Avis sur A fleur de peau

On a affaire un Soderbergh vraiment en mauvaise forme pour ce "A fleur de peu" vraiment pas terrible. Ca traîne, ça traîne dans ce thriller fort peu haletant, la fin est d'ailleurs nullissime. Il a fait tellement mieux. Décevant

D'une absurdité extrême. Il n'y a rien. Il se passe rien. C'est d'une lenteur inimaginable. C'est sans suprise.

La Seule Chose à retenir dans ce film ? Ca bouge de trop.. C'est étourdissant et lassant. On s'ecout tout ca et on le range.

Très décevant, déjà le scénario bien pauvre, ne brille pas par son originalité, et ne passionne pas, l'acteur principal fait le beau gosse mais est limite énervant, et on a aucune empathie pour lui.  Evidemment le traitement cinématographie est original, il y a un gros travail sur le montage, l'éclairage, les filtres mais seul le résultat compte et il n'est pas satisfaisant, d'autant qu'on a du mal au début à faire le tri entre les flash-back, les flashforward, et le présent, d'où une impression de confusion qui n'aide pas à entrer dans le film

Avant d’être un réalisateur bankable et reconnu de tous, Steven Soderbergh n’était qu’un jeune pétri de talent qui peinait, pour les critiques, à confirmer son talent vu sur Sexe, Mensonges & Video, Palme d’Or 1989.

Son quatrième film, nouvelle adaptation du roman Criss Cross de Don Tracy, après celle de Robert Siodmak, ne possède pas encore les castings de fou que Soderbergh a pu nous proposer dans sa carrière future, ni même les scénarios plutôt efficace que ce dernier ait pu mettre en images. En effet, A Fleur de Peau n’a rien d’original dans son scénario, simple histoire de braquage qui tourne mal, où chaque action des protagonistes paraît légitime mais ne provoque que le malheur chez eux. Sauf qu’évidemment, nous sommes chez Soderbergh et chaque plan est travaillé et retravaillé, le montage est ultra efficace et mêle les flashbacks avec talent, les filtres de couleurs avec dextérité et les idées de mise en scène à la perfection (le passage en noir & blanc, une demi-seconde avant la fin du film est absolument fabuleux). De plus, le casting, à défaut d’être composé d’acteurs très connus, il est performant, avec le premier rôle important de William Fichtner ou encore le génial Joe Don Baker…

The Underneath est donc un très bon film, un film noir comme on n’en voit plus assez au cinéma aujourd’hui, un film dont la mise en scène transcende le genre. Bravo !

Petit film méconnu pourtant remake d'un classique du film noir, A fleur de peau" porte clairement la patte de Soderbergh avec pas mal d'effets de style que le réalisateur affectionne comme la narration éclatée mêlant passé et présent. Le tout est agréable avec une mention aux acteurs méconnus comme Peter Gallagher même si le film manque de rythme alors que la seule fusillade est complètement gâchée par son réalisateur ( du genre je secoue la camera comme un fou).

Au final, Steven Soderbergh alterne comme beaucoup le bon, l'excellent et le moins bon. A fleur de peau, servie par une distribution par trop médiocre, serait plutôt à ranger dans la dernière catégorie. Œuvre de jeunesse, elle offre toutefois l'occasion pour le réalisateur de parfaire son art du kaléidoscope temporel. Cette fois encore, les scènes se succèdent et s'enchaînent sans jamais se suivre dans le temps. Fort de la maître de cet art consommé du scénario à pièces recomposées, Soderbergh s'en tire avec les honneurs. Les plans rapprochés, pris parfois de profils, les contre-champs impriment déjà sa marque de fabrique. Toutefois, on est encore bien loin de la complexité du scénario d'Ocean Twelve ou de Traffic. La distribution des rôles n'arrange certes pas les affaires, mais Soderbergh ne maîtrise pas encore l'art du suspense. Les rebondissements sont attendus et ne parviennent pas à faire décoller le film.

"A Fleur de Peau" est un film neutre dans la catégorie des polars.
Il ne déshonore, ni n'apporte quoi que ce soit au genre auquel il appartient.
Il faut admettre que Steven Soderbergh est un réalisateur talentueux. Sa parfaite maîtrise de la narration avec ses scènes (dans le passé et le présent) imbriquées les unes aux autres sont certainement l'attrait principal du film. Le montage est complexe mais offre une lisibilité remarquable.

Effet de style et de technicité, le film souffre toutefois de quelques maladresses selon moi :
- ses abus de filtres
- son héros détestable
- et son histoire d'un classicisme navrant

Un film à découvrir pour la filmographie de son réalisateur essentiellement... Oh, et pour ceux qui comme moi aime Elisabeth Shue (dans un second rôle correct) !

