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    Vénus noire
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    3,0
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    287 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 032 abonnés 4 098 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2012
    Abdellatif Kechiche retrace avec ce film la courte vie de Sawtche dite Saartjie Baartman ou la "Venus Hottentote" ou plus simplement encore la Venus Noire. Au début du XIXème siècle l'homme s'interroge sur ses origines et pressent qu'au-delà des théories religieuses il pourrait être question d'une parenté avec l'orang-outan. Cette théorie effraie toutes les têtes bien pensantes qui ne peuvent concevoir une origine commune nous liant à la famille des hominoïdes. Si parenté il y a, elle ne doit concerner qu'une fraction de la race humaine. Se construit alors la théorie sur la différenciation des races. Il faut donc amener tous les éléments susceptibles d'étayer cette échappatoire qui confortera l'homme dans ses croyances ancestrales d'une supériorité sur tous les autres êtres vivants. Saartjie Baarman tombe à pic pour la communauté scientifique conduite par Georges Cuvier qui va pouvoir démontrer que les proéminences tubéreuses de la jeune femme constituent la preuve formelle que seules les populations africaines peuvent avoir une parenté directe avec le singe. D'ailleurs le ne sévit-il pas lui aussi en Afrique ? Pour un temps Saartjie échappe à son tortionnaire qui l'exhibe dans les foires comme une bête sauvage. Sur cet aspect, le destin de Saathie ressemble étrangement à celui de John Merrick dit Elephant Man qui cinquante ans plus tard sillonnera les foires européennes. Le comportement de l'homme vis à vis de la différence ne varie malheureusement pas avec le temps qui passe. Dans sa dénonciation Kechiche livre un film fort qui est souvent à la limite de la démonstration complaisante quand on pense au nombre de scènes où il nous offre les humiliations de cette femme qui aura passé sa vie à assouvir la curiosité malsaine de ses "frères occidentaux". Devenue tout à la fois objet de répulsion et de convoitise la pauvre ira jusqu'à être offerte en pâture à des riches bourgeois pour agrémenter leurs parties fines. Ce parti pris de vouloir faire vivre pendant deux heures trente au spectateur le calvaire de cette victime du refus des hommes à s'accepter eux-mêmes est sans doute trop clivant et éloignera de Kechiche une grande partie de ceux qu'il voulait convaincre. Dommage car ce film courageux ne sera pas sans doute reçu comme il l'aurait mérité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 mars 2012
    Un film de plus qui nous explique que la notion de race n'existe pas, que la peau noire est blanche et que si on voit des yeux bridés, c'est que l'on regarde mal.
    Nous sommes dans la même veine que l'exposition actuelle du musée Branly (l'invention du sauvage, qui parle d'ailleurs de la vénus noire) : nivelons tout vers le bas.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 mars 2012
    Très bon film qui décrit une époque révolue où une femme était ramener au rang d'animal. C'est un film d'une noirceur absolue sans concession.
    zinjero
    zinjero

    19 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 février 2012
    Venus Noire fait illusion l'espace d'un instant. Le spectateur endormi succombera à la supercherie. L'autre, plus clairvoyant, détectera le néant derrière le mascara.
    Pascal V
    Pascal V

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2012
    Ce que l'homme peut être de nature abjecte est décrite et montrée sans préjugé sur la vie qu'a du subir cette pauvre femme esclave noire spoiler: née dans un siècle où la stupidité des scientifiques est montrée dans une description détaillé de l'anatomie de cette femme comparée entre un singe et une femme blanche
    .
    un film très dur par moment et dire qu'au 21ème siècle des gens pensent encore ainsi !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 février 2012
    Un film choc qui n'hésite pas une seule seconde à montrer tout le spectacle de la déchéance de Saartjie Baartman, alias la Vénus Hottentote. Et justement, à vouloir trop montrer, le film exhibe quelques lourdeurs et beaucoup de longueurs qui l'empêche ainsi d'être parfait. C'est dommage car il s'agit là d'une description réaliste, monstrueuse, fataliste et édifiante. Beaucoup trop même.
    Le parallèle entre "récit" et réalité lors du générique (où la dépouille de Saartjie Baartman est restituée à l'Afrique du Sud et couronnée d'honneurs) consitue également une frontière entre science(en Europe) et art (modèle pour les Sud-Africains); où elle recevra la gloire intemporelle qui lui est incombée, mais, après des années de souffrance, et après une mort effoyable.
    Rik13
    Rik13

