Avis : Chéri - Page 3

Un film a la gloire de Pfeiffer ou on s'emmerde du début à la fin.
L'histoire d'une cougar qui se tape un jeune benêt dans le monde de la haute désœuvrée.
Sans intérêt mais alors... aucun.

En adaptant une des œuvres de Colette, Stephen Frears nous transporte dans le Paris du 20ème siècle. On y fait la rencontre de Léa de Lonval, ancienne courtisane devenue aujourd'hui une aristocrate. Une histoire d'amour va naître entre elle et le fils d'une de ses anciennes amies. Bien que le film manque parfois cruellement de rythme, les talents de Frears à la réalisation suffisent à nous faire passer un agréable moment. Décors, costumes, musique, photographie... tout y est très soigné sans oublier la magnifique prestation de Michelle Pfeiffer.

Stephen Frears retrouve la sublime et excellente Michelle Pfeiffer pour un nouveau "film d 'époque".
Une transposition du roman de Colette réussie, un trio d'acteurs de haut niveau, bien que Michelle Pfeiffer porte quasi l'entireté du film sur ses épaules (ce qui n'est pas désagréable du tout). Cette réalisation n'atteint pas le niveau des liaisons dangereuses mais reste malgré tout une très belle oeuvre.

Stephen Frears est de retour après The Queen (2006) et adapte avec Chéri, l’un des romans de Colette, écrit en 1920 !
Le film nous replonge dans le vieux Paris, celui de la « Belle Epoque » où une courtisane et le fils de l’une d’entre elles sont fous amoureux l’un de l’autre. Un amour impossible de part la différence d’âge (presque 30 ans les séparent) et c’est sans compter le mariage arrangé pour le jeune Fred Peloux, surnommé Chéri.
Très belle reconstitution de la part du cinéaste, des décors aux costumes, les couleurs sont magnifiques et les acteurs splendides. Que ce soit Kathy Bates, Rupert Friend ou encore, la charmeuse Michelle Pfeiffer (qui a 50 ans passé, rayonne toujours autant).

On voitbien quel formidable film aurait pu donner ce roman de Colette sur l’amour d’une courtisane vieillissante pour un très jeune dandy, amour voué inexorablement à l’échec. Malheureusement, Stephen Frears en fait un film terne et sans passion, très soigné mais superficiel, et dénué de véritable humanité. Sur la direction artistique, il n’y a pas grand-chose à reprocher : décors, costumes, photographie, lumières, tout concourt à permettre de retrouver l’atmosphère de la Belle Époque, de façon extrêmement travaillée. À la limite, c’est cette joliesse permanente, ce côté chic et/ou toc et finalement cette froideur qui dérangent et empêchent le trouble que devrait susciter cette histoire de passion tragique de s’installer. Frears ne semble pas avoir jugé bon de faire usage de l’ironie censée être sa marque de fabrique à l’encontre de ces décors très codifiés, alors que c’est là un des enjeux forts du récit. L'ironie est alors utilisée à mauvais escient, c’est-à-dire contre les personnages. Chéri distille la très désagréable impression que le cinéaste n’a que dédain pour eux, là où on attendait une vraie compassion. Tous pourraient être touchants, mais ils sont présentés comme invariablement ridicules : Chéri est un insupportable capricieux, sa mère une vieille cynique et grotesque ; un jeune amant passager de Léa est présenté cruellement en deux plans trois mouvements comme un niais fini… Les rires que suscite parmi les spectateurs ce genre de mesquineries de la part du cinéaste me gênent énormément. À la fois trop belle et encore trop jeune pour le rôle de Léa de Lonval, Michelle Pfeiffer s’acquitte tout de même de la tâche avec une belle mélancolie. Elle arrive par instants à émouvoir avec ce rôle de femme amoureuse qui regarde sa beauté se faner peu à peu. Mais Frears ne choisit jamais entre l’ironie mordante et le mélodrame ou la tragédie totale - ou plutôt il choisit le fiel et la méchanceté -, aussi reste-t-on tristement insatisfait, voire irrité.

Adaptation enlevée de Colette, dans ce style à la fois élégant et caustique qui fit la réussite des "Liaisons dangereuses". L'un des grands films de Frears, loin de sa thématique sociale contemporaine, mais lié malgré tout à son univers. Composition étonnante de Michelle Pfeiffer en coquette rattrapée par l'amour.

Pourquoi faire un film basé sur un contexte aussi désuet que les courtisanes du début du 20e siècle ? Pourquoi aller voir un tel film ? Déjà pour revoir la sublime Michelle Pfeifer, toujours délicate, élégante, et ayant vielli juste ce qu'il faut (beau travail du chirurgien esthétique et du directeur de la photographie). Ensuite pour Kathy Bates, pas crédible du tout en demi-mondaine, mais très crédible en mère maquerelle de son propre fils. Aussi pour les jardins et demeures so british. Aussi pour les seconds rôles assez savoureux. Bien sûr aussi pour la mise en scène de Frears et la très belle photo de Darius Khondji. Et au fond quand on voit toutes ces actrices et femmes de pouvoir avec leur toy-boy, on se dit que le thème du film n'a rien perdu de son actualité.

