Avis sur Des idiots et des anges

Des idiots et des anges, est un film auquel je ne m'attendais pas, en effet, ayant vu maintenant quelques films de Plympton je m'attendais à une sorte de délire plutôt trash, mais là il fait quelque chose différent, sans pour autant se renier. Il avait déjà une histoire dans Hair High, mais je trouvais que ça manquait un peu d'émotions, là il fait bien mieux, son histoire très misanthrope quoi qu'on en dise déborde sur la fin d'un optimisme qui fait un bien fou. ça a beau être très court, c'est le genre de films qui arrivent à créer un univers avec trois coups de crayons, dans cette ville salle et noire, où tout le monde tire la gueule, est pressé, qui ressemble un peu à notre monde, où tout le monde se trouve être une caricature, un homme va recevoir des ailes d'anges pour faire le bien. J'aime beaucoup ce film parce qu'il n'est pas manichéen, il est très subtile malgré le côté caricatural des personnages, et arrive à faire passer une richesse d'écriture sans dialogues, mais avec une bande son absolument géniale, et des bruitages divins (j'étais en manque de superlatifs).
Vraiment on tient là pour moi le summum du film d'animation, malgré la technique un peu pauvre, il ne doit pas y avoir plus de 10 dessins par secondes, l'animation saccade un peu, mais ça colle parfaitement avec cet univers peint par le réalisateur. C'est le genre de films dans lequel on craint la morale, on se dit "oh non ça va finir avec un truc cul cul à deux balles", ça aurait pu oui, mais c'est sans compter sur l'intelligence de Plympton, qui durant les scènes qui auraient pu virer dans la niaiserie la plus forte, arrive à glisser des moments qui sont propres à ses anciens films, complètement gore, décalés…
C'est vraiment un beau film, qui film qui arrive à faire naître ses personnages à partir de quelques coups de crayons, sans les faire parler. ça c'est quand même puissant.

Voilà un film qui se distingue facilement par son originalité. L'animation, la musique, le scénario, le choix de faire un film muet... Tout est original dans ce film, certains moments sont étranges par la violence que l'animation exprime, d'autres sont très poétiques. La bande originale du film est incroyable et accompagne parfaitement l'histoire qui se déroule! La durée est d'ailleurs parfaitement adaptée et j'ai personnellement adoré la fin!

"Des idiots et des anges" est un film noir, plutôt dessin animé pour adultes à la sauce "le magasin des suicides" ou encore "les triplettes de Belleville". C'est comme on dirait, un film d'animation à l'ancienne, le coup de crayon est bien visible mais en même temps c'est ce qui donne du charme au film. L'idée est plutôt originale: un mec obsédé sexuel vendeur de flingues hyper égoïstes qui se réveille avec des ailes... Le choix de musiques est bon et l'animation excellente... C'est souvent glauque (mais on aime ça), c'est très poétique (certaines scènes surtout) mais c'est long et souvent ennuyant. On arrive jamais vraiment à adhérer au film, peut être car c'est sans paroles ou peut être que le format ne convient pas vraiment, je ne sais pas mais en tout cas, il y a pas mal de longueurs. C'est assez éprouvant par moment, quelques scènes le montrent comme celle où le mec sort du ventre du barman, on se croirait dans "Alien"... Résultat: Bill Plymton n'a rien changé à son style, on se croirait encore dans "les mutants de l'espace", son histoire est super mais de nombreuses longueurs viennent nous embêter durant le film!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un film bien originale. On ne s'attend pas au déroulement des actions. Il nous offre une romance qui a commencer avec un harcèlement. Des conspirations et plein d'autres choses. On peut dire que ce film tiens bien son nom des anges et des idiots surtout.

Quelques traits gribouillent la silhouette d’un homme des villes. Nimbé de gris et de couleurs sombres, cet homme est un rond mobile dans le feu des dessins. «Idiots and Angels» (USA, 2008) de Bill Plympton développe la plastique propre à Plympton pour lui donner l’aspect de l’eau, matière versatile selon les humeurs du vent qui la caresse. Le dessin animé de Plympton est comme cette eau, variable au gré de celui qui la touche. L’homme du film, un vendeur d’armes en fait, qui se voit un beau jour pousser des ailes dans le dos, est la forme centrale de ce film d'animation qui en polarise tous les enjeux esthétiques. Plympton, à travers son scénario, retrace le conte d’un vrai salaud, beauf de première, alcoolique et ultra-sexiste qui se mue progressivement en homme de moral. Cette transformation passe par la curieuse apparition d’une paire d’ailes, mise en forme de sa conscience. Les idiots qui entourent l’ange lui envient ce pouvoir de voler et iront jusqu’à l’assassiner. Mais on ne tue pas un ange si facilement car, vieil axiome du conte, le Bien triomphe. Cette issue bienveillante est ce que certains reprochent le plus à «Idiots and Angels». Or la forme continuellement mouvante des dessins de Plympton, cette faculté graphique dont il fait l’usage, qui permet à un papillon de se transformer en n’importe quel objet par la simple formulation des traits et de leur réajustement visuels, n’aspirent qu’à créer un monde où le noir et le blanc ne sont potentiellement qu’un. Et si le salaud de base peut devenir l’homme idéal, ce n’est pas pour satisfaire un raccourci narratif dérivé d’une vision naïve, mais c’est parce que Plympton, au cœur même de son œuvre graphique et plastique travaille la rédemption. Le cinéma, art ontologiquement palingénésique, offre les meilleures facultés pour traiter du changement. Du titre, «Idiots and Angels», où l’on passe du crétin au divin, au fondement même du film, Bill Plympton agence un voyage au fil des coups de crayon.

