Derniers Avis : Loin de la terre brûlée - Page 14

Un film dans lequel on vous raconte absolument tout durant les 10 premières minutes, puis qui disserte le reste du temps, sans effet, ni intelligence, ou bien alors pour ceux qui auraient raté le début!
Une étoile pour les jolies filles, et encore.

Arriaga est moins convaincant en réalisateur qu'en scénariste. Il aurait dû laisser le virtuose Innaritu, son complice de toujours, s'occuper de la mise en scène de Loin de la terre brûlée.

Si le scénario supposé compliqué souffre d'une intrigue entièrement comprise après une dizaine de minutes (qui est qui, qui a mis le feu), si la mise en scène plan-plan manque cruellement d'originalité, reste des personnages psychologiquement profonds, très bien écrits, magnifiés par des acteurs splendides. Spécialement les actrices. Charlize Theron est définitivement une grande actrice, et Kim Basinger prouve qu'elle a encore des choses à montrer.
A voir.

Voilà un drame psychologique d’une remarquable habileté. Le récit joue avec le temps pour nous offrir un rébus à trois étages, correspondants aux trois générations de femmes impliquées. Charlize Theron et Kim Basinger sont magnifiques, l’une dans la souffrance et la culpabilité, l’autre dans la quête d’un bonheur impossible. Le montage en flash back multiple est parfait, faisant rebondir la narration sans jamais se perdre. Une belle réussite.

Comme il a pu l’écrire sur BABEL, le scénariste et réalisateur Guillermo Arriaga mêle plusieurs histoires qui se rejoignent au final. Trois femmes, trois destins liés, le passé reste marqué et constitue notre futur. Mais on découvre assez vite les méandres de ces parcours de vie et où le réalisateur veut en venir. BABEL constituait un chef d’œuvre scénaristique et LOIN DE LA TERRE BRULEE, bien qu’il traite d’une toute autre histoire, ne fait que reprendre le même fond, la même rengaine. Ne boudons pas pour autant ce film qui voit un trio d’actrices au sommet et qui, en y réfléchissant, constitue peut-être à lui seul l’intérêt du film. Elles donnent tout ce qu’elles ont, se mettent à nu. Mais il y a des moments de relâchement qui ralentissent le film, mais par chance, les interprètes se donnent et rendent LOIN DE LA TERRE BRULEE encore plus passionnant. Il est clair que le scénario est bien écrit (et devrait inspirer nombres de scénaristes), mais quand on pense à BABEL, on ne peut que ressentir un petit regret à voir moins de fils tendus et entremêlés. Premier film signifie premiers écarts, premières incertitudes, mais gageons que M. Arriaga aura d’autres histoires à nous raconter. Espérons qu’il ne s’enferme pas dans la même ligne directrice.

Interprétation magistrale. Si va et vient entre les différentes époques de la vie de ces femmes est quelque peu ... déroutant, l'intrigue n'en reste pas moins prenante. Moi, j'ai aimé !

Très bon film, souvent brutal et cru, mais flirtant brillamment avec des thèmes si ordinaires, si constants que la mort, l’amore et le remords, sans jamais sombrer dans le pur cynisme, dans l’eau de rose ou une simple étude psychologique. Le jeu des flashbacks est sans doute le trait le plus exceptionnel de ce film, qui en regorge, flashbacks qui parcourent au moins trois époques différentes sans ménagement, sans que jamais le spectateur ne perde le fil, ou fort rarement en tout cas. Cela ne m’est personnellement arrivé qu’une fois quand, revoyant la fille du pilote en gros plan juste après l’accident, il m’a fallu quelques secondes chercher à me remémorer son identité. L’œuvre dans son ensemble est une surprise très agréable, dont il faut oser dire que, même si bien sûr il ne va sans pas marquer trop conséquemment l’année cinématographique, il serait fort dommage de passer à côté. Un film qui émeut sans bouleverser, met en scène quelques bons sentiments en évitant l'écueil de la comédie sentimentale, beau sans sublime, grand sans génie., tout simplement un bon film, de ceux que l'on aimerait pouvoir retrouver plus souvent...Et Jennifer Lawrence (meilleur espoir féminin au festival de Venise) contribue si bien à la beauté d’ensemble du film…

Un drame excellent à voir de suite !!

