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    De la guerre
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    Jahro
    Jahro

    43 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 janvier 2015
    Mathieu Amalric, qui de Bertrand Bonello reprend le nom, le métier et sans doute un peu plus, se cherche. Il rencontre dans un instant de perte Guillaume Depardieu, sorte de Jésus urbain, gourou classieux qui parcourt les rues au secours des pauvres âmes en peine. Il les invite à vivre dans son havre, une petite communauté new-age perdue dans la forêt, qui applique les préceptes De la guerre (d’où le titre) à son épanouissement. Lent, ésotérique et contemplatif, l’essai flirte avec l’éloge du vide – en tout cas de l’impénétrable. Audacieux qui osera donner un sens à ce salmigondis, qui vante le plaisir dans des visages fermés, qui décrit la joie par des trances collectives ; mais le réalisateur a le sens du cadrage et de la mise en musique, et par là, il parvient quand même quelque peu à nous toucher. Parfois. Lui doit se dire qu’il a atteint son but, s’offrir une longue introspection mystique affranchie des contraintes, s’arroger la liberté d’aimer tourner, simplement. L’ennui dans ces films, c’est qu’on a l’impression d’assister au caprice égocentrique d’un talentueux névrosé. S’il nous parle, c’est d’abord qu’il se parle à lui-même, et nous sommes là, forcés de l’admirer, ou d’attendre que son extase reprenne. Certes il y met les formes, il maquille son nombril d’une peinture pleine de grâce. Mais deux heures, pour un trip purement perso, c’est long.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2008
    J'ai vu De la guerre et depuis je n'ai qu'une seule hâte, y retourner...
    Mais c'est un sentiment très personnel, car ce film n'est pas facile a aborder, il ne faut pas chercher a le comprendre mais il faut le ressentir, le vivre.
    Pour ma part ce film m'a beaucoup travaillé, tout au long de la scéance j'avais les larmes aux yeux, non pas parcequ'il est particulièrement émouvant aux premiers abords, mais parceque j'avais ce sentiment étrange d'avoir été démasqué et d'avoir trouvé un réalisateur en l'occurrence qui peut-être ressentait les même choses que moi sur son environnement.
    Je me retrouvai dans plusieurs des personnages que ce soit dans leurs quête,dans leurs personnalité ou encore mode de vie...
    tout cela pour dire que Bertrand Bonnello est a mes yeux un sociologue incroyable.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2009
    Relecture hypnotique du Fight Club de David Fincher, De la Guerre s'impose comme une oeuvre singulière, fondamentalement troublante et d'une complexité salutaire. Film hanté par des questions existentielles passionnantes, cette OVNI n'en finit pas de surprendre son public. Mathieu Amalric, acteur idéal pour jouer l'alter ego de Bertrand Bonello, est tout simplement habité par ce personnage étranger au monde qui l'entoure. L'ensemble du casting tient d'ailleurs du prestige : Guillaume Depardieu, Asia Argento ou encore le génial Laurent Lucas sont remarquables. De la Guerre peut rebuter par son aspect volontairement théorique... Toutefois, l'invitation au plaisir - qui est le sujet du film - nous amène à dépasser nos préjugés pour mieux redonner confiance en notre personne et nous immerger dans un monde purement sensitif. Il y a donc une adéquation parfaite entre la passion et la raison, entre l'affect et l'entendement. De la Guerre, fable philosophique au charme ineffable, est une ode à la Nature humaine. Qu'il est difficile d'être simple, de se laisser aller, de jouir... D'être là, en somme. Mais quand le survivant meurt dans son cercueil, le vivant se réveille pour mieux savoir l'extase. Magnifique, et parfois même... Sublime.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2011
    Je ne pense pas avoir une fois vu un film qui pouvait s'approche de ce "de la guerre", c'est un film tellement marginal, tellement osé, qu'au final je ne saurai même pas quoi dire de plus que c'est un film à voir, et à vivre. Le film commence pourtant d'une manière très "normale", Amalric qui a mal à la vie, on l'a déjà vu, et puis ça devient franchement étrange, il passe la nuit dans un cercueil, il suit un Guillaume Depardieu qui est une sorte d'incarnation de la classe pure à lui tout seul, on le voit se balader avec une sorte de glaive dans une maison immense.
