Avis : Mission : Impossible - Page 4

Quand il accepte de se lancer dans le premier opus de la saga "Mission impossible", De Palma vient d'essuyer trois échecs successifs au box-office et l'ex-jeune prodige du nouvel Hollywood se voit obliger de mettre tout son savoir faire au service d'un film de commande. L'adaptation de séries télévisées cultes fait florès en ces années 90 où l'imagination semble avoir déserté les cerveaux des scénaristes américains. Les bides seront nombreux et avec "Le Fugitif" d'Andrew Davis, le film de De Palma sera un des seuls à faire bonne figure. Aidé de ses deux co-scénaristes, David Koepp et Bruce Geller, De Palma reste fidèle à l'esprit de la série qui veut que les prouesses techniques de l'équipe prennent le pas sur l'action pure et les scènes de combat. Habilement, l'action comme le casting prend un tour cosmopolite pour conquérir le marché européen. Emmanuelle Béart qui s'est fait injecté du collagène pour tenter de s'offrir une carrière aux States semble un peu empruntée dans un rôle à mille lieux de ceux enfiévrés qu'elle incarne dans l'hexagone. Jean Reno dans un rôle plus à sa mesure donne habilement la réplique à Tom Cruise, clone gaulois sympathique de Stallone . John Voight assure sans trop se fatiguer et Tom Cruise solide comme d'habitude confirme sa propension à un jeu un peu figé quand il n'est pas poussé hors de son champ d'action habituel. On est bien sûr très loin des grandes réussites de De Palma mais son film n'a rien d'infamant et l'on passe malgré tout un bon moment.

Brian De Palma se lance dans le film d'espionnage mais n'abandonne pas l'héritage hitchcockien puisque l'influence de "La Mort aux trousses" est manifeste. Dans l'ensemble, le film se résume à quelques scènes d'action mais le tout est brillamment filmé, donnant lieu à un grand divertissement populaire et généreux, capable de créer une tension pendant toute sa durée aux moyens de séquences vertigineuses. L'infiltration qui démarre le récit, l'inoubliable scène arachnéenne du vol des données et le final dans le TGV démontrent tous la fascinante maîtrise du cinéaste, capable de s'adapter à un univers qui n'est a priori pas le sien pour finalement le faire plier à sa volonté et en sortir des morceaux de bravoure. Au fond, l'intrigue est un peu tordue et pas toujours facile à suivre mais chaque scène est un tel bijou en soi que l'ensemble apparaît finalement comme un grand huit déversant des images d'une intensité inouïe. On se rend d'ailleurs compte que De Palma parvient parfaitement à s'adapter à une époque et à en discerner l'essence cinématographique : ses films des années 90 sont assez éloignés de ses thrillers grandioses et extrêmement soignés des deux décennies précédentes, mais il y a en eux une ambiance singulière et charmante, celle d’œuvres en apparence mineures mais en vérité généreuses et travaillées. La séquence du train est ainsi typique de cette modernité de façade dissimulant le fait que cette décennie n'est qu'une période de transition. Le De Palma des années 90 a beau ne pas être aussi immédiatement flamboyant que celui des années précédentes, il n'a pourtant rien perdu de son talent et de son regard.

Brian De Palma adapte la série culte au cinéma avec des prouesses techniques de qualités. Malgré quelques longueurs , ce film d'espionnage à l'ancienne vaut le détour grâce à ses séquences spectaculaire virevoltantes et des ses impeccables interprètes. Jean Reno fait des étincelles , dans lequel il montre tout son véritable potentiel dans un film d'action comme celui-ci. Le premier d'une série qui n'est pas prête de s’arrêter.

Ce premier volet possède bien l'ADN de la série des années 60. L'histoire est classique mais solide ( spoiler: qui est la taupe ?
). Les déguisements et les gadgets high-tech sont bien présents. La tension est permanente. Les scènes d'action sont réglées au millimètre, comme spoiler: le vol des données au siège de la CIA ou le dénouement dans le TGV.
Les acteurs français n'ont pas à rougir de leur prestation, même face à l'immense Tom Cruise. Sans démériter, les deux suites s'éloigneront de l'esprit de ce premier film et de la série d'origine (le travail d'équipe).