    21 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2012
    Quatrième film d'Abdellatif Kechiche, évoquant la vie de Saartjie Bartman, authentique personnage du sud de l'Afrique, montrée en Europe au début du 19e siècle comme un monstre de foire, martyrisée et humiliée par une caste blanche prétendument supérieure, mais capable en fait des pires ignominies. Un film souvent dur et sans édulcoration mais dont certaines scènes s'étirent exagérément en longueur. Pas le meilleur Kechiche mais un sujet fort qui ne peut laisser indifférent.
    r0c-bribri
    r0c-bribri

    16 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2012
    Vénus noire évite toute forme de manichéisme et ne semble pas; même si certains y voient faire culpabiliser le spectateur comme peut le laisser entendre la mise en scène, nous montrer du doigt, il montre aussi et surtout toute la mentalité d'une époque en plein désordre moral, chaque scène est de ce point de vue intéressante car elle nous livre l'immense complexité de chacun des personnages à travers des questions importantes sur la représentation, l'attraction du corps mis en spectacles, loin de viser le spectateur contemporain le film semble montrer toute la mécanique d'une époque, et c'est quand on se choque, quand le spectacle commence à déranger que le film atteste réellement d'une monstruosité.Un film exigeant et parfois un peu longuet
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 février 2012
    Vénus Noire, c'est un peu la main de fer sans le gant de velours. Finalement, il y a très peu de film qui arrive à perturber et à faire éprouver aux spectateurs une telle horreur, le tout sur un fond historique. J'ai mis du temps à le digérer, sur la fin j'avais qu'une envie c'était de gueuler toute la rage que fait naître l'histoire, comme pour extérioriser toute cette violence endurée. Honnêtement, si on est un minimum sensible, on ne peut rester indifférent face à cette histoire. Je lisais dans une critique que Kechiche était maladroit quand il tentait de répondre au question que peut soulever son film, je crois plutôt que c'est la situation temporel qui est complexe et parfois paradoxale. Pendant tout le film, on sait pas vraiment dire si Saartjie est une victime ou une complice de tout ce qu'elle endure. Quelque part, c'est un peu une victime consentante, une Femme qui rêve, qui espère et qui fait parfois les mauvais choix comme n'importe qu'elle personne humaine. J'ai trouvé la scène du procès particulièrement géniale, car elle souligne toute l’ambiguïté de l'époque. Les "bien-pensants" qui veulent prendre sa défense et dénoncer la façon dont elle est traitée, semble plus la considérer comme un être inférieur, incapable de faire ses propres choix et de se défendre par soi-même. Et, a contrario, ceux qui semble la considérer comme une Femme sont toujours ceux qui l'exploitent.
    Sinon, on peut reprocher quelques longueurs, mais faut quand même avouer que Kechiche ne remplit pas son film avec du vide. Mais une fois qu'on rentre dans l'histoire et qu'on se laisse porter, on n'y prête aucunement attention. La seule chose pour laquelle je serais peut être d'accord avec les détracteurs de Vénus Noire, c'est pour le côté un peu académique du film. Mais bon, l'histoire est tellement bouleversante et tellement éprouvante, je pense que finalement c'est pas plus mal comme ça ! Une longue et pénible descente au Enfer, une histoire d'une violence morale incroyable, un film intelligemment réalisé. On n'en ressort perturbé mais grandi...
    Clingo
    Clingo

    48 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2012
    J'y suis surtout allé à cause du souvenir de La Graine et le Mulet, un des meilleurs films de ces dernières années, claque monumentale, dont le seul reproche ( et minime, le reproche ) était de s'étirer un peu sur la fin après deux heures d'un rare niveau d'excellence. Dans Venus Noire, c'est le contraire : dès le début le film fait sentir qu'il sera long, un peu pesant, mais la fin vient dénouer tout ça.