Un bon film d'animation aussi sarcastique que poétique qui enchaîne les slapsticks avec bonheur....

J'ai découvert Bill Plympton à l'occasion de ce film et je pense qu'il s'agit d'une réussite. Le film est original tant sur le plan du graphisme, des nombreuse références intelligentes de l'histoire tant dans la façon dont le réalisateur cerne les personnages, sans compassion ni concession mais d'une façon très juste et humaine. En son sein, Des idiots et des anges possède ses propres limites (il y a des longueurs lors du dernier tiers) mais ce qui ressort de ce film d'animation ce sont ses qualités d'humour noir qui renvoient à Moebius et David Lynch (oppression du cadre et de la musique). En fait, le personnage, très chargé négativement est quelqu'un qui refoule ses pulsions sexuelles (excellente première scène avec la fausse érection matinale). Les anges représente une aspiration à la liberté, celle de céder à ses envies. Lors de la dernière scène, sa vraie érection matinale le conduira à libérer sa libido avec sa dulcinée.

On n’avait plus eu de nouvelle de la part de Bill Plympton depuis son dernier film d’animation trash, vulgaire et hilarant : Hair High (2005), véritable bouffée d’air dans l’univers du film d’animation !
Cette fois-ci, Bill Plympton revient avec un projet moins onéreux, plus ambitieux et toujours réalisé de la même façon.
Des idiots et des anges, c’est l’histoire d’un homme détestable, alcoolique et répugnant qui découvre un beau jour qu’une paire d’ailes d’ange lui pousse dans le dos, il se retrouve forcé par la suite de faire le bien !
La technique de Bill Plympton n’a rien de révolutionnaire, simplement, peu de personne l’utilise. Il s’agit d’un simple crayonné sur papier avec une quantité de hachures. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas du Pixar, mais le résultat final est tout simplement excellent, à la fois drôle et absurde, sans dialogue mais porté par une sidérante B.O !

DES IDIOTS ET DES ANGES est une oeuvre aussi violente que poétique, sombre et mystérieuse, qui doit beaucoup à sa forme fraîche et originale, signée d'un auteur visionnaire, véritable Tarantino de l'animation. S'il est moins sanglant que ne l'aurait été une oeuvre de Tarantino, DES IDIOTS ET DES ANGES possède néanmoins cette frénésie percutante dans son traitement démesurée de la violence, insufflé par des images impressionnantes ainsi que par une musique pénétrante, qui rythme ce film dont le parti-pris de n'y mettre aucun dialogue constituait un véritable défi formel, au final brillamment relevé. Un conte adulte et philosophique sur l'amour et la rédemption, une grande surprise et une grande réussite qui nous a été dévoilée au 34ème Festival Du Cinéma Américain De Deauville.

Bon film de Bill Plympton. Il faut d'abord accepter le style d'animation de Blympton : original et très recherché au niveau des cadrages, en noir, blanc et gris, des personnages grotesques : on ne peut nier une qualité et une inventivité graphiques certaines. Maintenant, le récit (très spécial quand même : des ailes d'ange poussent dans le dos du héros) est à prendre comme un conte surréaliste et on ne perçoit pas toujours la finalité de cette histoire. Néanmoins, ça se laisse regarder sans ennui, d'autant plus qu'il y a beaux moments de cinéma accompagnés d'une très belle musique (Nicole Renaud et autres).

