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weihnachtsmann
1 095 abonnés
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3,5
Publiée le 25 mars 2015
Film politique, emprunt de lyrisme, autour de l'embrigadement d'un jeune homme qui se révolte contre le patronat en devenant tueur puis un homme traqué. Cela commence ainsi, puis cela devient une histoire d'amour et enfin un duel d'homme jaloux. On a trois parties distinctes dans ce film, réunies évidemment par la façon dont l'homme va évoluer: son combat qui devient le combat de lui-même avec sa propre violence exprimée ici par une musique symphonique hachée et en contrepoint la belle histoire d'amour tendre et généreuse avec la musique de Mozart. La première partie est finalement la plus courte et la moins intéressante. C'est la dernière qui retient notre attention. Cette traque douloureuse car seule la femme aurait pu le sauver. Film très intéressant.
Ce premier film d'Alain Cavalier ressemble beaucoup dans son style à "un ascenseur pour l'échafaud " de Louis Malle. Un début de film prometteur mélangeant intrigue politique sur fond d'anarchisme et histoire d'amour. Mais curieusement le réalisateur abandonne l'intrigue politique qui était la partie la plus intéressante pour la bâclée en quelques scènes explicatives faites en voix off, et se contente d'une banale histoire d'amour à trois. Dommage.
Cinéaste à part, anti-conformiste, marginal même, dans le paysage français, Cavalier a débuté avec un film d'une audace folle. En 1961, il choisit pour héros un fanatique d'extrême droite et montre la mécanique d'attentats perpétrés à la manière de l'OAS. Il n'est pas étonnant que le film ait eu maille à partir avec la censure. Cavalier ne se livre pourtant pas à une démonstration, sa mise en scène est froide, clinique, sans concessions. Avec un incroyable savoir-faire, le cinéaste se permet d'insérer une histoire d'amour romantique à son propos politique. Une tragédie grecque moderne sublimée par l'interprétation : J.L Trintignant, glacial de bout en bout ; Romy Schneider, admirable en femme détruite. Un premier film passionnant, d'une beauté métallique.
Pas forcément réussi, ce premier film d'Alain Cavalier. Beaucoup de longueur et de choses assez didactiques ou bancales encombrent la narration. Ceci dit, le film adopte un ton réaliste assez convaincant, on sent qu'on est dans le sillage de la Nouvelle Vague. Bon, il faut reconnaître que la partie politique du film n'est pas passionnante. Seul, l'aspect romanesque a vraiment un intérêt, surtout grâce aux acteurs. Trintignant fout presque les boules avec son personnage implacable, habité par la vengeance, Henri Serre (qui jouait dans "Jules et Jim") est impeccable et Romy, toute mimi, essaye de donner de la consistance à son personnage, perdu entre deux hommes.
Tourné en 1962, le premier long-métrage d'Alain Cavalier prend la forme d'un film politico-sentimental d'une très grande modernité. Jean-Louis Trintignant, dans le rôle étonnant d'un militant d'extrême droite à la dérive, est excellent. Romy Schneider est quant à elle d'une beauté resplendissante. Original et percutant.
Bof bof... "Le combat dans l'île" n'a pas grand chose d'intéressant à raconter à part une basique histoire d'amour et la rivalité de deux amis épris de la même femme. Une bonne réalisation et de bons acteurs auraient pû épicer un peu ce film molasson mais entre des acteurs qui récitent bêtement leurs textes sans le jouer et une mise en scène plutôt fade, on n'est pas gâté. Il aurait été, selon moi, surement plus passionnant de creuser l'aspect politique et social de l'époque à travers la cellule d'extrême droite dont fait partie un des personnage principal. Le début du film allait d'ailleurs dans ce sens avant de tomber dans le romantisme à deux sous.
On est pas loin de la nouvelle vague tout de même une bonne base et des choses intéressante mais on s'emmerde vite. L'occasion de voir une Romy Schneider en pleine évolution après un lourd passé.
Pour son premier film, Alain Cavalier a su faire preuve d'audace dans le choix de son sujet mais c'est dommage que la pertinence de son propos soit sans cesse étouffée par des longueurs et des scènes inutiles. Mais quelques scènes valent tout de même largement le coup d'oeil à l'exemple de celle qui donne son titre au film, et les acteurs sont admirables. Jean-Louis Trintignant, glaçant et émigmatique, et Romy Schneider, qui commençait vraiment à vouloir sortir des rôles cucul la praline style Sissi, en-tête. Donc à voir surtout pour son audace, quelques scènes mémorables et ses acteurs.
Une histoire d'amour entre un homme, militant politique extrémiste (de droite), et sa femme qui tombera amoureuse de l'ami de son mari. Celui-ci recherché pour meurtre s'exilera mais reviendra la chercher et aura lieu alors un combat entre les deux amis, pour la femme.
Sous couvert de film politique, c'est une romance assez classique où le mari parti pour raison politique, sa femme devient la maîtresse de l' ami de son mari. Mais celui-ci revient rechercher sa compagne. Bien réalisé, mais sans excès de style, des dialogues parfois faibles, des longueurs même dans les relations entre les personnages. L'aspect thriller, bien vu au début et à la fin, laisse au milieu du film un goût de déception car assez fade et trop sentimental. Film qui semble être surestimé. Le combat dans l'île dure les 5 dernières minutes du film, et il n'y a pas d'île ! Fin prévisible.
