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mac guffin
1 abonné
84 critiques
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4,0
Publiée le 21 mars 2010
Un film un peu étrange. J'ai d'abord été déçu, car je trouve que les personnages sont des cas trop extrèmes, trop "tordus" pour que la satire soit veritablement efficace (mais c'est le problème du roman plutôt que la "faute" de Huston qui l'adapte fidèlement). La faiblesse du film réside donc pour moi dans son sujet, qui entraîne des passages un peu bavards et déroutants. Par contre, on y trouve un humour noir très efficace (dans certaines scènes, ça annonce presque les frères Coen), et la dernière demi-heure est vraiment forte. A mes yeux, c'est le regard que porte Huston sur son personnage qui sauve le film; on parle souvent de cynisme ou de distance à propos de ce réalisateur; au contraire il témoigne ici d'une grande empathie pour le cas de Hazel. La mise en scène nous attache à ses pas, la caméra est à ses côtés dans sa voiture pourrie, tandis que des longs travellings le suivent dans ses déplacements frénétiques. Cette compassion, pour un personnage déviant mais sincère, rend la fin du film poignante quand sa solitude et sa déchéance prennent le pas sur la satire. Une telle générosité fait que le film vaut mieux que n'importe quelle caricature cynique sur l'Amérique profonde.
Dans un état des USA profonds, Brad Dourif qui revient de l'armée, se prend de passion pour la prédication, sur une église et une croyance qu'il crée lui même. Il est passionné. Il y croit (il va jusqu'à se mutiler). Il va croiser un prédicateur (Harry Dean Stanton) dont il s'inspirera, mais celui-ci s'avèrera plus profiteur que croyant. Le film interroge à sa manière le rôle des prédicteurs, leur capacité à captiver une foule. Et aussi ceux qui y croient. Mais si l'on est mal intentionné, le film montre aussi l'exploitation à des buts pécuniaires de la chose, avec le faux aveugle (Harry Dean Stanton), ou alors avec l'homme de média qui trouve un filon (Ned Beatty). Seuls les flashbacks paraissent inutiles et n'apportent rien. À cet arc dramatique, John Huston, Benedict et Michael Fitzgerald, mais aussi Flannery O'Connor, greffent une histoire d'amour, qui si elle semble réelle, ne détournera pas Brad Dourif de son obsession, et au final ne servira pas à grand-chose à la progression dramatique. Le film a des vertus documentaires grâce à ces arrière-plans où le film a été tourné, en décors réels. Et finalement le film est tellement simple, tellement fluide, pour dérouler son histoire et la passion de Brad Dourif, qu'il l'emporte et rend l'ensemble de ce drame crédible.
Je mets 5 lorsqu'un film m'a tellement marqué. Adaptation d'un roman (tout aussi extraordinaire) de Flannery O'Connor, La sagesse dans le sang, il fallait le niveau de John Huston pour transposer l'ambiance complètement folle des prédicateurs du Tennesse. Un chef d'oeuvre qui va crescendo jusqu'à un final hallucinant
Hazel Motes est le petit fils d'un prédicateur(interprété par John Huston lui-même dont c'est le dernier film) qui mettait trop l'accent sur le péché et la nécéssité de la pénitence;à son retour du service militaire,il veut fonder une Eglise sans Christ et sans Rédemption.Un bon film qui nous plonge dans l'Amérique profonde des prédicateurs de rues (charlatans ou non) et faîte d'une religiosité à fleur de peau.
Chef d'oeuvre absolu avec un propos pas si éloigné que ça de Taxi driver "vouloir être quelqu’un" j'adore le titre français, le malin, qui renvoie à plusieurs interprétations Une ballade dans le sud des États-Unis au coeur de la "Bible belt" un des meilleurs films de John Huston et un Brad Dourif halluciné chef-d'oeuvre!