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GéDéon
65 abonnés
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4,0
Publiée le 19 janvier 2023
Ce film de Cédric Klapisch est l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom écrite par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Lors d’une réunion de famille autour de la matriarche (Claire Maurier), les trois enfants (Jean-Pierre Bacri, Wladimir Yordanoff et Agnès Jaoui) livrent leurs rancœurs et désillusions. La grande réussite de cette comédie est de posséder d’excellents dialogues avec un humour décapant qui permet de rire lors de situations dramatiques. A ce titre, la scène du collier comme cadeau d’anniversaire appartient désormais au patrimoine cinématographique français. La mise en scène ciselé du réalisateur évite de tomber dans le huis-clos théâtral qu’a pu être « Cuisine et dépendances ». Bref, les sept nominations dont les prix du meilleur acteur masculin et féminin dans un second rôle aux César de 1997 (Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot), sont amplement méritées.
Un huis clos dense, sur un thème simple mais universel "la famille". Les personnages, parfaitement interprétés, se dévoilent petit à petit, comme la tension monte. L'humour subtil y est parfois touchant parfois caustique. Chacun avec sa sensibilité, son parcours et son point de vue. Un très agréable film qu'on ne se lassera pas de voir et revoir en famille !
Réunion familial avec comme toile de fond une forme de lutte des classes. Un film plus subtil qu'il n'y parait, et une réflexion sur les interactions et le choix entre l'appartenance tribal et les intérêts sociaux, le désintéressement, les intérêts particuliers et la mesquinerie. Seule ombre au tableau le sempiternelle rôle endossé par Bacri qui plombe un peu le tout. L'ensemble reste néanmoins d'assez bonne facture et demeure surement le meilleur film de la collaboration Bacri/Jaoui.
J’ai trouvé que cette comédie dramatique est une pépite. Commençons par celui qui est à l’honneur aujourd’hui, Jean-Pierre Bacri. C’est tout simplement un des meilleurs rôles de sa carrière. Il est fantastique dans la peau de cet homme aigri par la vie et dont la femme veut faire « un breake ». Son style est incisif et j’ai pleuré de rire à chacune de ses réflexions ou de ses gueulantes. Son jeu est parfait que ce soit les intonations jusqu’aux mimiques. Je me suis régalé de ses interactions avec les autres protagonistes. Il faut savoir que les six personnages composant la famille et l’employé du bar, sont les mêmes comédiens qui ont fait la pièce de théâtre. On peut donc comprendre d’où vient cette alchimie. En effet, tout s’enchaine parfaitement et c’est un régal à voir. Il n’y en a pas un qui n’est pas au niveau. Il y a comme une émulation collective pour nous offrir un spectacle de grande qualité. Au-delà de l’aspect comique qui est top, j’ai apprécié tout l’aspect moral de cette comédie dramatique. Il y a une réflexion sur la famille, le traitement de ses proches et plus globalement le respect vis-à-vis de son prochain. À travers les différents échanges, on va voir que ceux qui paraissent les plus abrupts verbalement, sont au final le plus humain. Et que la prétendue bien séance peut cacher un réel mépris de l’autre. Tout cela se passant dans un huis clos, c’est comme une cocote minute dont la pression ne cesse de grimper jusqu’à implosion.
Je l'avais vu à sa sortie (avec mes parents), en '96. Et là je le revois suite au décès de Jean-Pierre Bacri, en '21. En 25 ans, le film a eu le temps de prendre une claque avec le temps. Et en effet, il en prend une belle.
D'une, le "théâtre filmé" c'est exaspérant. Les acteurs braillent trop , on voit même les postillons : Bacri / Yordanoff. Ces derniers cités interprètent des personnages qui manquent aussi cruellement de profondeur, de contrastes. Personnellement, je les trouvais juste détestables et énervants.
Le film est très ennuyeux, l'humour n'est basé qu'à base de piques entre les membres de la famille qui s'envoient des vacheries (ce que je trouve naze). Et enfin, le personnage de Catherine Frot est le seul auquel je me suis attaché aujourd'hui comme il y a 25 ans, alors que je me souvenais qu'elle était (et était censée être ?) la risée de la salle.
Je pense que ça aurait été bien au théâtre, mais ce n'est pas bon au cinéma.
"Un Air de Famille" confirme le talent d'écriture du duo A.Jaoui - J.P.Bacri. Ce film est un bijou d'humour et de dérision, qui excelle dans les dialogues acérés et affutés qui fusionnent de tous ses protagonistes. Même si la réalisation assez hermétique de C.Klapisch enferme "Un Air de Famille" dans son concept théâtral qui lui a donné naissance, il est évident que le metteur en scène prend un malin plaisir à saisir les détails et à diriger des acteurs qui reprennent (et maîtrisent) leurs rôles à la perfection. Car le jeu d'acteur est savoureux et certaines scènes les rendent mémorables. Il y a beaucoup d'électricité stimulante dans l'air de cette iconoclaste famille.
Tiré d'une pièce à succès du duo Bacri Jaoui (Molière du meilleur spectacle comique en 1995), le film de Klapisch est plus que du théâtre filmé.
