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    La Vie sauvage des animaux domestiques
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Vie sauvage des animaux domestiques" et de son tournage !

    A l'origine du projet...

    Le réalisateur revient sur son envie de faire ce film et ses motivations: "Au début, je voulais faire un film pour mes enfants. J’avais la possibilité de faire des films, alors pourquoi ne pas en profiter et... leur faire découvrir les animaux de la ferme. J’ai donc d’abord fait une douzaine de films de 5 mn pour enfants sur les animaux. En faisant ces films, je me suis aperçu qu’il y avait une autre dimension à exploiter, et qu’à partir de leurs comportements, on pouvait aller encore plus loin et faire un travail beaucoup plus sérieux sur ces animaux. J’ai fait pas mal de recherches et j’ai énormément appris en discutant avec les agriculteurs sur les comportements animaliers (...) C’est cela que j’avais envie de montrer, des scènes que je n’avais jamais vues, ni même lues. Et mon intérêt et ma passion pour cet univers est venu de là, de ma propre découverte...". Dominique Garing a également une affinité particulière avec le monde agricole et rural, ce qui explique l'attrait de la vie à la ferme pour le cinéaste: " J’ai toujours vécu dans le monde rural. Mon père était fromager, mes oncles sont agriculteurs, et j’ai été moi-même berger d’alpage deux étés durant. Quand j’ai commencé à réaliser, j’ai surtout filmé le monde agricole, les agriculteurs, leurs problèmes de production de lait, la fabrication du fromage... Tout cela était centré sur les problèmes agricoles.".

    Premier film

    C'est le premier long-métrage de Dominique Garing, en collaboration avec Frédéric Goupil. L'apprenti réalisateur a cependant eu une vie bien remplie avant et revient sur le parcours qui l'a mené au cinéma: "C’est un long parcours ! J’ai été géomètre, maquettiste, responsable d’un ciné-club puis d’une télévision locale qui couvrait à peine un canton de 5000 habitants. Parallèlement, j’étais bénévole dans une association où je passais mes nuits à faire du montage. Tout cela a pris du temps et c’est fait en «fondu enchaîné»", commente-t-il.

    Tournage et difficultés

    Le réalisateur était conscient de la difficulté de faire entrer un cadre narratif dans un film qui traitait des animaux de la ferme. Il explique: "Il fallait qu’on accentue la scénarisation et la dramaturgie... on a donc passé beaucoup de temps à mettre en scène plus qu’à faire de l’observation. De toute façon, une fois sur le plateau, ce n’était pas forcément évident de faire des observations avec une équipe de 40 personnes. Les animaux ne sont pas à l’aise, et ça a été très compliqué de les rendre tranquilles". Il ajoute d'ailleurs que rendre la vie des animaux crédible était plutôt délicat: " Une des grandes difficultés de ce film était de rendre la vie de ces animaux crédible, c’est-à-dire créer un espace et un scénario où tout ce qu’on voit est plausible. C’est en ce sens-là que ce film est un documentaire : la vie de la ferme telle qu’on la voit est crédible. Le jeune couple qu’on a filmé pourrait vivre économiquement de son activité, avec le nombre d’animaux, la surface d’exploitation."

    Deux types de tournages

    Le film a été réalisé au moyen de deux types de tournage. Le premier est un dispositif

    multi-caméras extrêmement préparé qui respecte le déroulement du scénario et qui fait appel à plusieurs techniques issues du comportement animal. Le deuxième dispositif relève davantage de l’observation et de la chasse photographique. Le producteur exécutif Laurent Duret explique: "Il nous a servi à capter des plans imprévus, comme le vol des hirondelles. Ou encore à filmer la petite poule noire qui s’endort dans la 2CV ou qui pond son oeuf : au final, il aura fallu une quinzaine d’heures de caméra cachée derrière un rideau pour que la poule soit suffisamment en confiance pour fermer l’oeil".