    C'est donc très long, répétitif. Ca n'est pas obligatoirement un problème, mais en l'occurrence on se demande quelle en est l'utilité. Kechiche semble alourdir son récit de scènes qui n'avaient pas besoin d'être. Le cinéaste, au niveau du rythme, a beau être un maestro quand ce dernier concerne les dialogues et le jeu des acteurs, mais quand il s'agit de l'avancée globale du film, on a l'impression qu'il y a encore des efforts à faire. Tout paraît un peu lourd, surtout que la comparaison entre la Vénus et les européens ne propose rien d'intéressant car ici rien n'est très original. Combien de fois a-t-on vu des films qui disaient la monstruosité de ceux qui se prétendaient bons, et la souffrance des monstres apparents qu'on exhibe de ville en ville ? On pense avec évidence à Elephant Man, avec ceci de plus noble que le Lynch savait se défaire du manichéisme dans lequel le Kechiche plonge les yeux fermés. De la part d'un cinéaste qui accorde autant d'importance à l'être humain, qui sait aussi bien filmer les visages et les corps - par extension l'identité de chacun -, une attitude manquant autant de nuances a de quoi décevoir. Ces limites dans l'auscultation de la psychologie s'ajoutent à une autre frustration, consécutive à la séquence du procès. Il y a là un début de discours qui ne peut qu'exciter notre curiosité, puisqu'il s'agit d'un propos sur le cinéma et le spectateur voyeur ( le public du tribunal est filmé au premier plan l'espace d'un instant, comme si nous en étions le prolongement virtuel ). Mais un début seulement, et au moment où le film semble gagner en intérêt, Kechiche réprime aussitôt les interrogations qu'on avait espérées. Pour autant, Vénus Noire est un film qui parle brillamment de la société du spectacle, et surtout, de notre époque et de ses dérives machistes.

    Vénus Noire me semble essentiellement intéressant quand il parle de la " putification " de nos sociétés modernes, et de l'écrasant poids de l'homme sur la femme, la manière qu'a le premier de faire de la seconde un objet à sa solde. Le film se passe au 19ème, mais dit beaucoup de choses sur notre époque. Preuve s'il en est besoin de la cruauté intemporelle de l'être humain, constat amer d'un temps révolu qui se répète néanmoins de manière inlassable en ne faisant que propager sa pornographie. Car c'est bien de ça dont parle le film, de comment le regard vers un objet désiré se transforme en acte sexuel que ce même objet subit plus qu'il ne le désire. Ca n'est d'ailleurs pas un hasard si les mésaventures de la Vénus trouvent leur conclusion dans la prostitution, et c'est même une suite cohérente, l'ultime étape de la déshumanisation du personnage. Kechiche atteint des sommets quand il décrit l'inéluctable descente aux enfers de la Vénus, quand il dépeint une société bourgeoise bien-pensante, se disant civilisée mais qui ne fait que traîner moralement dans la fange. Il y a des moments très intéressants, notamment vers la fin, avec les scientifiques. Dans la lignée de l'horreur vécue auparavant devant le public des spectacles dont elle était l'actrice, la Vénus doit à nouveau être observée, pire, scrutée inlassablement. Et l'on se rend compte avec une certaine tristesse qu'elle n'a été que très rarement considérée comme un être humain. Qu'il s'agisse d'un " intérêt " scientifique ou de la pure soif de spectacle des gens, la mise en scène du personnage sera toujours doublée de l'humiliation la plus totale. Son corps différent n'est finalement qu'un espèce de parangon de la représentation des femmes modernes, d'abord corps avant d'être esprits ou intellects. Vénus Noire est impressionnant quand il décrit la manière dont le monde dans lequel nous vivons s'empare du corps féminin pour le faire taire, n'en extraire que l'érotique, et satisfaire le genre masculin. La différence entre notre époque et celle du film, c'est l'existence de la publicité et d'Internet, de la pornographie de masse qui s'étend sous nos yeux, dans nos villes et sur nos écrans. Le pire, c'est que nous continuons à la regarder.
    wagande33
    wagande33

