Avis : Skyfall - Page 6

James Bond se cherchait depuis quelques temps. Casino Royale annonçait un renouveau très prometteur de la saga en abordant le personnage avec beaucoup plus de froideur. Cependant la nouvelle route tracée semblait assez flou puisque sa suite, Quantum of Solace se perdit entre deux mondes, celui de James Bond et celui de Jason Bourne. En plus de cela, le film était mauvais. Cette année, c'est les 50 ans de l'agent secret, alors les producteurs ont voulu bien faire les choses, un retour aux sources orchestré par Sam Mendes et le réalisateur a réussi le double exploit qui est de non seulement faire un James Bond assez old school tout en gardant néanmoins une pointe d'actualité mais aussi de renouveler assez subtilement la franchise. Pour cela, Sam Mendes s'est tourné vers une direction toute particulière, la même que celle prise par C.Nolan il y a maintenant 7 ans . Comparaison peut être un peu facile mais le réalisateur l'a avoué lui même et on sent bien que Sam Mendes s'est posé les même questions pour James Bond que C.Nolan pour Batman. Si certains peuvent se demander si les Blockbusters ne se prennent pas un peu trop aux sérieux depuis quelques temps, personnellement je ne vois pas ou est le problème lorsqu'on essaye de divertir et de faire réfléchir en même temps.Si je trouve que Skyfall ne pousse pas non plus aussi loin sa réflexion que The Dark Knight, le film est une indéniable réussite et c'est un réel plaisir que de voir un metteur en scène ayant de réelles idées de cinéma faire un James Bond et des idées de cinéma, Skyfall n'en manque pas. La mise en scène est raffinée, les décors splendides et la photographie crépusculaire, on a vraiment de très belles scènes lors de d’escale de James Bond a Shanghai, je trouve en particulier la scène ou Bond espionne le sniper dans l'immeuble superbement montée et réalisée tout comme le combat d'ombres qui s'en suit. Le film a de la classe et pour une fois il y a de la tension dans un James Bond car il n'est plus tout à fait invincible. Je parlerais aussi de la toute dernière partie en Ecosse, magnifique à regardée et dotée d'une ambiance mortuaire et glaçante. Le film est en fait une totale réussite sur la forme et Same Mendes mélange assez subtilement l'action,le drame et l'humour. Pour ce qui est de la profondeur, c'est peut être un peu moins convaincant. Il y a de la psychologie dans les personnages, la brutalité de James Bond, sa froideur est montrée avec des idées intéressantes. La relation entre M faisant office de mère de substitution et lui est traitée avec intelligence mais tout ce qui tourne tourne autour de la résurrection, l'aspect biblique en gros ne colle pas à l'univers de James Bond et puis ce thème n'est pas vraiment connecté à l'histoire, ça me parait être un clin d'oeil aux 50 ans de James Bond afin de montrer que Bond est éternel. Je vais finir par ce qui est à mon sens la plus grande réussite du film : le méchant, j'ai adoré toutes ses scènes et tout ce qui gravite autour lui, la musique de Charles Trenet, l’île où il vit, son homosexualité suggéré sont des idées à la fois géniales et osées. Sa folie apporte aussi une belle dimension tragique au film, et la rivalité fraternelle entre lui et James Bond est encore une fois une belle idée Shakespearienne. Skyfall est donc un des meilleurs James Bond et fait partie des meilleurs films de l'année. Il est le fruit d'un réel talent et d'un travail consciencieux, choses qui sont assez rares dans les Blockbusters actuels.

