Avis sur The Stuff

Le « stuff » est un produit naturel, un organisme vivant, mortel! il est destructeur et provoque une dèpendance! il peut contrôler votre esprit et diriger votre corps! Et rien ne peut l'arrêter! Treizième long-mètrage de Larry Cohen pour un film d'horreur assez rigolo! il s'agit en fait d'une invasion de yaourts qui va se transformer en espèce de blob gèant pour envahir une ville! Une masse visqueuse et laiteuse qui va faire des ravages en attaquant les gens d'une petite ville amèricaine! Un produit des 80's bien barrè, en même temps d'une critique assez lègère (on n'est quand même sur la sociètè de consommation, chose que Cohen aime bien). Aux côtès du très mauvais Michael Moriarty, on retrouve deux acteurs chevronnès qui ne font que passer : Danny Aiello et Paul Sorvino! Le film de Cohen mèrite d'être vu pour son histoire dèlirante et surtout pour l'habiletè des effets spèciaux (la chambre du motel). Si vous voyez un « stuff » dans un magasin, appelez la police! Si vous en avez chez vous, n'y touchez pas...sauvez vous...

Dès qu'il est question d'un produit alimentaire comme sujet d'un film on a droit au couplet convenu sur "la critique de la société de consommation" : Ça commence à devenir pénible ! Qu'en est-il du film ? L'acteur principal, Michael Moriarty est insupportable de suffisance et ne parlons pas du mioche ! Andrea Marcovicci a une jolie frimousse mais se contente de jouer les faire-valoir. Le scénario devient vite incompréhensible en forme de jeu de piste dont on aurait perdu le fil. Les effets spéciaux à base de blanc d'œufs battus en neige sont médiocres et le comble pour un film de cette catégorie c'est qu'on a hâte que ça se termine, pourtant des yaourt tueurs, en voilà une idée qu'elle était prometteuse !

"The Stuff" est un curieux mélange d'horreur et de comédie, où un espion industriel enquête sur un mystérieux produit sucré et addictif, qui s'impose très rapidement sur le marché des desserts. L'ensemble est très inégal, avec une première moitié de bonne tenue, malgré un jeu d'acteurs approximatif (Michael Moriarty a beau jouer un grand cynique, il n'est guère expressif !). On retrouve l'ambiance des films d'invasion paranoïaque façon "Body Snatchers", et quelques effets sympathique. Puis la seconde partie vire dans le n'importe quoi, avec des militaires sortis de nulle part, des facilités scénaristiques, et des effets spéciaux parfois grotesques. Même si le film ne se prend (heureusement) pas trop au sérieux, on a du mal à avaler la pilule ! Néanmoins, "The Stuff" demeure intéressant pour son message contre la société de consommation (la formule secrète du dessert n'est pas sans évoquer le secret bien gardé derrière une célèbre marque de soda...).

Alors, oui, bien sûr, le film est ultra-cheap, mal foutu, complètement improbable mais est-ce ça a vraiment de l'importance quand on voit que le fond prime là davantage sur la forme. Le budget est également microscopique (on se doute qu'aucun gros studio, au milieu des années Reagan, ne s'est pressé pour soutenir un tel brûlot). L. Franco est un piètre réalisateur, c'est une évidence et il bricole malgré tout une flopée de scènes qui bénéficient d'effets spéciaux assez impressionnants pour l'époque, surtout quand on sait avec quoi ça été fait. Le rythme est mal assuré mais les acteurs sont assez convaincants en dépit du postulat de départ et de certaines séquences largement improbables. Quant à sa critique de la société de consommation, elle n'a tout simplement pas vieillie, c'est juste incroyable comme le film garde intacte la virulence et la pertinence de sa critique. Les pinailleurs compteront avec bonheur les invraisemblances, les facilités ou bien encore une forme défaillante mais c'est perdre son temps. Et vu que notre monde est au moins aussi dingue et incohérent que le film (voire plus), je parlerai presque de travail visionnaire et bien en dessous de la réalité. C'est donc bordélique, mal foutu, parfois mal raconté et ça abuse de ficelles mais son pouvoir subversif reste intact. Série B fauchée mais charge violente contre l'establishment qui résonne encore aujourd'hui. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Un film qui à très mal vieilli certes, mais dont le rapprochement avec certains aliments très connu de nos jours se fait bien ressentir, et la critique se fait bien ressentir. Néanmoins le trop plein de bavardage nuit à la qualité d'un film qui avait du potentiel et le doublage français est tellement mauvais qu'il ferait passer cette oeuvre pour un véritable nanard.

