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    Crash
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    171 critiques spectateurs

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    Mathieu H.
    Mathieu H.

    22 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juillet 2021
    Adapté d'un roman à succès, déjà dérangeant en son temps, "Crash" semble promettre une expérience déroutante. Présenté comme un manifeste du "body horror", les effets du genre se limitent à des broches pendant 5 minutes, quelques cicatrices, deux tatouages... Et c'est à peu près tout. Le film ne questionne pas grand chose, se contentant de reprendre le même leitmotiv et de l'étirer ad libitum. L'approche frontale de la sexualité est novatrice, mais quand cette dernière n'est autre que le but-même des personnages (et finalement du film : montrer du sexe...), les fantasmes et motivations des protagonistes nous sont finalement des plus insignifiantes. Un résultat insipide !
    Pascal
    Pascal

    130 abonnés 1 449 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2021
    J'ai vu pour la première fois "crash" lors de sa sortie en salle, après qu'il ait obtenu le prix spécial du jury à Cannes en 1996. Je dois dire qu'à l'époque le film ne m'avait pas emballé. Je ne comprenais pas ce qui pouvait justifier ce prix prestigieux dans le premier festival de cinéma du monde. J'ai lu le livre d'où est tiré le film et j'ai revu de temps à autres ce film et mon avis ne changeait pas. Je viens de le revoir et j'ai beaucoup aimé "crash". Il s'agit d'un couple qui cherche des émotions fortes dans leur relation sexuelle. Ils vivent une sexualité débridée et un jour James est victime d'un accident de voiture. Il rencontre une des victimes de l'accident qu'il a provoqué. Ne soyons pas dupes, une bonne partie du film est constitué de l'illustration des fantasmes du couple. Parallèlement, l'auteur s'interroge sur la fascination qu'éprouvent les hommes pour les machines. L'actrice qui interprète la femme dans ce couple est particulièrement sexy et fait penser à sharon stone dans ses plus grands rôles. Debra Hunger, ne parviendra plus à jouer dans une œuvre de qualité. Cronenberg est un réalisateur dont l'oeuvre me semble tout de même en dessous de celle de Lynch. Le plus étonnant est qu'il réalisera ses deux meilleurs films avec des sujets et un traitement classiques. Il s'agit de " la promesse de l'ombre" et de " history of violence " qui sont tous deux exceptionnels. Crash est un film particulièrement sexy et torride pour celui ou celle qui sait le voir. Il n'est pas consensuel en témoigne la bronca qu'il avait connu à Cannes. Ce qui me semble le plus gênant, c'est son côté inutilement hermétique et faussement grand public. Ca lui donne un côté profond et mystérieux mais aussi peut-être un peu manipulateur. Il est vrai que j'ai lu le livre dont il est tiré et il faut reconnaître que le film respecte tout à fait le ton et le climat du livre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    458 abonnés 4 806 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 juin 2021
    Un Cronenberg assez dérangeant et surtout très ennuyeux en raison d’un scénario bcp trop fuck up. Prix spécial du jury à Cannes en 96 pour ce film qui a pourtant fait scandale.
    Roub E.
    Roub E.

    791 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2021
    Peut être l’œuvre charnière dans la filmographie de Cronenberg. Toujours obsédé par le corps on sent dans Crash son virage vers un cinéma de festival que je trouve personnellement moins intéressant. Il n’empêche Crash est un film intriguant, dérangeant avec cette bande de personnages qui ont développés une attirance sexuelle morbide autour des accidents de voiture. Malgré un rythme très lent je ne me suis pas ennuyé suffisamment intrigué par une histoire hors norme et bien sûr le talent de Cronenberg à la mise en scène. En revanche je n’ai pas été convaincu par la photo grisâtre et très marquée années 90 qui n’en fait pas un « beau » film.
    moket
    moket

    465 abonnés 4 233 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 juin 2021
    Le film exerce une sorte de fascination grâce à une image léchée et une musique entêtante. Mais si l'on y réfléchit bien, c'est juste une bande de tordus qui ont un attrait morbide pour les accidents de la route et les blessures qui y sont liées. Le film se résume à des gens qui roulent, des gens qui baisent, des gens qui baisent en roulant, qui provoquent des accidents et baisent ensuite...
    Fabien S.
    Fabien S.