Sam Mendes pour tourner un Bond ? Il fallait bien quelque-chose de ce goût là pour me redonner envie d'aller voir l'agent double zéro en mission, surtout après le désastreux "Quantum of Solace" ! Mais bon – je ne vous le cacherai pas – un mariage aussi étonnant peut très rapidement se révéler à double tranchant. L’introduction de ce "Skyfall" se suffit déjà à elle toute seule pour le démontrer. Très classique, pour ne pas dire banale, Mendes semble y caser là le minimum syndical de castagneries que la saga bondienne lui impose. Après le générique par contre, c'est un autre film qui commence (un générique qui dépote d'ailleurs : encore une perle à associer à la saga). Or, c'est à partir de là que l'aspect « à double tranchant » de l'association Bond/Mendes s'est faite le plus ressentir selon moi. Autant d'un côté je n'ai pu que me réjouir de voir un film qui ose enfin aborder le personnage avec un nouvel angle d'approche, autant d'un autre côté j'ai eu le désagréable sentiment que Mendes n'allait pas suffisamment au bout de sa démarche et fuyait parfois le sujet. Pour en dire plus s'en en dire trop, je dirais juste que le gros point fort de Mendes est d'avoir su percevoir la croisée des chemins, aussi bien au niveau de son personnage que de son époque. James Bond a 50 ans : il a été créé à l’époque d'un Royaume-Uni encore flamboyant et influent. Aujourd'hui, de la même manière que le Royaume-Uni est rentré dans le rang des puissances moyennes, et que le contexte de la Guerre froide n'est plus, le personnage de James Bond est requestionné dans "Skyfall", aussi bien en tant que personnage fictionnel qu'en tant qu'icône de « sauveur du monde ». Ce questionnement, personnellement, je l'ai trouvé très pertinent. Or, quand un film d'action parvient à porter un regard aussi judicieux sur son genre et sur son époque, moi j’applaudie et surtout je me régale... Après un tel discours, vous pourriez alors vous demander quel est le revers de la médaille annoncé il y a de cela quelques lignes ? le revers, à mon sens, vient du fait qu'en se réappropriant ainsi James Bond, Mendes a fini par en renier l'identité et l'univers. Car oui, autant j’aime quand un auteur se réinvestit un personnage pour lui donner sa lecture propre (preuve en est : je suis un gros adorateur des Batman de Nolan), autant j'estime que l'exercice de relecture implique qu'on ne touche pas aux gènes fondamentaux de la saga. Or, à mon sens, un James Bond, c'est un film qui est sensé nous garantir un minimum d'action, une certaine forme d'exotisme et, bien sûr, une petite dose de « Bigger Than Life »… Ce que je reproche à Mendes c’est que, durant sa première moitié de son film, il parvient à respecter ce patrimoine fondamental, offrant d'ailleurs de nombreuses promesses, pour au final progressivement l'abandonner au profit d'une logique d'introspection du personnage bondien, clairement inspirée d'ailleurs de ce que Nolan a fait concernant Batman. Le souci, c'est qu'à la différence de Nolan, Mendes va jusqu'à pondre un final qui, bien qu'il soit totalement cohérent avec sa démarche d'introspection, se pose par contre en totale contradiction avec l’identité profonde de la saga. Or, là, moi ça me pose un problème. D'une part, je me suis un peu senti floué : j'étais allé voir un Bond et au final, c'est pas ce qu'on m’offre. Certes, j'ai eu le droit à un film qui se tient et qui fait passer un bon moment, mais j'ai quand même l’impression qu'on m’a trompé sur la marchandise. D'ailleurs, d'autre part, ce "Skyfall" m'a aussi posé problème parce qu'au final, à vouloir faire du Bond sans vraiment faire du Bond, le film accumule les incohérences ou les maladresses : l'exploration finale qui est faite du personnage, notamment via son passé, appauvrit et simplifie le personnage au lieu au contraire de le rendre plus subtil ; de même le film s'emmêle les pinceaux dans sa logique de « suite/prequel », notamment pour ce qui est de Judy Dench et du personnage qu'est sensé incarner Naomie Harris ; enfin, par son choix de fin minimaliste, le film s'est finalement focalisé sur le personnage éponyme en molestant totalement son univers. D'ailleurs, la grande victime de ce final, c’est sûrement le personnage de grand méchant campé par Javier Bardem. Impérial durant la première moitié, et ouvrant une multitude de pistes sur notre perception du monde d'aujourd'hui (dématérialisation ; perte d'identité dans un monde globalisé ; terrorisme), tout s'évente dans cette seconde moitié qui finalement semble avoir oublié ce qui avait amorcé auparavant. Alors, vous l'aurez compris après un si long discours, il m'a laissé dubitatif ce "Skyfall" car au final il se révèle inégal, parfois incohérent et en fin de compte même irrespectueux à l'égard de la saga dont il se fait le continuateur. Malgré tout, ne vous y trompez pas : si j'ai attribué à ce film trois étoiles, c'est qu'il possède aussi de nombreuses qualités – dont l’audace ! – qui fait qu'au final il mérite clairement son détour...