    C'est un film qui possède des moments supers contemplatifs, justes magnifiques (dont quelques uns feraient même penser à du Malick, le soleil caché par les feuilles des arbres en contre plongé), on voit les acteurs danser, une scène où Amalric qui ne sait pas chanter dans le film, se met à prendre une guitare électrique et pendant quelque trop courtes minutes va jouer deux notes et commencer à chanter un peu dessus. C'est absolument sublime.
    Et j'avoue ne rien avoir compris, mais absolument rien. D'ailleurs je ne veux pas savoir s'il y a quelque chose à comprendre ou pas. C'est un film qui fait voyager, envoûte. Et ça c'est magnifique.
    On voit aussi les acteurs dans une guerre, en tenue de combat, ne sachant pas bien qui est l'ennemi, si ça relève du fantasme ou non.
    Amalric rejouer la fin de Apocalyspe Now, poussant le vice jusqu'à citer les dialogues en VF. Oui ce film a quelque chose de profondément étrange. Je ne sais pas quoi en penser. Mais une chose est sûre, je veux voir d'autres filmes de Bonello et j'attends Apollinides avec une grande impatience.
    Comme quoi le cinéma français n'a pas fini de surprendre son spectateur.
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 octobre 2008
    De Bertrand Bonello, auteur du délicat ''Tiresia'', on pouvait attendre mieux que ce film ambitieux mais raté sur la fascination qu'exerce la mort sur un cinéaste. Tout sonne faux dans ce pensum qui donne dans la masturbation intellectuelle scénaristique, écrit pour faire se pâmer les Trissotin de la critique du ''Triangle des Bermudes'' (Les Cahiers/Libé/Les Inrock). L'on songe au pire cinéma de Robbe-Grillet des années 70, auprès duquel ''La Question humaine'', autre nanar auteuriste avec le même acteur, semblerait du Blake Edwards. Entouré de partenaires aussi expressifs que des ectoplasmes, Mathieu Amalric est bien le seul rescapé de ce naufrage.
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    Peut-être que cette guerre du quotidien, celle du plaisir, où l'on se bat pour le bonheur, cette secte misérable et à tendance exterminatrice à laquelle le personnage s'invite, a rôle de psychanalise pour son réalisateur, Bertrand Bonello, qui prend plaisir à s'auto-citer de nombreuses fois dans cette ébauche de cinéma. Peut-être que l'abstraction, qui rythme en pagaille un film multi-directionnel et hasardeux, cette quotidienneté transcendée et membre du cafouillage artistique, prend le rôle du prétexte pour que "De la guerre" se prenne au sérieux, s'étiquette comme un film précis et moderne, au sens complexe du mot. On sent même que Bonello se retrouve dans son n'importe quoi, qu'il imprime à son film une direction, des contrastes clairs et une progression de la perte des repères psychologiques. Mais "De la guerre" reste constamment empâté dans son hystérie érotique barbare, à la conquête des sentiments extrêmes comme l'extase et la recherche complète du plaisir. L'homme devient, comme à la guerre, l'objet d'une manipulation, l'homme face à lui-même, c'est-à-dire l'homme face au néant. Difficile de dire ce qui a pu pousser Bonello à écrire un tel scénario, matraquant avec une fierté vomitive des scènes fortes parce qu'uniques et installant la découverte progressive du désir plein, sur un fond sonore abrutissant. Toutes ces considérations philosophiques sur le sens de la guerre, d'une guerre en tant que confrontation face à soi-même et au besoin du nouveau, à la destruction du réel et au paroxysme corporel, où se lient sexe et amour, drogue et jeu, toutes ces vaines citations littéraires et ses tirades existentialistes qui ne se terminent pas, toute cette programmation d'une bizarrerie voulue finissent par sonner faux. Il y a peut-être un hommage dans "De la guerre", de Bonello à lui-même, et un hommage au film de guerre pur et dur. La mise en scène est juste, belle et contenue (l'hystérie des personnages n'influe pas sur la technique elle-même), mais c'est surtout
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 juin 2015
    Nous tenons là un film évoluant en dehors des conventions établies par le cinéma français (…) Une proposition de cinéma qui fait du bien.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 octobre 2008
    Autoportrait du cinéaste Bonello, incarné avec conviction à l'écran par Amalric. Parallèle abscons avec Clausewitz : la "guerre" menée ici est celle pour la conquête du plaisir (?). C'est très long, très confus et très ennuyeux, en dépit de quelques passages inspirés (ainsi la lutte avec un colonel Kurtz invisible).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 octobre 2008
    Lettre d’une connasse.

