Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Michael78420
42 abonnés
1 291 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 30 novembre 2020
Plonger dans le Lyon de 1943, ses rues désertes, la suspicion envers chacun, ressentir l'oppression de la gestapo et de la milice, vibrer devant le courage des femmes et des hommes de la Résistance, voilà tout ce que ce film magnifique offre. Les décors, les costumes et les maquillages sont superbes. Les acteurs sont justes. Le scénario laisse la part d'ombre sur les conditions de l'arrestation de Jean Moulin. 77 ans plus tard, les historiens ne semblent toujours pas avoir réussi à faire émerger la vérité, que nous ne saurons peut-être jamais. A voir absolument pour vivre par procuration les horreurs de l'occupation pendant la deuxième Guerre Mondiale.
Malgré une reconstitution du Lyon des années 40 remarquable, des décors soignés et une photographie de qualité de Vincenzo Marano, « Lucie Aubrac » peine à se hisser au dessus de la moyenne, alors que le sujet permettait un grand film, dans la lignée de « L’armée des ombres » que Jean-Pierre Melville réalisa 18 ans plus tôt. Le scénario que Claude Berri tira des mémoires de Lucie Aubrac "Ils partiront dans l'ivresse" n’est pas en cause. La construction très habile élimine certains passages pour se concentrer sur l’essentiel : l’arrestation et l’évasion de Raymond Aubrac. En voulant gommer tout aspect émotionnel et en s’appuyant sur la reconstitution minutieuse de l’environnement de l’époque, le réalisateur a voulu donner un côté documentaire à son film. La direction d’acteur impose un jeu minimaliste dégageant un ton extrêmement froid, aidé, il est vrai, par Carole Bouquet qui excelle dans ce registre (à la décharge de Berri, c’est Juliette Binoche qui devait tenir le rôle titre). Et la musique insipide de Philippe Sarde ne peut améliorer l’ensemble. Le cinéaste, guère à l’aise dans les grandes envolées, livre donc de la belle ouvrage, bien léchée, sans étincelle et sans lyrisme. Claude Berri semble plus à l’aise dans les films intimistes comme le prouve ses plus belles réussites : « Le vieil homme et l’enfant », « Tchao Pantin » et, à un degré moindre, « Le cinéma de papa ». Ici, c’est « business as usual », bien fait mais sans souffle ni génie.
Un film fort sur la période de la Résistance française par le prisme du regard d'une femme amoureuse. De grands acteurs qui donnent de la consistance à une œuvre poignante par moment, comme l'arrestation de Jean Moulin à Caluire avec l'état major de la Résistance.
Ce film est selon moi un bon moment de cinéma. On y suit la vie de Lucie Aubrac, et ce film de Berri rend hommage aux combats des résistants. Le couple Bouquet-Auteuil symbolise aussi à lui tout seul le cinéma français. Les décors sont beaux et bons, le thème décrit est aussi très cinéphile et la ville de Lyon représente la quintessence de la résistance française avec des personnages comme Barbie, la milice française aussi. A noter la présence de nombreux acteurs français en second rôles, Pascal Greggory, Jean-Roger Milo, Bernard Verley, Patrice Chereau, Franck de la Personne!
C'est vrai que Lucie Aubrac s'est un peu donné le beau rôle dans son livre. Mais bien qu'on connaisse la fin de l'aventure, ce film reste plein de suspens. Et l'époque est bien reconstituée, ce qui rend le récit très vraisemblable.
3 427 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 avril 2021
Lucie Aubrac raconte une version légèrement modifiée de l'histoire vraie de la lutte héroïque d'une femme en tant que membre de la Résistance clandestine dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'excellente sur le plan artistique et technique beaucoup ne trouveront cette histoire que marginalement intéressante car elle ne présente pas le suspense l'action et les autres excès habituels que le public en particulier les jeunes spectateurs attendent de tels films. Néanmoins le simple fait de voir deux excellents acteurs français Bouquet et Auteuil jouer dans une histoire rarement racontée au cinéma sera suffisant pour beaucoup. C'est un très bon effort mais peut-être un peu trop ésotérique pour le grand public...
Claude Berri relate l'histoire de Lucie Aubrac et de son mari, couple de résistants durant la seconde guerre mondiale. L'histoire est prenante et très touchante notamment grâce à l'excellent duo Auteuil/Bouquet. Le scénario tient toutes ses promesses dommage que la réalisation soit parfois trop froide et manque parfois d'émotions.