Peut-être l'un des meilleurs James Bond, et pourtant je ne suis pas un grand fan de Daniel Craig.

spoiler: Dommage qu'on perd Judi Dench, mais en contre partie on gagne le fabuleux Ralph Fiennes.


La poursuite au début du film à Istanbul est de loin ce qui s'est fait de mieux dans le cinéma.

[Scénario: 3/5]
[Mise en scène: 4/5]
[Acteurs: 5/5]
[Photographie: 3/5]
[Bande Originale: 5/5]

[TOTAL: 4/5]
Un James Bond très authentique et en même temps très éloigné des autres volets où les scènes d'actions laissent davantage de place à la trame narrative sous forme d'hommage à la franchise née en 1962 et dont la réputation n'est plus à refaire. Skyfall est très réussi dans le sens où il se pose sous forme d'une déclaration d'amour à tous les épisodes précédents, tout en annonçant une rupture nette avec ce qui devrait arriver ensuite... Je sais pas vous, mais personnellement j'ai hâte !

Troisième volet de cette nouvelle saga de James Bond, je n’ai pas été déçu du rendez-vous. Toutes les ingrédients d’un bon James Bond sont réunis, le casting est très bon Daniel Craig est toujours aussi convaincant. L’intrigue est efficace, le scenario est bien ficelé et j’ai beaucoup apprécié le développement de la relation entre M et James. Ce film signe un nouveau tournant dans la franchise et j’ai trouvé que Sam Mendes avait parfaitement bien amené les choses. Pour ceux qui vont voir le film pour les scènes d’actions, sachez qu’elles sont réussies et on passe un très bon moment.
Bref, c’est à voir, certainement le meilleur film James Bond depuis bien longtemps…

23eme James Bond réalisé par le talentueux Sam Mendes, Skyfall rattrape un peu la barre de Quantum Of Solace qui proposait des scènes d'action trop brouillonnes et un manque d'émotion. A ce titre, la longue course-poursuite du début est à couper le souffle durant presque un quart d'heure. Quant à l'émotion, il n'y en manque pas. Les liens entre James Bond et M se resserrent entre amour presque filiale et froideur toute professionnelle. La fin justifierait les moyens. Tuer Bond si ça peut sauver derrière 6 agents secrets. Face à eux, un ancien agent incarné par Javier Bardem dans un nouveau rôle de tueur taré après No coutry for old men. Le film se tient bien entre grand spectacle, scènes de parlotte et clins d'oeil à l'ensemble de la saga 50 ans oblige sauf durant la dernière demi-heure qui part un peu dans le n'importe quoi. James Bond devient un survival, un film d'action penchant vraiment vers Les chiens de Paille de Sam Peckinpah où James et son garde-chasse doivent défendre la propriété ancestrale des Bond face à une armée de tueurs. Référence voulue ou pas, cette fin, interminable paraît hors de propos. Néanmoins, le charisme de Daniel Craig est éclatant et la fin ose prendre le pari de nouvelles aventures avec lui. Je ne dis pas non.

007 revient en état de grâce avec un nouveaux volet plus incisif et fidèle à la série. Un méchant charismatique avec un plan, de l'action et cette pointe d'humour british qui manquait terriblement au dernier volet. Une vrai remise aux goûts du jour de la franchise, qui ravira fans de la 1ère heure et nouveaux venues. Daniel Craig est plus à l'aise que jamais en costume et avec son Walter PPK, M est toujours aussi impeccable, on a un Q Geek/Nerd pour la nouvelle génération, un générique d'une classe et puissance folle (Adèle a effectué un travail superbe, un générique aussi ébouriffant que celui de Goldeneye...)... Ne manque que quelques gadgets High-tech et Skyfall serait une réussite à tous les plans. Bref... Un très bon Bond, pas le meilleurs mais indéniablement plus réussi que le précédent volet.