Stephen Frears retrouve Michelle Pfeiffer, 20 après le culte et brillant Les liaisons dangereuses . Cependant, ici, on ne retrouve pas le faste de cette première collaboration. Chéri , adapté de Colette est une histoire d’amour entre une courtisane et un jeune homme de presque 30 ans de moins qu’elle. Mais, le problème majeur du film est qu’on ne s’attache jamais vraiment au personnage de Chéri, interprété par le fade Rupert Friend. Les décors y sont somptueux, et le réalisateur réussi à magnifier chaque plans. Et bien sûr, il y a la sublime Michelle Pfeiffer, d’une classe folle qui capte l’écran de sa présence flamboyante. Sans oublier, la toujours parfaite Kathy Bates, dans le rôle de la mère de Chéri. Reste que deux grandes actrices et une mise en scène gracieuse ne suffisent pas à faire un grand film. Agréable mais très anecdotique dans la filmographie du maître britannique.

Un très joli film, magnifique esthétiquement, plutôt biien mis en musique et avec une ambiance romantique et douce du début à la fin. Certes le film repose presque entièrement sur Michelle Pfeiffer mais elle s'en sort très bien dans ce rôle de femme à la fois fatale, destructrice et désespérée. On passe un bon moment, tendrement bercé par cette histoire d'amour compliquée et avec une mention spéciale à la narration qui est passionnante!!

Un bel exercice de style. Assez décevant pour plusieurs raisons : thème rabâché, histoire vue et revue, des parigots parlant avec l'accent londonien ou américain, peu d'originalité ou alors cela m'a échappé. C'est un peu mince pour un Stephen Frears qui fut plus incisif. Je suis un peu plus sévère avec lui, malgré, malgré tout, la finesse et la haute tenue de son dernier rejeton.

N’ayant pas lu la nouvelle de Colette, difficile de porter un jugement sur la fidélité de sa retranscription cinématographique. Je ne peux que faire part de mon ressenti : Celui d’une gageure visuellement réussie de nous immerger totalement dans l’ambiance oisive et opulente de la bourgeoisie parisienne de 1910. Michelle Pfeiffer y est toujours rayonnante de beauté et Kathy Bates délicieusement garce… Mais au-delà des images, le fond m’a semblé un peu fade, la relation amoureuse entre Léa et Fred ni si crédible ni si dévorante que cela, le rythme un peu lent… Bref, est-ce parce que j’y suis allé à la dernière séance de 22h ? En tout cas, il a vraiment fallu que je prenne sur moi pour ne pas piquer du nez et pour étouffer mes bâillements.

Stephen Frears a le chic pour mettre en valeur ses figures féminines d'une certaine génération.Après Judi Dench et Helen Mirren,il retrouve Michelle Pfeiffer(20 ans après les inoubliables "Liaisons dangereuses").Fasciné par son actrice,Frears lui façonne un écrin à sa mesure,élégant et fin.Soit le rôle d'une mondaine rattrapée par son âge,qui s'entiche d'un jeune homme de 30 ans de moins qu'elle...Adapté du roman de Colette,"Chéri" reconstitue le Paris de la Belle Epoque,celui de 1910,berçé par les ultimes feux de l'insouciance.Dans cet univers d'apparat,de luxe et de luxure;les sentiments sont enfouis au plus profond.Mariage de raison face à amour passionnel.Jeunesse et maturité.Fougue et expérience.L'amour n'est pas affaire d'âge dit-on.Oui,3 fois oui.Bien que la rigidité de la société complique singulièrement la tâche.Michelle Pfeiffer,éclatante de beauté,prouve son tact et la profondeur de son jeu.Ironique et légèrement acidulé,"Chéri"souffre quand même de la comparaison avec "Les Liaisons dangereuses".A une tension insuffisante,s'ajoute une trop grande attention portée à la reconstitution.La dernière séquence,bouleversante,permet de mettre de côté ces désagréments.Le temps passe.Le monde tourne.Michelle Pfeiffer embellit en vieillissant.Et nous prenons conscience de l'importance et de la cruauté des sentiments...

CHERI, le nouveau Stephen Frears, est un marivaudage raffiné sur le jeu amoureux, l’amertume et la cruauté des sentiments, enrobé de faste et d’élégance, dont chaque plan porte indéniablement la griffe rigoureuse et pleine de classe de son auteur. Ce qui repose en profondeur de ce jeu de séduction et de liaison dangereuse est en réalité beaucoup plus vertigineux qu’un simple marivaudage. Chéri est un jeune adulte qui a été élevé dans la bulle castratrice qu’ont confectionné pour lui sa mère, de rang aristocratique, et ses amies, filles de joie, privé de présence masculine. Lorsqu’il tombe sous le charme de la séduisante amie de sa mère Léa, qui lui apparaît comme un idéal de féminité, c’est un fantasme Œdipien qu’il projette sur cette figure féminine, en mère de substitution à une génitrice castratrice… Michelle Pfeiffer est impériale dans le rôle de Léa, femme véritable, parfumée de féminité et de sensualité, et Rupert Friend, exquis de sa candeur insolente pour lui tenir tête. L’actrice est en effet au sommet de son art dans cet écrin qui agit sur elle comme un authentique bain de jouvence (telle Julianne Moore dans "Savage Grace"), et celle-ci sert à merveille des répliques au ton résolument ironique, pleines de flegme et coupées au couteau. CHERI est un bijou empli de passion et de luxe, dans un magnifique Paris de la belle époque reconstitué.

Une romance tragique et élégante portée par d'excellents comédiens, une reconstitution soignée et une photographie léchée.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

15/20: L'interprétation est sans faille, la réalisation (très proche des Liaisons dangereuses) est soignée et le dénouement, tout en retenu est bouleversant... Pour ceux qui auraient encore des doutes, Michelle Pfeiffer présente ici une belle leçon d'actrice... Pour elle seule, le film vaut le détour