    23 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2012
    Parce qu'après deux siècles certains Hommes me regardent encore avec ses yeux là. Mais aussi parce que je crois en l'être humain et sa capacité d'utiliser ses erreurs passées pour construire un bel avenir ensemble <3
    jibu-kun
    jibu-kun

    1 abonné 71 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Film oppressant, triste et dérangeant qui n'échappe malheureusement pas au piège de la complaisance sur certaines séquences.
    Yetcha
    Yetcha

    768 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 décembre 2011
    Grosse déception en voyant ce film. L'intérêt historique et humain est indéniable mais je trouve sa durée totalement inadaptée et surtout incongrue. 1h30 aurait largement suffit à nous faire comprendre toute la détresse de cette femme esclave et exhibée comme un monstre. Certaines choses sont intéressantes et d'autres moins, le jeu des acteurs inégal, notamment celui de l'actrice principale, ce qui est très handicapant. Bref, j'attendais beaucoup et j'en ressors très déçu.
    cinono1
    cinono1

    263 abonnés 1 993 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2011
    Dérangeant. et bien sur voulu, car c'est un miroir que Kechiche tend au spectateur, à sa soif de voyeurisme, réfugié dans un rôle qui lui donne autorité et puissance. Démonstration de force, servie par un mise en scène alerte, naturaliste. Les costumes ne donnent pas l'impression d'être sortie du pressing et j'ai trouvé la Vénus plus émouvante que ce que j'avais pu en lire, notamment sur la fin. Maintenant 2h40, c'etait peut-etre un peu beaucoup mais le cinéaste signe une oeuvre forte, un "Elephant woman" et éduque le regard sans être moralisateur.
    Caine78
    Caine78

    6 118 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2011
    Impressionnante durant plus d'une heure, il faut reconnaître que cette « Vénus noire » ne tient pas vraiment la distance. On y ressent bien la patte d'Abdellatif Kechiche, réalisateur talentueux qui parvient à rendre ce sujet assez casse-gueule intéressant et ne tombant jamais dans le voyeurisme ou le déplacé. Cela fonctionne d'ailleurs bien pendant un petit moment, le réalisateur de « La Graine et le mulet » réussissant à construire un univers étonnant avec des moyens pourtant assez limités, certaines scènes s'avérant même impressionnantes et perturbantes. Oui mais voilà : l'ami Abdel a jugé une fois encore que le sujet nécessitait deux heures et demie de traitement, alors que ce n'était manifestement pas le cas, du moins pas comme cela. C'est en effet un sentiment d'ennui, poli certes, mais tout de même, qui finit par nous envahir, même si (et c'est pour cela qu'à mon sens le film mérite d'être vu) celui-ci n'est en définitive que par intermittence, certains passages s'avérant, même dans cette seconde moitié beaucoup plus faible, marquant, troublant. J'en suis du coup ressorti à la fois déçu tant le remarquable début de cette « Vénus noire » était promesse d'oeuvre magistrale, mais par ailleurs conscient d'avoir vu un film vraiment pas comme les autres, bien joué signé par un réalisateur manifestement au-dessus de la moyenne et qui aura su, ne serait-ce que par intermittence, nous prendre à la gorge sur un thème délicat : pari à moitié réussi donc.
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