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SpecOmega
11 abonnés
338 critiques
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2,0
Publiée le 17 septembre 2012
Je n'ai pas vu l'original de Murnau, je ne pourrai pas faire de comparaisons. Par contre, j'ai vu celui de Coppola, et la comparaison n'est pas à l'avantage du film d'Herzog. Le principal grief est que le film est lent, très lent. Tout se fait dans la ouate voire au ralenti. Pour le reste, Kinski est méconnaissable, et joue un Dracula assez peu méchant, et presque victime de sa nature. Les autres acteurs suivent (lentement) leurs personnages. Bref, rien de nouveau sous le soleil des Carpathes.
Le film d'Herzog souffre de la comparaison que l'on peut faire avec la version de Coppola beaucoup plus réussie et aboutie.Malgré des décors,une musique et un casting somptueux l'ennui n'est jamais bien loin.Reste Bruno Ganz parfait et une arrivée dans le château du conte remarquable.
Dans cette adaptation de Nosferatu, Herzog dresse une réinterprétation personnelle du mythe du vampire, inspirée de Murnau et Stoker. Là où l’original déploie l’angoisse, Herzog sculpte la mélancolie et le tragique, transformant Dracula en figure poignante, accablée par une immortalité devenue fardeau. Son comte n’est pas seulement un monstre, mais un être vulnérable, dont la quête d’amour exprime une solitude intense, presque humaine dans sa souffrance.
Visuellement, Herzog opte pour une approche naturaliste, filmant dans des lieux réels, sous une lumière naturelle qui amplifie l’atmosphère glaciale et atemporelle du récit. Les paysages vastes et désolés, alliés à des cadres contemplatifs, donnent l’impression d’un monde silencieux et indifférent, dans lequel Dracula semble un étranger. Les mouvements lents, les silences, et les images longuement posées imprègnent le film d'une mélancolie latente, accentuant la distance tragique entre le comte et l’humanité qu’il désire.
Dans cette relecture, l’amour de Lucy pour Jonathan devient ambivalent, teinté de sacrifice et de fatalité. Ce sacrifice, moins héroïque que tragique, apparaît comme un geste de pitié envers un être condamné. Ainsi, Herzog enrichit l’émotion humaine de son Dracula d’une profondeur insaisissable, où l’horreur côtoie la compassion, faisant de ce film un monument à la fois terrifiant et profondément humain.
On a là un bon remake de ce chef d'oeuvre de 1922. Il retranscrit la même atmosphère parfaitement, en gardant cet esthétique si efficace et dérangeant. Pour ma part, je lui reprocherai de trop surfer sur la vague expérimental des années 70. On y trouve quelques idées saugrenues, dont l'introduction, qui est des plus perturbantes. Heureusement, la bande-son est simple et superbe, transcendante à certains points. Ce film est une réussite, certes, les jeux d'acteurs font très "vieux cinéma" : lent dans les mouvements, puissants dans les regards. Mais ce film reste un Nosferatu, pas aussi passionnel qu'un Dracula mais plus original. Quant aux libertés prises dans le scénario, il y en a toujours eu, il y en aura toujours, j'ai beau les répugner, je ne pourrai pas les éviter. Même le Dracula de Coppola qui se vantait d'être un des plus fidèles au livre, n'a pu s'empêcher de s'égarer loin, très loin même. Bref, un must-see ! Une ambiance qu'on a pas tout les jours à l'écran. A vous faire aimer les Carpates !.
Herzog choisit la tristesse et la solitude du personnage la ou Murnau avait choisi l'épouvante. Si la beauté glacante et nébuleuse d'Isabelle Adjani est un atout, le point fort est évidemment Klaus Kinski qui dégage une aura qui est le pilier du film.