    Je suis sortie vendredi soir du Racine, après avoir vue DE LA GUERRE de Bertrand Bonello, totalement bouleversée, emmenée, conquise, avec le sentiment d’avoir été comprise dans mes plus profonds secrets et fantasmes. J’étais heureuse et pleine. Comme le dit le personnage, sublime Mathieu Amalric, j’étais enfin là.
    Le lendemain, je flottais encore dans les sensations. J’étais encore bien.
    Le lendemain soir, dimanche, j’allume la télévision, LE CERCLE, animé par Beigbeider.
    A la fin de l’émission, on vient à parler de DE LA GUERRE. Ça commence bien, Beigbeider aime, mime une scène, retrouve la joie du film. Monsieur Bonnaud le trouve passionnant et en parle remarquablement bien. Je me sens moins seule, même si j’avoue que j’aimais l’être avec ce film.
    Et puis arrive Marie Sauvion du PARISIEN, oui, Marie Sauvion, je répète le nom car il ne faut pas l’oublier. Elle n’aime pas le film. Soit. Le film n’est pas toujours facile ou aimable. Elle se moque de lui. Soit. C’est facile. Elle s’énerve. Soit. C’est du spectacle. Et puis, elle commence à insulter Bonello. Le ton continue à monter. Et là, elle lâche : Restons bien entre connards confinés abscons! J’ai envie de le buter.
    Et moi, j’ai eu envie de pleurer. Comment un film peut-il déclencher une haine aussi laide. Buter un cinéaste ? Le traiter lui et les gens qui aiment son film de connards ? J’ai eu envie de pleurer.
    Le lendemain, j’ai revu l’émission sur Internet, cafardeuse. Je ne pouvais le croire. Mais les mots sont bien là.
    Restons bien entre connards confinés abscons! J’ai envie de le buter.
    Tout d’un coup, je me suis sentie forte. Alors oui, je suis une conasse, et je n’ai jamais été aussi contente d’en être une.
    Je suis une conasse, je suis une conasse, je suis une conasse.
    Et si j’aime demain le film de Philippe Garrel, je serai peut-être une pute.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2009
    20 minutes : "On peut être bouleversé par la crise que subit Mathieu Amalric ou trouver que ses prises de têtes sont ennuyeuses comme la pluie".

    Un film qui ne peut être objectivement noté; je met 4 étoiles car par une seule seconde je me suis ennuyé, ce fût 130min hors du temps.
    Mais il faut être réceptif.
    Extatique pour moi.
