Prout prout, on retrouve aux oscars ce Dallas Buyers Club et tout le monde s'autocongratule d'adorer la performance de Matthew McConaughey, je n'aime pas les performances. McConaughey disait qu'il en avait marre de jouer les beaux gosses, ok, mais bon tu as beau maigrir tu reste toi avec 20 kilos en moins, on te reconnaît et perdre du poids ce n'est pas jouer. J'espère vraiment qu'il va se ressaisir et remonter un peu le niveau avant de devenir un Bale bis qui est ce qu'on appelle un acteur régime qui croit que perdre ou gagner du poids c'est jouer.
Après il n'en fait pas trop non plus, il garde sa tchatche, on ne semble pas être trop dans la bête imitation du réel. Après pour Jared Leto, ce mec m'insupporte... enfin... Il ne peut pas jouer un truc correct un fois ? Bon dans Lord of War ça allait encore... Mais bon... c'était pas top top non plus. Enfin ce n'est pas le sujet.
Mais disons que si j'aime l'acteur principal là ça passe moyen et je n'y crois que lorsqu'il retrouve ce perso un peu arrogant qu'il peut avoir dans d'autres films, sinon le reste du temps je vois un acteur qui a maigri et qui tente de me dire quelque chose.
Le réal a dit qu'il s'est inspiré de Cassavetes, ok, mais même si je ne connais pas trop ce réal je ne crois pas qu'il s'amusait à faire faire des performances à ses acteurs.
Ce qui m'énerve c'est cet aura autour du film, réalisé en peu de temps, Leto qui campe son personnage même en dehors des scènes... Navrant quoi. C'est à se flinguer de bêtise. Parce que dans ce film rien n'est vrai, c'est malheureux mais c'est comme ça, tout fait faux. Je ne connais pas le réalisateur (canadien ?), mais j'ai l'impression de voir une tentative qui vaut ce qu'elle vaut, autrement dit pas grand chose de faire du cinéma d'auteur alors qu'en fait c'est convenu au possible.
Le mec qui est pas cool au début, qui apprend qu'il a le sida et qui couche quand même avec des filles et qui à la fin sera super gentil. Le parcours est connu. La fin convenue également, tout dure une éternité...
En fait le seul truc intéressant du film, qui dure une plombe, insupportable, c'est la critique du système de santé américain (enfin pas que, je ne me fais pas d'illusion) où tout est histoire de lobbys pharmaceutiques et de gros sous. Mais disons que c'est le seul moment où le film dit quelque chose et encore, c'est vu au travers de personnages archétypaux, comme la gentille docteur qui se rend compte que la pharmacie c'est pas bien, ils nous mentent. Non mais putain quoi... Proposez quelque chose de jamais vu !
Alors je sais que bien que c'est censé être une histoire vraie ? Mais à un moment... il faut se lâcher quoi. Biopic ne veut pas dire truc convenu et mou du genou. C'est chiant il faut bien le dire et le fait de n'avoir pas forcément une mise en scène brillante (après c'est pas mauvais non plus, dans le sens où certaines scènes sont filmées de façon assez intelligentes), un thème éculé, ben c'est bon quoi... On est obligé de sortir la taurine pour rester éveillé.
Au début ça ne partait pourtant pas si mal, le personnage passait pas les étapes d'acceptation de la mort : refus, négociation... et puis finalement non, le film part sur les mêmes scènes qui se répètent et qui ne font rien avancer du tout. Agaçant.
C'est le genre de film qui plaira sans doute, c'est du mélo qui se la joue plus malin que d'habitude, mais bon les ficelles tu les vois, tu vois dix fois la même scène, allez, c'est bon ! Poubelle ! Les gens tombent dans le piège.
Bref un film fade, parfait pour Hollywood, même si étrangement ça se voudrait plus malin...