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paul
19 abonnés
56 critiques
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3,0
Publiée le 22 octobre 2021
Agora romance l'histoire de la brillante astronome et mathématicienne Hypatie (jouée par la sublime Rachel Weisz et doublée en VF par la très suave voix de Françoise Cadol) sur fond historique révélateur des violentes dissidences inter-religieuses du IVème siècle. Le film aborde et mélange diverses problématiques sur l'arrivisme, l'intolérance, la volonté d'obscurantisme, ... constituant un péplum un peu brouillon. Néanmoins, la scénarisation voulue par Alejandro Amenábar laisse place à un suspense dramatique, orchestrant ainsi et paradoxalement un magnifique crescendo sur le plan émotionnel, tragique sur le plan historique élaborant de fait une oeuvre presque humaniste.
Agora est un bon film , une excellente réalisation , de bons acteurs mais trop porté sur la propagande religieuse , des longueurs par moments . Bref un bon film historique a voir au moins une fois pour les amateurs du genre .
Avec son précédent film, Mar Adentro, Alejandro Amenabar signait déjà un film militant, en faveur de l'euthanasie. Mais il le faisait avec intelligence et sensibilité, et son film, discutable, pouvait nourrir un débat rationnel. Ici, on n'a qu'un brûlot de style pompier, aux ficelles énormes, dont l'antichristianisme ne semble avoir d'autre objet que de réveiller de vieilles haines. Tirant tous les faits historiques sur lesquels se fonde son récit vers la caricature, son portrait d'un christianisme primitif, aux forts relents de charlatanisme, qui ne s'impose que par la démagogie, la violence et le meurtre, décourage la discussion, comme le portrait de Cyrille (le saint Cyrille des chrétiens) présenté comme une brute sanguinaire et manipulatrice. On souffre de voir le très catholique Michael Lonsdale embringué dans une mauvaise action.
14/20 J'ai trouvé ce film trés dur, il a le mérite d'aborder une période oubliée de la genèse du christianisme politique. On y voit bien l'opposition fanatisme religieux contre philosophie et science.. et encore aujourd'hui cela existe....
Un film très difficile à suivre. L’action et les personnages évoluent de manière radicale sans que rien n’ait clairement été expliqué. Le contexte politique, culturel, économique et social est présenté de manière très succincte au début, avec juste quelques lignes de présentation durant le générique. Puis, de manière très superficielle, lors du déroulement de l’intrigue, par quelques scènes et quelques répliques parachutées. La psychologie et les motivations de la plupart des personnages, sont, dès le départ, définies de manière assez floue. Du coup, les revirements des personnages semblent obscurs. La radicalité, la violence, individuelle et collective paraissent assez peu logiques, et fort peu crédibles. Ce manque de crédibilité vient du fait que Alejandro Amenábar voulait relater des faits historiques avec un regard actuel sans se donner la peine de cerner toute la complexité des lieux, des choses, et des gens de l’époque. A mesure que sa charge anti Chrétienne monte crescendo, elle paraît totalement anachronique, d’autant que ses Chrétiens sont majoritairement assimilés à des disciples de Daesh, voire même, des précurseurs du nazisme. Si l’espagnol a impressionné pour son traitement du thriller fantastique, on ressort abasourdi par son amateurisme dans le traitement de la fresque historique. Il n’est pas étonnant que ce film ait connu un certain succès d’estime au sein d'une élite et d'un public très bobo, et très islamo-gauchiste. Face à l’accroissement exponentiel des massacres et des persécutions à l’encontre des Chrétiens du moyen orient, dans l’indifférence générale, on a l’impression que le message relayé par le réalisateur est «chacun son tour, ils n’ont que ce qu’ils méritent ».
Ce film est passionnant. Les acteurs, et surtout le scénario sont parfaits. Il nous rend compte de l'idiotie des hommes. Les décors sont beaux. Et, ce film est tout simplement magnifique, touchant.
Alejandro Amenábar, qu'on a connu nettement plus talentueux et subtil dans ses précédents films, frôle ici souvent le ridicule, alors qu'il avait là un sujet riche mélant la passion et le politiquement incorrect, des moyens, et une actrice sublime. Rachel Weisz me fascine tellement que j'ai quand même réussi à m'intéresser jusqu'au bout au sort d'hypatie, malgré la balourdise du film. Mais qu'est-elle allée faire dans cette galère ?
Ce film aurait pu être magnifique. Malheureusement, il peine à se démarquer de la masse. Les acteurs sont assez convaincants, malgré le service minimum d'Oscar Isaac (la scène où il pleure m'a fait rire, qu'est ce que c'était mal joué !). Tous les personnages de ce film sont très fades, que ce soient Davus, Oreste ou même Hypatie (surtout Davus en fait...). J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à eux, ce qui fait que la scène finale m'a laissée de marbre. Plus un film sur les dégâts causés par la religion qu'un film sur la philosophie, les recherches scientifiques de l'époque comme je m'y attendais en fait..
Malgré une Rachel Weisz très convaincante, le film se perd entre haine et passion religieuse et oublie l'histoire et la philosophie. De même, la réalisation est plutôt bancale.
Très belle histoire dans ce péplum juste et sensible sur fond de religion et de tolérance. Les séquences traitant d'astronomie sont merveilleuses, sincères et émouvantes. Les reconstitutions des décors et des costumes sont saisissantes. A noter la magnifique prestation de Rachel Weisz bluffante.
Un film historique où chrétiens et juifs se partagent Alexandrie, sous domination romaine alors que la révolte gronde. La bibliothèque d'Alexandrie est dans le viseur des chrétiens. Pendant ce temps, une jeune femme enseigne l'astronomie à ses élèves et cherche à comprendre les étoiles, le mouvement le tout avec le soleil et la lune. Bien interprété avec de vrais faits historiques dans les décors, dans les lieux jusqu'aux latrines et à la fameuse brosse éponge, on sent le travail minutieux des décorateurs et du réalisateur pour rendre crédible son oeuvre bien conçu et suffisamment rythmée pour aller au bout et comprendre le monde en construction et la diplomatie romaine dont l'Empire touche à sa fin.
Alejandro Amenábar aborde à la fois quelques années de la vie de Hypatie, philosophe et astronome d'Alexandrie, et les luttes religieuses qui assombrirent la ville durant le 4ème siècle. "Agora" traite ainsi de sujets riches, opposant l'ouverture et la raison avec le fanatisme religieux. Celui-ci est fortement pointé du doigt, que ce soit vis-à-vis des Juifs, Chrétiens, ou Païens, et montre qu'après plus de 1500 ans, l'Humanité n'a pas beaucoup évolué à ce niveau. Par ailleurs, les décors sont soignés, et Rachel Weisz campe un personnage principal fort. On regrettera quelques longueurs dans la seconde partie, mais dans l'ensemble, ce péplum est tout à fait divertissant.