Le film a été réalisé après la publication d’un livre de Zirek intitulé "Pense que…", qui avait également inspiré un spectacle mis en scène par la compagnie "La Cie nue comme l'oeil".
Pour écrire son scénario, Zirek s'est appuyé sur les transcriptions qu'il a faites des conversations téléphoniques passées avec son fils, entre le Kurdistan et la France, alors qu'il tentait de faciliter ses interactions familiales et ses déplacements dans la ville d’Hakkari. Une fois son fils rentré, son scénario était fin prêt.
Tourné uniquement dans Paris et ses alentours, le film ne mentionne le Kurdistan qu’au travers de sonorités diverses, évoquées lors de conversations téléphoniques et soufflées par l'écho des chants traditionnels.
Dans Pari(s) d'exil, le réalisateur kurde rend un émouvant hommage à Yılmaz Güney, cinéaste à la renommée mondiale reconnu pour ses nombreux films traitant des mœurs du monde paysan et des petits quartiers populaires kurdes. Zirek avait auparavant travaillé avec lui pour le film Le Mur : une association avec son idole qui lui a coûté sa nationalité turque, d'où son statut actuel d'apatride.
Pour les besoins de Pari(s) d'exil, Zirek porte à la fois les casquettes de réalisateur, scénariste et comédien. Plus habitué à s'illustrer devant la caméra, ce film est sa toute première réalisation.
Pari(s) d'exil a reçu un Silver Award au 33e Festival du Film International du Caire.