Si le décor unique et confiné du bar miteux que tient Henri est bien au centre du film, et en constitue même un personnage à part entière, le cinéaste parvient à imprimer son style par de nombreuses idées et effets : brèves escapades à l'extérieur, effets de transparence et de reflets sur de multiples objets, variétés des cadres et des points de vue, exploitation maximale des espaces (cave, annexe, escalier).
Le film vaut évidemment beaucoup par la qualité de l'écriture et la justesse de l'interprétation. Agnès Jaoui, Catherine Frot, Jean Pierre Bacri, Jean Pierre Darroussin sont tout simplement géniaux. Ils parviennent à jouer des personnages très proches de la caricature, tout en ne paraissant à aucun moment caricaturaux eux-même. Petit à petit, chacun laisse sourdre des émotions particulièrement intenses et fait subtilement évoluer son comportement.
Le personnage de Yoyo est en ce sens sûrement le plus formidable : à la bêtise insondable qu'on croit d'abord discerner chez ce personnage, Catherine Frot parvient progressivement à superposer une volonté de vivre rayonnante (qui se concrétise dans la magnifique scène de danse), puis un sentiment d'injustice très émouvant et enfin une belle empathie.
Comme les meilleures des comédies italiennes, Un air de famille parvient à nous faire sourire avec des personnages faisant face à des abîmes de douleur. Dans son genre modeste, il est parfait.
La pièce des Bacri/Jaoui portée à l'écran par les Bacri/Jaoui, avec les Bacri/Jaoui (là, frère et soeur) - on est presque surpris que le réalisateur ne soit ni Bacri, ni sa compagne (d'alors), mais Cédric Klapisch.... Cela ne change pas grand chose cependant, car le décor est unique (ou presque), c'est du théâtre filmé (ou presque), et ce qui importe, c'est le dialogue (et le jeu de - presque - scène !). "Un Air de famille" bien mordant, bien acide - bien réaliste, aussi (sous l'oeil gagné par la cataracte du brave "Caruso"). Un "air" de plus de 25 ans d'âge (ciné), qui n'a pas pris une ride sur le fond : la famille, quel enfer !... Le reste de la distribution (d'abord celle des planches, 2 ans plus tôt) est aux petits oignons - Catherine Frot en pièce rapportée officielle (idiote - ou pas...) et Jean-Pierre Darroussin en pièce rapportée officieuse, spécialement.
Après avoir rédigé un premier essai (mais déjà prometteur) avec "Cuisine et dépendances", le duo Bacri-Jaoui sort son oeuvre définitive avec "un air de famille". Les dialogues sont encore plus ciselés, avec de nombreuses punchlines pleines d'humour, les caractères des acteurs s'affirment et se confirment (le bougon Bacri et l'indépendante et rebelle Jaoui). Ce huis-clos de réunion de famille est la démonstration d'une grande inspiration et d'un génie certain d'écriture. Une demi-étoile en plus en hommage à Jean-Pierre Bacri qui vient de nous quitter en emportant avec lui son air d'éternel grincheux.
Ce film est une petite merveille. Un scénario de qualité, des acteurs formidables, des péripéties familiales plus vraies que nature, une ambiance parfaitement rendue par le réalisateur. Une réussite!
Un grand scénar et la consécration pour Klapisch qui s'y applique. Après Péril Jeune, ce huis clos est un exercice à la théâtralité renversée grâce à un regard très cinématographique. Des reflets dans les miroirs aux champs contre champs, jusqu'au cadre dans le cadre, les infos sont nombreuses et savoureuses car on ne loupe rien de ces échanges d'acteurs. Tous y sont fabuleux et les dialogues succulents. Un chef-d'œuvre. Bacri nous manque déjà.
Cette comédie de mœurs, trop méconnue du grand public sans doute, est une véritable merveille d'humanité et d'humour d'une grande finesse. Tous les interprètes sans exception sont de grands artistes qui font honneur au septième art et participent au dur labeur qui lui donne ses lettres de noblesse. Merci infiniment à vous tous pour l'immense joie que vous nous apportez.
Un très bon film basé sur un scénario efficace comme la pièce de théâtre qu'il a adapté. Les dialogues sont ciselés et percutants. Les acteurs, tous au top et faisant famille avec une justesse totale. On y retrouve tous des moments qui nous parlent, c'est pourquoi ce film est un grand film qui raconte une réunion de famille simple dans un café tout simple où les caractères de chacun vont se heurter aux autres, on ne s'y ennuit jamais. Au contraire, on rit comme dans la scène des cadeaux où Catherine Frot se boit offrir un chien par sa belle mère...
Un air de famille; le film a vingt cinq ans et je le regarde que maintenant. En nonante six je n'étais pas en France, mais ce n'est pas une raison. Aussi; je comprend pourquoi maintenant les actrices et les acteurs paraissaient jeunes. Mais ce film reste superbement bien distribué, car il faut être doué pour suivre les répliques. C'est une scène, une vraie scène. Un restaurant familliale de banlieue. D'ou un décor très français de banlieue. Le zinc et le barman. Le parton et la famille qui passe par là tous les vendredi. Des engueulades et des engeulades, mais quand c'est bien interprété, elles passent comme une lettre à la poste. Un très bon film.
chaque personnage est une caricature de chaque famille, et ils sont tous fantastiques dans leur style: le loser, le râleur, l’hystérique la nunuche(Catherine Frot est vraiment excellente dans ce rôle)! Ce film est tristement drôle, j’ai adoré !