Grand admirateur du « Nosferatu, une symphonie de l’horreur » de Murnau dont la réputation n’a rien à envier à sa poésie , Werner Herzog voulait avec ce film réalisé un hommage. Ainsi pendant longtemps ’histoire suit le même cheminement avant se transformer quelques peu. Mais « Nosferatu, fantome de la nuit » est aussi un film d’auteur. Dans le sens ou Herzog imprègne sa griffe humanisant le comte Nosferatu. Personnage magistralement incarné par Klaus Kinski qui prouve une nouvelle fois qu’il excelle dans les compositions les plus extrêmes et qu'il n’a rien à envier à Max Schreck, bien au contraire. D’ailleurs, la comparaison entre le jeu des deux acteurs, l’un d’un film muet, l’autre d’un parlant n’est pas si absurde. En effet, Herzog reprend l’esthétique de l’expressionisme, tout en filmant de manière à augmenter le sentiment de réalisme, conférant ainsi au film une ambiance glaciale. C’est la grande réussite du film qui par l’extrême austérité qu’il dégage glace l’atmosphère, ce qui rejoint parfaitement le thème du vampirisme. Herzog peut donc croquer sa réussite. Cependant au fur et à mesure que le film avance, il y a comme une baisse qualitative sans doute due à une interprétation plus rustre du roman Bram Stocker. Même si, en sa fin il renoue avec une dimension plus fantastique, ce qui ne sera, au vue du reste du film, pas du gout de tout le monde. En parlant de gout, je ne peux m’empêcher d’évoquer Isabelle Adjani aussi énervante que fausse. Si Herzog n’a pas dépassé, loin de là l’œuvre original, il y a bien un domaine ou il est inégalable, celui du singulier, car encore une fois il engendre une œuvre unique. En cela « Nosferatu, fantome de la nuit » est déroutant.
Herzog ne livre pas son meilleur film, mais sa vision de Dracula reste très intéressante. Peut-être que retirer entre dix et vingt minutes de métrage aurait aidé celui-ci à trouver sa force ; on ne peut s'empêcher de soupirer devant certaines longueurs.
Pas mauvais, mais pas génial non plus quand on le compare a la version 1922. Les acteurs interprètent bien leurs rôles, Klaus Kinski est bien dans le personnage du compte Dracula, mais on y retrouve pas le Dracula de Bram Stocker, élégant, accueillant, et pourtant cruel, mais plutôt un personnage étrange, étrangement timide...même plus récent, Nosfératu Fantôme de la Nuit et bien loin derrière l'original !
Un remake du chef d’œuvre de Murnau correct, cependant la mise en scène de Herzog est loin d'être aussi majestueuse que celle de ce premier sans rien enlevé du talent de ce deuxième. Sans réussir à atteindre la force poétique du film de 1922, Herzog en fait néanmoins une version peut-être plus accessible pour les spectateurs de notre époque. Mention spéciale à Klaus Kinski grandiose, comme toujours!
Cette adaptation du mythe de Dracula me laisse un peu sur ma faim. Certes, Werner Herzog a soigné la réalisation, et l'ambiance est oppressante à souhait. Par contre, il y a un certain nombre de lenteurs qui tempèrent l'enthousiasme naissant du spectateur que je suis.
Nosferatu, fantôme de la nuit, de W.Herzog. On pourrait ajouter d'après B.Stocker et F.W.Murnau.
L'histoire est archi-connue: un notaire se rend en transylvanie pour y rencontrer le comte Dracula, qui souhaite lui acheter une maison. Au cours de son séjour au château du comte, il lui parle de sa femme, la mettant en danger, ainsi que le reste de sa ville et probablement du monde. Le vampire entreprend un voyage pour retrouver celle dont il est tombé amoureux, amenant avec lui mort, peste et autres joyeusetés...
Aussi connue que puisse être l'histoire, le scenario peut-être retravaillé. Ici, le choix est de présenter un comte dépassé par sa malédiction et une Lucie, la femme convoitée, plus lucide que le docteur Van Helsing. Quoi qu'il en soit, ces choix ne différencient pas énormément le film du livre originel ou des différentes versions filmiques, celle de Coppola par exemple. D'autres artistes ayant choisi de s'affranchir du livre (Thirst, entretien avec un vampire, Twilight...)
Là où l'allemand apporte au mythe, c'est donc par sa réalisation. Il ne révolutionne pas son style contemplatif et symbolique, mais c'eût été une erreur, tant celui-ci parait adapté à l'histoire. Ses longs plans sur la nature transylvanienne, ses inserts de chauve-souris ou d'apprenti violonistes plongent l'oeuvre dans une ambiance assez réussie. Autrement dit, ça fout les chocottes.