    484 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2021
    Un très bon film de David Cronenberg avec James Spader , Holly Hunter , Elias Koteas , Derobah Kara Unger et Rosanna Raquette. Un très bon thriller érotique et hichocktien .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    Crash est à la fois un aboutissement et un tournant dans la carrière de David Cronenberg. S'inscrivant pleinement à la suite d'expérimentations visuelles découlant de ses obsessions sur les relations étroites et réciproques entre la chair et la technologie, Crash est l'un des plus gros scandales du festival de Cannes. Ce rejet ne concernait pas tant les thématiques abordées, car le film est la transposition cinématographique d'un roman à succès des années 70 de James Graham Ballard, mais la manière mécanique et distante de la mise en scène du cinéaste canadien. Accusé par certaines critiques paresseuses de pornographie, Crash donne pourtant à voir des procédés cliniques aux antipodes de toute excitation. Ceci étant, le sexe est bien au centre des mécanismes de la narration. La différence majeure de Crash avec le passif du réalisateur de la Mouche est de ne plus recourir à des effets purement fantastiques et horrifiques pour suggérer les excroissances corporelles de l'homme moderne. Crash amorce une tendance plus cérébrale dans le cinéma du natif de Toronto.

    L'apogée de la voiture est intimement liée à l'expression cinématographique. Depuis les frères Lumière, l'automobile est l'un des objets les plus présents à l'écran. Pourtant, sa représentation est inédite chez Cronenberg. Crash illustre parfaitement une réalité refoulée ; la voiture est une extension du moi. En effet, le véhicule personnel est l'endroit privilégié où chaque individu laisse de côté son masque, sa persona en termes psychologiques. Avec les réseaux sociaux, il s'agit de l'un des rares lieux où la frontière entre les sphères intimes et publiques se brouillent. Le lieu où les individus les plus civilisés en société se laissent très facilement emporter par la colère ou par la haine. Un lieu mobile où l'on se pense facilement chez soi alors que seule une vitre nous sépare de l'extérieur. A la vue de tous, la plupart d'entre nous n'hésite pas à commettre des actes réputés honteux en société. Cela va de l'amusant doigt dans le nez à l'agressivité la plus exacerbée. De la même manière, la voiture est l'endroit quasi exclusif où les individus s'autorisent l'amour en public, l'un des rares qui n'est pas perçu comme facteur d'une forme de déviance sexuelle. Le remodelage de la chair passe par l'implication des nouvelles technologies. Grâce à cet objet ordinaire et pourtant hors du commun, Cronenberg n'a plus besoin d'user des métamorphoses organiques et spectaculaires pour suggérer la part mécanique du corps humain que représente la voiture. Dans le film, les comportements les plus primaires mettent en scène le véhicule. Tout passe par lui : la séduction, l'agressivité, le viol... L'un des personnages centraux vit même dans son véhicule personnel et travaille le jour dans l'atelier d'une maison. Délaissée, la maison évoque un foyer à partager entre plusieurs membres d'une famille tandis que le véhicule revêt un caractère plus individuel. La place qu'il lui est accordée dans le film s'avère prophétique et inquiétante pour l'avenir de nos interactions. Pour le constater, il faut prendre du recul, se détacher et observer le trafic avec des jumelles à l'instar du protagoniste. A l'écart et blessé, James observe tel un scientifique la circulation augmenter. L'image des voitures grouillantes sur le périphérique me rappelle l'invasion de fourmis dans Phase 4 de Saul Bass. Microscopiques à longue distance, elles annoncent un péril à grande échelle. Seul au volant, James regagne ses facultés motrices, mais perd sa dimension analytique. Il fait désormais partie intégrante de ce qui se trame.