Un film fort sympathique reprenant bien les codes de la série tv de base. Les acteurs sont bon, la réalisation efficace et les scènes s'enchaine bien, les moments d'actions/espionnage sont bien réussi. Un bon film dans le genre.

C’est en 1996 qu’Hollywood commande à Brian De Palma d’adapter la série Mission Impossible au cinéma. Gros défi pour le cinéaste de réaliser cette série de sept saison, d’autant plus qu’on lui demanda clairement de mettre Tom Cruise au-dessus de tout. Pari réussi, l’acteur est valorisé comme jamais et la franchise fera l’objet d’au moins quatre suites, toujours réalisés par des cinéastes de renoms comme J.J. Abrams ou Brad Bird. Dans ce premier épisode, des membres de la CIA sont envoyés à Prague pour une mission extrêmement périlleuse en faisant face à une autre équipe infiltrée par une taupe. Ainsi, vous verrez Tom Cruise récupérant une disquette, pendu à un fil dans une salle totalement sécurisée ou encore sur un TGV à vive allure sous un tunnel, se battre contre un hélicoptère. Mission : Impossible est un film d’action et d’espionnage dont beaucoup n’arrivent toujours pas à la cheville aujourd’hui. Dans le casting on trouve aussi Jean Reno, Kristin Scott Thomas et Emmanuelle Béart, donc à savourer sans modération. Enfin, Mission : Impossible c’est aussi son thème musical reconnaissable par tous et créé par le grand compositeur Lalo Schifrin.
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On sait que la plupart des films de Brian De Palma, réalisateur à la fois vraiment formaliste et faussement populaire, vieillissent extrêmement bien, et semblent même s'enrichir à chaque visionnage : "Mission : Impossible" confirme la règle, et les aspects les plus trivialement commerciaux du film - de fait, les moins réussis - comme cette fin tonitruante qui semble sortie du pire James Bond, effets spéciaux ringards inclus, se diluent à chaque fois mieux dans l'ambition conceptuelle générale : pas si loin que cela de "la Mort Aux Trousses" (sans doute un peu grâce à l'effet "daté" et la patine que lui confère désormais son âge…) pour l'élégance rapide de ce récit d'une fuite paranoïaque, "Mission : Impossible" aligne impudemment les scènes d'anthologies au sein d'une construction aussi complexe qu'abstraite. Entre jeux de masques et de dupes au sein d'un univers post-guerre froide et post-idéologies, pièges du regard et traîtrise de l'image, et surtout plaisir infantile de gamer devant la difficulté des obstacles à contourner (encore une fois, le cambriolage de Langley est désormais une scène anthologique), "Mission : Impossible" brille de modernité intelligente.

un vrai "mission impossible" c'est à dire espionnage/infiltration c'est moins explosif ca pète moins partout c'est discret pas comme dans les épisodes suivant ou la c'est le bordel avec des ponts qui explosent....(j'adore quand même les 3 opus mais celui-ci est bien plus fidèle)!

Cette adaptation de la célèbre série est un pari osé mais plutôt réussi par le très bon Brian De Palma.

La raison principale de ce succès vient du fait que les scénaristes ont axé l'histoire sur la réflexion au profit de l'action pure. L'avantage est que ce film n'est pas un banal film d'action comme Hollywood en produit d'habitude mais un vrai film de suspense innovant. Le désavantage en revanche est que ce parti-pris se fait trop au détriment de l'action, si bien que le film perd en attraction.

Néanmoins, les quelques scènes d'actions valent vraiment le coup notamment la culte descente de Tom Cruise dans une salle ultra protégée et surtout la scène finale dans un tunnel de train avec un hélicoptère.

Avec en prime de bons acteurs comme Tom Cruise et les frenchies Jean Reno et Emmanuelle Béart, ce film séduit mais aurait mérité plus d'action surtout quand on connait le talent de De Palma à la réalisation.

