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marc sillard
8 abonnés
165 critiques
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3,0
Publiée le 27 octobre 2021
Le coup passa si près que le chapeau tomba. En fait, Quinn ne veut pas tuer son idole. Mais l'idole en question tue froidement son adorateur infirme qui voudrait tellement l'égaler. J'ai dû voir ce film il y a cinquante ans. Je ne me souvenais que de la scène finale où Fonda jette ses colts dans le sable. Cette fois-ci, Fonda m'a semblé trop vieux et trop raide pour le rôle. Widmark joue bien son personnage de mou sublimé en héros malgré lui. Quinn est parfait en faire-valoir de Fonda. Les rôles féminins sont le maillon faible des westerns américains. Entraîneuse de saloon sur le retour, pomponnée de façon outrancière et inadaptée, Malone a le mérite de donner du coeur à l'ouvrage à l'innocent Widmark. Il faut reconnaître qu'elle a de beaux yeux bleus et un sourire enjôleur. Quant à la fine psychologie des personnages, la cohérence de leurs attitudes dans un far west réaliste : laissez-nous rigoler !
Voilà un film qui se bonifie à force de le voir et de le revoir. Une force se dégage de cette histoire assez commune, mais dont les personnages donnent de l'ampleur et une envergure digne des plus grand chef d'œuvre. Henry Fonda, campe un personnage persuasif, fort, sur de lui, enclin à la justice, vacillant, frôlant la folie du chagrin dans les dernières minutes. La résurrection de Richard Widmark, homme perdu, qui trouvera le salut dans les bras d'une femme et la force de s'imposer. La déchéance de Anthony Quinn, joueur dans l'âme, homme fier, mais meurtri dans sa chaire, et qui a besoin de reconnaissance et qui perdra à un jeu dont il avait créer les règles. Les autres personnages, ces hommes et ces femmes de la ville de Warlock, sont faibles, enclin à céder, à vendre leurs âmes pour un peu de paix pour leur petite vie. La bande de Cowboys, emmenée par un chef, lâche, qui préfère exécuter ses ennemis dans le dos, plutôt que de les affronter loyalement. Voilà, le maitre mot est lâché: Loyal - voilà sur quoi repose les fondamentaux de ce western, dont beaucoup de points communs se retrouve bon grès ou mal grès dans les western de Clint Eastwood.
Des comédiens bien ancrés dans leurs personnages , un scénario qui mérite d être apprécié tant pour l émotion qui s en dégage que pour la morale . Chaque personnage est bien étudié , ici pas de super héros , juste une brochette de comédiens auquel on s attache .
Western d'une grande densité psychologique proposant un casting masculin complètement dingue avec un affrontement entre H. Fonda, A. Quinn et R. Widmark ! Thématiquement, on pourrait croire qu'on est face à un western basique et il est vrai que le point de départ n'a rien d'original pour le genre. Oui, mais voilà, le scénario est remarquable et propose surtout des personnages incroyablement complexes. Fonda n'a rien du héros sans peur et sans reproche, c'est avant tout un tueur qui se cache derrière un vague statut de marshall et qui affectionne beaucoup les belles fringues et le train de vie fastueux. Quinn est très touchant en infirme à la gâchette facile, tueur sans pitié prêt à tout pour protéger son ami (et sans doute bien plus). Quant à Widmark, son personnage demeure le plus complexe, le plus difficile à appréhender, sorte d'idéaliste naïf, parfois courageux (à la limite du suicide), tiraillé entre ses familles mais désireux de s'en sortir. Film préféré de S. Leone (qui empruntera différents trucs pour ses films futurs), ce western propose une belle reconstitution dans une ville bien reconstituée, dépeint des personnages troublants et finalement très humains et s'en tire avec les honneurs dans ses scènes d'action. E. Dmytryk n'a jamais été un grand metteur en scène mais là, il se révèle assez inspiré, rythmant avec soin son film, faisant de ses scènes d'action des modèles du genre (avec de l'attente et des plans très rapides pour les duels). Un très bon représentant du genre. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Considéré comme un chef-d'œuvre du western, L'homme aux colts d'or est un film efficace et rythmé, porté par d'excellents acteurs, et qui se laisse regarder avec le plus grand des plaisirs. Distillant une atmosphère tendue, le long-métrage pose avec grande intelligence la question de l'opposition entre légalité et légitimité, manifestée ici par l'affrontement entre un shérif, représentant la loi mais faible car manquant de moyens, et un marshal, sorte de policier privé capable d'assurer la sécurité des habitants d'une ville régulièrement assaillie par des cow-boys hostiles mais n'ayant pour seul cadre que son jugement personnel. D'autres thématiques sont abordées, avec tout autant d'acuité, telles que la fidélité, l'amitié, les liens du sang, la rédemption...