    Le second aspect abordé par Crash est la mécanique du désir. Dès la première séquence post-générique, les deux ébats simultanés s'accomplissent sans un échange de regard. Tout plaisir est solitaire même lorsqu'il est pratiqué à deux. La dimension extra-conjugale de la première séquence pourrait expliquer cet aspect, mais le couple Catherine/James une fois reformé n'est guère plus complice durant l'acte sexuel. Les gestes de la première séquence sont reformulés oralement, puis répétés de manière mécanique comme un stimuli froid et insensible. Ici, la sexualité libre n'est pas un facteur d'harmonie, mais elle initie un cercle vicieux où le désir ne peut qu'engendrer un autre désir plus grand sans jamais pleinement l'assouvir. En avançant dans l'intrigue, le personnage de Vaughan servira d'intermédiaire spectral pour stimuler leurs relations conjugales. A partir de là, tous les simulacres sont bons pour amener le désir à exécution. L’assistance mécanique d’une grande accidentée incarnée par Rosana Arquette ouvre de nouveaux rapports à un érotisme fait de métal et de lésions. La sexualité se veut de plus en plus débridée, mais la jouissance se fait attendre. Si les gestes sont mécaniques, il en va de même avec les évocations salaces énumérées avec le plus clinique des tons. Autre manière de stimuler, les marques laissées par Vaughan sur le corps de Catherine sont fétichisées par James, mais rien n'y fait, l'idée qui a engendrée la trace est plus désirée que le contact et la reproduction des gestes. Ce désir ne demande qu'à être repoussé jusqu'à la plus lointaine des limites. Cette limite, c'est la mort.

    L'extase de la mort devient le but ultime de l'homme-machine. Le culte de l'image moderne pousse les individus à se marquer le corps pour s'emparer des actes des autres ou d'une idéologie. Cela passe par les tatouages, mais également par les hématomes. Dans le film, la scène de l'accident de James Dean est reproduite telle un show devant un public avide. Mourir jeune, c'est d'une certaine manière accéder à l'immortalité dans l'imaginaire des vivants. Nous sommes matraqués par les spots publicitaires de la sécurité routière. La réalisation de l’accident permet de côtoyer une forme d’interdit. Un interdit bien entendu toujours stimulant. La pulsion de mort pour les accidents n'est qu'une excroissance de notre propre pulsion de vie. Qui ne s'est jamais attardé devant le spectacle d'un carnage ? En contemplant la mort, nous la voyons comme un évènement extraordinaire. Or, rien n'est plus ordinaire que la mort. Nous souhaitons l'éviter à tout prix, les personnages du film la désirent ardemment. La finalité change, mais les schémas restent les mêmes. Selon les dires de Vaughan, la mort libère la charge sexuelle des défunts. Aux vivants de s'en emparer par mimétisme. La pulsion doit mener à l'accident instantané. Rechercher le crash, c’est se mettre en quête d’une perte de contrôle sexuelle en l’occurrence. La narration induite par les scènes de sexe qui je pense sont pour la plupart fantasmées tend à une perte de toute maîtrise, de toute barrière morale. Dans un premier temps, James s’interpose entre les véhicules de Vaughan et de Catherine, il n’est pas encore prêt à laisser cette pulsion sauvage et primaire s’immiscer au sein de son couple. Plus tard, il franchira le pas en devenant spectateur durant la fameuse scène du « car wash », puis acteur lors d’une relation sodomite avec Vaughan. Dès ce cap franchit, le personnage catalyseur qu’est Vaughan ne sera plus nécessaire au couple, son « projet » deviendra celui de James. Vaughan disparaît dans un ultime et spectaculaire accident qui bien sûr n’en est pas un.

