Avis : The Doom Generation - Page 6

Célèbre road movie underground des années 90, The Doom Generation s’inscrit dans la trilogie de l’apocalypse adolescente (Teenage Apocalypse Trilogy) dont le côté sulfureux a bâti la carrière du réalisateur. Cocktail de couleurs psychédéliques et insultes en tout genre s’enchainent sous fond de bande son shoegaze (Slowdive, Lush, Ride…). Les scènes se suivent dans un univers décalé. Et si l’on peine à deviner où Araki veut nous emmener et le message qu’il veut livrer, le spectateur, en véritable voyeur, se délecte de ces scènes jubilatoires, gores, folles et sexuelles. Cette génération maudite est parfaitement représentée par Rose McGowan (son premier et meilleur rôle au cinéma), James Duval (acteur fétiche du réalisateur) et le décadent Johnathon Schaech. Ce trio marginal s’élève comme un contre-pied choquant et esthétique d’une Amérique puritaine et conservatrice qu’Araki pointe du doigt. Si les critiques ont été mitigées à sa sortie, le film n’a cessé de gagner en notoriété, notamment grâce à son ambiance particulière, qui lui a finalement permis d’atteindre le statut de film culte.

Pas encore aussi puissant que le dernier opus, Mysterious skin, Doom Generation possède pourtant déjà les qualités des films d Araki: une empathie avec les personnages, des marginaux déboussolés et une critique acerbe d une société qu il serait ridicule de réduire à l'amérique. Car c'est bien de notre société occidentale dont il s'agit ou la seule solution pour échapper à une petite vie routinière et constamment censurée par la frange puritaine reste la drogue et le sexe.
Pour finir rappelons quand meme que le ton du film est plutot léger et que la critique est faite au moyen de situations hyperboliques et d' un comique de répétition. Un film à voir donc au premier comme au second degré dans lequel chacun y trouvera son compte.

Mon film culte ! L' ambiance, Rose Mc Gowan, la BO, tout est génial dans ce film. A voir !