Western tendu et captivant. Centré véritablement autour de la figure du Prévost qui veut remettre l'ordre par la diplomatie... difficile dans un monde où la violence prouve une certaine valeur de l'homme et où la représentation de l'ordre n'est pas acceptée et même provocatrice. C'est un film démonstrateur sur la force du pouvoir et des limites. Fonda est un héros d'un charisme incroyable.
Internationalement décrié par une partie de la critique pour avoir dénoncé ses amis devant la commission des activités anti américaines (alors qu’Elia Kazan qui à fait pareil a connu l’estime de tous), Edward Dmytrick semble avoir mis tout le monde d’accord avec WARLOCK, son meilleur film. Le thème est inhabituel pour un western de l’époque, c’est le combat de l’ordre à tout prix (même les moyens les plus expéditifs) contre la justice et la morale, mettant aux prises des protagonistes inhabituellement complexes. Tel Johnny Gannon (Richatd Wydmark) déchiré entre la justice et l’inévitable tragédie qui guette son voyou de frère. Tel Tom Morgan (Anthony Quinn) qui va jusqu’au meurtre pour garder près de lui l’homme qu’il adore, le seul qui ne voit pas en lui un infirme. Telle Lily Dollar (Dorothy Malone) qui est chaque jour un peu moins sure de sa vengeance car l’homme qu’elle aime va au devant d’une mort certaine, comme si elle, l’ancienne fille de mauvaise vie, voulait sauver toutes les âmes. Ou encore Jessie Marlow (Dolores Michaels) qui veut le beurre et l’argent du beurre avec son fiancé, le Marshall Clay Blaisdell (Henry Fonda) qu’elle voudrait épouser à condition qu’il se range. Mais Blaisdell n’a pas obtenu des colts aux crosses en or en ayant gagné un concours de tricot, ni même de bilboquet. Le script très travaillé, montre avec une progressivité bien étalée dans le temps, l’évolution des personnages, y compris des personnages secondaires (excepté le vieux juge, qui représente la sagesse et la vérité) qui sont tous bien dirigés par Dmytrik. Le casting superlatif (avec une mention exceptionnelle pour Wydmark, simplement parfait dans son jeu plein de nuances) est porté par une photographie ample et précise de l’immense Joe MacDonald. L’opposition entre Johnny Gannon, la justice et Henry Fonda, l’ordre, range les mauvais dans la catégorie des alibis symboliques dont la scène de la main poignardée est la plus spectaculaire (Dmytrik devait jurer de la main droite sur la bible lors de sa comparution) et révèle à la fin un héros inattendu : la population de la ville. La conclusion de WARLOCK montre que la morale et la justice ne peuvent être que l’oeuvre d’une cohésion de la cité entière, car l’ordre imposé ne peut triompher seul sans l’adhésion des masses. Ce que démontre aussi le MAGNIFICENT SEVEN de John Sturges qui sortira l’année suivante. Pas cinq étoiles car il ne fallait pas dénoncer les copains (je suis un vieux rancunier).
Le film de Dmytryk a d'indéniables qualités, à commencer par un scénario très intelligent (bien que parfois un peu trop bavard), plein d'ambivalence, qui complexifie peu à peu chacun des protagonistes - enfin, surtout les hommes car les femmes restent assez figées. Le duo Fonda/Quinn ne cesse ainsi de changer de nature (complicité, rapports de force, homosexualité) et le film, d'une manière général aborde avec finesse le thème de la culpabilité et du déni. Ce récit finalement assez sombre est magnifié par les deux comédiens, au sommet de leur art, et par un Widmark très intense. On regrette par contre une mise en scène très scolaire, malgré la magnificence du scope. Bref, même s'il ne décolle pas en terme de cinéma pur, "L'Homme aux colts d'or" demeure une oeuvre riche et passionnante dans son traitement "adulte" du genre.