    Autre aspect, nous pouvons marquer que Cronenberg filme les accidents à vitesse réelle alors que le spectateur de cinéma est formaté au ralentis et aux nombreuses prises de vue pour mettre en scène un accident de la route. L'instantané de Cronenberg est brutal, il ôte tout romantisme à la tragédie. Victime d'un accident au début du film, le personnage incarné par Holly Hunter est d'ailleurs perturbé en regardant les crash-tests filmé au ralenti à la télévision. Comme les autres personnages, elle vit dans un monde déphasé. Comme dans Frissons, l'un des premiers films de Cronenberg, la notion de groupe tend à une contamination de cette pulsion si particulière. Toutefois, chacun doit mourir seul. Ici réside le drame de la condition humaine. Impliqué dans le projet d'un autre show, un ami cascadeur de Vaughan choisit de créer l'accident seul sans attendre la collaboration de son comparse. De la même manière, le couple ne parviendra pas à mourir de concert, sur une même longueur d’onde. L’acte ultime du lâcher-prise voulu par James. Cette dissonance de la mort et de l'amour est amplifiée par la bande son expérimentale et notoire composée par Howard Shore. Sur ce constat, le plan final fait écho à celui de la Notte de Michelangelo Antonioni. Malgré les évènements vécus, le couple ne se regarde toujours pas, rien n'a vraiment évolué. L'ultime phrase : "peut-être la prochaine fois" est répétée comme au début du film. Le cercle se referme, le prochain sera identique.
    Shephard69
    Shephard69

    299 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 novembre 2020
    Ma huitième incursion dans la filmographie de David Cronenberg et clairement, à mon sens, une oeuvre mineure dans la carrière du réalisateur canadien. Un long-métrage assez difficile d'accès à cause d'une intrigue brouillonne, confuse et d'un rythme lent, ennuyeux. Un ensemble à voir plus comme une analyse psychiatrique d'une forme de paraphilie que d'un véritable thriller à l'érotisme cru et remarquablement dérangeant, d'ailleurs plutôt saugrenu avec un parallèle fait entre fantasme sexuel et accidents de la route. Un film auquel je n'ai pas accroché en dépit d'une atmosphère glauque et pesante à souhait et d'une distribution de qualité de James Spader que je trouve toujours aussi lisse et dont le meilleur rôle reste pour moi celui qu'il incarne dans "Stargate, la porte des étoiles" de Roland Emmerich à Deborah Kara Unger sans oublier Holly Hunter et le charismatique Elias Koteas, parfaitement inquiétant en névrosé sociopathe. Pas franchement mauvais mais loin d'être inoubliable.
    Artriste
    Artriste

    92 abonnés 1 865 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2020
    Avec Crash, David Cronenberg nous offres là un film qui ne laissera personne insensible. En effet cette histoire ne peut que provoquer des réactions tant le discours sur la sécurité routière est immoral. On y suit des personnages qui ont une fascination morbide pour les accidents de la route et leur obsession passe par le fait de faire l'amour dans des voitures, de se caresser devant des vidéos de crash automobile, prendre des photos d'un accident, se frotter contre des carrosseries ou encore prendre du plaisir devant des corps mutilés. Autant dire que vu le menu, le repas est dur à avaler. C'est à la fois dérangeant, répugnant, sensuel, malsain, déstabilisant et bien plus encore. C'est très érotique voir presque pornographique avec beaucoup de scènes portées sur le sexe, tout le monde couche avec tout le monde pour qu'il n'y est pas de jaloux. Malheureusement l'histoire semble passer un peu au second plan par rapport au sexe ce que je trouve regrettable. Mais on comprends bien qu'ici ce qui intéresse David Cronenberg c'est les corps. Et ils sont superbement mis en valeur par une réalisation travaillé vraiment superbe dont se dégage une très belle esthétique. Côté acteur, rien à redire les performances sont à la hauteur avec une mention spéciale pour Rosanna Arquette en femme aguicheuse et excitante qui crève l'écran par sa beauté. Les dialogues eux sont bons et la petite b.o. d'ambiance colle parfaitement à cette atmosphère indescriptible. La fin pour sa part est aussi étrange que normal au vu de cette histoire impensable. Au final Crash réussi son pari, celui de marquer les esprits par son côté voyeuriste avec son mélange de beauté et de dégoût et mérite d'être vu tant il est particulier.
    Caine78
    Caine78

