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    Je voudrais aimer personne
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Je voudrais aimer personne" et de son tournage !

    Influencée par la fiction

    C’est après avoir fait des études de philosophie et de lettres que Marie Dumora a commencé à réaliser des films documentaires. A travers son parcours cinéphilique, elle explique que ce sont les films de fiction qui l’y ont amenée : "[Ils] m’ont toujours portée je crois. Ils m’ont amenée au documentaire dont je connaissais, jusqu’alors, peu de choses. C’est alors que j’ai vu les films de Frederick Wiseman, Johan van der Keuken, Raymond Depardon et ceux de Peter Watkins qui jouent avec les frontières entre documentaire et fiction. J’ai découvert que ce genre de films existait, qu’ils étaient formidables, que l’on pouvait faire du cinéma comme ça, qu’on en avait le droit." explique-t-elle. Je voudrais aimer personne est le 6ème documentaire réalisé par Marie Dumora, après Emmenez-moi en 2004.

    Une trilogie

    Le personnage de Sabrina était également présent dans Avec ou sans toi, un autre documentaire réalisé par Marie Dumora en 2001, centré sur la petite sœur de Sabrina, Belinda. Dans Emmenez-moi (2004), la réalisatrice avait filmé Anthony, le frère de Sabrina qui, avec trois autres adolescents, cherchait à passer son CAP. Je voudrais aimer personne est donc le dernier volet de la trilogie sur la famille de Sabrina.

    Pour le cinéma

    Contrairement à ses précédents films, qui ont été tournés pour la télévision, Je voudrais aimer personne a été conçu pour une sortie cinéma. Cela étant, cette différence n'a pas interféré quant à la manière de procéder de Marie Dumora : "En général, je commence à tourner seule, dans l’urgence, un peu comme on tiendrait un journal intime. Cela me laisse, dans un premier temps, les coudées franches. La question du producteur et du financement n’intervient qu’après, lorsque j’ai en quelque sorte vérifié mon hypothèse, mon intuition de départ. Au début, je ne m’interroge pas sur la destination de ce que je tourne : télévision ou cinéma", explique-t-elle.

    Constantes géographique et thématique

    Les films réalisés par Marie Dumora ont souvent comme cadre géographique l’Alsace, même si la cinéaste n’est pas alsacienne. Il s'agit davantage pour elle d'une sorte de "terre de fiction", propice au développement de ses projets. Autre constante inhérente à sa filmographie : cet engouement à représenter des personnages amenés à voyager, que ce soit pour des raisons familiales ou professionnelles.

    Refus du pathos

    Marie Dumora insiste sur le fait qu’elle n’a pas cherché, à travers ce film, à montrer ses personnages comme des victimes, façon « documentaire social ». Du coup, les personnes que l’on voit à l'écran ont beau mener une existence difficile, dans laquelle elles se heurtent constamment au monde qui les entoure, cela ne les prive pas pour autant de leur dimension singulière, avec sa part de beauté : "Dans le documentaire dit social ou dans les reportages, les gens sont souvent réduits à leurs stigmates, à leur place de victime ou à leur fonction sociale. Du coup, on les amalgame un peu tous : les Rwandais, les gens des cités, les clandestins, etc. Cela permet de garder une distance de sécurité, c’est pratique. Le spectateur se dit « c’est moche, moche, moche » mais du même coup les personnes sont privées de leur dimension personnelle, romanesque.", confie-t-elle. La réalisatrice poursuit en nous éclairant sur sa manière de procéder lorsqu'elle décide de s'engager sur un projet : "Je (...) fonctionne (...) avec une envie qui me vient d’abord d’une personne dont je sais que le cinéma pourra la révéler. Dans sa beauté, sa grâce, son courage, sa drôlerie même si c’est rude. Il faut que le cinéma agisse comme un bain de photo, un révélateur. J’ai vu cette beauté et j’ai envie de la montrer à mon tour. J’ai envie d’en rendre compte, de la partager."

    L'émotion par la gestuelle

    Comme dans ses films précédents, Marie Dumora a choisi de ne pas utiliser de voix off, la réalisatrice préférant que les émotions passent par la gestuelle de ses personnages : "Je n’ai jamais été dans un dispositif exclusivement frontal question-réponse. Je ne suis pas non plus une cinéaste de la parole. Je me méfie des mots du sens qu’ils sont censés porter. Je préfère que les émotions apparaissent au détour d’une action, d’un geste, d’une marche trop rapide, d’un soupir exaspéré, d’un rire, d’un silence obstiné, d’un corps maladroit lourd ou félin. À chacun de déduire ce qui se passe à l’intérieur. Dans ce contexte, la voix off me semblerait assez déplacée puisque je ne vois pas ce qu’elle pourrait ajouter", analyse-t-elle.

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