Avis : L'Autre Dumas - Page 7

Un peu abusée par la bande annonce je m'attendais à une intrigue portant sur le duel entre les 2 hommes quant à la paternité de leurs oeuvres. Ce n'est pas le cas, et si les acteurs sont tous à la hauteur le tout ne décolle jamais. Le plus grand mérite de ce film est de retranscrire l'atmosphère d'une époque.

Beau jeu d'acteurs, on ne s'ennuie pas.

On s'ennuie du début à la fin. Rien ne rattrape le manque de dynamisme du scénario. Si l'idée de départ était bonne, le réalisateur se disperse sans mener à bout son projet. Excellente prestation de Poelvoorde, mais qui ne rattrape pas le reste malheureusement...

Un cas d'école d'un injuste et incompréhensible échec commercial et critique.
Résumons: Un scénario savoureux , fouillé, instructif , à intrigues multiples .
Une distribution exceptionnelle pour les premiers , les seconds et les troisièmes rôle. Depardieu avec un rôle sur mesure, Poelvorde à contre emploi mais parfait de retenue et contrepoids idéal de l'excessif Depardieu / Dumas (N'y voir aucun cabotinage, c'est le rôle et la biographie qui veulent ça!). Les femmes pour lesquelles on tombe tous amoureux, et pas forcément que pour le physique.
Des dialogues savoureux , précis, tranchants, élégants.
Des décors et costumes au service de ce beau 19eme siècle.
Et en plus on apprend l'histoire de France ! Que demander de plus?
Et bien en plus on a une jolie réflexion sur la littérature, ses nègres, le talent, le travail , le renommée, le travail d'équipe...
Merci!
Alors pourquoi l'échec? Je crains que l'intelligence et la culture ne paient plus...

Ce genre d'oeuvre vouée à des réalisations à destination de téléspectateurs (que FR2 notamment comble d'aise), manque cruellement au grand écran.
Aussi un grand Bravo à Safy Nebou.
Cette confrontation entre un G. Depardieu jouant dans la sobriété et un B. Poelvoorde dans la peau d'un timoré Maquet avaient tout pour ravir plus d'un amateur.
Ajouter à cela, la justesse des dialogues et une reconstitution de l'époque satisfaisante à souhait ...que demande peuple?
On a : un bon spectacle d'époque voguant sur le truculent et l'attendrissant avec un soupçon de drame.
Et ben , en voilà un beau film français changeant des grosses et pléthoriques productions d'outre Atlantique.

Du bon cinéma français, classique dans la forme, bien écrit, bien joué : Gérard Depardieu est très crédible en Dumas, et le scénario basé sur les demi-mensonges et les quiproquos tient la route jusqu’au bout.

Un honnête film présentant un duo de personnages historiques, joués par un duo d'acteurs d'envergure. La reconstitution historique est jolie, le film lance la lumière sur le travail de collaboration (plus ou moins selon les sources) de Dumas avec Maquet. Les personnages sont travaillés. Le casting est bien complété par Mélanie Thierry et surtout Dominique Blanc, plus quelques autres têtes connues. Il manque un petit quelque chose, un petit plus quand même.

Film qui n'est pas passionant mais qui de laisse regarder ! Histoire parfois drôle mais intéressante et bon jeux d'acteurs !

Ce film est une honte à l'histoire de FRANCE, mais rien d'étonnant au pays des Droits de l'homme et de donneur de leçons...Je donne 1 point en mémoire de l'homme illustre qu'était Dumas et dont l'honneur est bafouée. Et se baser sur les photos en noir et blanc de l'époque qui mettent à mal le teint "foncé" de l'écrivain est complètement stupide.
À tous ceux qui estiment que le débat sur le"métissage" de l'acteur principal n'a pas lieu d 'être, voici un article de S. Bilé qu'ils devraient lire:
On ne peut qu'être admiratif devant le talent de Gérard Depardieu qui a, dans sa longue et riche carrière, incarné, avec une facilité déconcertante, de grands personnages historiques à la perfection : de Danton à Vatel, de Christophe Colomb à Vidocq. Un côté caméléon et une aisance prodigieuse qui pourraient, à eux seuls, expliquer le choix du réalisateur Safy Nebbou de lui confier le rôle de l'écrivain Alexandre Dumas dans son film « L'Autre Dumas », qui sort mercredi. Un choix néanmoins étonnant, au moment où la France se gargarise de diversité et de promotion des minorités visibles.
Que personne n'ait trouvé à redire à ce tour de passe-passe est encore plus surprenant. Que n'aurait-on pas dit, à l'inverse, si pour les besoins d'un film, Denzel Washington avait incarné Jean Moulin, si Pascal Légitimus avait donné son visage à Molière, et si Sonia Rolland s'était prise pour Jeanne D'Arc ?
Le célèbre écrivain avait un père métisse
Peu de gens le savent aujourd'hui, mais le célèbre écrivain avait un père métis : Thomas Alexandre Davy-Dumas de la Pailleterie, fils d'une esclave et d'un petit propriétaire de Saint-Domingue. Grâce à son courage au combat, il devint général sous la révolution et fut même considéré un moment comme un rival potentiel du général Bonaparte.
Alexandre Dumas se décrivait, d'ailleurs, lui-même, dans ses « Mémoires », comme un « nègre », avec des « cheveux crépus » et un « accent légèrement créole ». Tout l'inverse, à l'évidence, de… Gérard Depardieu.
En gommant ces traits, le film de Safy Nebbou occulte un aspect essentiel de la vie de l'auteur du Comte de Monte Cristo : le racisme. En 2002, lors du transfert des cendres de Dumas au Panthéon, Jacques Chirac, avait rappelé que ce « fils de mulâtre, sang mêlé de bleu et de noir » avait dû « affronter les regards d'une société française » qui « lui fera grief de tout : son teint bistre, ses cheveux crépus, à quoi trop de caricaturistes de l'époque voudront le réduire ».
Le cinéma a pris, par le passé, la liberté de confier des rôles de Noirs à des acteurs blancs qu'on prenait soin de grimer. « L'Autre Dumas » s'inscrit dans cette veine négationniste qui, quand elle ne blanchit pas, occulte, de la mémoire collective, les grands hommes issus de l'Outre-Mer : le Chevalier de Saint Georges, Gaston Monnerville, Félix Eboué. Sans parler de ces grands oubliés que sont les Tirailleurs sénégalais qui ont pourtant « sauvé » la France.
Blanchiment de Dumas ?
En blanchissant Dumas, le film de Safy Nebbou rate une occasion de combler une lacune chez ceux qui le verront et qui ignorent, pour la plupart, que l'auteur des « Trois Mousquetaires » était un « nègre ». Ce « détail » risquait-il de troubler les spectateurs voire d'affecter la commercialisation de l'œuvre ? Pas impossible quand on sait que, pour le cinéma tricolore, un acteur français, métis ou noir, n'est pas « bankable »…
Safy Nebbou avait, avec ce film, l'opportunité également de donner un signal fort, à l'heure où ce pays s'embourbe dans un débat sur l'identité nationale, faisant sournoisement la part belle à tout ce qui est « blanc et catholique ». Une insulte à Dumas, dont le génie, tout français qu'il était, plongeait, profondément, ses racines Outre-Mer et en Afrique.
Là, où il repose, et où la couleur de la peau n'a, fort heureusement, plus beaucoup d'importance, Alexandre Dumas ne doit pas pour autant se retourner dans sa tombe. Il en a vu d'autres. Mais, il est regrettable, qu'aujourd'hui, sur cette terre de France, la couleur soit encore un problème au point qu'on préfère la gommer.