Quatre ans se sont écoulés depuis le mitigé Quantum of Solace, qui, je vous la dis, gagne à la revoyure. Quatre années durant lesquelles, pendant que la MGM se battait contre son surendettement, la maison de production nous a tenus en haleine en distillant au coup par coup des informations sur le 23ème épisode de James Bond. La première d'entre elle restera la plus importante : en 2009, MGM annonce donner les clés de la réalisation du prochain opus à Sam Mendes. On dirait qu'une page s'est tournée ces denrières années. Les studios ont compris qu'ils avaient intérêt à confier les grosses franchises à des réalisateurs au talent affirmé. Ainsi, nous avons eu les Spiderman de Sam Raimi, les Batman de Christopher Nolan et les Mission : Impossible de J.J. Abrams. 007 est donc pour le temps d'un épisode sous l'égide d'un réalisateur auréolé d'un Oscar pour son tout premier film, American Beauty, et dont les films suivants sont de très grande qualité (notamment le très sombre et marquant Les Noces Rebelles). Les semaines d'attente se transforment ensuite en mois puis en année, pendant que le titre et le casting du film nous sont fournis. Enfin, nous y sommes. Le film débute par une séquence d'un quart d'heure, tout comme les deux précédents, avec course poursuite de haute volée et effets spéciaux très réussis. La différence avec les prédécesseurs réside dans l'apparence de Daniel Craig, visiblement vieilli et abimé, qui n'a plus la force naturelle d'antan. Et puis l'accident arrive ; notre beau héros est victime d'un tir raté et disparaît. Le magnifique générique de début nous laissera tout juste le temps de digérer l'information et de nous demander si ce que l'on vient de voir est vraiment ce qui a été diffusé à l'écran ou si notre cerveau nous a joué des tours. Et puis l'action commence. Le MI6 est visé par des attaques de toutes sortes et de grandes envergures, qui menacent la sécurité intérieure du Royaume Uni, et surtout de ses agents secrets. Lorsqu'il voit ça, James sort de sa fausse mort pour sauver sa patrie, bien que bon pour la casse. C'est ici un thème très fréquemment abordé : la chute du héros qui perd son invulnérabilité. J'en reviens aux derniers Batman et Mission : Impossible où tout se cassait la gueule. Ces situations permettent de creuser les personnages et d'en apprendre plus à leur sujet. Et c'est le cas ici. Le gros point fort du film est là : la relation Bond - M est mise à plat. M, de manière générale, que l'on connaissait par bribes, se révèle être un personnage passionnant et tourmenté entre ses sentiments et le devoir qu'elle a de par sa fonction vis à vis de son pays. Javier Bardem nous offre un méchant jamais vu dans un James Bond. La scène de sa rencontre avec 007 est déjà culte, avec un monologue sur les rats qui nous fait penser à Heath Ledger en Joker et une dialogue plein de sous-entendus audacieux avec son ennemi iconique. Pendant tout le film, les références aux anciens épisodes se succèdent avec le meilleur goût possible et toujours sous forme de clin d’œil humoristique. C'est entre autre là que l'on se rend compte du talent du chef d'orchestre Sam Mendes. On le voit aussi sur la qualité graphique de l'image, sublime, surtout dans la dernière demi-heure campagnarde du film. Le réalisateur nous offre une image crépusculaire presque dorée qui pousse au maximum le côté surréaliste du dénouement. De manière générale, les presque 2h30 du film passent d'une traite. Pas une seconde de superflue. On ressort du film quelque peu troublé, mais enchanté d'avoir assisté à un spectacle de cette envergure et de cette qualité.

Belle réalisation de Sam Mendes qui nous délivre un film d'action au budget phénoménal et aux multiples récompenses. Ce thriller efficace aux cascades bien réglées nous fait voyager à Istanbul, à Londres et en Écosse.
Depuis deux opus déjà avec Daniel Craig (Casino Royale et 007 Quantum) James Bond allias Double Zero Sept a pris de la bouteille et abandonné la drague ainsi que ses gadgets. Cela lui réussi car il est toujours aussi efficace. Au casting également, on appréciera l'excellent Javier Bardem dans son personnage de hacker machiavélique.

