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    Les Faussaires
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    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    Ours d'Or à Berlin, nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, "Les Faussaires" qui s'inspire de faits réels, pose la question du prix de la survie : dans l'enfer concentrationnaire, éviter la mort en travaillant pour les nazis, est-ce collaborer ? Au sein de la petite communauté de toutes origines sociales et géographiques, et dont le seul point commun est d'être destiné à l'élimination en tant que Juifs, deux thèses s'affrontent, symbolisés par deux hommes : Burger et Sorowitsch.

    Adolf Burger, qui se trouve être l'auteur du livre qui a inspiré le film, "L'Atelier du Diable", défend l'idée que si les SS les épargnent, c'est parce que leur travail représente une arme de guerre, et qu'il est de leur devoir de le saboter, quelqu'en soit le prix. Sally Sorowitsch, lui, proclamait déjà avant son arrestation "Les Juifs se font persécuter parce qu'ils ne savent pas s'adapter", maxime qui trouve un écho dans les paroles d'Herzog quand il le retrouve à Sachsenhausen : "Les Juifs comme toi, ça s'acclimate partout !". Quand il s'oppose à Burger, il lui lance : "Je n'ai pas honte d'être en vie, je ne ferai pas ce plaisir aux nazis" : pour lui, survivre, c'est déjà résister.

    Investi par son talent de faussaire d'un position de cadre dans cette petite entreprise, Sally dépasse le chacun pour soi qui lui a permis de survivre cinq ans à Mauthausen en se sentant responsable de chacun des membres de son groupe. Et quand Burger met en danger le fragile équilibre qui leur permet d'être encore en vie, Sorowitsch refuse de le dénoncer au nom de son principe "On ne balance pas ses camarades", ainsi commenté par Burger : "L'honneur du taulard ?"

    Du côté des bourreaux, il y a aussi deux attitudes : celle de Herzog, qui doit rendre des comptes au Reichfuhrer, et qui professe : "Je m'intéresse à l'encadrement, c'est l'avenir", justifiant les horreurs qui se déroulent derrière la cloison de bois de leur baraquement et dont les hurlements sont couverts par de la musique : "Je ne peux pas tous vous sauver", ces mêmes mots par lesquels Schindler exprimait son regret ; et celle du sous-officier Holst, frustré de ne pas pouvoir donner libre court à son sadisme et à sa haine raciste, et qui se venge dès qu'il le peut sur les déportés.

    C'est la même opposition que l'on retrouve dans "Les Bienveillantes" entre Maximilien Aue et Adolf Eichman : la question d'un traitement moins inhumain ne se pose pas sur le plan de le morale, mais sur celui de l'efficacité, même si Herzog, dans une scène un brin too much où il reçoit Sorowitsch dans sa maison avec tasses de porcelaines et vieux cognac, explique qu'il ne bat pas ses enfants, car en matière d'éducation, il croit au pouvoir des mots.

    L'ambiguité née de la communauté temporaire d'intérêts entre bourreaux et victimes éclate quand Herzog vient annoncer triomphalement que les billets, leurs billets, ont été certifiés authentiques par la Banque d'Angleterre, et qu'on voit de la fierté illuminer les visages des déportés plantés au garde à vous dans le froid, avant qu'il n'offre une table de ping-pong, récompense dérisoire et incongrue par ce qu'elle évoque de légèreté estivale au coeur de l'horreur.

    Progressivement, alors que s'approchent les armées alliées et que s'effondre le Reich millénaire, les statuts respectifs des prisonniers et de leurs geoliers deviennent plus flous, la dépendance s'inversant imperceptiblement, tel ce passeport suisse salvateur que Herzog monnaie auprès de celui qu'il a arrêté. Et d'ailleurs, cet effet de miroir n'est-il pas souligné par les initiales de Sally Sorowitsch ?

    La réalisation se veut assez distanciée, avec le choix du huis-clos qui, au-delà des raisons budgétaires, rend l'extérieur encore plus menaçant. Stefan Ruzowitzky oppose les couleurs chaudes de la liberté (Berlin 1936, Monte-Carlo 1945) aux teintes froides du Lager, avec un contraste dur qui souligne les nombreux clivages qui structurent le récit. Il y a quelques balourdises, comme la scène où Mme Herzog, maîtresse de maison reçoit le déporté comme si de rien n'était, ou encore le discours de Holst après qu'il ait exécuté Kolja, inutile et contradictoire avec le personnage, et le jeu appuyé des acteurs souligne trop pesamment le débat moral qui est le sujet du film.