Un dessin animé pour adultes du moins il faut espérer que les enfants ne regarde pas cela, c'est tout de même tout sauf beau. Ce sont les idiots qui trouvent cela beau, car il est bien question d'idiots, aussi d'anges mais là c'est moins évident. Cependant il y a vraiment l'idée d'ange car ces ailes venues d'on ne sait où ou peut être reliées aux oiseaux mais ça ce n'est juste que bizarre. Ces ailes poussent sur le dos d'un type meurtrier, antipathique, alcoolique, irascible, trafiquant d'arme un humain lambda en quelque sorte ou plutôt bêta en l'occurrence car nous ne sommes tout de même pas tous à ce point destructeur mais dans l'idée si un peu si l'on pousse un peu plus loin le parallèle. Cet individu veut enlever ces ailes bien qu'elles soient un moyen de se déplacer sympa car pour lui elles ne le représente pas du tout, comme ne correspondant pas à l'image qu'il veut donner et se donner. Pourtant c'est bien sur lui qu'elles viennent ou ont choisis de venir car elles apparaissent animées d'une certaine volonté propre, l'histoire montre bien que c'est à lui et non pas aux deux fous qui vont vouloir lui voler, qu'elles sont destinées. L'idée des anges est là car ces ailes ont une attitude morale bien différente du type comme une forme de rédemption mais pas exactement non plus car ce n'est pas un message biblique. Le délire va sur une chose plus consensuelle qui est l'amour. Le tout est bien sale et bien fait, une forme d'art pictural du noir et blanc. L'ensemble présente la condition humaine qui est que l'on sait au fond que l'on n'est pas bon mais qu'il y a une forme de possible qui peut nous porter à être bon, ce que l'on appelle la conscience (et qui est plutôt l'inconscience pour la plupart notamment pour ceux qui se pensent bon là où il n'y a que des préjugés). Les chrétiens le nomme Saint-Esprit. Et cela porte vers l'amour et la bonté à l'opposé de l'univers dur, sale et souvent malsain que l'on n'arrive à supporter que par des dénies. Y a t'il une limite au dénie qui ferait que l'homme non pas qu'il soit bon par lui-même mais puisse être bon, c'est la question que j'ai vu posée dans ce film et que d'aucun appelle rédemption un vaste sujet auquel en fait peu de film échappe. Ce film a le mérite d'en montrer une facette assez limpide à la condition de le décrypter ne laissant cependant comme gage que ses monstrations totalement non recommandables affreusetés et violence à gogo.

Un film d'animation pour adultes vraiment étonnant, tant sur le plan du graphisme que sur le plan du scénario. A la fois drôle, éprouvant et poétique. Très fort.

Pape du dessin animé indépendant américain, Bill Plympton revient en douceur avec une fable philosophique sur le Bien et le Mal, les anges et les diables. Citant "La Métamorphose" de Kafka parmi ses références, l'auteur conte l'histoire d'un idiot devenant, un matin, un homme dont les ailes ont poussées dans le dos. Le rustre se sentant un autre, il va apprendre à aimer, à respecter, à être différent. Loin de là l'idée de Plympton de faire de ce sujet un mix fourre-tout et manichéen sur le droit à la différence et la beauté des gens : à la fois pessimiste dans sa vision grinçante du quotidien humain, et optimiste pour une fois dans une représentation sacrée et pure de l'homme, le cinéaste permet à son scénario de fonctionner simplement parce qu'il manie à merveille l'humour trash, cartoonesque, aux effets délirants et à l'architecture des formes brillantes. Les traits, couleur charbon et pollution, font exister les personnages par leur singularité et leur finition brouillonne. Ceux-ci sont traités comme de simples abrutis, âmes humaines en perdition dans la bêtise qui règne sur le Monde, gouvernés par le sexe facile, la soif de pouvoir et le confort absolu, oubliant respect et altruisme au travers des traditions beauf bien plus importantes. Pourtant Bill Plympton éteint un peu son hystérie gore et sexuelle pour exercer l'art de la satire humaine avec une réelle maîtrise. "Des idiots et des anges" en devient alors certainement son film le plus doux, le plus inaccessible aussi, finalement, car il contient en lui une réflexion et une sagesse qui font échapper le matériau et le crayonnage à tout divertissement ; il faut plutôt voir le film comme une analyse du comportement, les possibles opérations humaines vers le bonheur, aspect qui tire du genre fantastique une forme d'espoir intérieur pour l'homme. Les penchants bibliques du personnage, après avoir été un idiot insupportable et odieux, offrent une deuxième vie qui reflète en face les failles de l'homme, une version

Cette animation au style propre à Bill Plympton, le maitre à penser du cinéma indépendant américain, est une magnifique histoire onirique. Sa narration réussissant à alterner de manière aussi dynamisme un lyrisme plein d’optimisme et un humour noir et violent plein de pessimisme fait de ce film une œuvre comme j'aimerai en voir plus souvent. Cette dénonciation de la bêtise humaine est, à mes yeux, la meilleure réalisation de son auteur.

Bill Plympton, le génial réalisateur des "Mutants de l'Espace", revient, et il est en forme. Il livre un dessin animé entièrement artisanal (il ne déroge pas à ses principes), dont le charme de l'animation et la beauté des couleurs opèrent immédiatement. Profondément misanthrope, pessimiste, le film offre cependant une lueur d'optimisme plus que bienvenue vers la fin. C'est clair, "Des Idiots et des Anges", le long métrage le plus mûr de Plympton, n'est à louper sous aucun prétexte par n'importe quel cinéphile.