Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitparis
99 abonnés
1 277 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 17 janvier 2009
Le plus impressionnant c'est le nihilisme profond derrière la violence. C'est d'autant plus fort qu'on est encore dans la lignée du western classique américain, au premier degré, aux antipodes du ludisme ou des reconstitutions du spaghetti. Les héros sont des espèces de grands fauves aristocratiques voués à la mort violente qui se meuvent dans un état en quelque sorte naturel de violence et de corruption. Le Mexique y est le pays du culte festif de la mort, avec guerre civile, cadavres et vautours. Au risque de paraître cuistre, on pourrait dire qu'il y a quelque chose de nietzschéen dans la Horde sauvage.
S. Peckinpah affirme içi son style visuel qui fera école tout comme son ton très noir, pessimiste et sans concession. On débute par une fusillade d'anthologie et on conclut par une fusillade d'anthologie. Entre les deux, 6 hommes essaient de survivre au milieu d'un Méxique en proie à la guerre civile et pris en étau par un pays d'origine dans lequel ils sont hors la loi. Des interprètes formidables, un scénario bien construit, des rebondissements, de l'aventure, de la poussière, de la crasse, un engagement humaniste et en point d'orgue, un massacre sans nom, désespéré et inutile, preuve de leur impuissance. Magnifique, pas forcèment l'oeuvre la plus noire du Maître mais une atmosphère de fin du monde qui prend à la gorge.
Très grand western crépusculaire. C'est dur, très dur et très violent aussi. Mais il y a un bon scénario et on est skotchés dans son siège quand on voit ce petit chef-d'oeuvre. A voir d'urgence si on aime le cinéma.
Un trés bon western, servi par une trés bonne distribution et une mise en scéne nerveuse. Sa violence choqua à l'époque, elle est beaucoup plus anodine maintenant. A voir.
Un western qui n'a pas vieilli,très moderne pour l'époque.La mise en scéne très classique mais dynamique sert un scénario sur l'amitié,la resistance et le courage.Un film qui divertit par des scénes d'action enormes où sang et projectiles volent.On sera bien sur victimes de lourdeurs avec des scénes d'exposition servies par des plans parfois pris sur le vif ce qui rend le montage à certains moments très brouillon.
En regardant cette Horde sauvage, on en vient à penser que Peckinpah filmait avec 20 ans d'avance sur ses contemporains. Moins terrifiant que Les Chiens de Paille qu'il réalisa trois ans plus tard, son œuvre délivre cependant son flot de violence sauvage. Au contraire de Sergio Leone qui dépoussiéra comme lui le traditionnel western américain, Peckinpah use des scènes de violence sans démonstration, l'image se suffisant à elle-même pour ne surtout rien apporter de plus à l'histoire. Elle existe de façon quasi naturelle, comme si elle émanait simplement de la nature de l'homme. Car l'œuvre de Peckinpah tourne invariablement sur ce même thème : l'homme n'est ni plus ni moins qu'un prédateur dangereux pour son entourage. Et tel le scorpion qui au début du film finit par succomber par la multitude des fourmis rouges, les plus forts, au sens darwinien du terme, terminent à leur tour par flancher sous les coups répétés d'une société qui se protège. En ce sens, Peckinpah rejoint parfois le naturalisme d'un Terrence Mallick, qui, comme lui, aime à s'attarder sur les éléments du décors, des fleurs, des animaux, mais aussi des visages, qu'ils soient heureux ou malheureux. Cette Horde Sauvage se situe donc bien loin des westerns spaghettis de Leone, qui derrière leurs coups de feu et leurs longs manteaux, dévoilent une toute autre réalité. Peckinpah ne veut quant à lui rien montrer d'autre que ce qui se passe sur l'écran. Un très grand film dans lequel on retrouve avec plaisir l'immense William Holden.
(...) Pour nous narrer les aventures de son Wild Bunch, Peckinpah encre son histoire en pleine révolution mexicaine. Il rythme le récit grâce à un montage nerveux qu’il contraste avec nombre de ralentis, surtout lors de fusillades dantesques et sanglantes, durant lesquelles personne n’est épargné. Le duo Ryan/Holden en impose, le face à face entre Deke Thornton et Pike Bishop est savoureux. (...) Toujours solide, et fidèle second de Pike, les deux hommes nous gratifieront de quelques-uns des plus beaux dialogues du film. Le reste de la distribution s’en sort très bien, mais peine à exister face au charisme des trois mastodontes susnommés. La bande son est tout à fait dans le ton, et procure une grande intensité à l’ensemble, ponctuant cette déferlante de violence, omniprésente jusqu’au final, apocalyptique comme l’on peut s’y attendre (...)
western de haute volé de la part de sam peckinpah, la horde sauvage reste une valeur sure. une bande de voleur attaque le chemin fer, mais a leur grande surprise, tout etai prevu, car la loi a engagé un ancien membre des voleur, et doit les suivre jusqu'a ce qui les rattrape... a travers le desert, allant jusqu'au mexique, il ne sont plus que 5, et vont travaillé pour le geneal, un puissant chef mexicain, le but, volé 16 caisse d'arme, mais leur ennemi sont toujours a leur poursuite. excelent western du violence rare, nul doute que le final explosif doit beaucoup a ce film, les acteur sont tous tres bon, et la musique parfaite
Puissant de détails réalistes, ce film reste très actuel même si la multiplication des intrigues & la "rudesse" des hors-la-loi peut faire sourire aujourd'hui...