    A moitié réussi du point de vue cinématographique, "Les Faussaires" présente l'intérêt de faire découvrir un aspect oublié de la seconde guerre mondiale, et pour cause : Adolf Burger explique que "les Anglais ont interdit que l'on parle de toute cette affaire au procès de Nuremberg. L'économie britannique aurait fait faillite si cette affaire avait éclaté au grand jour après la guerre." Quant aux déportés, leur pensée est résumée par l'intention que l'un d'entre eux exprime à la libération du camp : "Partir d'ici et tout oublier".

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    selenie
    selenie

    5 453 abonnés 6 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2008
    Excellent film sur un sujet qu'on a pas l'habitude de voir... Le trafique de faux-billet par les nazis. Les camps de concentration et leur fonctionnement n'a que peu d'importance ici et c'est tant mieux, il y en a déjà tant eu qu'il fallait éviter de s'embrouiller. La force du film revient aux interprètes et les états d'âmes de ces juifs contraints d'aider l'Allemagne nazie. Il est vrai également que le film aurait gagné à approfondir les liens ambigus entre le "héro" et le commandant du projet. Cependant c'est un film méritant, à la mise en scène classique mais sobre et sans fioriture, ce qui rend le film bien plus prenant et pesant.
    loulou451
    loulou451

    106 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2010
    Quel film décevant au final... Le sujet méritait un autre traitement, une autre mise en scène en tout cas. Heureusement, l'interprétation impliquée de Karl Markovics vient sauver le film du naufrage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 juin 2008
    Ce film inspiré d’un fait réel relate cette histoire surprenantes où des juifs hautement spécialisés dans leur domaine ont été utilisés par les nazis pour la fabrication de fausse monnaie destinée à déstabiliser l’économie britannique pendant la seconde guerre mondiale. Prenant pour personnages principaux un petit groupe de juifs tiraillés entre leur sentiment de culpabilité et leur volonté de survie, le film retrace le déchirant cas de conscience qui s’est imposé à ces prisonniers laissés en vie uniquement pour leur compétence mais qui aidaient les Allemands à gagner la guerre. Ces hommes transférés dans un camp de concentration qui bénéficiaient de privilèges que n'avaient pas les autres prisonniers devaient ils alors aider les nazis pour assurer leur survie ou se sacrifier pour résister? Tel est le douloureux dilemme posé par ce film qui soulève la question dans tous ces aspects manichéens ... Et c’est en quoi le réalisateur tente de répondre à travers Sorowitsch, le plus habile des faussaires professionnelles qui fera tout pour rester en vie avec la ferme volonté de ne pas concéder un mort de plus aux nazis et Burger, un jeune idéaliste pour qui la survie d’un seul est moins importante que celle de la collectivité par solidarité pour le peuple juive. Le film tourne autour de cette antinomie digne d’intérêt mais n’arrive par pour autant à passionner d’une part par le peu d’émotion que suscite le personnage principal Sorowitsch, très ambigu dans sa façon d’être et de l’autre part , la préoccupation morale sur laquelle le film fonctionne trouve rapidement ses limites justes par le fait que les faux monnayeurs restent en vie. A noter aussi qu’une réalisation moins classique aurait été la bienvenue pour susciter d’avantage d’attrait.
    Tendax_montpel
    Tendax_montpel

    24 abonnés 631 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 juillet 2009
    Sujet intéressant, acteurs convaincants. Dommage que la réalisation soit si faiblarde. A voir tout de même rien que pour l'aspect "documentaire".
    LoupBlanc36
    LoupBlanc36