Un film intéressant dans lequel Jean-Louis Trintignant incarne un jeune fasciste devant perpétrer un attentat. Malheureusement cet aspect du film est vite occulté, Le combat dans l'île manque cruellement de suspense mais l'ensemble se regarde malgré une réalisation en N&B très austère. Le duel final est réussi.
Film engagé pessimiste et sans manichéisme facile, « Le combat dans l’ île » répond aux aspirations de la Nouvelle vague sans tomber jamais dans le systématisme ou le pédantisme (bref à faire du mauvais Godard). Il appartient à un cinéma d’auteur formellement libre, totalement affranchi des conventions : Cavalier n’a pas été par hasard l’assistant de Louis Malle. C’est surtout dans la direction d’acteurs que l’originalité du réalisateur est flagrante :J.-L. Trintignant et R. Schneider livrent des interprétations parmi les plus denses et les plus surprenantes de toutes leurs carrières. L’Œuvre est tournée sous l’influence du grand évènement politique du moment, celui du putsch des généraux d’Alger et c’est une métaphore limpide d’une sorte de guerre civile franco-française entre extrême droite et république dont les derniers épisodes sont alors Vichy et la guerre d’Algérie. Avec le recul et sachant ce qu’est l’influence de l’extrême droite aujourd’hui, on peut trouver simpliste de l’incarner par un jeune homme immature de très bonne famille. Même si ça reste une part de la vérité.
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1,0
Publiée le 13 juin 2021
Avec Le combat dans l'île je m'attendais à un petit chef-d'œuvre. Mais ce que j'ai eu c'est une bonne sieste. L'intrigue telle qu'elle est est au mieux confuse. Le premier tiers du film est un thriller politique sur un assassinat potentiel avec Romy Schneider et Jean-Louis Trintignant. Le reste du film est une histoire d'amour entre Romy Schneider et Henri Serre qui joue le frère Trintignant. La partie politique n'a rien à voir avec l'histoire d'amour si ce n'est qu'elle sert d'excuse pour faire ressortir le personnage de Jean-Louis du film pour l'histoire d'amour. Lorsqu'il revient dans le film son frère et lui se battent en duel car comme le souligne son frère il a apparemment 12 ans émotionnellement. C'est un film ennuyeux qui est mal écrit qui est mal monté et qui est atrocement interprété par Jean-Louis Trintignant...
Premier rôle dramatique de Romy Schneider au cinéma, et une belle déception. Le Combat dans l'île ? Mais quel combat ? Combat pour l'amour d'une femme. Pure folie excentrique qui dévale la pente, dans le but de prolonger la bataille de deux hommes sans coeur ? Alain Cavalier n'a pas réussi à montrer dans ce long-métrage une sorte de passion, jusqu'à aller dans l'ultime dinguerie. Non, ce film n'est pas fou, il entre dans la banalité. Car le crime pour une charmante demoiselle n'entre pas dans le désir. Il est asphyxié par le scénario terriblement chiant et on peut à peine expliquer les gestes des personnages. Tout se mélange, et on assiste là à un plat sans sauce d'une fadeur à peine explicable, moribonde à plusieurs moments. Trintignant et Schneider ne sauvent pas vraiment le film. Peut-être que ma critique est un peu dure, mais quand on a des acteurs formidables, et un réalisateur exceptionnel, on élève le critère de notation.
Bien entendu un très grand film à côté duquel est passé et continue à passer (avec la plus grande arrogance comme on le voit ici) une grande partie des spectateurs d'aujourd'hui et des critiques. En dehors du scénario qu'on peut évidemment discuter, la prise de vue, la lumière, le montage sec, l'élocution sans affect, le jeu dramatique de Romy, dont le maquillage en décalage complet avec la rigueur de l'ensemble souligne le fait qu'elle joue une actrice, le jeu densément froid de Trintignant, la quasi absence de musique : tout cela créée une sorte de bijou noir dans le cinéma des années 60, à mi chemin entre Bresson et Resnais. L'avenir ne confirmera pas totalement je trouve la recherche de rigueur de l'auteur.
Alain Cavalier, assistant des deux premiers opus de Louis Malle, passa rapidement à la réalisation pour son propre compte avec " le combat dans l'ile" son premier film.
Un des thèmes abordés dans " le combat dans l'ile" ( l'OAS et la crise de l'Algérie française) valu au film des ennuis avec la censure et n'obtint pas de succès à sa sortie malgré sa prestigieuse distribution et ses immenses qualités cinématographiques.
Toutefois, l'arrière fond politique du film, n'est pas son sujet principal. C'est en fait un drame amoureux, une histoire de jalousie qui naît chez un homme issu de la bourgeoisie, animé par un tempérament destructeur.
Magnifiquement filmé et interprété, le film mérite de mon point de vue, d'être revu aujourd'hui et surtout d'être largement reconsidéré.
Au plan technique et visuel, c'est une œuvre absolument admirable et qui devrait figurer dans le classement sommital du cinéma français des années 60.
Sa proximité plastique avec les premiers films de fiction de Louis Malle est évidente.
Au plan du casting, Romy Schneider n'a de mon point de vue jamais été aussi belle qu'ici, c'est dire ! De son côté Jl Trintignant est lui aussi formidable tandis qu' Henri Serre est encore au-dessus de la prestation qu'il livrera dans " Jules et Jim".
La seule réserve que je ferai porte sur le scénario qui, dans la seconde partie, manque un tout petit peu de ressort.
Les amateurs du cinéma du patrimoine ne manqueront pas cette merveille.