Ce film mérite un Oscar tant il est improbable !!! La grande réussite de ce film est que le rôle principal est du yaourt, oui, vous avez bien lu, du yaourt.

Cette note, c'est la qualité du film que je juge en tant que film d'épouvante/horreur. L'enchainement scénaristique est difficile à suivre car décousu, il y a des défauts de réalisation et ce n'est ni drôle ni effrayant. Sa principale qualité repose sur son côté critique de notre société actuelle (la société de consommation, les entreprises, le militarisme...). Sinon, je mettrais 2,5 / 5

Quel curieux parcours que celui de Larry Cohen. Propulsé artiste culte après la création de la mémorable série « Les Envahisseurs », celui-ci s'est ensuite égaré dans un univers allant de la série B à la série Z, et ce avec un succès pour le moins inégal. A ce titre « The Stuff » n'est ni un désastre total ni une franche réussite (c'est le moins que l'on puisse dire.) Plutôt agréable et pertinent dans sa critique (légère) de la société de consommation, celui-ci n'en demeure pas moins un produit faiblard et somme toute légèrement mal foutu (pour ne pas dire risible parfois), notamment à chaque apparition tout à fait pitoyable du produit dans « ses oeuvres », surtout que les dialogues ne s'avèrent pas d'un niveau franchement élevé. Heureusement qu'entre deux passages plus ou moins poussifs le film nous offre tout de même quelques bons petits moments, d'autant qu'il a le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux, ce qui est évidemment essentiel dans ce genre de productions fauchés et d'un intérêt extrêmement moindre. La dernière partie est à ce titre un pur moment de « nanar-attitude », avec intervention forcée de l'armée et répliques primaires bien lourdingues... Il est donc peu dire que ce « Stuff » s'adresse en priorité aux inconditionnels du genre, tandis que les autres passeront eux leur chemin sans regrets. Limité...

Larry Cohen (L'Ambulance - 1990) égale à lui-même, réalisait ici une improbable Série B, sous couvert de mettre en scène une satire de la société de consommation.

The Stuff (1985) aka "Yaourt Attack", c’est l’histoire d’un yaourt, à mi-chemin entre la crème glacée et le fromage blanc. Ce nouveau dessert fait un carton auprès de la population. Sauf que derrière ce surprenant et addictif dessert, se cache une substance étrange et dangereuse… Le Stuff est en effet extrait des sous-sols d’une mine désaffectée. On ne connait pas son origine et encore moins ses ingrédients. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il rend accros la population américaine et transforme des industriels véreux en de riches hommes d’affaire.

Réalisé quelques années avant le célèbre The Blob (1988), lui-même remake de Danger planétaire (1958), cette chose étrange et gélatineuse dénonce le consumérisme de la plus étrange des façons, en mettant en scène un yaourt tueur ! Dans le même registre, on pense automatiquement à des Séries B fauchées telles que L'Attaque des tomates tueuses ! (1978) ou encore L'Attaque de la moussaka géante (1999). Car sur le papier, c’est exactement le même principe (la satire en moins).

Il en résulte une Série B lorgnant entre le polar, la Sci-Fi et à de rares moments, avec le nanar. Un script bourré d’invraisemblances, avec des personnages sortis de nulle part (dont un certain Chocolat Charlie). Ajouter à cela, des effets spéciaux et animatronics qui accusent le poids des années (les nombreuses incrustations du Stuff dégoulinant dans les entrailles de l’usine et les séquences en transparence, notamment la scène dans le studio d’enregistrement). Cependant, on appréciera tout de même les scènes de transformation (en animatronics) avec Chocolat Charlie.