Un bon film d'acteurs, le duo Gérard Depardieu - Benoit Poelevorde fonctionne à merveille

Deux grandes interprétations cela donne un très bon film. On ne s'ennuie pas..........

Première constatation, Benoît Poelvoorde transcende son rôle, deuxième constatation, Gérard Depardieu joue comme il savait si bien le faire il fut un temps, troisième constatation, Dominique Blanc est fantastique et Mélanie Thierry fidèle à elle-même. C'est déjà pas mal non? Sinon, et pour ce qui est du scénario, on en apprends beaucoup (dès lors que l'on sait faire la part des choses) et cette biographie de Dumas ne laisse pas sans réfléchir. Un duo étonnant... mais convaincant. Regrettons seulement que certaines scènes soient trop rapidement traitées, comme si l'on ne pouvait se permettre, par manque de moyens, de trop en montrer. Il y avait tant à dire pourtant. Mais ne nous trompons pas, ce qui rend ce film si bon, c'est l'aptitude du réalisateur à faire coexister à l'écran deux si grands talents. Reste maintenant à voir si ce même duo peut renouveler la performance dans un tout autre registre... A quand une nouvelle collaboration? Avec des rôles inversés peut être?

je ne sais pas trop si je l'aime pour de vrai...le film hésite tout le long entre comédie absurde et moqueuse entre un drame romantiquo-historique.même si ça flanche vraiment dans la 2ème proposition...toutefois,les 2 acteurs français principaux sont excellents,j'avais même l'impression qu'ils avaient discutés.ils sont opposés:Depardieu,vulgaire et violent,Poelvoorde,réfléchi et calme.ça marche !le film démarre en fanfare,le milieu faiblit sérieusement et la fin devient l'écœurement.le début,du bateau j'usquat la discussion de Maquet et la femme de Dumas,c'est la fête avec des dialogues justes et une audace exemplaire!le milieu .on sait ce qui se passes mais les personnages changent d'un coup et c'est l'historique qui reprend le dessus.la fin,on ne comprend rien !la révolution est-elle finie,qu'est devenue Charlotte,où est passés les femmes...une scène échappe au massacre:tirades entre les 2 personnages principaux sur la ruine et la démission.une scène de tirades.je voulais en voir plusieurs car cette scène est magnifique.enfin,on est bouleversés par les dernières phrases de Maquet et qu'on apprend que c'est lui qui les a écrit!une surprise et un objet cinématographique bien étrange.

Un grand personnage méritait un grand acteur. Et c'est largement le cas tant Gérard Depardieu est génial. Très bien secondé par Benoît Poelvoorde, Mélanie Thierry et Dominique Blanc, il donne le meilleur de lui-même avec ce naturel qui lui va si bien. Le mérite de ce film vaut aussi bien sûr pour la reconnaissance qu'il apporte à Auguste Maquet ainsi que pour ses dialogues savoureux.

Certainement mon coup de coeur de ce début d' année. Une bien belle contribution historico - culturelle à la représentation d'une France hésitante, troublée et bientôt survoltée à la veille de la révolution de février 1848. On apprécie l'époque, fidèlement et efficacement retranscrite. On est véritablement surpris par le tableau d'une société tiraillée, partagée entre diverses conceptions politiques et institutionnelles. Comment ne pas enfin dénoter la performance de Poelvoorde, saisissant Auguste Maquet ? Le seul bémol réside finalement dans la caricature assumée du personnage d' Alexandre Dumas, trop souvent associé à ses penchants débonnaires et libertaires. Un film à voir néanmoins.