    Le genre en question

    Alors qu'il aurait pû dénoncer l’univers «concentrationnaire» des élevages de volailles, de

    cochons, ou autre, le réalisateur a préféré montrer un côté plus positif: "Qu’est-ce qui se passerait dans une ferme si on laissait un peu plus de place aux animaux ? Et bien voilà, ça se passerait comme ça. Je pense que c’est plutôt un film utopique. Des fermes comme celle-ci, il en faudrait beaucoup plus. Si tous les animaux de boucherie vivaient dans ces conditions-là, certes ils seraient certainement plus chers et il y en aurait beaucoup moins sur le marché, mais je pense qu’on peut arriver à trouver un autre équilibre". Le film oscille donc entre fiction et réalité, le cinéaste revient sur le genre qui définit le mieux son film: "C’est une fiction humaine avec un documentaire animalier... c’est même pas un documentaire animalier, c’est un documentaire avec des animaux. C’est la vie de la ferme vue dans le dos des humains... C’est plus qu’un documentaire, c’est moins qu’une fiction, c’est un film de cinéma, tout simplement".

    Des personnages atypiques...

    Plus de 200 animaux peuplent La vie sauvage des animaux domestiques. Parmi eux, on distingue une jeune poule noire, géline de Tourraine, qui, nouvelle venue dans la ferme, doit se faire une place dans le poulailler pour “nicher” tranquillement ; un couple de cochons découvrant les joies d’une vie sans fermier mais aussi ses dangers ; un renard affamé qui aimerait bien changer de régime alimentaire et troquer les mulots pour un bon poulet ; un chat tigré découvrant une chatte tigrée ; une jument qui apprend à son poulain à se mettre debout et un hérisson dérangé pendant son hibernation. Mais aussi : 4 châtons, 9 lapins, 8 souris dont 1 souris verte, 2 chiens, 1 chouette, 4 chouettons, 1 jument, 1 poulain, 2 étalons Comtois, 16 dindons, 19 pintades, 13 porcelets, 37 poules, 3 coqs, 7 poussins, 1 hérisson, 1 grenouille, 1 couleuvre, 1 escargot, 20 canards, 2 hirondelles et leur portée, 1 rossignol, 1 sanglier, 2 marcassins, 17 vaches limousines et leurs veaux, 1 poisson rouge, 8 oies, 1 jars, 1 fouine, 3 campagnols, 1 pie, 3 cigognes, 5 rats, 2 rats des moissons, 1 blaireau, des fourmis, 1 ver de terre, des papillons et comme dans toutes les fermes : des mouches et, parfois, quelques humains...

    Faire "jouer" les animaux

    Pour le spécialiste animalier Pierre Cadéac, qui a eu l'occasion de travailler sur le film, l’animal n’a pas le sens de la caméra et n’arrive pas à identifier la caméra comme objet qui peut capter sa propre image. Il explique les différentes techniques utilisées pour parvenir à diriger un animal: " La principale technique employée pour que l’animal joue sans qu’il s’en rende compte, est une technique vieille comme le monde : la récompense. C’est un élément qu’on utilise surtout pour pouvoir attirer l’animal vers un endroit précis, pour lui faire faire un trajet d’un point à un autre. Pour autant, il ne suffit pas de montrer un bout de viande ou de pain à un animal pour l’attirer. Il faut déjà l’avoir acclimaté au lieu, qu’il y soit habitué (...) L’imprégnation est l’une des techniques de base pour arriver à familiariser un animal dans un endroit inconnu. On pratique également l’imprégnation sur certaines espèces qui seraient trop sauvages, comme le renard par exemple (...) En dehors de la gamelle, on utilise aussi d’autres méthodes comme celle du «bip bip». On a l’impression d’avoir un animal télécommandé, et là en l’occurrence c’était pour le rat. On habitue le rat à trouver sa nourriture là où il y a un ultra son. Le rat est donc conditionné, quand il a un peu faim, à aller directement à la source du son parce qu’il sait qu’il va y trouver une croquette, une récompense".

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