Le premier film de Guillermo Arriaga ne m'a pas conquis, on retrouve la marque du scénariste de "21 Grammes" dans le récit mêlant le passé et le présent mais c'est moins intéressant cette fois-ci.
On devine assez rapidement ce que réserve l'histoire qui n'arrive pas à être bouleversante en dépit de son caractère dramatique car celui-ci est amené d'une manière pas assez convaincante à cause essentiellement du comportement que je trouve un peu trop incohérent de Mariana/Sylvia.
Par ailleurs j'ai trouvé que le film n'offre pas un rôle mettant très bien en valeur le talent d'actrice de Charlize Theron; surtout dans sa première moitié où il se contente surtout de mettre en valeur son physique certes magnifique.
Et puis la fin laisse sur la faim,il aurait été plus judicieux de montrer davantage ce qui va se passer ensuite.

A la suite d'une bande annonce intrigante et alléchante, je me suis décidée à aller voir ce film. Je n'ai pas été déçue. Les actrices jouent merveilleusement bien. Concernant la mise en scène, je suis une adepte convaincue des films tordus à la mise en scène non chronologique. Même si ce coté est présent ici, il est néanmoins assez simple à comprendre et laisse place au scénario. Bien que filmé d'une manière assez sobre et lente, je ne me suis pas ennuyée à un seul moment. Captivant est l'adjectif que j'attribuerais à ce film.

Scénariste doué (« Amores perros », « The three burials of Melquiades Estrada »), Guillermo Arriaga derrière la caméra continue à réunir tout l’attirail d'un genre dont il maîtrise parfaitement les codes. La construction, mêlant sans inutile flash back présent et passé, est si minutieusement agencée, les personnages si patiemment construits et les rôles si judicieusement répartis (très beau trio féminin) que le spectateur, en vieil habitué de la maison Inarritu, de peur de gâcher le plaisir, feint de ne pas voir les fortes ficelles avant qu’elles ne deviennent source de vérité.

Le scénariste Guillermo Arriaga - à qui l'on doit entre autre '21 grammes' - revient à la réalisation avec LOIN DE LA TERRE BRULEE. La mise en scène où l'on découvre les portraits de femmes en mode aléatoire peut porter parfois à confusion mais évite au film la narration chronologique des événements et de s'enliser dans une histoire prévisible. Les drames de LOIN DE LA TERRE BRULEE basés sur la trahison, les destinées sentimentales de personnages touchants (aussi bien Kim Basinger que Charlize Theron) nous offre un beau moment de cinéma, intense, sincère, avec ce qu'il faut d'émotion, de contenances et de justesse. Les conséquences de nos actes y sont amplement abordées tout comme la responsabilité et la rédemption. Un beau drame sur le deuil, la famille et l'amour clandestin.

Si les ressorts de l'intrigue seront rapidement démêlés par le spectateur, "Loin de la terre brûlée" n'en reste pas moins une formidable histoire de femmes...
Les femmes, Arriaga les a bien saisies, un peu à la manière d'un Almodóvar qui aurait émigré aux States. Revoir Kim Bassinger, dans un rôle de mère éprouvée par la vie, est troublant. Charlize Theron, quant à elle, porte le film. Saisissante en "femme libérée" qui consomme les hommes pour éviter toute attache, elle projette dans son regard toute la culpabilité de son personnage. Quant à Jennifer Lawrence, c'est effectivement une révélation. Non seulement elle est belle comme un cœur, mais en plus elle assume parfaitement le rôle de "passerelle" entre ses deux aînées, semant le trouble aussi bien dans l'histoire du film que dans l'esprit du public.
On remarquera aussi le gros travail effectué sur la photo et l'étalonnage, signifiants dans ce film. La différence visuelle entre l'hiver à Portland (Charlize Theron) et la "terre brûlée" (Kim Bassinger & Jennifer Lawrence) sert non seulement de point de repère spacio-temporel au public mais est aussi le reflet des états d'âme des personnages. Passion brûlante au Nouveau-Mexique ; fuite et haine de soi dans le nord glacé... Les deux ambiances pourraient être deux films distincts ; mais elles entrent en collision ici, avant de se rejoindre.

Beau film de Guillermo Arriaga (scénariste de "21 grammes" et de "Babel") autour du thème de la culpabilité, un récit construit comme un puzzle, un casting en beton (Charlize Theron, Jennifer Lawrence) ou au Botox (Kim Basinger momifiée).