    6 199 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Je savais pertinemment que « Crash » intégrait la partie « hard » de la filmographie de David Cronenberg. Ce que j'ignorais, c'est qu'il était adapté de J. G. Ballard, auteur controversé dont je ne suis pas vraiment fan. L'illusion aura duré le temps du générique, étonnant, magnifié par l'excellente partition d'Howard Shore (bon, après c'est toujours le même morceau, mais il fonctionne très bien), avant que les choses ne dérapent rapidement. Il n'est même pas question de bon ou mauvais film. D'ailleurs, les sujets un peu déviants, pourquoi pas. Encore faut-il qu'il y ait quelque chose derrière, et en ce qui me concerne, le compte est très loin d'y être. Certes, cela a le grand mérite de ne pas laisser indifférent, d'être (très) original, personnel : maintenant, si c'est pour être original pour être original et personnel pour être personnel... On sent que le cinéaste cherche clairement à provoquer le scandale (ce qu'il a aisément réussi) sans vraiment chercher à aller au-delà de ce constat. Car au fond, qu'a t-on ici ? Des personnages complètement dingues (et même pas attachants), se ressemblant un peu tous niveau trait de caractère (à ce titre, avoir à ce point sacrifier Holly Hunter est incompréhensible, hormis provoquer cette « réaction en chaîne », son rôle n'a AUCUN intérêt), obnubilés par deux grandes passions : le sexe et... les accidents mortels. Bon, la première, OK, c'est le cas de pas mal de gens. Pour autant, était-il obligatoire de le filmer autant et aussi longuement, car on frôle quand même l'érotisme tant elles sont omniprésentes du début à la fin (mention spéciale à celle où les époux Ballard s'envoient en l'air pendant que madame s'imagine de façon très explicite le corps d'un autre homme). Les accidents... Whaou. C'est juste glauque et malsain à souhait. Cronenberg, délibérément provocateur, lie ainsi intimement les deux, comme une sorte d'adrénaline ultime passant dans un premier temps spoiler: par les blessures corporelles avant le grand saut
    . Et... ba c'est tout, en fait. Tout le scénario tourne uniquement autour de cette idée. Non seulement ce n'est absolument pas crédible (comment des gens aussi pervers peuvent-ils se rencontrer sur un périmètre aussi restreint), mais cela devient terriblement répétitif sur la durée spoiler: (en gros, cul-accident-cul-accident)
    , au point que dans la dernière demi-heure, je n'en pouvais plus, accueillant presque comme un soulagement l'apparition du générique de fin. Alors oui, le talent du réalisateur de « La Mouche » est indéniable : dans sa logique obscure, la photographie est assez séduisante, celui-ci sait créer des images fortes, des situations pouvant intriguer spoiler: (je pense à l'accident gigantesque provoqué par Seagrave et surtout à la reconstitution de la mort de James Dean)
    : il y a quelque chose de troublant sans être déplaisant, quitte à, là encore, poser un sérieux problème de crédibilité spoiler: (on peut donc se promener tranquillou au milieu d'une catastrophe autoroutière sans que ça gêne une seule seconde les pompiers : bon à savoir)
    . Sans oublier ce plan final ayant incontestablement de la gueule, très « voyage au bout de la folie » et sans doute le seul de l'Histoire du cinéma montrant spoiler: un couple en train de faire l'amour juste à côté d'une voiture démolie sur la route
    . Mais bon... Cela fait beaucoup de souffrances et de malaise pour très peu de plaisir, la plastique parfaite de Deborah Kara Unger comprise : bref, un parfum de scandale pour une œuvre malsaine et glauque ayant bâti son destin uniquement sur ces critères : douteux, pour ne pas dire assez... scandaleux.
    Hulufo
    Hulufo

    6 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2024
    Véritable aliénation des formes. "Crash" confond chair et métal. Brillance, reflet, un toucher... Néon en vapeur. Sexualité en thèse. L'homme en machine, vogue sur la ville. On pense, on s'immerge, pour le plaisir de la recherche. Tu ne verras plus jamais cet être de métal, de la même manière. Et c'est peut être bien, pour le mieux...
    Claude L.
    Claude L.