Enfin, mention spéciale à David Rutherford (Michael Moriarty) qui incarne un agent du FDI insupportable, un type imbu de lui-même et qui connaît tout sur tout. Avec son acolyte Chocolat Charlie (Garrett Morris), ce dernier n’échappe pas à quelques répliques bien racistes, comme lorsque le Colonel Stears s'adresse à lui en le traitant de chimpanzé !).

Une Série B sympathique, mais qui a mal (très) mal vieillit. Le film n’en reste pas moins drôle involontairement, une bizarrement comme on en voyait tant dans les années 70 & 80. Larry Cohen aura au moins eu le mérite d’aller au bout de son idée farfelue, avec un budget ridicule (à peine 2 millions de $), faire autant avec si peu de moyen, tous n’en n’auraient pas été capable, il faut bien le reconnaitre.

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Assez déçu par ce film plutôt culte de Larry Cohen. Malgré une critique assez pertinente sur la société de consommation on se retrouve avec un film "d'invasion" classique, l'originalité absurde du yaourt tueur en plus. Les scènes marquantes sont rares , tout comme l'aperçu des dégâts occasionnés par ce yaourt sur ses victimes...donc on suit avec plus ou moins d’intérêt les aventures des héros parsemées de longueurs et n'évitant pas le ridicule. Dommage !

Un recit jouant avec la violence et l'etonnement que déclenche une catastrophe industrielle - en l'occurence une etrange substance synthetique se repandant un peu partout -; de plus l'analyse originale de l'addiction et du systeme de Pavlov utilisé en industrie fait reflechir.

Une modeste série B aux effets spéciaux plutôt honorables, et dont l'envie d'être impolie paraît clairement en critiquant un produit de grande distribution (énorme, le parallèle avec un certain soda à l'étiquette rouge et blanche...). On pense donc assez au Blob de Chuck Russell, mais ça reste suffisamment original pour garder l'attention. Les acteurs ne jouent pas si mal que ça (les caractères sont plutôt bien étudiés, bien que certains soient un peu vite expédiés : le colonel Spears...). Certes ce film n'est pas exempt de défauts (le jeu de certains acteurs un peu approximatifs, un enthousiasme peu communicatif quand les militaires interviennent (d'où une BO laide et inadaptée). Mais ça reste plutôt impertinent et fréquentable.

Les années 1980 ont vu la naissance d'une incroyable quantité de films d'horreur de série B ou Z c'est comme on veut. J'en ai vu un certain nombre dans ma jeunesse mais j'avais réussi à me désintoxiquer... Et voilà qu'on me prête « the stuff », réalisé par Larry Cohen en 1985... Et paf, je rechute ! Tout y est comme dans mes souvenirs, la bande originale criarde, la photographie blafarde, les acteurs à la limite du ridicule et.... Les effets spéciaux ! Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont spéciaux ! Ici, nous sommes confrontés à un vilain yaourt qui change les consommateurs en zombies... Ben oui, je sais, ça fait pas envie ! D'autant que chaque apparition du « monstre yaourt » déclenche l’hilarité générale, ce qui n'est pas le but recherché par le réalisateur (enfin je crois pas!). Bref, malgré une critique sous-jacente de notre société de consommation, pas grand chose à se mettre sous la dent avec ce nanar pur jus. Reste la nostalgie de cette époque magnifique.

A voir obligatoirement en V.O. pour supprimer le ridicule de la V.F. ; "The stuff" est une bonne série B pour qui veut trouver un bon compromis entre horreur et rire ! Même si le rire n'est pas forcément souhaité !

Je préfèrerai manger ce yaourt plutôt que de revoir ce film. Déplaisant, caricatural, sans réflexion et pas très attractif, on s'ennui et on en a vite marre.