Bien maîtrisé de bout en bout, une très belle réalisation et un excellent scénario servis par une interprétation sans faute. Certains fans de la série ont beau faire la moue, c'est un excellent film.

Cette première mission d'Ethan Hunt alias Tom Cruise dans "Mission : Impossible" est très réussie. Les acteurs sont particulièrement bons de Tom Cruise à Jean Reno en passant par Jon Voight, seule Emmanuelle Béart est un peu décevante. Le scénario mériterait d'être un peu plus développé à certaines parties du film, mais il reste néanmoins bon, avec un suspense qui ne s'achève qu'à la toute fin. L'intrigue est digne des grands films policiers avec des rebondissements inattendus, et la mise en scène de Brian De Palma est particulièrement plaisante. Le tout s’articule évidemment autour de la fameuse scène où Tom Cruise est attaché à un unique câble et où tout mouvement pourrait compromettre sa mission, inoubliable. "Mission : Impossible" lance l’une des meilleures sagas d’espionnage avec un thème musicale qui est déjà mythique.

Un bon film d'espionnage, au scénario alambiqué à souhait, dans un style différent de ses suites orientées action pure. En ce qui me concerne, je préfére cette saga sous cette forme. Malgré quelques scenes discutables, la mission est remplie !

Une transposition sur grand écran plutôt réussie. Si l'on ne pourra pas parler de fidélité absolue à la lettre et l'esprit de la série d'origine, il faut reconnaître à Brian De Palma un sens du rythme et de la mise en scène qui colle admirablement au sujet. Le casting est intéressant dans l'ensemble, même s'il ne sert, comme ce sera souvent le cas par la suite, qu'à la mise en valeur de Tom Cruise lequel trouve ici un terrain d'expression où il s'avère très à son aise. Le scénario est assez classique mais réserve quelques surprises et morceaux de bravoure qui seront le sel de cette saga à l'avenir.

Mission Impossible est un film sorti au bon moment, juste après la résurrection des James Bond avec GoldenEye. Bien qu'il n'égale pas ce dernier, il reste de très bonne facture. Le film commence sur les chapeaux de roues avec une mission à Prague. La complémentarité des membre de l'équipe et leur travail commun est très bien retranscrit, on comprend en moins de cinq minute qu'on a affaire une machine bien rodée. Mais cela tourne au vinaigre et Ethan Hunt est le seul survivant du groupe. L'histoire est alors lancée. Elle utilise pas mal de clichés du genre mais la fluidité du récit citée plus haut fait que cela passe comme une lettre à la Poste. Malheureusement tout devient brouillon lors de la grande révélation du film. Après un second visionnage j'ai compris que ce qui était dit dans les dialogues et les images montrées n'avaient aucun rapport, mais sur le moment c'est perturbant et cela nuit à la compréhension. C'est d'autant plus dommage que ce twist est bon. Brian de Palma n'abuse pas de ses fameux plans alambiqués et propose à la place une mise en scène très agréable à suivre qui donne une certaine fluidité à l'action. Il se lâche quand même pour le générique (tout aussi marquant qu'un James Bond) et pour quelques plans, comme la scène de l'ascenseur vue de profil et le champ-contrechamp au restaurant. La dernière scène d'action est un peu exagérée mais vraiment bien fichue, emmenée par la superbe musique de Danny Elfman. Ce film sort des sentiers balisés des films d'espionnage récents en proposant plus de scènes de tension ainsi qu'un fonctionnement en travail d'équipe bienvenu.

Ce premier volet de la saga Mission impossible ne plaira pas à tout le monde, c'est sûr, car pour un film d'espionnage, c'est assez lent et posé. Brian De Palma préfère l'atmosphère sèche et froide à l'action et ce n'est pas pour me déplaire. La réalisation est recherchée, l'histoire est prenante (bien que l'identité du traître soit facile à deviner), le tout est ponctué de scènes marquantes (la géniale partie infiltration, où la scène d'action finale, qui bien qu'un peu excessive passe bien), avec des acteurs convaincants. Après peut-être que le film néglige un peu la dimension humaine mais il reste très cool et assez sombre pour maintenir en haleine jusqu'à la fin. À voir.