Un western très lent avec quelques fusillades sympas mais beaucoup de blabla sans intérêt. Il est vieux et l'on a fait mieux depuis. A voir tout de même lorsqu'on apprécie des acteurs comme Henry Fonda, toujours célèbres aujourd'hui dans les westerns de légendes. Celui-ci est trop fade à mon goût.
... de nouveau dans le thème Western, ce n'est pas mon pseudo qui contredira ce fait, "L'homme aux colts d'or reste en un seul film.. peut -être un pseudo symbole de cette Amérique, de cette époque de doute,de violence mais aussi de changement. Un long-métrage qui semble assez mal connu et qu'il faudrait revoir ou voir ! Schématique et psychologique, un mécanisme différent qui s'articule par des points d'ancrage que sont déjà trois acteurs qui représentent la thèse et l'anti-thèse de leur propre personnage ! Le truand repenti qui devient adjoint de l'Ordre. Le prévôt,tueur dans l'âme que la Loi semble oublier et son complice qui maquille son forfait par admiration,respect ou dévotion. Voilà donc un curieux Western complexe mais d'une grande qualité et intelligence. La double romance écourte un peu la tension qui s'accentue vers la dernière partie,comme le rideau qui tombe à la fin du spectacle, efficace.
Malgré un rythme parfois lent comme la majorité des westerns, excepté "Le dernier train de Gun Hill", ce western est très riche et surtout très original. Le scénario évite les clichés et privilégie de travailler en profondeur sur chaque personnage, principal ou secondaire. Le traitement des personnages est primordial. Le dévoilement de la peur des personnages dévoile une véritable pensée et une profondeur unique. Dans ce film, il n'y aucun héros. Henry Fonda est magistral dans le rôle du régulateur. Anthony Quinn apporte quelque chose de très rare, voire unique. Son rôle est très intéressant. Le duo est magnifique et fonctionne à merveille. Pour compléter le duo, Richard Widmark est aussi excellent jouant un personnage sensible, opposé à Fonda car il veut se débarrasser des hors-la-loi avec des lois et la justice. Fonda, lui, a ses propres lois, et finalement se distingue peu des truands. C'est donc un duel entre deux méthodes. On ne s'ennuie pas malgré certaines longueurs et l'intérêt du film ne se perd jamais. "L'homme aux colts d'or" est différent des autres westerns, comme "Le dernier train de Gun Hill" il se démarque, par son scénario, ses personnages et ses retournements de situation à la fin. On ne s'attend pas à un tel dénouement. Plus qu'un western, ce film est un drame, un mélodrame, une leçon de vie. Très bon western riche. Critique et analyse en lien sur le blog "Fenêtre sur écran".
Alors que Edward Dmytryk n'est pas forcément un réalisateur avec une grosse réputation, c'est pourtant un très bon western qu'il nous livre avec "L'Homme aux Colts d'or".
Doté d'un scénario assez riche, bien construit, intelligent, original et efficace ainsi qu'une galerie de personnages passionnante et complexe. On suit donc Clay "l'homme aux colts d’or" Blaisdell un prévo qui va devoir débarrasser une ville d'une bande de cow-boy la terrorisant. On pourrait considérer ce rôle assez inhabituelle pour Henry Fonda, tout juste sorti de film comme "12 Hommes en colère" ou "Le Faux Coupable" où il était en parfait en bon samaritain, mais il est pourtant impeccable dans ce rôle de tueur froid d'apparence, servant avant tout ses propres intérêts et qui n'obéit qu'à ses propres lois. Il sera aidé par son ami Tom Morgan, très bien interprété par Anthoy Quinn, qui va se révéler de plus en plus important et émouvant au fur et à mesure du film. Ce western évite les pièges et les stéréotypes et la réalisation assez classique de Dmytryk est impeccable. Les réflexions que l'on peut trouver s'avère bien traité et intelligente, comme celle sur la peur sous toutes ses formes et qui touche tout le monde.
Une bonne surprise, un très bon western, porté par un grand Henry Fonda, intelligent, passionnant et captivant.
Un trio de 3 grands acteurs hollywoodiens - Henry Fonda, Anthony Quinn et Richard Widmark - pour un western un peu longuet de Edward Dmytryk. Toutefois, l’histoire est intéressante et les 30 dernières minutes, plus intensives, rehaussent heureusement le tout.