Ce film est principalement une histoire plaisante de deux personnes pendant une période difficile durant la seconde guerre mondiale. Le film est fondé pendant la Résistance qui est intéressant et au début il y a quelques événements de résistance qui sont captivants. Cependant si on voulait un film historique avec l’action, ce film n’est pas pour vous. Ce film est une romance qui est très touchante, et malgré le fait que Bouquet est quelquefois un peu froide avec le rôle, la relation entre Auteuil et Bouquet est bien dépeinte. En total, j’ai apprécié regarder Lucie Aubrac et je crois qu’il vaut la peine de le regarder.
Ouille ! Biopic + histoire récente + cinéma français. L’équation fait peur et, en ce sens, ce film est un cas d'école. Eh bien pas raté. C’est plat, relatant simplement les évènements, et c’est très maladroit et basique quand ça s’efforce de donner de la chair à l’ensemble. A la fin, je trouve qu’on a là un simple film hagiographique, qui n’évite pas ce piège là qui consiste à rester cloîtré sur un personnage qu’on entend valoriser plutôt que sur une période qu’on entend reconstruire autour d’une de ses figures. Un beau loupé à mes yeux, sans aucune personnalité ni aucune pertinence. L’ennui.
un film solide, bien construit, bien interprété par Bouquet at Auteuil, une belle reconstitution de la vie à Lyon sous l'occupation, le tout basé sur une histoire réelle qui s 'est déroulée dans l'entourage de Jean Moulin. Biopic oblige, il y manque sans doute un peu de flamboyance.
On ne peut qu’être offusqué que Claude Berri n’a pas su donner plus de corps à « Lucie Aubrac », le contexte historique et les personnages méritaient mieux que cette platitude. L’arrestation le 21 juin 1943 de dirigeants de la résistance à Caluire-et-Cuire, dont faisant partie Max, alias Jean Moulin, sert de référence centrale à un scénario qui revient sur les actions d’une femme amoureuse pour arracher son mari des griffes de la Gestapo, quelque soit les risques encourus. Je suis sorti quelque peu déçu d’un film bien sûr intéressant et soigné mais avorté de trop de facultés affermies.
Scénario manichéen, mise en scène épaisse (cadences, claquements de portières, regards déterminés...) et utilisation spectaculaire des mécaniques d’antan.
C'est une histoire de la Résistance mais également une histoire d'amour. Sur le drame de Raymond Aubrac, résistant prisonnier de la gestapo et condamné à mort, se détache l'action résolue et amoureuse de son épouse Lucie Aubrac pour obtenir sa libération. Ainsi, Claude Berri fait cohabiter un récit historique ( on y croise Max, alias Jean Moulin, et l'infâme Klaus Barbie) avec l'histoire sentimentale d'un couple dans la tourmente de l'Occupation. Son approche efficacement réaliste permet à Berri d'évoquer de façon convaincante le sort douloureux réservé au résistants au cours de leur détention, en même temps qu'il brosse le portrait d'une femme de caractère dont la témérité sauvera la vie de son mari. Berri ne prétend pas à une chronique générale, plus large, de la Résistance et ses personnages n'en sont que plus authentiques au coeur d'une brillante reconstitution du Lyon des années 40. Daniel Auteuil et Carole Bouquet se partagent avec talent et conviction l'action dramatique d'un film honnête, sans pathos. Claude Berri n'est sans doute pas un cinéaste toujours inspiré mais sa narration, simple, sans complaisance dramatique ni volonté hagiographique, suffit à la valeur du film, à la valeur du témoignage.
Un des rare film juste et remarquablement tourné sur la Resistance.Decors,lumière et ambiance de l'époque sont fidèlement retranscrits.Un énorme travail d'authenticité à été fait:costumes civils et mode de l'époque,reconstitution exacte et precise des tenues de l'armée allemande et des faits... Bien entendu le jeu des acteurs est impeccable... Malgré les polémiques suscitées par l'affaire Hardy et les questions restées à ce jour sans réponse,ce film apporte un éclairage fort et émouvant sur cette pèriode qu'était l'occupation. A rapprocher de "L'armée des ombres" de JP Melville sorti en 69. Une pensée à Lucie Aubrac qui vient de nous quitter et à Raymond son courageux mari...