Réalisé en 1995 par un Steven Soderbergh pas encore au sommet bien que déjà récompensé d'une Palme d'Or, "A fleur de peau" est le remake de "Pour toi, j'ai tué", un film noir lui-même basé sur un roman de Don Tracy. Soderbergh s'empare alors de l'intrigue et s'amuse avec, développant un scénario à la structure simple mais efficace. Film noir moderne, "A fleur de peau" est surtout un terrain de jeu pour le cinéaste qui compose chaque plan en poussant à fond l'esthétisme, l'ensemble baignant dans des teintes bleues ou vertes qui n'ont finalement pas d'autre intérêt que de rendre le film plus singulier qu'il ne l'est. Soderbergh réussit cependant à rendre passionnante cette histoire de braquage qui tourne mal et de destins contrariés. Sa mise en scène est fine, chaque cadre est travaillé, il manie parfaitement les flash-back et les ellipses et offre à Peter Gallagher un très beau rôle que l'acteur porte avec tout son charisme. A noter aussi l'excellence des seconds rôles que ce soit la très jolie Alison Elliott ou William Fichtner, alors au début de sa carrière. Sans être un grand film, "A fleur de peau" est un bel exercice de style se dévorant avec malice.

Sorte de remake de " criss cross" ( classique et chef-d'oeuvre du film noir de Robert Siodmack) en tout cas très inspiré par lui, " à fleur de peau" n'obtint pas de succès public, Soderberg ayant même depuis affirmé qu'il s'était désintéressé du film lors de sa réalisation.

A mes yeux, ce point de vue est très injuste et il me semble au contraire que c'est surtout une sacrée réussite de ce cinéaste prolifique.

Sorte de polar psychologique, ( les scènes d'actions sont presque inexistantes et expédiées en moins de trente secondes pour chacune d'elle), c'est un portrait d'une relation sentimentale qui tourne mal en raison de l'immaturité du personnage principal masculin.

La succession de flashs-back qui parcourent le récit permette par petites touches d'en apprendre plus sur les origines de cette relation amoureuse déséquilibrée et toxique.

Remarquablement interprété par l'ensemble du casting, le ton fait penser à ce qui sera celui employé par Windin Refn ou parfois par les frères Coen ( longs échanges froids sans illustration musicale).

Les aficionados du réalisateur ne le manqueront pas même si ce n'est évidemment pas le meilleur opus d'une fimographie qui comporte tout de même de très grandes réussites ( "Traffic" et " Che" notamment).

A mes yeux, " à fleur de peau" me semble même largement supérieur à des succès commerciaux et grand public du cinéaste ( cf : la série des "Ocean" notamment).

Spècialiste des machinations absurdes, Steven Soderbergh s'est intèressè à la trame d'un polar classique (vèritable chef d'oeuvre du 7ème art) - "Pour toi j'ai tuè", un film noir des annèes 40 - pour la dèmonter et mettre en lumière les mècanismes qui dèterminent le destin d'un personnage! Pour la petite histoire, Soderbergh, qui n'a pas eu le droit de signer le scènario dont il est pourtant l'auteur, a utilisè le pseudo de Sam Lowry, hèros de "Brazil"! Une ellipse remarquable celle ce l'hôpital ou Peter Gallather, immobilisè, sent se rapprocher un danger invisible! Moins bonne que la version de Siodmak mais un remake sophistiquè et des couleurs très "Born Killers" tirant vers le vert et bleu...

Peu connu et mal aimé, le quatrième film de Soderbergh vaut pourtant le détour et, avec le recul, apparaît même comme une des plus belles réussites d'un auteur particulièrement inégal. Remake low-fi d'un classique du film noir de Siodmak, "A fleur de peau" marque la première incursion du cinéaste dans le thriller mental (avant son chef d'oeuvre "L'Anglais") : ici, peu d'action mais un jeu savant sur la temporalité qui nous plonge dans la rumination intérieure du protagoniste. Soderbergh exprime par son montage le caractère non linéaire de notre esprit : chaque événènement vécu est pris dans une mosaïque qui mélange passé, présent et futur. Jouant brillamment sur la couleur et le grain de la pellicule pour passer d'une époque à l'autre, le film surprend en permanence dans ses allers-retours temporels et fait dialoguer les époques pour mieux éclairer les parcours des protagonistes . Le talent du cinéaste est de s'extraire de l'exercice de style pour atteindre une vraie plénitude de la forme qui exprime une vision des rapports humains profondément mélancolique. Entre occasions manquées et aveuglement obsessionnel, l'individu chez Soderbergh se fourvoie en permanence, pris dans les pièges qu'il se tend lui-même. Contrairement aux héros tragiques du film noir qui ploient sous les coups du destin, ceux du réalisateurs sont avant tout leur propre victime. Et à travers cet élégant et atmosphérique film noir cubiste, à la mise en scène audacieuse (inoubliable scène de l'hôpital) et au rythme hypnotique, Soderbergh nous rappelle que ce qu'on désire n'est pas nécessairement ce qu'il nous faut.

C'est razoir. Rien à voir avec Traffic . Pas top les acteurs non plus.

En 1995 Soderbergh faisait encore ses gammes avec ce film noir. On reconnaît bien son style, notamment sa maîtrise du flash-back et ses filtrages colorés. Le problème est que tout cela tourne à vide, le scénario étant loin d'être passionnant. Alors on s'ennuie un peu, d'autant plus que les acteurs ne sont pas très charismatiques.