    Autrui
    Autrui

    13 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2008
    C'est si dur de devoir poser des mots après ces deux heures indescriptibles qui nous font aller au fond de nous même, de telle manière que l'on pourrait croire avoir vécu, nous aussi, une nuit enfermé dans un cercueil. La quête du plaisir existe ; mieux encore, le plaisir existe, la preuve, DE LA GUERRE est sorti au cinéma.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2008
    «De la guerre» (France, 2008) de Bertrand Bonello cultive sciemment le paradoxe de parler d’amour. Un cinéaste, du prénom de Bertrand, trouve un jour, après avoir passé une nuit traumatisante dans un cercueil, l’urgent besoin de destiner ses jours à se sentir vivant, à mettre à profit les sensations de son corps au ravissement des désirs. Suite à la rencontre d’un homme étrange (Guillaume Depardieu), l’homme intègre une microsociété vouée à l’hédonisme et à la jouissance. Les apparences sectaires des lieux et de la communauté prêtent au film un étrange aspect, celui d’une voix béotienne prônant l’hégémonie du désir sur la raison humaine. Mais il semble que «De la guerre» ne soit pas un film bâti sur une intrigue classique. Bonello dissémine des indices qui, mis ensemble, forme le manifeste du cinéaste pour son art. Cette déclaration se titre «De la guerre» et en révèle la charge belliqueuse. Les références à «Apocalypse Now», où Michel Piccoli prête sa silhouette au fantôme ténébreux du colonel Kurtz, témoignent de la volonté pour Bonello de faire un cinéma réflexif, qui se dirige vers lui, vers ses émotions, quitte à en passer par la dérision. Cette volonté réflexive auquel se soumet le film prend l’apparence des cadres naturels que composent le décor, des bris de miroirs qui pendent des arbres pendant que les êtres, réduit à des corps en transe, se meuvent au son de la musique. Bertrand, le personnage et son auteur Bonello, trouvent la cause de leur malheur dans leur incapacité à savoir chanter comme Bob Dylan. Le ton suave et nasillard de Dylan en fait un des plus grands chanteurs modernes. Situer le malheur de sa vie sur son impuissance à savoir chanter-moderne revient à aspirer à créer de la musique, à faire du Beau par le mouvement pur. «De la guerre» appelle à ça : faire du cinéma, de l’art, en suivant les leçons que dicte la Musique. Le manifeste emprunte des sentiers jubilatoires pour exprimer une profonde idée d’un cinéma qui se doit rude pour exister.
    Jérôme H
    Jérôme H

    137 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 mai 2009
    Le résumé de l'histoire me semblait être unjolie prétexte à une analyse humaine en profondeur mais le réalisateur a préférer opter pour un film d'uateur complétement décalé dont lui seul et quelques uns de ces amis se palucherons devant.
    Entre un rythme à la limite du supportable, des scénes hors de propos mises en avant avec une musique insupportable et un lot d'acteurs présent uniquement pour faire le compte, le tout devient réélement ennuyeux et lassant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 octobre 2008
    Mourir d'ennui ? Oui c'est possible !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 octobre 2008
    Film très étonnant, je suis un peu passé par quasiment tous les sentiments possibles pendant la séance, pour au final en conclure que c'était génial!
    Mathieu Amalric jour le role d'un cinéaste qui s'appelle Bertrand Bonello. Bon. Il ne semblerait pas pour autant qu'il s'agisse d'une autobiographie, mais c'est un parti pris tout de même assez fort pour qu'on ne puisse pas l'occulter.
    A travers trois chapitres, Bonello raconte l'entrée de son personnage principal dans une secte plutot glauque sensée apporter de la joie. Faut croire que ça marche, parce qu'il en devient vite accro.
    Les deux premiers chapitres sont excellents. La montée en puissance de la dépendance d'Amalric envers ce "Royaume" est aussi passionnante que crédible. Tout en étant focalisé sur le point de vue du héros, le film fait en sorte que le masque de la secte tombe doucement. Le troisième chapitre arrive en toute logique pour conclure en apothéose!
    Sauf que non... La fin ne va pas du tout là où je l'attendais. Sur le moment j'ai trouvé ça mou du genou, voire honteux! (pour des raisons que je ne peux évoquer sans spoilers, donc comprendra qui veut...) Mais en y repensant, c'est pas du tout ça. Finalement, cette fin, c'est le constat tragique, et non évident pour ses personnages dénués de leur rationnalité, que l'utopie qu'ils ont voulu créé ne pourra jamais exister sur le long terme. Et ça donne au film une subtilité plus ambigu que je n'avais pas vu venir, et c'est tant mieux.
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