Côté interprétation, c'est mitigé. Klaus Kinski est lui-aussi égal à lui-même avec ses yeux écarquillés qui ne clignent jamais et sa lenteur légendaire, et la-aussi ça marche parfaitement. Les seconds rôles sont loupés en revanche, notamment le fameux Van Helsing, totalement neutre ou le serviteur du vampire, au contraire jamais crédible tant son exubérance est décalée par rapport au rythme du film. Bruno Ganz s'en sort pas trop mal lorsqu'il est seul mais ses dialogues, tant avec sa femme que certains avec Dracula, sonnent franchement faux. Enfin, Isabelle Adjani s'avère totalement larguée, inutilement théâtrale. Le gros point noir du film.
En conclusion on n'a pas ici un film majeur d'Herzog, ni un film majeur du genre vampirique, mais une oeuvre tout de même intéressante, avec de grosses qualités et de gros défauts.
Werner Herzog s'attaque à un mythe du cinéma en revisitant le chef-d'œuvre expressionniste de Murnau. Son Nosferatu, fantôme de la nuit est une relecture contemplative et hypnotique du mythe vampirique, où l'horreur laisse place à une profonde mélancolie. Klaus Kinski incarne un comte Dracula pathétique et tragique, loin de l'image du prédateur charismatique. Son jeu, à la fois habité et douloureux, donne au personnage une dimension presque humaine, victime de sa propre malédiction.
Visuellement, le film est une splendeur. Herzog compose des tableaux d'une beauté picturale, inspirés des paysages brumeux et des décors gothiques. La lenteur du récit et les silences pesants accentuent l'atmosphère funèbre, renforcée par la musique envoûtante de Popol Vuh. Cependant, cette approche contemplative est aussi un frein : étant plus habitué aux frissons classiques, j'ai été dérouté par le rythme lent et l'absence de réels sursauts horrifiques.
Là où le film brille, c'est dans sa manière d'explorer la solitude et la peur de la mort. Le comte Orlok de Kinski n'est pas un simple monstre, mais un être tragique, rongé par son existence éternelle. Isabelle Adjani, dans le rôle de Lucy, incarne avec une fragilité bouleversante une figure de pureté et de sacrifice, tandis que Bruno Ganz apporte une certaine retenue à son Jonathan Harker. Mais certains personnages secondaires manquent d'épaisseur, et l'histoire peine parfois à maintenir une tension dramatique forte.
Nosferatu, fantôme de la nuit est une œuvre fascinante mais exigeante. Herzog ne cherche pas à effrayer, mais plutôt à nous hanter avec une ambiance macabre et une réflexion sur la condition humaine. Si je regrette un certain manque de rythme, la poésie visuelle et l'interprétation magistrale de Kinski en font une version singulière et mémorable du mythe. Un film que je conseille, surtout aux amateurs de cinéma d’auteur gothique.
Très bon remake du film de 1922 qui offre une approche assez minimaliste et réaliste de l'action.
1. Le scénario proche de l'oeuvre de Bram Stocker dans la première moitié du film, celui-ci prend un autre chemin dans la seconde partie qui est loin d'être inintéressant.
2. La bande son est toute à fait correcte sans pour autant être inoubliable.
3. Le jeu d'acteur est exceptionnel, en particulier celui de Klaus Kinski (glaçant...
4. L'image est belle, le montage bien réalisé. Toutefois certains décors mon quelque peu déçus ou m'ont paru anachronique.
Pour terminer je dirai que ce film est une réussite même s'il ne parvient pas à surpasser l'oeuvre originale.
Je ne suis guère attiré par les vieux films dit "classique", mais j'ai pourtant, afin de rompre l'ennui d'une après-midi d'hiver, entrepris la tache de visionner ce film sur Arte replay. J'en suis sorti partagé. D'un certain coté, le côté excessivement fauché du film est assez drôle. Le comte Dracula vit tout seul dans un château tout pourri, mais alors vraiment pourri, un truc à se flinguer, et il accueille le visiteur lui-même avec ses ongles long et sa triste figure (à noté que le visiteur en question, C.; Ganz n'a pas l'air de s'émouvoir de l'aspect abominable de son hôte). Adjani promène son teint neurasthénique tout au long du film, elle semble incapable de tenir sur ses jambes et est pâle comme la mort. C'est mou et assez crispant, mais ça se suit. J'ai bien aimé quelques plans, comme la place pleine de gens qui dansent car la peste est de retour (!!!), les cochons et les rats, etc. Un film pour l'hiver, qui provoque des sentiments contradictoires d'inquiétude et d'hilarité;