Avis sur The Celluloid Closet

J'ai vu un film... qui traite d'un sujet lié à l'homosexualité et à la projection qu''Hollywood en donnait au cours du temps... Et je dois avouer que j'ai été très sensible à ce thème et de voir que le regard de la société a considérablement changé des années 30 jusqu'au années 90. On (re)découvre des films avec un prisme nouveau et un autre regard, sans toujours mesurer l'impact de ces films sur les mentalités, et et sur la société. Un sujet sensible, très bien posé, avec beaucoup de témoignages sincères et émouvants.

Vito Russo, un des activistes gays les plus marquants de l’histoire américaine, a écrit « The Celluloid Closet » .Inspiré de ce livre culte ce film révèle tous les subterfuges auxquels les cinéastes d'Hollywood ont eu recours pour déjouer les pièges de la censure et parler de l'homosexualité. « Ben-Hur », « Philadelphia », « Rebecca », « Certains l'aiment chaud », « Basic Instinct », plus de 120 films sont ainsi passés au tamis, pour nous fournir anecdotes et révélations sur la face cachée d’un art qui connaît certaines difficultés à assumer l’entière liberté de sa fonction. Les extraits, parfois un peu courts, sont toujours éloquents, doublés par la pertinence des commentaires des scénaristes confrontés à la censure. Une somme exemplaire sur les sous-entendus, les allusions et les représentations de l’homosexualité au cinéma.
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Drôle et édifiant. Parce qu'il y aurait de la censure au cinéma? J'y crois pas...

The Celluloid Closet (1995) est adapté du livre éponyme de Vito Russo et révèle la façon avec laquelle Hollywood, préférant mettre sous le tapis les minorités (en l'occurrence ici, les homosexuels), cela a contraint les cinéastes à user de divers subterfuges pour ne pas se brider et aller au bout de leurs envies.

Déjouer les pièges de la censure lié au Code Hays en passant par le puritanisme de la Ligue pour la vertu, les minorités ont eu du mal à se faire une place à Hollywood et c’est à travers une rétrospective particulièrement enrichissante que l’on découvre la représentation et l’évolution des homosexuels depuis la création du 7ème Art.

The Celluloid Closet (1995) prend le pouls du cinéma américain, des années 20 aux débuts des années 90, à travers une multitude d’extraits parmi près de 120 films, pêle-mêle on pourra citer Charlot, Laurel et Hardy, Rebecca (1940), Le Faucon maltais (1941), La Corde (1948), Femmes en cage (1950), Les hommes préfèrent les blondes (1953), La Fureur de vivre (1955), Certains l'aiment chaud (1959), Ben-Hur (1959), La Rumeur (1961), Point limite zéro (1971), Cabaret (1972), Cruising (1980), Les Prédateurs (1983) ou encore Philadelphia (1993).

Le film donne la parole à des cinéastes, scénaristes, historiens, écrivains et acteurs (dont Tony Curtis, Whoopi Goldberg, Harvey Fierstein, Antonio Fargas, Tom Hanks ou encore Susan Sarandon) qui nous livrent leurs expériences et la façon avec laquelle il a fallu composer pour parvenir à déjouer les interdictions sans risquer pour autant des coupes au montage. Il y est aussi question de la différence de perception entre les représentations de l’homosexualité masculine et féminine (la seconde étant moins susceptible de choquer le public, d’égratigner l’image virile de l’homme hétéro, sans oublier qu’une scène lesbienne titille bien souvent les fantasmes de ce dernier…).

A travers ce film, il est intéressant de voir à quel point les clichés ont pu avoir la vie dure et notamment à travers la représentation des homosexuels au début du siècle dernier, trop souvent cantonnés aux rôles de “tapettes”, cette étiquette aura d’ailleurs eu pour conséquence de fortement influencer la perception des homosexuels par le grand public.

Enfin, il est intéressant de redécouvrir des grands classiques (grâce aux nombreux extraits) sous un autre angle, en n’ayant pas fait attention aux sous-texte et sous un regard nouveau, on appréhende différemment ces films et leurs subtilités.

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A une époque où le cinéma se revendique décomplexé sur la question de l’homosexualité, son histoire nous révèle que cela n’a bien évidemment pas toujours été le cas. Quoi qu’il en soit, l’homosexualité a toujours fait partie intégrante du cinéma, bien plus tôt que l’on aurait pu s’y attendre, par bien des manières et moyens plus ou moins subtils qui ont su habilement détourner la censure et l’œil du spectateur non averti. Du baiser saphique de Marlene Dietrich dans "Morocco" à celui de Geena Davis et de Susan Sarandon dans "Thelma & Louise", en passant par les efféminés de "Laura" ou "Le Faucon Maltais", THE CELLULOID CLOSET passe un siècle d’homosexualité au cinéma au crible et de mœurs hollywoodiennes au vitriol. Un documentaire qui se veut aussi édifiant qu’indispensable sur l’homosexualité, le cinéma, Hollywood (le star-system, le code Hays), et bien évidemment sur la perception du spectateur. Incontournable.

Très bon documentaire. Traite à la perfection l'homosexualité vue a travers le cinéma depuis la nuit des temps...

The celluloid closet est une parfaite analyse sur la visibilité négative des homosexuels dans les films des années 30 à 90. Nous passons de la moquerie, à la mise à mort quasi systématique des gays dans chaque film et pour terminer sur une note plus positive avec la franche camaraderie, le sentiment d'appartenance et le combat contre les discriminations. On ne sera pas toujours d'accord avec certains témoignages, comme dire que même une image péjorative et erronée est importante, non, mais ce documentaire est très intéressant et ne laisse pas insensible.

Une documentaire interessant sur l'homosexualité vue par le cinéma à-travers le temps. C'est une part de l'histoire d'Hollywood et de l'évolution des moeurs que l'on voit se dérouler ici.

Ce documentaire qui regorge d'images d'archives et de témoignages pertinents, propose une approche historique de la vision d'Hollywood sur l'homosexualité. Ce film dénonce avec force la peur, voire le racisme de l'industrie américaine sur ce sujet, longtemps considéré comme un tabou. Passionnant grâce à son érudition et la multitude de ses exemples, ce documentaire prêche cependant par un fil conducteur un peu flou, se contredisant parfois vers la fin. Néanmoins, il reste intelligent, vibrant grâce à la force de ses intervenants, et très intéressant.
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Un grand doc, très instructif, très intelligent, très drôle et qui permet de revisiter un siècle de cinema gay, pas toujours ouvertement dit, mais souvent, génialement évoqué. Avec en plus des témoignages forts interessants. A voir !