Je suis très déçu par ce film que tout le monde ou presque érige au rang de chef-d'œuvre. Alors c'est un film vraiment intelligent, il y a des scènes, des passages absolument géniaux, une vision de l'ouest pessimiste, sale et violente, des gunfights vraiment atroces (ce qui est voulu) et de très bons acteurs. Toutefois j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, à accrocher aux personnages. Et quand j'ai vraiment réussi à apprécier le film, j'ai quand-même trouvé qu'il y avait quelques longueurs. Un western bon mais auquel je n'ai pas totalement adhéré.
Je suis sous le choc ! Peckinpah m'a achevé avec ce film, la horde sauvage est magistral, un western de qualité qu'on voit rarement de nos jours, ne comptant aucun défauts, le film est parsemé de massacres et de fusillades incroyablement réalistes qui laissent place à un scénario excellent et palpitant. Le casting se surpasse, si bien qu'il parvient à l'apogée de son art. La musique est aussi superbe. Le metteur en scène avait visé haut et ses efforts sont récompensés. Un chef d'oeuvre du genre à voir absolument.
Gamin il m'avait déjà fait très forte impression avec ses nombreuses fusillades dynamiques, sa violence froide peu coutumière des westerns à l'américaine et ses personnages ultra badass. Aujourd'hui je prends conscience en plus de la dimension cinématographiquement qualitative de ce western crépusculaire, sauvage et profondément désespéré. Une fois n'est pas coutume chez Peckinpah, les personnages sont à la fois bons et mauvais, les relations sont viriles et sincères, l'ambiance est nostalgique, presque mélancolique. « La horde sauvage », quatrième film de son réalisateur est plus qu'un western d'action ultra violent, c'est presque une chronique de la fin du Far West, ce que les commentateurs appelleront « la mort du Grand Ouest ». Le film peut s'analyser comme une ode funèbre, un requiem pour cette époque si fascinante. On y suit des cow-boys « à l'ancienne » qui vont prendre conscience du temps qui passe, vont voir le monde évoluer sous leurs yeux. Le progrès technologique illustre bien ce propos comme en témoignent la scène où les protagonistes découvrent les premières voitures ou celle des militaires mexicains testant péniblement une mitrailleuse. Agrémenté d'humour, de gouaille, d'un peu de machisme propre au genre et à l'époque, Peckinpah offre un spectacle exceptionnel, sans temps morts, très bien dialogué, techniquement maîtrisé et porté par d'excellents acteurs. Un très bon mélange entre le classique américain et la folie italienne. L'oeuvre la plus culte, la plus réussie et peut-être, si l'on arrive à voir par delà la violence, la plus sensible de son réalisateur.
Un Western avec des longueurs mais 2 scènes ultra-violente pour l'époque qui enchante les amateurs de Western ultra-réaliste, sur fond de révolution Mexicaine...
Le film est sans aucun doute une superbe réussite. Que dire des paysages, de la mise en scène ?? Les plans se suivent sans aucune interruption. Le seul défaut, "majeur", est malheureusement le côté méxicain, que je déteste. Vous me direz ce que vous voulez, c'est une histoire de goût.
L'un des meilleurs western que j'ai eu la chance de voir. Ici, aucun héros, bon ou mauvais, triomphant. Rien que quelques vieux cowboys pour qui l'époque est révolue. La horde sauvage est une oeuvre lyrique, terriblement crépusculaire, d'une beauté mélancolique. Celle de ces magnifiques paysages désertiques, de ces vastes plaines rocailleuses, ou encore de ces imposants massifs montagneux. Sam Peckinpah critique et dénonce la violence par la violence. Il dévoile l'attrait qu'elle engendre, la fascination qu'elle provoque. Ses scènes de violences -présentes lors du prologues et de l'épilogues- paroxystiques, symbolisent cette propension qu'à la nature humaine pour le sang, le pouvoir, l'argent. Pourtant le réalisateur, montre, à travers le regard de ses "derniers" cowboys, qu'il reste heureusement encore quelques personnes se souciant de valeurs plus nobles telles que l'amitié, le respect ou encore la dignité. Car ce sont bien ces valeurs là que Peckinpah défend dans son film. Un très très bon western, qui recèlent d'explosifs scènes d'actions et de séquences d'anthologies. Gigantesque.