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2020
    crash est un film nu. des tôles froissées, des corps froisses, des véhicules emboutis, des corps emboutis, une fuite en avant à la recherche d’émotions qui ne viennent plus, pas de jouissance, une profonde tristessse car il ne se passe plus rien dans ce monde où les etres ne vivent plus que par la médiation des machines. des machines instruments à fantasme mais qui apres le choc, le bruit et la fureur de l’accident redeviennent de simples carcasses et nos corps encore qui ne sont que des carcasses. crash est un grand film de la grande oeuvre du plus contemporain des contemporains jg ballard. gardons humains espoir, ou pas, comme ce refrain entendu 3 fois dans le film : « maybe the next time ».
    Sébastien D
    Sébastien D

    98 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 juillet 2020
    Alors, j'ai deux questions existentielles: pourquoi ce film existe ? Et surtout, pourquoi le ressortir au cinéma en 2020 ? C'est d'une nullité effroyable. Le film suit une petite bande de gens très bizarres, obsédés par des trucs encore plus bizarre, sans jamais s'intéresser aux personnages ni au pourquoi du comment. On a aucune sympathie, empathie ou quoique se soit. Tout est prétexte à la gênance et à montrer des seins. Le scénario est inexistant, de très longues minutes sans dialogues, et quand y en a, c'est vide et inutile. Faut vraiment qu'on m'explique pourquoi ce film a été fait. Ça n'a aucun intérêt.
    videoman29
    videoman29

    216 abonnés 1 813 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2020
    David Cronenberg est un réalisateur peu commun qui adore emmener le spectateur très en dehors des sentiers habituellement battus par le 7ème Art... certes ! Mais là, il faut vraiment reconnaître qu'il s'est surpassé. En adaptant « Crash », le sulfureux roman de James Graham Ballard, il se met réellement en danger, refusant comme à son habitude toute concession au politiquement correct. Du coup, son film est particulièrement âpre, les situations malsaines s’enchaînant au rythme des accidents de la route, de plus en plus violents, subis et provoqués par les personnages. Tôles froissées et corps meurtris se mêlent et s’emmêlent dans un enchevêtrement de violence et de sexe dont personne ne sort réellement indemne. Pour autant, cette œuvre subversive n'est jamais gratuite et ne doit donc surtout pas finir au panier des films sans intérêt. Il s'en dégage une grande force narrative et d'indéniables pistes de réflexion sur la société, la sexualité, la solitude et bien d'autres choses encore... Le résultat est juste passionnant mais absolument pas à mettre entre toutes les mains, vous êtes prévenus !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Avec un avertissement dûment signalé, les âmes sensibles devraient s'abstenir, la réalisation est composée que de salade bien crue, il y en a du sexe teintée de violence, la fascination d'un couple échangiste puis faisant part de leur passion commune dans un groupe partagé pour le strange fixation, un fétichisme sadomasochiste sur les lieux d'accident mortel.

    James Dean référence funéraire voué au culte d'excitation, vraiment n'importe quoi dans ce scénario issu de l'auteur littéraire d'Empire du Soleil, le gamin britannique qui a connu la guerre en Chine devenu écrivain choc retour au pays.

    C'est préparé sulfurique, prêtant à la controverse comme Basic Instinct, voir le pourquoi du comment l'interdiction, ce n'est pas pornographique et c'est juste érotique, le sourire se tue dans cette réalisation à la mise en scène musicale envoûtante d'Howard Shore, ce ne sera pas à cause mais ça vient de James dit J. G. Ballard, le génial est de trop.
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