    16 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2010
    Une des nombreuse histoires obscures sur une tentative desespérée de l'axe pour réussir à détruire l'économie des pays resistants (USA et Grande Bretagne). Pas d'action, pas d'effets spéciaux mais seulement de très bon axcteurs et un scénario basé sur des faits réels et qu'il ne faut pas oublier.
    A voir absolument.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 196 abonnés 7 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2008
    Adapté d’une histoire vraie (plus précisément, d’un fait réel retranscrit dans un livre de Adolf Burger, l'un des survivants du camp de concentration ayant participé à l'opération Bernhard), Stefan Ruzowitzky nous raconte comment une poignée de juifs ont échappé à la mort dans les camps de concentration. Ils sont imprimeurs, graveurs, illustrateurs, …, ils ont tous été mis à part par la Gestapo afin de produire des faux papiers et surtout de la fausses monnaies en grosse quantité (pas moins de 132 millions de Livre Sterling fut créé, sans compter les Dollars !).
    Sous l’œil avisé d’un célèbre faussaire (lui aussi retenu prisonnier), Sorowitsch de part sa renommé et son travail de qualité irréprochable, est chargé de vérifier les deux blocs dans lesquels sont confectionné l’argent.
    Mais ci certains juifs acceptent le travail, d’autres se montrent plus retissants. Entre culpabilité et désir de rester en vie, ils doivent parvenir à faire le bon choix, car ici ce n’est pas chacun pour soi, ils forment un groupe, une famille.
    Si la mise en scène est parfaite, seul quelques lenteurs viendront perturber le récit, mais cela gène en rien l’appréciation de cette œuvre.
    norman06
    norman06

    299 abonnés 1 602 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2008
    Film fort et poignant par son sujet, il permet d'éclairer un aspect méconnu des camps. Mise en scène sobre et interprétation sans failles. A découvrir.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 octobre 2010
    Comme quoi il est difficile de lutter aux oscars quand les concurrents traitent le sujet de l'holocauste, les faussaires n'est pas vraiment un grand film souffrant d'une histoire certes intéressante mais racontée de la façon la plus convenue et académique qu'il soit, comme si le producteur était tombé par hasard sur cette histoire et en avait commandé un film dans la journée. Pas de réelles surprises ou de quoi s'extasier, une interprétation cependant intéressante de l'acteur principal.
    pfloyd1
    pfloyd1

    100 abonnés 2 026 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2017
    Même si le sujet est intéressant puisqu'il traite d'un sujet peu exploité dans les documentaires historique, le film a bonne présentation.
    On retrouve l'atmosphere terribles des camps de la mort , d'autre films ont fait mieux en matière de restitution visuelle mais c'est une histoire dans l'Histoire; dommage cependant que les acteurs (inconnus) ne sont pas excellents, pire le Faussaire (enfin sois disant le meilleur du pays) est doublé d'une affreuse voix qui finit par agacer.
    On y note un certain trait d'amateurisme dans sa réalisation et dans le casting du film; des allemands avec des têtes d'allemands auraient été plus crédible, non ? Parfois on a l'impression de voir un téléfilm, ça casse un peu....
    dahbou
    dahbou

    175 abonnés 2 186 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2009
    Autant le dire le film est une déception parce qu'avec un sujet aussi riche avec autant de possibilité il y avait de quoi faire un film en or malheureusement l'académisme de la mise en scène et du script atténue sa porté en nous noyant sous les lieux communs et sur les situations pénible cherchant la complaisance avec le spectateur. Quelques part c'est un vrai film de festival avec tous les défauts que cela incombe par contre le casting est excellent à l'image du rôle principal.
    JeremGar
    JeremGar

    78 abonnés 1 568 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 octobre 2008
    Des prisonniers d'un camp de concentration Nazi doivent fabriquer des faux billets pour faire couler l'économie des Alliés durant la seconde guerre mondiale. Un film sur la "plus grande opération de contrefaçon de l'Histoire". Un scénario bien retransmis, des acteurs efficaces et une realisation assez bonne. Un asez bon film dans l'ensemble.
    aberdeen76
    aberdeen76

    38 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2009
    Tout simplement excellent. Ce film tiré de faits réels sur l'histoire de ces "privilégiés" des camps qui pouvaient valoriser un savoir faire intéressant auprès des nazis est incroyable. Alternant entre instinct de survie et culpabilité, confort personnel et honte, ces faussaires peu ordinaires vont devoir malgré eux soutenir l'économie allemande. Un film fort et impartial sur le comportement humain. La réalisation est sobre mais efficace et les acteurs géniaux. Un très bon film, instructif et poignant qui aurait du faire plus parler de lui.
    Arthurlamouche
    Arthurlamouche

    14 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 juillet 2009
    Oui c'est un côté de la 2nde Guerre Mondiale que l'on ne connaissait pas. Pour ça le film mérite d'avoir été fait. Mais la réalisation est tellement fade et linéaire... on en finit pas faire autre chose à côté.
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2013
    Des scènes d'une cruauté immense. Scénario très bien écrit sur une page de la Seconde Guerre Mondiale peu connue. Les différents cas de conscience des personnages sont prenant, bref très bon film.
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