Après la splendide réussite de Casino royale, Quantum of Solace marquait une grosse régression dans la série des James Bond. Skyfall allait-il renouer avec la qualité du premier ou continuer la chute du second ? Heureusement, Skyfall réussit à rejoindre la qualité de Casino royale.
Une fois de plus, Daniel Craig prouve qu’il est un concurrent tout à fait sérieux à la place de meilleur interprète de l’agent secret. Il nous interprète un James Bond affaibli et apparemment aminci (ce qui renforce son aspect fatigué) qui semble déjà fait partie du passé (bien que ne soit que sa troisième aventure depuis que la série a redémarré). On nous rappelle que l’agent est dépendant de l’alcoolisme, on découvre qu’il est également adepte de substances illicites et que sa sexualité est peut-être plus ambiguë que l’on aurait crû (aurait-il eu des expériences homosexuelles ?).
Pour la première fois, on pense que l’agent va peut-être vers la mort car cette thématique n’a jamais été aussi présente dans la série (le générique comportant des tombes dont une comportant le nom de Bond le prouve). Le scénario nous amène donc de surprises en surprises dès une première séquence à la conclusion inattendue. Pour la première fois, ce scénario fait également de M un personnage central à l’histoire. Elle nous montre la complexité de sa fonction comme cela avait rarement été le cas. De même, on apprend certaines choses sur le passé et la personnalité de Bond (le titre du film se révèle important dans sa vie). Ce film peut également être considéré comme un épisode de transition vers un aspect plus traditionnel de la série : il met en place tous les codes qui régissait la première série de James Bond. On pourrait ainsi presque considérer que James Bond 007 contre Dr No est la suite du tryptique Casino royale - Quantum of Solace - Skyfall, comme nous prouve les toutes dernières séquences du film.
La qualité de l’histoire est aussi renforcée par un adversaire de grande qualité qui se retrouve au panthéon des méchants de la série. En effet, Javier Bardem nous interprète un Raoul Silva rappelant un peu le Joker de Heath Ledger car il joue un terroriste réaliste. Rarement, un méchant de la série aura eu une explication psychologique à son comportant qui le rende presque excusable. Son tête-à-tête avec Bond, qui lui sert d’introduction, est ainsi très mémorable.
Autour du duo Craig-Bardem, le reste de l’interprétation est d’aussi grande qualité. Judi Dench est parfaite dans son rôle de M qui n’aura jamais été aussi présent que dans cet épisode et peut même être d’ailleurs considérer comme la vraie James Bond girl de cet épisode (celui-ci en contenant d’ailleurs très peu). De même, on découvre de nouveaux acteurs amenés à être récurrents dans la série tels que Naomie Harris, Ralph Fiennes et Ben Whishaw.
A tout cela, s’ajoute également une grande réalisation de Sam Mendès. On découvre ainsi de magnifiques séquences comme celles se situant à Shanghai où il ose jouer avec les couleurs de la ville et même tourner un plan séquence de combat presqu’en ombres chinoises. On sommes loin des réalisations dépersonnalisées de John Glen.
Enfin, il serait injuste de ne pas signaler le splendide générique de début évoquant de nombreux éléments de l’histoire accompagné par la merveilleuse chanson interprétée et co-écrite par Adèle. Ce titre se plaçant dans les meilleures chansons de la série a d’ailleurs reçu très justement l’Oscar de la meilleure chanson originale aux Oscars.
Toutes ces qualités cumulées font que Skyfall se révèle être un des meilleurs épisodes voire le meilleur, ce qui nous prouve que, malgré ses 50 ans d’existence, la série est loin d’être épuisée.

Pour moi, outre la chanson absolument sublime, il s'agit du meilleur James Bond jamais vu et pourtant je ne suis pas fan. Jusqu'à maintenant, Sean Connery était insurpassable à mes yeux, alors après tant d'années voici Daniel Craig, absolument formidable.

Un opus bien plus sombre que les précédents, et c'est en quelque sorte ce genre de film qui m'attire généralement. C'est peut être aussi pour ça que j'aime ce James Bond ! Il s'éloigne avec lucidité des codes du James Bond basique : les James Bond Girls à profusion dont je trouve l'utilisation très machiste, un humour lourd, des scènes d'actions rocambolesques en veux tu en voilà... Là, "Skyfall" est à contre-courant de tout cela, il n'y a quasiment pas de James Bond Girls, pour ainsi aucune même, mais que de "vraies" femmes, ayant des convictions bien plus stables et réalistes. Pour les scènes d'actions elles sont dosées, contrairement à "Quantum of Solace "ou ça partait dans tout les sens, et d'une subtilité dans la mise en scène surprenante ! Comme la scène dans l'immeuble avec les jeux de lumières que j'ai adoré, entre obscurité et "multicolore" c'est du grand art pour un Bond, en plus Sam Mendes ajoute un élément psychologique sur 007, celui ou il tient à bout de bras Patrice (le tueur), ce dernier ayant les pieds sous 300 mètres de vide, et qu'il le lâche, le laissant en proie au doute sur son état physique, qu'on a pu constater avec la scène de l'ascenseur quelques minutes plus tôt. Alors que d'habitude il dégomme tout le monde et dépoussière sont costard, j'aime bien aussi mais ça peut vite lasser quand on ne varie jamais...

