est vraiment inintéressant,il filme sans goûts et forcement sans talent. Dans ces conditions ,il saborde souvent le meilleur des scénarios. Ici il n'en a même pas besoin car, des le départ personne ne peut croire aux rapports amicaux entre les deux vedettes masculines. Je dois dire qu'il est rare qu'un western me déçoive autant. Il est difficile de faire pire compte tenu des moyens: une belle pellicule,des belles chevauchées,une héroïne prometteuse que Sherman arrive même a rendre moins belle qu'elle n'est lors des gros plans sur elle. La mollesse de la mise en scène est constante et même John McIntire ne s'y remarque pas...Ça aussi il faut le faire. Le ton du film hésite trop souvent entre le sérieux et le comique ce qui ne pardonne jamais. Cela entraîne toujours des tas d'invraisemblances qui finissent par écoeurer le spectateur le mieux disposé. D'autre part la volonté louable d'éviter les morts ou d'éviter de les montrer n'a ,en plus, aucun sens ici: le genre ne s'y prête pas. J'ai beau chercher,il n'y a rien à sauver et pour admirer Yvonne de Carlo mieux vaut revoir 10 fois ''l'esclave libre '' de Walsh.

Dan Duryea, Jeffrey Lynn et Percy Kilbride, des seconds couteaux mais qui assurent un max, la sublime Yvonne De Carlo en Lola Montez (eh oui, la même qui donnera un chef d'oeuvre à Max Ophüls!!!) avec ses bijoux à 100 000$ (moi personnellement je prends les bijoux et la fille!!!) à l'aise, quelques dialogues bien piquants, un très bon scénario. Ben alors pourquoi ce film est raté ??? Tout simplement parce qu'on peut avoir les bons ingrédients mais se planter complètement si on a pas un bon cuisinier. C'est mou, c'est sans saveur tout cela à cause d'une mise en scène d'une très grande platitude. Désespérément banal.

George Sherman fut l’un des réalisateurs les plus féconds de westerns (près de 70) alternant le bon (Le diable dans la peau), voire le très bon (Big Jake avec John Wayne) mais souvent le moins bon. Il a touché à de nombreux genres : espionnage, action, aventure, comédie musicale etc. avec plus ou moins de bonheur mais il a surtout mis le western à toutes les sauces : musical, comédie, aventure, action ou drame. Dans Bandits de grands chemins, il dirige des habitués du western, Yvonne de Carlo, Dan Duryea, John McIntire notamment. Les autres acteurs sont de grands inconnus. Ce film raconte l’histoire de Charles Bolles, connu sous le nom de Black Bart, un célèbre bandit qui attaquait les diligences dans les années 1870-1880 et qui fit l’objet d’une courte apparition dans une bande dessinée de Lucky Luke (La diligence). Le scénario est largement romancé, notamment dans le rôle complice de l’homme de la Wells Fargo qui transmet les informations des transports de fonds. L’intrigue est médiocre et les acteurs sont loin d’être convaincants. Mou, inodore et sans saveur, d’une banalité à toute épreuve, un scénario inconsistant voire ridicule, oscillant entre le sérieux et le comique, un John McIntire inexistant, bref, ce tout petit western possède tous les ingrédients du nanar de série Z qui n’a rien d’enthousiasmant et mérite tout juste la moyenne.

Georges Sherman n’a guère laissé de traces indélébiles dans l’histoire du cinéma mais en revanche une multitude de westerns de série B, notamment , d’ambition modeste mais souvent d’honorable facture comme ce Bandits de grands chemins, bien construit , bien rythmé, du type de ces séries télévisés qui apparaitrons au seuil des années 60 tels Rawhide ( qu’il dirigea) , Bonanza ou Au nom de la Loi. Cinéma de quartier ou du dimanche âpres midi sur les grands boulevards.