Une mise en scène bien plus posée que le précédent Bond, on prend le temps d'approfondir la psychologie de James et ça fait du bien d'être intime avec un tel personnage sans pour autant balancer des explosions toutes les cinq minutes ! On revient à ses origines. Car on entrevoit la fragilité de l'espion, sa barbe prenant une teinte grisonnante pour nous montrer qu'il arrive à un stade où la remise en question de ses capacités physiques prend un tournant, puis l’échec et la décision prise par M d'ouvrir le feu au risque de le toucher l'a affecté, quitte à avoir un dangereux penchant pour l'alcool bien plus prononcé qu'un simple Vodka Martini ! Mais l'attaque du MI6 l'a reboosté dans ses convictions, puis il se rend compte que M est malgré tout comme une mère pour lui, et son instinct protecteur envers elle et sa patrie est inconsciemment plus fort que le reste, c'est sa seule famille.

Et puis cette photographie... cette photographie !! Je crois que je n'ai pas vu de film aussi magnifique esthétiquement parlant depuis bien longtemps. Le choix du directeur de la photographie est très judicieux, car Roger Deakins a aussi travaillé sur "Jarhead", "The Big Lebowski" ou encore "Les Évadés" et tout ça dans le rôle technique de directeur de la photo. C'est appliqué, aussi doux pour nos yeux qu'un bain de soie !

En bref c'est un excellent James Bond avec une photographie furieusement magnifique ! Cette esthétisme de qualité est soutenu par une mise en scène plus sombre et mature que les précédents opus, portant avec sincérité un James Bond mis à nu. Les acteurs sont formidables, même si je n'en est pas parlé en détails, surtout Craig, Javier Bardem et Judi Dench plus sensationnels que jamais.

Pour son demi-siècle d’existence, l'agent secret britannique le plus célèbre s'offre un vingt-troisième épisode digne de ce nom qui a pour tâche de faire oublier les deux précédents épisodes de triste mémoire. . Dès le départ, Sam Mendès en met plein la vue et offre le plus beau James Bond techniquement parlant: aidé de Roger Deakins à la photo, déjà chef op' chez les frères Coen, le réalisateur anglais offre des plans d'une beauté incomparable que ce soit pour filmer la lande écossaise ou l'arrivée du héros dans un casino flottant de Macao, ce qui reste la meilleure scène du film. "Skyfall" s'annonce très vite comme un épisode marquant mais aussi l'un des meilleurs de la saga. Évoquant, comme pour le dernier Batman, le thème de la vieillesse et du retour d'un héros plus si héroïque qu'auparavant (ainsi qu'une forte connotation homosexuelle entre Craig et Bardem), le film de Sam Mendes déçoit de rôles pas assez approfondis (la française n'apparaît qu'un quart d'heure; Javier Bardem cabotine en pseudo-terroriste gay) ainsi que d'un final interminable. Néanmoins, si l'on devait faire un classement des meilleurs James Bond, nul doute que ce "Skyfall" décrocherait la médaille de bronze (derrière "GoldenEye" et "Goldfinger").

J'ai toujours préféré les aventures de James Bond avec Pierce Brosnan (sans doute parce que j'ai vu plus de films avec lui étant petite). Mais Daniel Craig n'est pas plus mal dans la peau de James Bond, bien que j'ai du mal à me faire à un autre visage.

Dans ce volet il y a moins de sensualité et de "sexe" que dans les autres James Bond, on va même dire qu'il n'y en a pas du tout en fait. Oui, je le précise parce que dans tous les James Bond il y en a généralement, faute à James Bond séducteurs de ces dames. Mais dans cet opus il y a beaucoup moins de femmes et d'aventures sentimentales. Le réalisateur s'est concentré sur tout autre chose.

L'histoire est bien ficelée et captivante. L'action est belle et bien présente, mais il y a beaucoup moins de gadgets que dans d'autres épisodes, ce qui pourrait déplaire à certains.

sublime, magnifique, superbe et certainement le meilleur James bond jamais réaliser